Sermons 2020

Mouharram, sectarisme et le martyre de l’Imam Houssayn

Dans son sermon du 28 août 2020, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance du mois de Mouharram en  Islam et le martyre de Houssayn.

Sermon du vendredi 28 août 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

En accord à Ses promesses, Allah a suscité, en sa qualité de Hakam ‘Adal (arbitre juste), l’Imam de l’époque – le Messie Promis, le Mahdi Promis – qui s’est asservi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il est cet Arbitre Juste qui, à la lumière des véritables enseignements de l’islam, a pour mission d’unir tous les musulmans et d’en faire une seule Oummah (nation). Il est celui qui a pour mission de mettre fin aux exégèses erronées et désaccords entre les différentes obédiences et sectes pour en faire une seule Oummah. Il est celui qui a pour mission d’unir les musulmans.

Aujourd’hui, nous constatons que ceux qui naguère appartenaient à différentes obédiences de l’islam, et qui ont réfléchi sérieusement [sur l’avènement du Messie Promis (a.s.)], qui sont peinés par le sectarisme régnant parmi les musulmans, ont usé de [leur] connaissance et intelligence et ont eu recours à la prière, pour se joindre à la Jama’at du Messie Promis (a.s.). Tous les ans, des centaines de milliers des leurs s’y joignent. Ainsi, la Jama’at Ahmadiyya n’a pas été fondée pour faire prévaloir l’opinion, l’exégèse ou l’explication d’une secte ou d’une école de pensée quelconque. Elle a été fondée en conformité avec les prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et aux promesses d’Allah durant les Derniers Temps par l’entremise du serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Cette Jama’at a prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) afin de mettre fin aux discordes entre les chi’ites et les sunnites ou les différentes écoles de pensées et former une seule Oummah. Nous avons pour mission de présenter aux musulmans les véritables préceptes de l’islam et d’en faire une Oummah unifiée. Le Messie Promis (a.s.) a été suscité pour accomplir cette tâche : sur ordre divin, il a établi cette communauté pour accomplir la même mission. Dieu lui avait révélé de réunir tous les musulmans de la terre sous la bannière de la religion unique pour accomplir cette œuvre. Sa Jama’at, qui est liée au Califat et lui a prêté allégeance, a la même mission. Nous sommes d’ailleurs en train de l’accomplir depuis les 130 dernières années – ou les 112 dernières années depuis que le Califat a été rétabli. Le Messie Promis (a.s.) avait accompli la même mission avant le Califat. La Jama’at Ahmadiyya ne présente pas uniquement aux musulmans mais aussi aux non-musulmans le Saint Coran, la Sounnah (pratique) du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), les Hadiths (dires prophétiques) authentiques à la lumière des explications éclairées du Messie Promis (a.s.), le Juge Juste de l’époque. Ce faisant, elle présente à ces non-musulmans les beaux préceptes de l’islam et tente de les inviter dans son giron.

Ainsi, la Jama’at du Messie Promis (a.s.), du Juge Juste, a été établie pour mettre fin à ces discordes. En dépit de l’opposition, des procès, de la persécution et des insultes, nous n’avons jamais cessé de présenter le message de paix, de sécurité et de prière à tout le monde. Certainement, nous ne cesserons pas de répandre la vérité et de dire la vérité. Pour ce faire, nous sommes en train de consentir à des sacrifices. Jamais nous n’avons eu recours à la violence et aux insultes et nous n’y aurons jamais recours. Il est vrai que les Jama’at divines sont confrontées à de l’opposition et elles doivent subir des persécutions ; mais en fin de compte, Allah leur accorde le succès. Nous prions en ce sens et nous ne cesserons jamais de faire des efforts pour transmettre le message de l’Imam de l’époque aux suivants de toutes les religions et aux habitants de chaque pays. Cependant, je m’adresse aux musulmans en général, à ceux qui sont sérieux parmi eux, qui sont en quête de la vérité, qui souhaitent mettre fin aux troubles et qui sont doués de perspicacité et de savoir, en disant qu’ils doivent méditer sur ces questions. Depuis des centaines d’années, hormis les toutes premières décennies de l’islam, depuis le tout début, les musulmans sont en proie à la discorde et ils ont affaibli leur unité ; et ce, jusqu’aujourd’hui. Nous sommes en train de vivre les jours du mois de Mouharram, le premier mois du calendrier islamique. Au début de l’année grégorienne, nous présentons nos meilleurs vœux les uns aux autres. Or malheureusement, au début de l’année islamique, dans plusieurs pays musulmans il y a des tueries en raison de ce sectarisme. Pourquoi les adeptes de cette religion offrant les meilleurs enseignements au sujet de la paix et de la sécurité débutent-ils l’année avec des troubles et de l’anarchie ? Nous devons réfléchir à ce propos. Nous allons devoir changer de comportement. Nous allons devoir trouver les moyens d’unir les musulmans et mettre fin à ces troubles et ces actes de terrorisme.

Notre maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a évoqué la période dite Al-Fayj Al-A’waj – celle des troubles et de la discorde – que connaîtra l’islam après son progrès initial ; mais il avait aussi donné la bonne nouvelle de l’établissement du Califat selon les préceptes du Prophétat. Cette question qui était la cause de la discorde des musulmans, les réunira en une seule Oummah après l’établissement du Califat sur les préceptes du Prophétat : elle sera un signe grandiose du progrès et de l’unité des musulmans. Étant donné que la situation démontre que nous vivons l’époque où les signes prophétisés dans le Coran et les hadiths sont en train de se produire – ou se sont déjà produits – pourquoi ne pas chercher cet Arbitre Juste et ce serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qui est venu mettre fin aux discordes entre sunnites et chi’ites et les différentes écoles de pensées pour nous unir, au lieu de suivre ces prétendus oulémas aveugles qui se noient et qui tentent de noyer un grand nombre de musulmans avec eux ? Étant donné que les signes évoqués dans le Coran et les Hadiths se sont produits, pourquoi chercher quelqu’un d’autre ? Qui est celui qu’Allah a suscité pour la renaissance de l’islam ? Quelqu’un a bien dû être suscité. Nous les ahmadis affirmons qu’il s’agit de Hazrat Mirza Ghulam Ahmad de Qadian, le fondateur de la Communauté Ahmadiyya : Allah lui a confié la tâche de la renaissance de l’islam. Il est celui qui effectuera cette mission et qui transformera les discordes et les troubles en paix et en sécurité. Si nous sommes doués d’intelligence nous ne devons pas limiter le mois de Mouharram à l’expression de notre douleur, notre inimitié, notre rancune ou notre colère. Ce mois ne doit pas être uniquement le moment pour exprimer ces sentiments. Il faudra en faire un mois durant lequel on exprime son amour mutuel ; et il faudra mettre en pratique le véritable enseignement de l’islam et suivre ce Guide à qui Allah a conféré le titre de Juge Juste à notre époque. C’est là que nous mériterons le titre de véritable musulman. C’est là que nous pourrons inviter le monde à nous suivre.

Le Messie Promis (a.s.) a déclaré ceci dans un effort de convaincre un savant : « Je ne suis pas qu’un simple mollah. Mon statut est conforme à la Sounnah des Prophètes. Acceptez-moi comme un homme du Ciel et ces disputes et discordes dans lesquelles sont empêtrés les musulmans vont disparaître. J’ai été suscité par Dieu en tant que Hakam : l’interprétation que je présenterai du Coran sera vraie et le hadith que je présenterai comme authentique le sera. Sinon, les disputes entre sunnites et chi’ites qui n’ont pas été résolues jusqu’aujourd’hui continueront. Si les chi’ites conspuent les trois premiers Califes, il existe aussi d’autres qui disent à propos d’Ali : « Il était enclin au Califat, mais Abou Bakr a entravé sa voie. »

C’est-à-dire [qu’ils prétendent] qu’il souhaitait être élu Calife. Le Messie Promis (a.s.) continue : « Tant que ces musulmans n’abandonneront pas leur comportement pour voir à travers mes yeux, ils n’atteindront pas la vérité. Tout au moins ils doivent avoir la certitude qu’ils mourront un jour. Et après la mort, on ne pourra plus se débarrasser de ses maux. Étant donné que les insultes sont détestables aux yeux d’une personne vertueuse, comment pourrait-on rendre culte avec des insultes devant Dieu, le Très-Saint ? »

Si l’on commet des actes condamnables, les actes d’adoration ne seront pas agréés par Dieu.

« C’est pour cette raison que je vous demande de venir vers moi et de m’écouter afin que vous puissiez voir la vérité. Je souhaite vous faire enlever ces faux habits. Faites la Tawbah (le repentir) véritable et devenez des Croyants. » C’est-à-dire, débarrassez-vous de ces artifices et de ces croyances erronées. En accomplissant le repentir sincère l’on pourra devenir un véritable croyant.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Je vous annonce que je suis l’Imam que vous attendez. Demandez-moi les preuves à cet égard. » C’est grâce à ces vérités que l’on pourra comprendre la portée de la foi : il faudra mettre fin à ces discordes et à cet égocentrisme et se présenter à Dieu. Il faudra L’implorer et effectuer le repentir véritable. Cela sera possible lorsqu’on débarrassera son cœur de toute impureté et qu’on se prosternera devant Allah. C’est là qu’Il accordera la véritable direction. Le Messie Promis (a.s.) a évoqué le statut des Califes bien-guidés et leur piété. « Personne ne pourra mériter le titre de véritable musulman et de croyant sincère sans posséder les qualités d’Abou Bakr (r.a), d’Oumar (r.a), d’Outhman (r.a) et d’Ali (r.a). Ces hommes n’étaient pas épris de ce monde mais avaient consacré leur vie à Dieu. »

Selon le Messie Promis (a.s.) pour devenir un véritable croyant et un musulman, il faudra prendre pour exemple ces quatre Califes. Quand il en sera ainsi, il n’y aura plus de débats sectaires et d’écoles de pensées. Telle est la croyance de la Jama’at Ahmadiyya : à savoir tous ces Califes sont pour nous des exemples. Étant donné que telle est notre croyance, la Jama’at Ahmadiyya n’est-elle pas l’unique communauté à même de mettre fin aux discordes entre les musulmans pour les unir ? Les quatre Califes bien-guidés jouissent d’un statut particulier. Le Messie Promis (a.s.) a évoqué en détail le statut de chacun d’entre eux dans ses différents écrits. J’en présenterai afin que nous puissions les reconnaître : les nouveaux venus et les jeunes comprendront aussi notre point de vue et nos croyances. Au tout début du Califat d’Abou Bakr, Mousaylimah avait détourné les sens des préceptes de l’islam et avait rendu licite ce qui était interdit afin de réunir autour des lui les gens. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « C’est dans ce climat qu’Abou Bakr a été élu Calife. Pouvez-vous imaginer les difficultés auxquelles il a été confronté ? Si son cœur n’eût pas été ferme et sa foi ne se fût pas parée de celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il eût été confronté à de grandes difficultés et terrassé par la peur. Mais le Siddiq (le Véridique) marchait dans l’ombre du Prophète : il était sous l’influence des vertus de ce dernier : son cœur était empli de la lumière de la certitude. C’est pour cette raison qu’il avait démontré une bravoure et une constance incomparables, exception faite de celles du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Sa vie représentait celle de l’islam : ce ne pas la peine de faire de longs débats à ce propos. Lisez l’histoire de l’époque et les services rendus par Abou Bakr (r.a.). Je le dis en toute vérité qu’Abou Bakr As-Siddiq (r.a.) était pour l’islam le deuxième Adam. Je suis certain que si Abou Bakr n’était pas venu après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), l’islam aurait disparu. » C’est-à-dire, Allah a suscité Abou Bakr pour défendre l’islam contre les attaques des ennemis et pour protéger la Charia. En raison de l’éducation qu’il a reçue du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et la relation spéciale qu’il avait tissée avec lui, il a vivifié l’islam et il a réduit à néant les attaques ennemies. Le Messie Promis (a.s.) : « En rétablissant l’islam, Abou Bakr [nous a] conféré une grande faveur. Grâce à la force de la foi, il a puni tous les rebelles et a rétabli la paix, en accord à la promesse divine notamment qu’Allah établira la paix par l’entremise du véritable Calife. Cette prophétie s’est accomplie lors du Califat du Siddiq. Le ciel et la terre en ont porté témoignage. En somme, le Siddiq doit posséder une véridicité parfaite et de cette envergure. »

Le Messie Promis (a.s.) décrit ainsi les qualités et le statut du Calife ‘Oumar : « Savez-vous à quel point le statut d’Oumar est élevé parmi les compagnons ? Il était si éminent que parfois des versets du Coran étaient révélés en conformité avec son opinion. Selon un hadith, Satan a peur de l’ombre d’Oumar. Il y a aussi ce hadith dans lequel Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme que s’il devait y avoir de prophète après lui, cela aurait été ‘Oumar. Selon un troisième hadith, ‘Oumar mérite le titre de Mouhaddath (personne à qui Dieu parle) au sein de cette Oummah, tout comme il y a eu des Mouhaddaths au sein des autres Oummahs. » Dans un autre endroit, le Messie Promis (a.s.) a décrit les qualités d’Abou Bakr, d’Oumar, d’Outhman et d’Ali. « Mon Seigneur m’a dévoilé que le Siddiq, le Farouq et ‘Outhman (qu’Allah soit content d’eux !) étaient de pieux croyants. Ils étaient parmi les élus de Dieu et ceux ayant mérité Ses faveurs choisies. La majorité des gnostiques ont témoigné de leurs vertus. Ils ont abandonné leur patrie pour le plaisir de Dieu. Ils ont pénétré dans le cœur de chaque bataille : ils ne se sont pas souciés de la chaleur des journées estivales et ou du froid des nuits hivernales. À l’instar de jeunes braves, ils ont tout donné dans la voie de la religion. Ils n’étaient point enclins envers leurs proches ou les étrangers, souhaitant adieu à tout le monde pour la cause de Dieu, le Seigneur de tous les mondes. Leurs œuvres étaient parfumées : tout cela indique le jardin de leur statut et les vergers de leurs œuvres. Les effluves parfumés de leur brise nous font découvrir leurs subtiles qualités. La splendeur de leurs lumières nous est évidente. » Ces extraits sont tirés de l’ouvrage Sirr al-Khilafah du Messie Promis (a.s.) en langue arabe. Ceux qui traduisent [le sermon en direct] en langue arabe ne pourront pas en faire une excellente traduction. Quand ils répéteront la traduction du sermon ils devront se référer à l’ouvrage original. Le Messie Promis (a.s.) a évoqué les vertus et le statut d’Ali (r.a.) en ces termes : « Il était imbu de Taqwa et pur : il était parmi les plus aimés par Allah le Gracieux. Il était parmi les nobles et les leaders de la nation. Il était le lion et le brave d’Allah, généreux et pur de cœur. Sur le champ de bataille, il n’abandonnait pas son poste même s’il était face à toute une armée. Il a vécu dans le dénuement tout au long de sa vie et a atteint les sommités de la piété. Il était des plus généreux ; il apaisait la tristesse d’autrui et était soucieux des orphelins, des pauvres et des voisins. Lors des batailles il a fait montre d’une grande bravoure. Ses faits d’armes, par son épée et son arc, sont des plus extraordinaires. Mais il était aussi des plus éloquents : ses paroles pénétraient jusqu’aux tréfonds du cœur et débarrassaient l’esprit de toute rouille. Son visage resplendissait de la lumière de ses arguments. Il maîtrisait l’art de la parole : celui qui l’affrontait était contraint de s’excuser auprès de lui à l’instar d’une personne vaincue. Il avait atteint la perfection en vertu et éloquence. Celui qui répudie ses excellences suit la voie de l’indécence. » Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes le statut d’Ali et son califat. « Sans nul doute, ‘Ali était l’espoir des chercheurs de vérité, d’une générosité hors pair et la preuve de l’existence divine pour les serviteurs de Dieu. Il était le meilleur des hommes pour les gens de son époque et la lumière d’Allah éclairant la nation. Mais l’époque de son Califat n’était pas celui de la paix mais celle de tempêtes d’anarchie et d’injustice. Les gens différaient entre eux sur son califat et celui du fils d’Abou Soufyan et les regardaient ahuris. Certains les considéraient comme les deux étoiles brillantes de la constellation de la Petite Ourse, croyant qu’ils jouissaient du même statut. Mais la vérité était avec ‘Ali Al-Mourtada ; et celui qui l’a combattu au cours de son Califat est coupable de rébellion. » Le Messie Promis (a.s.) évoque ici-bas les services rendus par les quatre Califes Bien-Guidés pour la protection du Coran et la manière dont ils se sont acquittés de ce devoir. « Le Grand Siddiq (r.a.), ‘Oumar Al-Farouq (r.a.), Dhoun-Nourayn, c’est-à-dire le Calife ‘Outhman (r.a.), et ‘Ali Al-Mourtada (r.a.) étaient sans nul doute les garants de la religion. Abou Bakr (r.a.) était le deuxième Adam au sein de l’islam. De même, si ‘Oumar Al-Farouq et ‘Outhman n’étaient pas les véritables garants de la religion, il aurait était difficile pour nous d’affirmer qu’un seul verset du Coran vient de la part d’Allah. » Le Messie Promis (a.s.) déclare à propos de ces quatre Califes : « Je jure par Dieu, ils étaient prêts à se jeter dans le champ de la mort pour le Meilleur de la création (s.a.w.). Ils ont abandonné leurs pères et leurs fils pour la cause d’Allah : ils les ont réduits en mille morceaux par le fil de leurs épées acérées. Ils ont combattu leurs proches et les ont décapités. Ils ont sacrifié leurs biens chéris et leurs vies dans la voie d’Allah, mais en dépit de cela, ils se lamentaient sur la pauvreté de leurs actions et ils étaient pris de grands remords. » (Ils n’étaient point fiers d’avoir accompli de bonnes œuvres.) Ils ignoraient le plaisir du sommeil et ne se souciaient guère de leur confort, s’accordant uniquement le peu de repos qui leur revenait de droit. Le luxe et le confort leur étaient inconnus. Comment osez-vous les taxer de tyrannie, les qualifier d’usurpateurs, d’injustes et d’oppresseurs ? Il est avéré qu’ils s’étaient débarrassés de toute convoitise et qu’ils se prosternaient constamment devant le seuil de Dieu et qu’ils s’étaient annihilés [en la personne de Dieu]. » Le Messie Promis (a.s.) nous a ainsi expliqué le statut de ces quatre califes : c’est en leur accordant ce statut que l’on méritera le titre de véritable musulman. Ce faisant, on pourra mettre fin à toute discorde et former une seule Oummah. Sinon nos discordes ne rendront aucun service à l’islam : l’ennemi quant à lui, en profitera certainement. D’ailleurs, il est en train d’en profiter, comme nous le constatons aujourd’hui. C’est en se liant à ce champion d’Allah que l’on pourra aujourd’hui rendre quelque service à l’islam et le protéger. Dieu l’a d’ailleurs suscité pour accomplir cette mission. Tout comme je l’ai dit, nous sommes en train de vivre les jours du mois de Mouharram : le dix de ce mois tombera demain ou après-demain. Les chi’ites vont exprimer leurs sentiments ce jour-là eu égard au martyre de Houssayn. C’était certainement un acte des plus immondes. Quand les chi’ites expriment leurs sentiments à l’égard de Houssayn et d’Ali on pense que nous les ahmadis ou le Messie Promis (a.s.) ou sa Jama’at n’ont pas reconnu le statut de la famille du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Or, la Jama’at Ahmadiyya n’a pas cessé de dissiper ce malentendu. Les quelques dires du Messie Promis (a.s.) à propos d’Ali que je vous ai présentés expliquent amplement ce statut de celui-ci à ses yeux. Mais nous sommes aussi convaincus que les trois premiers Califes étaient véridiques. En tout cas, je mentionnerai quelques points à ce propos à la lumière des dires du Messie Promis (a.s.) : ils démontrent le statut de la famille du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à ses yeux et les conseils qu’il a prodigués à sa Jama’at à cet égard. Dans son ouvrage Sirr al-Khilafah, il déclare à propos d’Ali : « Il enjoignait aux autres d’enlever les difficultés des impuissants. Il ordonnerait de nourrir les pauvres et les nécessiteux. Il faisait partie des élus de Dieu, et de ceux qui ont bu de la fontaine du Coran. Il était doué d’une profonde compréhension et d’un savoir des subtilités du Coran. Le Messie Promis (a.s.) dit : « J’ai vu ‘Ali dans un état d’éveil ; ce n’était pas un rêve. Je l’ai rencontré dans une vision et dans cet état ‘Ali (r.a.) m’a accordé le commentaire du Livre d’Allah – Celui qui connaît l’invisible – et m’a dit « Ceci est mon exégèse et je vous l’offre à présent. Réjouissez-vous de ce cadeau qui vous est offert ! » J’ai donc tendu la main et j’ai pris le commentaire ; et j’ai remercié Allah, le Puissant et Donateur de toutes choses. J’ai constaté qu’Ali (r.a.) était bien bâti, doué d’un tempérament équilibré, possédant l’excellence morale : il était courtois, humble et avait le visage radieux. J’affirme, sous serment, qu’Ali (r.a.) m’a rencontré avec beaucoup d’amour et d’affection. Il m’a été révélé qu’il me connaissait et était conscient de mes croyances. Il était également conscient que mes opinions et croyances étaient opposées aux croyances des chi’ites. Mais il n’a jamais exprimé aucune sorte de mécontentement ou désapprobation à ce sujet ; ni ne s’est-il détourné de moi. Au contraire, il m’a rencontré comme un être cher et m’a montré une grande affection tout comme le ferait un ami sincère. Il était accompagné de Hassan (r.a.) et de Houssayn (r.a.), et du Chef des Messagers, le Sceau des Prophètes (s.a.w.). Il y avait en leur compagnie une très belle et pieuse femme de haut statut ; elle était bénie, pure et digne d’honneur. Ses qualités intérieures et extérieures étaient imprégnées de lumière spirituelle. Je l’ai trouvée dans un état de chagrin, qu’elle essayait de réprimer. On m’a informé qu’il s’agissait de Fatimah Az-Zahrah (r.a.). J’étais allongé : elle s’est approchée de moi et s’est assisse à côté et a placé ma tête sur sa cuisse. Elle était très bienveillante à mon égard. J’ai remarqué qu’elle était triste et inquiète à cause de mes ennuis, car les mères sont anxieuses en raison des tribulations de leurs enfants et expriment leur affection à leur égard. » Les mollahs aux esprits pervers soulèvent des allégations contre cet extrait dans lequel le Messie Promis (a.s.) affirme que Fatimah (r.a.) a placé sa tête sur sa cuisse. Il explique ici sa sympathie maternelle à son égard. Mais comment l’expliquer aux esprits pervers ? Quand les musulmans ordinaires entendent leurs déclarations, ils pensent que Fatimah (r.a.) a vraiment été déshonorée, Dieu nous en préserve ! Le Messie Promis (a.s.) clarifie ce point plus loin en disant à quel point elle était affectueuse envers lui à l’instar d’une mère. Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « On m’a ensuite informé que ma relation avec Fatimah (r.a.) était celle d’un fils spirituel. Il m’est venu à l’esprit que son chagrin était une indication de la persécution que je devais subir aux mains de mon peuple, compatriotes et ennemis. » Fatimah était triste car son fils allait subir toute cette persécution.

«Puis, Hassan (r.a.) et Houssayn (r.a.) m’ont approché et ont exprimé leur affection fraternelle envers moi. Ils m’ont rencontré comme des gens emplis de sympathie à mon égard. J’ai fait cette vision dans un état éveillé et cela a eu lieu de nombreuses années de cela. J’ai une relation unique avec ‘Ali (r.a.) et Houssayn (r.a.), dont seul Dieu, le Seigneur de l’Orient et l’Occident, connaît la réalité. En fait, j’ai un amour profond pour ‘Ali (r.a.) et ses fils. Je suis l’ennemi de celui qui est leur ennemi. Or, je ne suis pas injuste ni suis-je parmi les oppresseurs. Il m’est impossible de me détourner de ce qu’Allah le Tout-Puissant m’a révélé, et je ne suis pas de ceux qui enfreignent les limites. »

À une autre occasion, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Cette Qasidah (ce poème) que j’ai composée à propos de l’Imam Houssayn (r.a.) ou ce que j’ai déclaré sur le Prophète Jésus (pssl) n’est pas le fruit d’un effort humain. »

C.à.d., ces paroles m’ont été révélées par Allah le Tout-Puissant Lui-même.

« Le plus méprisable est celui qui vilipende ces êtres parfaits et justes. Je suis convaincu que personne ne peut rester en vie même une nuit après avoir insulté de si nobles personnages que Houssayn (r.a.) et le Prophète Jésus (a.s.). Pareil individu sera promptement châtié en accord à la parole [divine] transmise par le Saint Prophète (s.a.w.) : « Quiconque est hostile à l’égard de Mon Ami… » Ainsi, béni est celui qui comprend les affaires célestes et médite sur les œuvres divines. »

Le Messie Promis (a.s.) a fait référence ici à ce hadith : « J’annonce la guerre à quiconque est l’ennemi de Mon ami. » Quand on exprime son amour et son affection dans un rassemblement privé quand personne d’autre n’est présent, c’est expression d’amour est un cri du cœur. Sans nul doute toute parole d’une personne pieuse – à qui Allah a conféré un éminent statut – émane du tréfonds de son cœur. Mais il est aussi important aux détracteurs de connaître les sentiments du Messie Promis (a.s.) quand il était chez lui. Le Messie Promis (a.s.) ne s’est pas contenté d’évoquer l’Imam Houssayn et son amour pour les membres de la famille du Saint Prophète (s.a.w.) dans ses écrits, dires ou rassemblements publics. En fait, il a exprimé ses sentiments même dans son cadre privé, assis à la maison avec ses enfants. Hazrat Mirza Bashir Ahmad Sahib (r.a.) raconte : « En raison de son grand amour pour le Saint Prophète (s.a.w.), le Messie Promis (a.s.) avait aussi une grande affection pour ses proches, ses enfants et ses compagnons (r.a.). Une fois au cours du mois de Mouharram, le Messie Promis (a.s.) était dans son jardin, reposant sur un Charpaï – un lit traditionnel en usage dans le sous-continent indien. Le Messie Promis (a.s.) a appelé notre sœur, Mubaraka Begum (r.a.), et notre défunt frère, Mubarak Ahmad, qui était le cadet parmi nous, et a déclaré : « Venez, laissez-moi vous raconter l’histoire de Mouharram. » Le Messie Promis (a.s.) a ensuite raconté le martyre de l’Imam Houssayn (r.a.) d’une manière très émue. Tout en racontant ces événements, des larmes coulaient de ses yeux et il les essuyait avec ses doigts. Après avoir terminé cette histoire très douloureuse, dans un élan d’une grande tristesse il a déclaré : « Cette grave injustice contre le petit-fils du Saint Prophète (s.a.w.) a été commise par Yazid l’impur. Cependant, Dieu le Tout-Puissant a promptement châtié ces gens infâmes. » En ces instants, le Messie promis (a.s.) était profondément ému et la pensée du martyre impitoyable de ce bien-aimé de son maître (s.a.w.) l’avait profondément angoissé. Tout cela était dû à son intense amour pour le Saint Prophète (s.a.w.). » Hazrat Nawab Mubaraka Begum (r.a.), qui était aussi présente, a également relaté ce récit. Elle déclare : « Le Messie Promis (a.s.) se reposait sur un lit dans le jardin. Mubarak et moi-même voulions lui montrer une tortue. Il l’ignora et déclara : « Venez, laissez-moi vous raconter l’histoire de Mouharram. » Nous nous sommes tous les deux assis à côté de lui. Nous passions par les dix premiers jours de Mouharram. Le Messie Promis (a.s.) a commencé à raconter les événements du martyre de l’Imam Houssayn (r.a.). Il a déclaré : « Il était le petit-fils du Saint Prophète (s.a.w.). Les hypocrites et les infâmes l’ont privé de nourriture et d’eau puis l’ont tué dans les champs de Kerbala. » Le Messie Promis (pssl) a déclaré : « Ce jour-là, le ciel est devenu rouge ; et en quarante jours, le châtiment de Dieu a saisi les cruels meurtriers : certains sont morts de la lèpre et d’aucuns ont péri par d’autres afflictions. »

Chaque fois que le Messie Promis (a.s.) mentionnerait Yazid, il l’appelait « Yazid, l’impur ». Le Messie Promis (a.s.) faisait de très longs récits et il était extrêmement ému. Des larmes coulaient de ses yeux qu’il essuyait de son index.

Lorsqu’on entend parler des événements autour de cette grande cruauté, les cheveux se dressent sur la tête. On raconte que lorsque l’ennemi les maîtrisa, l’Imam Houssayn dirigea son cheval vers l’Euphrate. Mais on lui barra la route et quelqu’un lui tira une flèche qui l’atteignit au menton. La blessure était profonde. Ensuite les ennemis ont poursuivi l’attaque et ils l’ont tué. Le rapporteur déclare : « L’Imam Houssayn a déclaré avant de mourir : « La colère de Dieu vous frappera certainement, une colère qu’Il ne manifestera pour aucune autre personne que vous allez tuer après moi. J’ai la ferme conviction que Dieu vous humiliera et qu’Il m’honorera, et que vous serez frappés d’un châtiment douloureux. Sa vengeance vous laissera ahuris. » Comment ces infâmes ont-ils traité Houssayn et les membres de sa famille ? Ils pillèrent leurs tentes ; et ils n’épargnèrent même pas les voiles qui se trouvaient sur la tête des femmes. Après le martyre de l’Imam Houssayn (ra), et alors que son corps gisait sur le champ de bataille, le commandant de l’ennemi a appelé ses hommes et a demandé : « Qui piétinera son corps avec son cheval ? » Dix cavaliers s’avancèrent et piétinèrent le corps de l’Imam Houssayn (ra) tant et si bien que sa poitrine et son dos était complètement écrasés. Selon un récit, l’Imam Houssayn (ra) avait 33 blessures par lances et 43 par des épées en sus des blessures causées par les flèches. Ensuite on l’a décapité et envoyé sa tête au gouverneur, qui a ordonné qu’elle soit exposée à Koufa. C’était un acte d’une extrême cruauté et même le plus infâme des ennemis ne commettra pas pareil acte. Je viens de raconter brièvement certains de ces événements ; cependant quand le Messie Promis (a.s.) les racontait les larmes coulaient de ses yeux en raison de sa douleur intense. Ainsi, comment peut-on prétendre – que Dieu nous en préserve – que le Messie Promis (a.s.) n’avait aucun amour pour la famille du Saint Prophète (s.a.w.) ou n’avait pas compris son importance ? En fait, à une occasion, quand le Messie Promis (a.s.) a appris que quelqu’un avait prononcé des paroles désobligeantes à l’égard de l’Imam Houssayn (ra), il a sévèrement averti sa Jama’at. Il a déclaré : « J’ai su par une carte postale que certains ignorants, qui s’affilient à ma Jama’at, ont affirmé – que Dieu nous en préserve – que Houssayn (ra) était un rebelle en raison de son refus de prêter allégeance à Yazid le Calife de l’époque et que ce dernier était du côté de la vérité. Que la malédiction frappe les menteurs ! Je ne crois pas que des propos aussi méprisables aient été prononcés par une personne juste de ma Jama’at. Cependant, j’en ai aussi déduit que de nombreux chi’ites ont également fait de moi la cible de leurs insultes et malédictions ; il est donc possible que certains ignares aient répondu à des sottises par d’autres sottises, tout comme certains musulmans ignorants utilisent un langage dur contre le Prophète Jésus (a.s.) en réponse aux insultes de certains chrétiens contre la personne noble du Saint Prophète (s.a.w.). J’annonce ici à mes suivants que selon notre foi, Yazid était un impur, une vermine de ce bas monde, un despote qui ne mérite pas le titre de croyant, dans tous les sens applicables de ce terme. Ce n’est pas chose facile d’être croyant. Dieu déclare à propos de cette catégorie de personnes : « Les Arabes du désert disent : « Nous croyons. » Dis : « Vous n’avez pas encore cru ; mais dites plutôt, « Nous avons embrassé l’islam… » (Le Saint Coran, chapitre 49, verset 15). Les croyants sont ceux dont les actions témoignent en faveur de leur foi ; la foi est gravée sur leurs cœurs et ils accordent préférence à Dieu et à Son plaisir sur tout autre chose ; ils marchent sur les voies étroites de la Taqwa pour la cause de Dieu. Ils s’annihilent complètement en Dieu et évitent toute chose qui, telle une idole, entrave leur voie vers Dieu, que ce soit leur état moral, les mauvaises actions, la négligence, ou la paresse. Yazid l’infâme possédait-il ces qualités ? Il fut aveuglé par l’amour de ce bas monde. Mais Houssayn (r.a) était un être pur d’entre les purs ; sans aucun doute il était un de ces illustres personnages purifiés par la main de Dieu, choisi par Celui-ci ; certainement il était un des chefs du paradis. Celui qui aura la moindre rancœur à son encontre mettra sa foi en péril. La Taqwa (crainte révérencielle de Dieu), l’amour pour Dieu, la patience et la persévérance, la piété et les actes d’adoration de cet Imam sont pour nous autant d’exemples. Et nous sommes de ceux qui suivent la direction qui lui a été accordée. Détruit soit le cœur qui est son ennemi. Le cœur qui exprime ouvertement son amour pour lui mérite le succès ; un cœur qui est le reflet parfait de la vertu, de la bravoure, de la Taqwa, de la persévérance, et de l’amour divin que possédait l’Imam Houssayn (r.a), tout comme un miroir poli reflète le visage d’un beau personnage. Le monde ne reconnaît pas ceux qui appartiennent à cette catégorie-là. Seul celui qui est des leurs pourra les reconnaître à leur juste valeur. Les gens du monde ne les reconnaissent pas parce qu’ils en sont très éloignés. Voilà la raison du martyre de Houssayn (r.a) ; il n’a pas été reconnu à sa juste valeur. Hélas, le monde avait-il auparavant éprouvé de l’amour pour les vertueux pour qu’il exprime son amour à l’égard de Houssayn (r.a) ? Ce sera une infamie, une œuvre d’impie, que de mépriser Houssayn (r.a) ; celui qui honnit Houssayn (r.a) ou un des Imams Purs ou qui utilise des paroles méprisantes à leur égard est en train de nuire à sa foi car Dieu est l’ennemi de ceux qui sont les ennemis de Ses choisis. »

Ainsi, après avoir entendu tout cela, comment peut-on dire que le Messie Promis (a.s.) n’avait aucun amour pour la famille du Saint Prophète (s.a.w.) ?

En fait, personne d’autre ne possédait pareille compréhension de cet amour hormis le Messie Promis (a.s.) et il l’a également mentionné. Là où les chi’ites sont coupables d’excès, le Messie Promis (a.s.) a expliqué la réalité des choses ; et de même, là où les sunnites se sont trompés, il a souligné leurs erreurs pour les réformer. C’est en effet la tâche qui revient à l’Arbitre Juste. C’était pour la propagation et la diffusion des vrais enseignements de l’islam qu’Allah le Tout-Puissant a suscité le Messie Promis (a.s.). Mais malgré cela, ces deux grandes écoles de pensée s’opposent aux ahmadis et font de nous la cible de leurs injustices.

Or, en dépit de cela, nous devons patiemment accomplir la mission qui nous a été confiée et pour laquelle nous avons prêté allégeance au Messie Promis (a.s.), notamment que nous propagerons le véritable message de l’islam dans le monde entier.

Nous devons garder en tête l’exemple que nous a laissé l’Imam Houssayn. Hazrat Mouslih Maw’oud avait déclaré dans un de ses poèmes :

Ils font de vous des Houssayns et prennent le rôle de Yazid ;

Quel commerce facile ! Laissez donc les ennemis lancer leurs flèches !
Nos sacrifices ne seront pas vains, Incha Allah. Le Messie Promis (a.s.) a écrit qu’il entretient un lien avec Houssayn, mais que sa fin ne sera pas la même. Cette fois-ci, la fin sera tout autre, car Allah l’Exalté lui a décrété le succès. Ainsi donc, ceux qui auront les qualités de Houssayn triompheront : ils obtiendront une victoire manifeste, Incha Allah. Les ennemis quant à eux échoueront. Pour que ces choses se réalisent, nous allons devoir beaucoup prier, en particulier durant ce mois et pour toujours. Ces jours-ci, les efforts de l’ennemi battent leur plein, en particulier au Pakistan, mais également dans le monde entier. Nous devons aussi réciter le Daroud (prière pour le Prophète) en abondance. Or, plus nous nous prosternerons devant Allah l’Exalté, plus vite Il nous accordera le succès et la victoire. Ces jours-ci, priez en particulier pour les autres musulmans. Les autres groupes musulmans sont en train de s’entre-tuer. Durant ces jours en particulier à l’approche de la date du 10 Mouharram, l’histoire nous montre qu’il y a des attaques à différents endroits sur les mausolées et sur des cortèges et que de nombreuses personnes sont tuées au nom de la religion. Qu’Allah le Très Haut les raisonne, et qu’au moins pour cette année nous n’apprenions d’aucun pays que des musulmans se sont entretués. Qu’Allah permette aux musulmans de comprendre la réalité suivante : la victoire de l’islam, qu’Allah l’Exalté a décrétée, s’accomplira uniquement par l’intermédiaire du Messie Promis (a.s.), et qu’ils comprennent que leur victoire réside dans l’acceptation et la Bai’ah du Messie Promis (a.s.). Qu’Allah leur permette d’agir en ce sens.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

Etiquettes