Sermons 2016

Devoirs et responsabilités des personnes dédiées

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Sa Sainteté le Calife a évoqué, dans son sermon du 28 octobre 2016, les devoirs et les responsabilités de ceux et celles qui se sont dédiés pour servir la cause de Dieu.

 Sermon du vendredi 28 octobre, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Bait-ul-Islam, Ontario, Canada. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Par la grâce d’Allah, la tendance à dédier les enfants au sein de la djama’at prend de l’ampleur. Quotidiennement je reçois entre 20 et 25 lettres dans lesquelles des parents [me] demandent d’inclure leurs futurs enfants dans le plan Waqf-e-Naw. Ce plan lancé par le quatrième Calife n’était pas permanent au tout début. Il l’a rendu permanent par la suite. La djama’at – et les mères en particulier – ont répondu à son appel dans chaque pays.

Douze ou treize ans auparavant, suite à l’intérêt de la djama’at, le nombre de Waqifin-e-Naw dépassait les 28 000. À présent, par la grâce d’Allah, on est presque arrivé à 61 000, dont plus de 36 000 garçons : le reste étant des filles. En somme, la tendance à dédier les enfants avant leur naissance a pris de l’ampleur avec le passage du temps. Or, la responsabilité des parents ne se limite pas qu’à dédier leurs enfants : elle est plus importante. Sans nul doute l’éducation morale et spirituelle d’un enfant Ahmadi dépend de ses parents et ces derniers souhaitent plus que personne d’autre leur bonheur. Ils désirent qu’il fasse de bonnes études et qu’il ait une bonne éducation morale et spirituelle. Si les parents sont intéressés par la religion, ils souhaiteront que leur enfant possède [une bonne] connaissance religieuse.

Or, sachez que tout enfant Ahmadi – et de surcroît un enfant Waqf-e-Naw – est un dépôt de la djama’at confié aux parents. Leur accorder une éducation morale et spirituelle et en faire les meilleurs membres de la djama’at et de la société est une responsabilité qui incombe aux parents. Or, il incombe [tout spécialement] aux parents des enfants Waqifin-e-Naw de leur impartir une éducation morale et spirituelle, de porter une attention particulière quant à leur éducation temporelle et religieuse, de les préparer au mieux afin qu’ils servent la djama’at, car avant leur naissance, les parents ont promis d’offrir leur garçon ou leur fille à Dieu et à sa religion, afin de parachever la mission du Messie Promis (a.s.), le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). La mission du Messie Promis (a.s.) était de parachever la diffusion de la direction, de transmettre l’enseignement de l’Islam, d’enjoindre à l’Homme de respecter ses devoirs envers Dieu et envers son prochain et de transmettre le message de l’Islam à tout individu.

Ainsi, les parents d’un enfant Waqf-e-Naw – et tout particulièrement la mère – ont une grande responsabilité en présentant leur enfant avant leur naissance et en prenant cet engagement avec Dieu. Ces mères écrivent au Calife en lui disant : « J’offre mon enfant dans le plan Waqf-e-Naw en faisant, à l’instar de la mère de Marie, la promesse suivante :

رَبِّ إِنِّي نَذَرْتُ لَكَ مَا فِي بَطْنِي مُحَرَّرًا فَتَقَبَّلْ مِنِّي إِنَّكَ أَنْتَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ

C’est-à-dire : « Ô Mon Seigneur ! Je t’offre tout ce que je porte en moi. J’ignore si c’est un garçon ou une fille : je souhaite et je prie qu’il ou qu’elle soit un serviteur de la religion. Daigne accepter cette demande et cette supplique de ma part. Tu entends certainement tout et Tu es omniscient. Exauce cette humble prière de ma part : elle est le cri de mon cœur. »

Ce désir doit animer le cœur d’une mère Ahmadie avant qu’elle ne dédie son enfant. Le père en est aussi concerné.

Lorsque la mère de l’enfant Waqf-e-Naw prie en ce sens, cette dernière, ainsi que le père, doivent être conscients de leurs responsabilités quant au respect de cet engagement et quant à l’exaucement de cette prière. La mère et le père dédient leur enfant dans le plan Waqf-e-Naw par consentement mutuel. Allah n’a pas préservé cette prière dans le Coran dans le but de relater une histoire du passé. Cette supplication avait tellement plue à Dieu qu’Il l’a préservée afin que les mères du futur puissent prier en ce sens pour que leurs enfants consentent à des sacrifices extraordinaires en faveur de la foi. Certes tout croyant promet de préférer la foi à ce monde : or celui qui s’est dédié doit en atteindre les sommités.

Dès le début, les mères et les pères doivent implanter dans les esprits des enfants qu’ils ont été dédiés uniquement pour servir la religion et que ceci doit être l’objectif de leur vie : ces parents doivent aussi prier en ce sens. Ce faisant les enfants grandiront avec cette pensée en tête qu’ils doivent servir la religion. Ils ne grandiront point avec l’idée que « je serai businessman, ou un sportif, ou que je vais travailler dans tel ou tel domaine. » L’enfant va se dire : « Je suis Waqf-e-Naw. La djama’at et le Calife m’indiqueront la filière à suivre. Je n’ai aucun intérêt avec le monde. Avant ma naissance, ma mère a fait une promesse et elle avait supplié [Dieu]. D’ailleurs elle a fait mon éducation de sorte que je sois en quête de la religion au lieu que je me tourne vers le monde. Je suis fort chanceux qu’Allah a exaucé les prières de ma mère. Il a fait fructifier ses efforts eu égard à mon éducation. À présent je me dédie uniquement pour servir la foi, sans ressentir aucune avidité eu égard à ce monde et sans nourrir aucun désir. »

Les Waqifin-e-Naw doivent exprimer ces sentiments la première fois à l’âge de 15 ans, lorsqu’ils renouvellent leur Waqf (la promesse de se dédier). À cet égard, j’ai enjoint aux responsables des départements concernés qu’ils doivent prendre le consentement en écrit des Waqifin-e-Naw âgés de quinze ans s’ils souhaitent confirmer leur Waqf. A l’âge de 20 ou 21 ans et quand ils ont complété leurs études, il incombe à tous les Waqifin-e-Naw qui n’étudient pas à la Jamia d’écrire de nouveau au département concerné. Si on conseille à certains de suivre une formation dans une filière donnée, ils doivent de nouveau écrire [au département concerné]. Ainsi à chaque étape, le Waqf-e-Naw doit, de son plein gré, informer [la djama’at] qu’il souhaite maintenir son Waqf.

Je me suis appesanti à ce propos dans le passé : aucun Waqf-e-Naw ne doit se soucier de sa subsistance matérielle quand il se sera dédié. Il ne doit point se soucier comment aider ses parents financièrement ou matériellement. Lors d’une récente classe tenue avec les Waqifin-e-Naw du Canada, un jeune m’a demandé : « Si nous nous dédions et que nous sommes constamment au service de la djama’at, comment aiderons-nous nos parents financièrement, physiquement ou de manière générale ? » Cette question démontre que les parents n’ont pas, dès son enfance, expliquer à [cet] enfant que : « Nous t’avons dédié. Tu es un dépôt de la djama’at entre nos mains. Tes autres frères et sœurs nous serviront. Tu n’as qu’à te présenter au Calife et suivre ses ordres. »

La prière de la mère de Marie contient le mot Muharraran qui signifie : « J’ai entièrement libéré cet enfant des responsabilités terrestres. Je prie que sa seule priorité soit le service de la foi. » Je m’adresse ici en premier aux mères et aux pères pour leur dire ceci : le titre de Waqf-e-Naw ne suffit pas. Le Waqf est une responsabilité importante. Celle-ci incombe aux parents, jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’adolescence, et à ce dernier une fois qu’il a dépassé cette période. Ayant complété leurs études académiques certains jeunes hommes et jeunes femmes font montre, en apparence, d’une grande passion lorsqu’ils présentent leurs services.

Or certains abandonnent le Waqf parce que, selon eux, ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec le salaire qu’offre la djama’at. L’on doit être prêt à souffrir et à se sacrifier si l’on souhaite atteindre un objectif important. Dès leur enfance, l’on doit inculquer aux Waqifin-e-Naw, que rien n’est plus grandiose que de dédier sa vie. [Ce faisant], au lieu de regarder la condition matérielle d’autrui, de se dire que « mon camarade de classe amasse des centaines de milliers en ayant fait les mêmes études que moi. Mon salaire d’un mois n’équivaut même pas à ce qu’il gagne en un jour », au lieu de pareilles affirmations, on doit se dire que « le statut que Dieu m’a accordé dépasse de loin les richesses de ce monde. »

Ayons en tête cette directive du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Dans la sphère matérielle, regardez celui qui vous est inférieur et dans la sphère spirituelle celui qui vous est supérieur. » Au lieu de mener une course dans le champ matériel, participez dans cette course spirituelle. »

Les jeunes hommes Waqifin-e-Naw, notamment ceux qui ont terminé leurs études, doivent progresser spirituellement au lieu de se soucier de leur progrès matériel.

Le Messie Promis (a.s.) espérait que tout ahmadi atteigne les sommités de la spiritualité. La personne dédiée par ses parents avant sa naissance pour servir la religion et qui profite de leurs prières doit certainement s’évertuer à atteindre ces sommités.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je suis responsable de conseiller ma djama’at et de lui transmettre ceci : à l’avenir, l’on pourra suivre ou ignorer ce conseil. Celui qui souhaite mériter le salut ainsi qu’une vie pure et éternelle doit dédier sa vie pour la cause d’Allah le Très-Haut. Que l’on s’évertue à atteindre le stade où l’on pourra annoncer : « Ma vie, ma mort, mes sacrifices et mes prières, sont consacrés à Allah. » A l’instar d’Abraham, son âme doit annoncer :

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ

« Je me suis soumis au Seigneur des mondes. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Tant que l’on ne s’immole pas en la personne de Dieu, l’on ne méritera pas de nouvelle vie. Dédier sa vie pour la cause de Dieu est, selon moi, l’objectif réel de votre vie. »

Ceci est l’objectif fondamental [de votre vie].

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Accomplissez votre analyse de conscience. Combien parmi vous aime l’œuvre que j’enjoins et combien souhaite dédier leur vie pour la cause de Dieu? »

Ainsi les Waqifin-e-Naw doivent dépasser les ahmadis ordinaires afin d’atteindre cette norme. D’autres dédient leur vie pour la cause de la religion. D’ailleurs tout le monde n’est pas à même de le faire. Allah annonce qu’il faut qu’il y ait un groupe de croyants qui acquiert la connaissance de la religion pour ensuite l’enseigner à leurs peuples, à ceux qui sont empêtrés dans les affaires de ce monde. Or, le Messie Promis (a.s.) nous enjoint de nourrir la crainte divine et de préférer la foi tout en s’affairant en ce monde. Les Waqifin-e-Naw doivent faire montre d’un grand contentement et accroître leur sacrifice. Ils ne doivent pas se dire : « Étant faibles financièrement peut-être que nos frères et sœurs nous considérerons inférieurs ou peut-être que nos parents ne nous accorderont pas la même attention qu’ils accordent aux autres. »

De prime abord, les parents ne doivent point considérer inférieurs les Waqifine-Zindagi. La norme et le statut des Waqifine-Zindagi sont très élevés. Voilà le regard que doivent porter [les parents]. Cependant, les Waqifine-Zindagi doivent se considérer les plus humbles serviteurs au monde. Les Waqifin-e-Naw doivent élever le seuil de leurs sacrifices, de leurs actes d’adoration et de leur loyauté. Ils doivent user de toutes leurs aptitudes et de toutes leurs capacités afin d’être à la hauteur de leur promesse et celle de leurs parents. Ils doivent œuvrer en faveur de la religion et pour son progrès : c’est là qu’Allah leur accordera Ses faveurs. Allah ne prive personne de récompenses.

Le Messie Promis (a.s.) conseille ceci quant au respect des engagements : «… c’est pour cette raison qu’Allah complimente Abraham dans le Coran en ces termes :

وَإِبْرَاهِيمَ الَّذِي وَفَّى

A savoir Abraham a respecté sa promesse. »

Respecter sa promesse n’est pas chose ordinaire. L’engagement pris par un Waqf-e-Zindagi – dont nous avons entendu la description poignante du Messie Promis (a.s.) – est certainement important. Si tous les Waqifin-e-Naw – garçons et filles – respectent leur engagement, nous pourrons effectuer une révolution dans le monde.

Je reçois des jeunes couples : le mari ou la femme annonce qu’ils sont tous deux Waqf-e-Naw, ainsi que leur enfant. C’est là un fait fort élogieux. Or, la djama’at en tirera un réel avantage lorsqu’on respectera loyalement l’engagement pris.

Le Messie Promis (a.s.) s’est appesanti sur la question de la loyauté en citant l’exemple du prophète Abraham. Il déclare : « Afin de mériter la proximité d’Allah il faut faire preuve de sincérité à son égard. Abraham a joui de la proximité divine en raison de sa loyauté.

Le Coran annonce :

وَإِبْرَاهِيمَ الَّذِي وَفَّى

« Être loyal, sincère, et fidèle envers Allah exige une mort. Tant que l’on ne s’apprête pas à délaisser le monde, ses plaisirs et ses fastes et à accepter toute humiliation, difficulté et souffrance pour la cause divine, l’on ne méritera pas cet attribut. L’idolâtrie ne se limite pas à adorer un arbre ou une pierre. Toute chose entravant la voie vers la proximité d’Allah et qui a prééminence sur sa personne est une idole. L’homme recèle tant d’idoles en lui qu’il ignore qu’il est idolâtre. »

Aujourd’hui les séries télés se transforment en idoles. Parfois c’est Internet, la quête des biens terrestres ou d’autres désirs qui deviennent des idoles. L’homme ignore qu’il est idolâtre en son for intérieur.

Ensuite le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sans se vouer sincèrement à Dieu et sans être prêt à endurer toute souffrance dans Sa voie, il est difficile de faire naître en soi la sincérité et la pureté du cœur. Abraham n’a pas reçu ce titre gratuitement. L’annonce « Abraham a été loyal envers Dieu », a été faite lorsqu’il était prêt à sacrifier son fils. Allah souhaite voir des actions : car ces dernières Le plaisent. Et l’action exige de la souffrance. »

C’est-à-dire, l’homme doit consentir à des sacrifices pour accomplir de bonnes œuvres et pour mériter le plaisir d’Allah. Il faut se mettre en difficulté. Certes il peine quand il doit agir, cependant, il ne souffre pas éternellement.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Quand l’homme est prêt à souffrir pour la cause de Dieu, Celui-ci ne le laisse pas languir. Quand Abraham s’apprêtait à exécuter l’ordre divin et à immoler son fils, Dieu ne l’a pas laissé souffrir. Abraham a été placé dans le feu : or, celui-ci n’a eu aucun effet sur lui. Si l’homme est prêt à souffrir dans la voie de Dieu, Celui-ci le protège de toute souffrance. »

Voilà la norme présentée par le Messie Promis (a.s.) pour nous aider à attirer l’amour et les faveurs divines. Il espérait que nous atteignons cette norme.

Les Waqifin-e-Naw ne doivent pas être les seuls à s’évertuer pour atteindre cette norme. Sans accroître la norme des sacrifices se dire Waqf-e-Zindagi sera une déclaration superficielle. Certaines mères annoncent : « Nous nous sommes établies au Canada. Notre fils est missionnaire ou Waqf-e-Zindagi au Pakistan. Faites le venir au Canada afin qu’il travaille ici ou qu’il soit en notre compagnie. » Quand on s’est dédié, pourquoi faire pareilles demandes et nourrir pareils désirs ? Il n’y a plus lieu d’entretenir ces désirs. Comme je l’ai évoqué, la tendance à dédier ses enfants prend de l’ampleur. Ceci est fort louable. Il faudra accroître cette tendance en étant sincère envers Allah : n’affaiblissez point votre engagement quand les conditions changent ou ne les brisez point.

Le Messie Promis (a.s.) a déclaré que l’on ne peut consentir à des sacrifices sans souffrir. Si la situation change, il faudra l’endurer. Cela concerne en particulier les personnes dédiées, les parents qui ont consacré leurs enfants [pour la cause de Dieu], et ceux qui ont renouvelé leur engagement.

Selon le Messie Promis (a.s.), quand on est prêt à consentir à tout sacrifice pour la cause de Dieu, Celui-ci confère Ses faveurs, n’abandonne point [l’intéressé] et lui comble de faveurs innombrables. Qu’Allah fasse que les Waqifin-e-Naw ainsi que leurs parents comprennent l’esprit du Waqf et qu’ils puissent respecter leurs engagements ; qu’ils puissent rehausser la norme de leur loyauté.

Je voudrais évoquer à présent quelques points administratifs et [présenter] une feuille de route pour les Waquifine (les personnes dédiées). D’aucuns soulèvent certaines questions. Certains Waqifin-e-Naw ont des malentendus : ils pensent avoir une identité particulière en étant Waqf-e-Naw. Certes, leur identité est particulière. Cependant celle-ci ne signifie pas qu’ils auront un traitement préférentiel. Tout en jouissant de cette identité, ils devront rehausser la norme de leurs sacrifices.

Certaines personnes implantent dans l’esprit des jeunes Waqifin-e-Naw qu’ils sont spéciaux. Par conséquent, quand ils grandissent ils ont constamment à l’esprit qu’ils sont spéciaux. J’ai reçu cette question ainsi que d’autres de cette nature. Celles-ci les éloignent de l’essence même de la dévotion et les poussent à croire que le but de leur vie se trouve dans le titre Waqf-e-Naw et qu’ils sont spéciaux.

Certaines filles [et jeunes femmes] Waqifin-e-Naw croient qu’elles n’ont pas besoin de participer à tous les programmes de la Nasirat ou de la Lajna et il en est de même pour ceux des Khuddam et des Atfal, s’il s’agit de garçons. Ils pensent que leur organisation est distincte des autres. Celui qui entretient pareille idée se trompe. Tout titulaire de poste de la djama’at, même l’Émir [du pays], est membre de l’organisation auxiliaire correspondant à son âge. Ainsi, chaque fille et garçon Waqf-e-Naw doivent se rappeler qu’ils sont membres de leur organisation respective au sein de leurs groupes d’âge. Quel que soit le groupe d’âge, il leur est obligatoire de prendre part à leurs programmes respectifs. Le Sadr de l’organisation respective doit faire un rapport sur ceux qui n’y participent pas. Si ce Waqf-e-Naw ne se corrige pas il sera radié du plan Waqf-e-Naw.

Or, si des programmes de la djama’at, des organisations auxiliaires ou du Waqf-e-Naw sont prévus, [les responsables] doivent collaborer afin que leurs événements respectifs ne tombent pas au même moment. Il faudra être attentif à cet égard.

Les Waqifin-e-Naw sont certes spéciaux. Or, à eux de prouver qu’ils ont une meilleure relation avec Dieu comparer aux autres. Ce n’est qu’après cela qu’ils seront réellement spéciaux. Ils doivent craindre Dieu plus que les autres afin de devenir spéciaux. Ils seront spéciaux s’ils atteignent de hauts rangs dans leurs actes d’adoration. Ils seront spéciaux s’ils offrent leurs prières obligatoires ainsi que des prières surérogatoires (nawafils). Ils seront spéciaux s’ils possèdent de hautes qualités morales. Ils doivent se distinguer des autres dans leur manière de parler, il doit avoir une différence claire entre celui qui a reçu une éducation normale et celui qui accorde préséance à sa foi sur le monde et c’est là qu’ils seront spéciaux. La mode vestimentaire des filles et leur manière de porter le voile doivent être conformes aux préceptes islamiques au point de susciter l’envie et l’admiration des autres, les poussant à affirmer que ces jeunes filles sont spéciales, car même en vivant [en Occident] elles servent d’exemple à tous à cet égard.

Les garçons, quant à eux, doivent marcher les regards baissés par modestie et ne pas les laisser errer pour [regarder] ce qui est condamnable : c’est là qu’ils seront spéciaux. Ils seront différents des autres si au lieu de gaspiller leurs temps sur Internet à regarder des choses futiles, ils passent leurs temps dans l’acquisition de la connaissance religieuse. Les garçons seront spéciaux si leur manière de se vêtir les distingue des autres. Les filles et garçons Waqifin-e-Naw seront considérés comme spéciaux s’ils récitent quotidiennement le Saint Coran, en recherchant les commandements divins et en s’efforçant à agir en fonction. Ils doivent participer davantage et avec régularité dans les programmes des organisations auxiliaires et ainsi que ceux de la djama’at : c’est là qu’ils seront spéciaux. Ils doivent se comporter avec bonté envers leurs parents et doivent prier plus que leurs frères et sœurs.

Si les filles et les garçons mettent plus d’emphase sur la religion que sur le monde quand il est question de mariage et qu’ils respectent ces liens de mariage, on pourra annoncer qu’ils respectent les directives de la religion et qu’ils sont spéciaux.

Ils seront spéciaux s’ils sont plus tolérants que les autres, s’ils évitent les disputes, les conflits et les troubles et que, de surcroît, ils se réconcilient [avec les autres]. Ils seront spéciaux s’ils sont en première ligne dans le domaine du Tabligh et qu’ils s’acquittent de cette responsabilité. Ils seront spéciaux s’ils sont en première ligne dans l’obéissance vouer au Calife et s’ils exécutent ses ordres. Ils seront certainement très spéciaux s’ils sont plus robustes et s’ils consentent à plus de sacrifices que les autres. Ils seront très spéciaux s’ils dépassent les autres en humilité et en abnégation, s’ils honnissent l’orgueil et s’ils mènent un jihad contre ce défaut. Ils seront très spéciaux s’ils écoutent tous mes sermons sur la MTA et s’ils suivent toutes mes émissions afin d’en tirer des directives.

Sans nul doute ils seront spéciaux, voire très spéciaux, s’ils appliquent tous ces conseils, s’ils accomplissent toute action recommandée par Dieu et s’ils évitent Ses interdictions. Sinon, il n’y aura aucune différence entre vous et les autres. Les parents doivent se souvenir de ces points et ils doivent faire l’éducation de leurs enfants en suivant cette ligne. Ce faisant Allah apportera une révolution dans le monde par votre entremise. Au cas contraire et si vous ne servez pas d’exemples au monde, loin d’être spécial, Allah vous jugera déloyal et infidèle à votre parole étant donné que vous n’avez pas respecté votre engagement et que votre loyauté n’était point à la norme requise.

Au cours de la période d’éducation, les parents sont responsables de rendre [leurs enfants] spéciaux et ces Waqifin-e-Naw doivent se rendre spéciaux.

Lors de votre cursus religieux ou académique et pendant différentes phases [de votre formation] vous devez demander à la djama’at de vous indiquer la filière à suivre au lieu de prendre des décisions de votre propre chef. La filière prioritaire pour les garçons Waqifin-e-Naw est de suivre leur formation de Murrabi et de Muballigh à la Jamia, comme je l’ai dit dans le passé. C’est ce dont [la djama’at] a besoin pour l’instant. Par la grâce d’Allah, la djama’at progresse. De nouvelles djama’at sont établies dans ces pays où la communauté existe depuis fort longtemps. De surcroît, Allah est en train d’implanter la communauté dans de nouveaux pays et des djama’at y sont établies. Et nous avons besoin d’innombrables Murrabi et Muballigh dans chaque pays.

Nous avons besoin de médecins pour nos hôpitaux. À Rabwah, au Pakistan, nous avons besoin de médecins spécialisés dans différents domaines. Nous avons besoin de médecins à Qadian pour notre hôpital. Certains médecins ne peuvent partir d’ici. Étant donné qu’on est en train d’écouter ce sermon dans le monde les Waqifin-e-Naw de chaque pays doivent répondre à cet appel. Nous avons besoin de médecins spécialistes. Nous en avons un manque sérieux. Nous avons besoin de médecins en Afrique et de médecins spécialisés dans chaque domaine.

Nous sommes en train de bâtir un grand hôpital au Guatemala. Des médecins pourront s’y rendre du Canada. On en a besoin là-bas et cette demande ne cessera de croître. Nous avons besoin de médecins en Indonésie et ces nécessités s’accroîtront avec l’expansion de la djama’at. Les Waqifin-e-Naw en formation [en Occident] doivent se spécialiser, faire des études poussées et acquérir l’expérience nécessaire et se présenter. Et ils doivent se rendre dans ces pays qui leur sont faciles d’accès. Ils doivent se présenter et la djama’at les y enverra.

De même, nous avons besoin d’enseignants pour nos écoles. Les filles et les garçons peuvent tous servir en tant que médecins et enseignants. Réfléchissez aussi en ce sens. Nous avons aussi besoin de quelques architectes et ingénieurs experts en construction pour superviser et planifier les travaux de construction des mosquées, des missions, des écoles, des hôpitaux, etc., afin que les biens de la communauté ne soient pas gaspillés, et qu’avec moins d’argent l’on puisse construire de meilleures structures.

Nous avons également besoin de personnels paramédicaux, il faut donc également s’orienter vers ces domaines.

Ce sont quelques professions importantes dont la Communauté a besoin actuellement. Dans le futur, les besoins évolueront en fonction de la situation. Certains Waqifin-e-Naw sont plus particulièrement intéressés par certains sujets, et lorsqu’ils demandent mon avis, je les autorise à continuer dans leur filière en fonction de leurs intérêts.

J’encourage aussi les étudiants à opter pour différents domaines de recherche scientifique. Des Waqifin-e-Naw et d’autres étudiants y sont déjà.

Si nous avons d’excellents scientifiques dans différents domaines dans le futur ce sont les ahmadis qui enseigneront à la fois la religion et les connaissances mondaines. Le monde dépendra de vous [dans ces domaines.]

Ces Waqifin-e-Naw accompliront certes un travail temporel, mais à travers cette connaissance et ce travail, leur but sera de prouver l’unicité de Dieu au monde et de propager Sa religion.

Ainsi les Waqifin-e-Naw peuvent s’orienter vers d’autres filières. Or, le but fondamental – que tout le monde doit garder à l’esprit – est qu’ayant dédié votre vie, si à tout moment on vous demande de quitter votre travail pour venir servir la religion, vous allez le faire sans aucune hésitation.

Les Waqifin-e-Naw sont aussi autorisés à avoir un travail mondain, mais cela ne doit pas les empêcher d’adorer Dieu, à acquérir la connaissance religieuse, et à servir la religion. Au contraire leur priorité doit être de dépasser les autres dans ces domaines.

Il est très important que chaque Waqf-e-Naw étudie l’exégèse du Saint Coran ainsi que les livres du Messie Promis (as). Le département en charge des Waqifin-e-Naw a préparé un programme de connaissances jusqu’à l’âge de 21 ans. Il est disponible. Vous devez vous-même augmenter votre connaissance religieuse par la suite. Ceci est important.

Je souhaite également attirer l’attention des parents sur le fait qu’ils peuvent éduquer verbalement leurs enfants tant qu’ils le veulent. Or, cela n’aura aucun effet tant que leurs paroles et leurs actes ne seront pas en conformité. Les parents doivent servir d’exemple en ce qui concerne la Salat, la lecture et l’enseignement du Saint Coran.

Il faudra être un exemple de hautes valeurs morales. Il faudra que ces parents s’intéressent à accroître leur connaissance religieuse.

Il faudra qu’ils ressentent une grande haine contre le mensonge.

Il faut éviter de critiquer le système de la djama’at ou tout autre responsable, même si vous avez été lésés par l’attitude d’un des responsables.

Il faut que vous écoutiez, au minimum, mes sermons régulièrement sur le MTA. Tout cela n’est pas important uniquement pour les parents des Waqifin-e-Naw. Cela l’est également pour tous ceux qui souhaitent que leur descendance soit attachée au système de la Communauté. Faites de votre maison un foyer digne d’un ahmadi et non pas celui des gens de ce monde. Sinon votre descendance s’attachera au monde et s’éloignera de l’Ahmadiyya et de Dieu. [Ce faisant] ils anéantiront leurs vies présentes et l’Au-Delà.

Que Dieu fasse que les enfants Waqifin-e-Naw soient récipiendaires de l’amour de Dieu, qu’ils puissent marcher sur la voie de la Taqwah, et que les actes de leurs proches les préservent de toute humiliation. Que chaque ahmadi puisse être à la hauteur de la description faite par le Messie Promis (as) à maintes reprises, afin que nous puissions voir flotter le drapeau de l’Ahmadiyya et de l’Islam authentique dans le monde bientôt.

Le Messie Promis (as), nous conseille ceci : « L’homme croit, à tort, pouvoir plaire à Dieu par un ou deux actes. […] L’obéissance est un acte difficile. La vraie obéissance était celle montrée par les compagnons. Croyez-vous que l’obéissance est un acte facile ? Celui qui ne fait pas preuve d’une obéissance indéfectible ternit l’image de ce mouvement. Un seul ordre n’a pas été émis : ils sont légion, à l’instar du Paradis qui possède plusieurs portes. Certains y entrent par une porte et d’aucuns passent par d’autres. De même, l’enfer possède plusieurs portes : n’en fermez pas une pour maintenir d’autres ouvertes. »

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) continue : « En prêtant le serment d’allégeance, ne vous contentez pas d’accepter que ce mouvement est véridique. Le simple fait de croire ne comporte pas de bénédictions. Dieu n’est pas satisfait par de simples professions de foi tant qu’il n’y a pas de bonnes œuvres. Si vous êtes entré dans ce mouvement tentez d’être pieux, de nourrir la crainte de Dieu, préservez-vous de tout péché, ayez un langage doux, demandez régulièrement pardon à Allah et supplier Le lors de la Salat. »

Qu’Allah l’Exalté nous permette à tous de suivre ces conseils. Que nous et notre descendance, soyons pieux et marchions sur la voie de la Taqwah, et que nous puissions accomplir la mission du Messie Promis (as).


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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