Sermons 2020

Deux nobles compagnons de Badr

Dans son sermon du 26 juin 2020, Sa Sainteté le Calife a évoqué les compagnons Abdour Rahman Bin ‘Awf et Sa’d bin Mou’adh.

 Sermon du vendredi 26 juin 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Dans mon précédent sermon j’évoquais ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf. Il restait une partie à son sujet que je présenterai aujourd’hui. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf est connu pour sa générosité et ses nombreux sacrifices financiers. La plupart des récits d’aujourd’hui sont à ce sujet. Selon une narration, ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf avait fait le testament d’offrir à chaque vétéran de Badr 400 dinars après son décès. On a réalisé son souhait : ces compagnons étaient au nombre de cent.

Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait ordonné aux compagnons de se préparer pour l’expédition de Tabouk, il avait demandé aux riches d’entre eux d’offrir de leurs biens et des montures dans la voie de Dieu. Abou Bakr est venu en premier ; il a apporté tout ce qu’il possédait, soit une somme de 4000 dirhams. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a demandé : « Qu’as-tu laissé pour les membres de ta famille ? » A quoi Abou Bakr a répondu : « Je leur ai laissé Allah et son Prophète. »

‘Oumar est venu avec la moitié des biens de sa maison. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a demandé : « Qu’as-tu laissé pour les membres de ta famille ? » Il a répondu : « Je leur ai laissé la moitié de mes biens. »

‘Abdour Rahman bin ‘Awf a offert quant à lui cent auqiyyahs. Une auqiyyah vaut 40 dirhams. C’est-à-dire, il a offert environs 4000 dirhams. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « ‘Outhman Bin ‘Affan et ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf font partie des trésors de Dieu sur terre ; ils dépensent pour le plaisir d’Allah. »

Oumm Bakr Bint Miswar relate : «’Abdour Rahman Bin ‘Awf a acheté un terrain d’Outhman au prix de 40 000 dinars et l’a distribué parmi les pauvres des Banou Zouhra, les nécessiteux et les Mères des Croyants. »

Miswar Bin Makhzama raconte : « J’ai offert à ‘Aïcha, la Mère des Croyants, son terrain ; elle a demandé : « Qui l’a offert ? » J’ai répondu : «’Abdour Rahman Bin ‘Awf. » Elle a commenté : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait dit : « Après moi, seuls ceux qui sont très patients vous traiteront avec bienséance. » Ensuite elle a prié : « Ô Allah ! Fais boire à ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf de la source de Salsabil au paradis dans l’Au-delà. »

Selon un récit, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Après moi seul une personne sincère et pieuse s’occupera des membres de ma famille. » ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf faisait sortir les Mères des Croyants sur leurs montures, leur faisait accomplir le pèlerinage, mettait des couvertures sur les selles de leurs montures, et choisissait des vallées non-fréquentées par les voyageurs pour leurs arrêts afin de préserver leur intimité et qu’elles campent librement.

Il y a eu une pénurie de céréales à Médine. À la même époque une caravane sept cents chameaux portant du blé, de la farine, des céréales et d’autres denrées est passée à Médine. Cela a causé grand bruit au sein de la population. ‘Aïcha a demandé la raison de tout ce bruit. On lui a répondu : « Une caravane de sept cents chameaux d’Abdour Rahman Bin ‘Awf est venue : ils transportent du blé, de la farine et des céréales. » ‘Aïcha, la mère des Croyants, de déclarer : « J’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dire : «’Abdour Rahman Bin ‘Awf entrera au Paradis sur les genoux. » Lorsqu’Abdour Rahman Bin ‘Awf a entendu cette parole d’’Aïcha, il s’est présenté et lui a dit : « Ô Mère ! Je vous prends comme témoin que j’ai offert dans la voie d’Allah toutes ces céréales, tous ces sacs, même jusqu’aux selles des chameaux afin que je puisse entrer au Paradis sur mes pieds. »

Il existe de nombreux récits des compagnons sur les sacrifices financiers d’Abdour Rahman Bin ‘Awf. Selon Ousd al-Ghabah, il est dit qu’Abdour Rahman Bin ‘Awf dépensait dans la voie d’Allah. Il avait affranchi 30 esclaves en un jour.

Une fois, ‘Oumar avait besoin d’argent et il en a emprunté d’Abdour Rahman Bin ‘Awf. Celui-ci lui a demandé : « O Emir des Croyants ! Pourquoi m’emprunter de l’argent ? Vous pouvez en prendre du Bayt al-Mal ou d’Outhman ou d’une autre personne aisée. »

‘Oumar a dit : « Parce que j’ai peur d’oublier de rembourser le Bayt al-Mal. Si j’emprunte d’un autre, il se peut qu’il ne me demande pas de le rembourser par respect ou pour d’autres raisons, et que j’oublie de le faire. Mais toi, tu vas me demander de te rembourser ! »

En effet, il n’y avait aucune formalité entre les deux. Lorsqu’Oumar avait besoin d’argent il pouvait en emprunter.

Ibrahim, le fils d’Abdour Rahman Bin ‘Awf, relate de son père que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) disait : « Ô fils d’Awf ! Tu entreras au paradis en rampant car tu es riche. Dépense dans la voie d’Allah afin que tu puisses y entrer sur tes pieds. »

C’est un récit similaire à celui d’Aïcha. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a demandé : « Ô Prophète d’Allah ! Que dois-je dépenser dans la voie d’Allah ? » Il a répondu : « Dépenses de ce que tu possèdes. » Il a demandé : « Dois-je dépenser le tout ? » Le Prophète de répondre : « Oui ! »

‘Abdour Rahman Bin ‘Awf est sorti avec l’intention de tout dépenser dans la voie d’Allah. Après quelque temps, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a demandé de venir le rencontrer et lui a dit : « Après ton départ, l’Ange Gabriel m’a dit de te dire de faire preuve d’hospitalité, de nourrir les pauvres, d’offrir à celui qui demande et de dépenser davantage sur tes proches. Les biens de celui qui agira de la sorte seront purifiés. » Suite à cette purification, tu n’entreras pas au Paradis sur tes genoux mais sur tes pieds.

Une fois, il a offert la moitié de ses biens, soit 4000 dirhams, dans la voie de Dieu. À une autre occasion il a offert 40 000 dirhams et 40 000 dinars en aumône. Une fois il a offert cinq cents chevaux dans la voie de Dieu. À une autre occasion il a offert 500 chameaux.

Abou Salama, le fils d’Abdour Rahman Bin ‘Awf, a relaté : « Notre père a légué un jardin aux Mères des Croyants. Il valait 400 000 dirhams. Il avait aussi légué 50 000 dinars dans la voie d’Allah. Il avait également légué mille chameaux, 3000 chèvres et 100 chevaux qui pâturaient à Baqi. Jourf est un lieu situé à trois mille de Médine : ‘Oumar y avait des terres. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf y possédait vingt chameaux utilisés pour l’irrigation de ses champs qui lui fournissaient les récoltes annuelles de céréales pour sa famille.

Selon un autre récit il avait laissé une si grande quantité d’or en héritage qu’on avait dû les briser à coup de hache au point d’en avoir des ampoules aux mains. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf est décédé en l’an 31 de l’Hégire ou 32. Il avait vécu jusqu’à l’âge de 72 ans – ou 78 ans selon d’autres. Il a été enterré à la Jannat al-Baqi. ‘Outhman aurait dirigé sa prière funéraire – ou Zoubayr Bin al-‘Awwam selon d’autres.

Après son décès, Sa’d Bin Malik s’est placé tout près de sa dépouille et a déclaré : « Ô malheur ! Une montagne a disparu ! » ‘Ali a déclaré : « Ibn ‘Awf a quitté ce monde. Il a consommé l’eau pure de ce monde et a laissé l’eau boueuse. Ou bien, on peut dire qu’il a connu une période excellente et a quitté ce monde avant les mauvais jours. »

‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a laissé derrière lui trois épouses : chacune d’entre elle a reçu un huitième de son héritage soit 80 000 dirhams. Selon un autre récit, il avait 4 épouses et chacune d’entre elle avait reçu 80 000 dirhams.

Le prochain compagnon que j’évoquerai se nomme Sa’d Bin Mou’adh. Il appartenait à la branche des Banou ‘Abd Ach’al de la tribu d’Aws des Ansar. Il était aussi le chef de la tribu d’Aws. Son père se nommait Mou’adh Bin Nou’man et sa mère Qabchah Bint Rafi’: elle faisait partie des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le nom d’emprunt de Sa’d Bin Mou’adh était Abou ‘Amr. Son épouse se nommait Hind Bint Simaq : elle faisait Aussi partie des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). ‘Amr et ‘Abdoullah étaient les deux enfants de Sa’d et de Hind. Sa’d Bin Mou’adh et Ousayd Bin Houdayr avaient embrassé l’islam sur les mains de Mous’ab Bin ‘Oumayr. Celui-ci était venu à Médine avant que les 70 compagnons de Médine ne se rendissent à ‘Aqabah pour la deuxième Bai’ah. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’avait envoyé à Médine afin d’inviter les gens vers l’islam et leur enseigner le Coran. Lorsque Sa’d Bin Mou’adh a embrassé l’islam il a dit aux membres du [clan] des Banou ‘Abdil Ach’al : « Il m’est interdit de parler à vos hommes et vos femmes tant que vous n’embrassez pas l’islam. » Ainsi tous les membres de ce clan ont embrassé l’islam. Ce clan était le tout premier parmi les Ansar dont tous les membres avaient accepté l’islam.

Sa’d Bin Mou’adh avait emmené chez lui Mous’ab Bin ‘Oumayr et As’ad Bin Zourara. Ensuite, tous deux invitaient les gens vers l’islam dans la maison de Sa’d Bin Mou’adh.

Sa’d Bin Mou’adh et As’ad Bin Zourara étaient cousins. Sa’d Bin Mou’adh et Ousayd Bin Houdayr avaient brisé les idoles des Banou ‘Abd Ach’al. Ils appartenaient à la même tribu et ont brisé ces idoles quand toute la tribu a embrassé l’islam.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a établi un lien de fraternité entre Sa’d Bin Mou’adh et Sa’d Bin Abi Waqqas.

Selon un autre récit, il aurait établi ce lien de fraternité avec Abou ‘Oubaydah Bin Al-Jarrah.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a évoqué la conversion de Sa’d Bin Mou’adh dans son ouvrage Sirat-Khatam-an-Nabiyine : « Après la première Bai’ah d’Aqabah, à leur départ de La Mecque, les douze nouveaux convertis musulmans ont dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Veuillez envoyer un précepteur avec nous, qui pourra nous enseigner l’islam et également le prêcher à nos frères idolâtres. » Le Saint Prophète a envoyé Mous’ab bin ‘Oumayr, un jeune homme très pieux de la tribu des ‘Abd-id-Dar avec eux. Un prédicateur islamique était appelé à l’époque Qari’ou Mouqri’, car la majeure partie de son travail consistait à réciter le Saint Coran. En effet, c’était la meilleure méthode de prédication. Ainsi Mous’ab était-il également connu comme Mouqri’à Yathrib.

Lorsqu’il est arrivé à Médine, Mous’ab bin ‘Oumayr a logé au domicile d’As’ad bin Zourarah. »

J’avais peut-être mentionné une partie de ce récit en évoquant Mous’ab bin ‘Oumayr.

« As’ad bin Zourarah était le premier musulman de Médine et un dirigeant très sincère et influent. Sa maison a été transformée en centre de prédication ; et Mous’ab a commencé à exercer ses fonctions avec diligence. Étant donné que les musulmans de Médine vivaient une vie collective et que la ville était relativement paisible, sur la proposition d’As’ad bin Zourarah, le Saint Prophète a ordonné à Mous’ab bin ‘Oumayr de commencer à y accomplir la prière de Joumou’ah ; et c’est ainsi que les musulmans ont commencé leur vie en tant que communauté unifiée. Les bénédictions d’Allah étaient telles qu’en peu de temps l’islam a gagné en popularité dans chaque foyer de Médine. Les Aws et les Khazraj ont commencé à accepter l’islam très rapidement. Dans certains cas, l’intégralité d’une tribu acceptait l’islam en une seule journée. C’est de cette manière que la tribu des Banou ‘Abd-il-Ach’al a accepté l’islam, devenant musulmane d’un seul trait. C’était une branche très connue de la tribu d’Aws des Ansar et dont le chef était Sa’d bin Mou’adh. Non seulement était-il le chef de la tribu des ‘Abd-il-Ach’al, mais il était également le chef de toute la tribu des Aws. Quand l’islam a commencé à grandir en popularité à Médine, cela a rendu furieux Sa’d bin Mou’adh et celui-ci a donc tenté de l’arrêter ; mais il était étroitement lié à As’ad bin Zourarah. Tous deux étaient cousins, mais As’ad était devenu musulman. Pour cette raison, Sa’d bin Mou’adh ne s’adressait pas à lui directement pour éviter un différend. Il a dit à un autre de ses proches, Ousayd bin Houdayr : « Je suis quelque peu gêné de dire quoi que ce soit à As’ad bin Zourarah. Mais toi va et empêche Mous’ab, le missionnaire envoyé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), de propager cette irréligion. Dis aussi à As’ad que ce mode de vie n’est pas correct. » Ousayd était issu des chefs vénérés de la tribu des ‘Abd-il-Ach’al, et son père était le chef de toute la tribu des Aws lors de la bataille de Bou’ath. »

Cette bataille avait eu lieu entre les tribus Aws et Khazraj avant l’avènement de l’islam.

« Après Sa’d bin Mou’adh, Ousayd bin Houdayr avait une influence importante au sein de sa tribu. Par conséquent, suite à l’incitation de Sa’d, il s’est rendu chez Mous’ab bin ‘Oumayr et As’ad bin Zourarah. Il s’est adressé à Mouṣ’ab sur un ton colérique, en disant : « Pourquoi sèmes-tu l’irréligion au sein de notre peuple ? Cesse ces pratiques, sinon le résultat ne sera pas agréable ! » Avant que Mous’ab ne puisse répondre, As’ad lui a doucement dit : « Il est un chef très puissant de sa tribu ; parle-lui avec beaucoup de courtoisie et d’amour. » Par conséquent, Mous’ab s’est adressé à lui sur un ton très respectueux et aimable, et a dit : « Ne vous fâchez pas ! Veuillez vous asseoir et écouter ce que nous avons à dire tranquillement et vous pourrez formuler votre opinion. » Ousayd a trouvé que c’était une proposition raisonnable et s’est donc assis. Mous’ab lui a récité le Saint Coran et l’a éclairé avec amour sur les enseignements de l’islam. Ousayd en a été tellement ému qu’il a accepté l’islam tout de suite et a dit : « Il existe un autre homme derrière moi. S’il se convertit, toute notre tribu acceptera l’islam. Attendez ici, je vais l’envoyer. » Ousayd est parti et ayant recours à un prétexte quelconque, il a envoyé Sa’d bin Mou’adh chez Mous’ab bin ‘Oumayr et As’ad bin Zourarah. Sa’d bin Mou’adh est venu et a dit furieusement à As’ad bin Zourarah : « As’ad tu abuses de tes relations familiales et ce n’est pas bien. » Mous’ab, le missionnaire de La Mecque, le calma tendrement et avec amour, puis il dit : « Prenez place ici et écoutez ce que j’ai à dire. Si alors il y a quelque chose de répréhensible, vous pouvez le rejeter. » Sa’d a répondu : « Très bien, cette invitation semble être raisonnable. » Reposant sa lance et il s’est assis – en effet il marchait partout avec son arme. De la même manière qu’avant, Mous’ab lui a récité le Saint Coran ; et il lui a exposé les principes de l’islam de sa manière très attrayante. Il n’a pas fallu longtemps pour que cette idole se soumette également (c.-à-d., Sa’d Bin Mou’adh s’est calmé et l’islam l’a touché) Et selon la coutume, Sa’d a pris un bain et a récité la Kalimat al-Chahādah (déclaration de foi). Après cela, Sa’d bin Mou’adh et Ousayd bin Houdayr sont partis voir les membres de leur tribu et Sa’d les a interrogés d’une manière particulièrement arabe : « O Banou ‘Abd-il-Ach‘al ! Quelle est votre opinion à mon sujet ? » Ils ont tous répondu à l’unisson : « Vous êtes notre chef et le fils de notre chef ! Nous avons pleinement confiance en vous. » Sa’d répondit : « Alors je n’ai rien à voir avec vous tant que vous ne croyez pas en Allah et en Son messager. » Après cela, Sa’d leur a expliqué les principes de l’islam, et le soir n’était pas encore venu, que toute la tribu s’est convertie à l’islam. Sa’d et Ousayd ont brisé de leurs propres mains les idoles qui appartenaient à leur peuple.

Sa’d bin Mou’adh et Ousayd bin Al-Houdayr, qui ont accepté l’islam ce jour-là, étaient comptés parmi les compagnons les plus éminents parmi les Ansar. Ils jouissaient sans aucun doute d’un grand statut. En particulier, Sa’d bin Mou’adh jouissait parmi les Ansar du même statut qu’Abou Bakr parmi les Mouhajirin de La Mecque. Ce jeune homme s’est avéré être extrêmement sincère, remarquablement loyal et exceptionnellement dévoué envers l’islam et son fondateur. Étant donné qu’il était également le chef de sa tribu et [un homme] très intelligent, il a acquis une position dans l’islam qui était distinctive ; en sus de cela, il était parmi les compagnons les plus éminents du Saint Prophète. Après sa disparition précoce, le Saint Prophète a prononcé les paroles suivantes : « La mort de Sa’d a même ébranlé le trône de Dieu. » Ces paroles étaient basées sur une réalité très profonde. Ainsi l’islam s’est-il répandu rapidement parmi les Aws et les Khazraj. Les Juifs regardaient ce spectacle avec terreur. Dans leur cœur, ils se disaient : « Dieu seul sait ce qui va se passer. »

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb explique davantage dans son ouvrage Sirat-Khatamun-Nabiyyine : « Le Saint Prophète était à peine parvenu à Médine, que les chefs des Qouraychites ont envoyé une lettre menaçante à ‘Abdoullah bin Oubayy bin Saloul, le chef de la tribu Aws et à ses compagnons polythéistes, leur disant de cesser de protéger le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sinon les conséquences seront terribles.

La lettre se lit ainsi : « Vous avez protégé un de nos nôtres (c’est-à-dire Muhammad), et nous jurons au nom de Dieu que vous devez l’abandonner et déclarer la guerre contre lui, ou du moins l’expulser de votre ville. Sinon, nous rassemblerons très certainement toute notre armée et vous attaquerons. Nous tuerons vos hommes et prendrons vos femmes en notre possession, les rendant légitimes pour nous-mêmes. »

Quand cette lettre est arrivée à Médine, ‘Abdoullah et ses compagnons, qui étaient d’ores et déjà des ennemis acharnés de l’islam et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ont décidé de se battre contre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Lorsque celui-ci en a reçu des nouvelles il est parti en personne raisonner ‘Abdoullah bin Oubayy et ses compagnons. Il leur a expliqué : « Vous serez les plus grands perdants de ce conflit, car vos frères vont se dresser contre vous. En effet, ceux qui avaient embrassé l’islam appartiennent à votre tribu et sont les citoyens de votre ville. Quand vous allez vous battre contre moi, ceux-là même vont me défendre contre vous. Les musulmans des Aws et des Khazraj vont me soutenir. Se battre contre moi signifie que vous allez prendre vos armes contre vos fils, frères et pères. Réfléchissez sur le bien-fondé de vos intentions. » La mémoire de la destruction causée par le conflit de Bou’ath était toute fraîche dans la mémoire d’Abdoullah et de ses compagnons. Ils ont compris qu’ils auraient à se battre de nouveau. Sur ce, ils ont abandonné cette intention.

Lorsque les Qouraychites ont échoué dans ce plan, après un certain temps, ils ont envoyé une lettre similaire aux Juifs de Médine. Le but des Qouraychites était d’effacer toutes les traces d’islam de la surface de la terre. Affligés par la persécution des Qouraychites, les musulmans ont émigré en Abyssinie ; mais [les Qouraychites] les ont également poursuivis là-bas. Ils ont déployé tous leurs efforts pour convaincre le Négus au cœur pur de remettre ces musulmans opprimés et exilés aux Mecquois. Puis, lorsque le Saint Prophète a émigré à Médine, les Qouraychites l’ont poursuivi et ont tout fait pour l’arrêter. Ils ont tout fait pour anéantir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’islam. Quand ils ont découvert que le Saint Prophète et ses compagnons étaient à Médine, et que l’islam s’y répandait rapidement, ils ont envoyé cette lettre menaçante afin d’inciter le peuple de Médine à anéantir l’islam en faisant la guerre contre le Saint Prophète ou de l’exiler de Médine en renonçant à sa protection. Cette lettre des Qouraychites met en évidence une coutume de l’Arabie selon laquelle en temps de guerre ils tuaient tous les hommes, prenaient leurs femmes et les considérant légitimes pour eux. Or leurs intentions étaient beaucoup plus perfides à l’égard des musulmans. Si telle était la punition qu’ils réservaient à l’égard de ceux qui s’étaient contentés de protéger les musulmans, sans aucun doute, leurs intentions à l’égard des musulmans devaient être bien plus mauvaises.

Cette lettre des Qouraychites de La Mecque n’était pas due à une véhémence temporaire. Au contraire, ils avaient fermement décidé de ne jamais permettre aux musulmans une vie de paix et étaient déterminés à éliminer l’islam du monde. Le récit historique suivant démontre les intentions sanglantes des Qouraychites de La Mecque.

Selon ce récit d’Al-Boukhari peu de temps après la migration, Sa’d bin Mou’adh, qui était le chef de la tribu Aws et était devenu musulman, s’est rendu à La Mecque avec l’intention de faire la’Oumrah. Il est resté avec un vieil ami de l’ère de la Jāhiliyyah qui s’appelait Oumayyah bin Khalf, un chef de la Mecque. Puisqu’il savait que les Mecquois le provoqueraient s’il partait accomplir le Tawaf tout seul, afin d’éviter l’altercation il a dit à Oumayyah : « Je souhaite faire le Ṭawaf de la Maison d’Allah. Emmène-moi à un moment où je pourrai accomplir ce devoir, seul et en paix, et ensuite retourner chez moi. » Par conséquent, Oumayyah a emmené Sa’d à la Ka’bah à la mi-journée, alors que les gens étaient généralement chez eux. Cependant, à ce moment précis, Abou Jahl est également apparu et dès qu’il a vu Sa’d, la colère fit ses yeux se gorger de sang. Réprimant sa colère cependant, il s’adressa à Oumayyah en disant : « O Abou Safwan, qui t’accompagne là ? » Oumayyah a répondu : « Il s’agit de Sa’d bin Mou’adh, chef des Aws. » Abou Jahl s’est adressé d’un ton colérique à Sa’d : « Pensez-vous qu’après avoir accordé la protection à ce renégat (c’est-à-dire Muhammad (s.a.w.) – qu’Allah nous préserve d’une telle pensée !), vous pourrez faire le Tawaf de la Ka’bah en paix ? Et croyez-vous que vous avez la force de le protéger et de le soutenir ? Par Dieu, si Abou Safwan ne t’avait pas accompagné, tu n’entrerais pas chez toi vivant ! »

Sa’d bin Mou’adh évitait l’altercation, mais dans ses veines coulaient également de sang d’un chef et son cœur était rempli d’indignation religieuse. Il a répliqué d’une voix tonitruante : « Par Allah ! Si vous nous empêchez de visiter la Ka’bah, sachez alors que vous ne serez pas en paix sur votre route commerciale vers la Syrie ! »

Ayant vu la colère de Sa’d, Oumayyah lui a dit : « N’élève pas la voix devant Aboul-Hakam, chef du peuple de la vallée. »

Les Mecquois appelaient Abou Jahl « Aboul-Hakam ». Oumayyah a dit à son compagnon de ne pas élever sa voix devant lui.

« Ne t’immisce pas dans cette affaire, Oumayyah, a répondu Sa’d, par Allah, je n’oublierai pas la prophétie du Saint Prophète, qu’un jour tu seras tué aux mains d’un musulman. » En apprenant cette nouvelle, Oumayyah bin Khalf a pris peur et est rentré chez lui pour informer sa femme de cette déclaration de Sa’d. Il a dit : « Par Dieu ! Je ne quitterai pas la Mecque pour m’opposer aux musulmans. »

Il avait la certitude que cette parole du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) allait s’accomplir.

« Cependant, le décret divin devait s’accomplir. À l’occasion de la bataille de Badr, Oumayyah a été contraint de quitter La Mecque et a été tué par les musulmans, recevant la récompense de ses mauvaises actions. C’était le même Oumayyah qui persécutait impitoyablement Bilal, en raison de son acceptation de l’islam. »

Selon un récit du Sahih d’Al-Boukhari, ‘Abdoullah Bin Mas’oud relate : « Sa’d Bin Mou’adh est parti à La Mecque avec l’intention d’accomplir la ‘Oumrah. Il s’est rendu chez Oumayyah Bin Khalf [aussi connu] comme Abou Safwan. Ils étaient des amis de longue date. Oumayyah Bin Khalf logeait chez Sa’d Bin Mou’adh lorsqu’il se rendait à Médine. Et lorsque ce dernier est venu faire la ‘Oumrah, il s’est dit qu’il logerait chez Oumayyah afin de pouvoir accomplir ses rites en paix.

Lorsqu’Oumayyah Bin Khalf se rendait en Syrie il passait par Médine et logeait chez Sa’d Bin Mou’adh.

Sa’d a informé Oumayyah de son intention d’accomplir la ‘Oumrah. Ce dernier lui a demandé d’attendre jusqu’à la mi-journée lorsque les gens rentreront chez eux.

Pendant que Sa’d faisait le Tawaf, Abou Jahl est passé par là et il a demandé : « Qui fait le Tawaf ? » Sa’d s’est présenté. Abou Jahl lui a demandé : « Crois-tu pouvoir accomplir le Tawaf en paix tandis que vous avez accordé la protection à Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons ? » Sa’d a répondu : « Certainement ! » Sur ce, ils ont commencé à s’insulter.

Oumayyah a dit à Sa’d : « N’élève pas la voix devant Abou Jahl, car il est le chef du peuple de la vallée. » Sa’d a répliqué à Abou Jahl : « Par Dieu ! Si vous m’empêchez d’accomplir le Tawaf de la Ka’bah, je mettrai fin à votre commerce en Syrie ! »

‘Abdoullah relate : « Oumayyah implorait Sa’d de baisser la voix et tentait de le retenir. »

Sa’d s’est mis en colère et a dit : « Ne t’immisce pas dans notre affaire. J’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dire qu’Abou Jahl sera la cause de ta mort. » Oumayyah de s’exclamer : « Ma mort ! ? ! » Sa’d de répondre : « Oui ! »

Oumayyah a déclaré : « Par Allah ! Muhammad ne ment jamais ! » Il est retourné chez sa femme et lui a dit : « Sais-tu ce que m’a dit mon frère de Yathrib ? » « Qu’a-t-il dit ? » a demandé sa femme. « Il m’a dit que Muhammad a affirmé qu’Abou Jahl sera celui qui me tuera. » Sa femme a commenté : « Par Allah ! Muhammad (s.a.w.) ne ment jamais. »

‘Abdoullah Bin Mas’oud a commenté : « Quand [les Mecquois] sont sortis pour Badr et ont demandé la participation d’Oumayyah, la femme de ce dernier lui a dit : « As-tu oublié ce que ton frère de Yathrib t’avait dit ? »

Oumayyah ne souhaitait pas s’y rendre mais Abou Jahl lui a dit : « Tu es un des chefs de cette vallée. Accompagne-nous pendant quelques jours. » Il les a donc suivis pendant deux jours ; et Allah lui a fait rencontrer sa mort. »

Un autre récit évoque la participation d’Oumayyah bin Khalf à la bataille de Badr et de sa mort. Sa’d a déclaré : « Ô Oumayyah, par Dieu j’ai entendu le Saint Prophète (s.a.w.) dire qu’ils (c.à.d. les compagnons) te tueront. » Il a demandé : « À La Mecque ? » Il a répondu : « Je n’en sais rien. » En entendant cela, Oumayyah a eu très peur. Quand il est rentré chez lui, il a dit à sa femme Safia ou Karima bint Mou’ammar : « Ô Oumm Safwan, as-tu entendu ce que Sa’d a dit à mon sujet ? » Sa femme a demandé : « Qu’a dit Sa’d ? » Oumayyah a répondu : « Il m’a dit que le Saint Prophète (s.a.w.) l’a informé qu’ils allaient me tuer. Je lui ai demandé si cela allait se passer à La Mecque, mais il m’a répondu qu’il ne le savait pas. » Oumayyah a ajouté : « Par Dieu, je ne vais pas quitter La Mecque. » » Il était à ce point apeuré.

Avant la bataille de Badr, Abou Jahl appela les gens à aller combattre, et il avait également invité Oumayyah à protéger la caravane. Mais Oumayyah ne souhaitait pas sortir. Lorsqu’il a fait part de son refus à l’émissaire qui lui avait apporté le message, Abou Jahl s’est rendu en personne auprès de lui et lui a dit : « Ô Abou Safwan, lorsque les gens se rendront compte que tu ne participes pas au combat alors que tu es le chef du peuple de la vallée, ils vont également rester en retrait. » Abou Jahl a tenté longuement de le convaincre ; finalement Oumayyah a déclaré : « Si tu veux m’y contraindre, alors par Dieu je vais acheter un excellent chameau à La Mecque. » Ensuite, Oumayyah a dit à sa femme : « Oumm Safwan, prépare mes affaires pour le voyage. » Elle lui a rappelé : « Tu as oublié ce que ton frère de Yathrib t’avait dit. » Il a répondu : « Non, je n’ai pas oublié. Je vais entreprendre le voyage avec eux, mais je ne vais pas aller jusqu’au bout, je vais rebrousser chemin avant. » Lorsque Oumayyah a finalement entrepris le voyage, à chaque fois qu’il s’arrêtait, il attachait son chameau ; il a pris cette précaution à chaque fois, jusqu’au moment où Allah l’Exalté a fait en sorte qu’il soit tué pendant la bataille de Badr. [J’avais] évoqué son décès dans le sermon précédant notamment en mentionnant ‘Abdour Rahman bin ‘Awf. Bilal avait fait appeler les Ansar et l’avait fait tuer en raison des persécutions qu’il avait subies entre ses mains.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a écrit : « Un noble de Médine, Sa’d bin Mou’adh, qui était le chef de la tribu des Aws, s’était rendu à La Mecque pour faire le Tawaf de la Ka’bah. Lorsqu’Abou Jahl l’a vu, il s’est mis dans une grande colère et lui a dit : « Pensez-vous que vous pouvez venir ici en toute tranquillité faire le Tawaf de Ka’bah après avoir donné refuge à ce renégat de Muhammad ? De plus, vous pensez que vous avez la force de le protéger et de lui venir en aide ? Je jure au nom de Dieu que si Abou Safwan ne t’accompagnait pas, tu n’aurais pas revu ta famille ! » Sa’d bin Mou’adh a répondu : « Par Dieu, si tu nous empêches de faire le Tawaf de Ka’bah alors garde à l’esprit que tu n’emprunteras plus sereinement la route vers la Syrie ! »

Sa’d bin Mou’adh avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, et du Fossé aux côtés du Saint Prophète (s.a.w.). Lors de la bataille de Badr, il portait l’étendard de la tribu des Aws. Le récit suivant démontre l’enthousiasme de Sa’d bin Mou’adh, son amour et sa fidélité envers le Saint Prophète (s.a.w.) lors de la bataille de Badr. Il avait présenté son avis au Saint Prophète (s.a.w.), et cela est rapporté par Hazrat Mirza Bashir Ahmad dans son ouvrage Sirat-Khatam-un-Nabiyyine.

« Les musulmans sont arrivés dans la vallée Safra, située entre Badr et Médine, où le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait distribué les butins de Badr à parts égales entre les musulmans. Ils s’y trouvent également des vergers de dattiers et d’autres cultures. Cette vallée est située à une étape de Badr. Lorsque les compagnons ont atteint Zafran, en passant par un côté de la vallée [de Safra], situé à distance d’un Manzil (environs 25 km) de Badr, ils ont su qu’une puissante armée des Qouraychites avançait de La Mecque.

Celle-ci avait pour but d’aider la caravane commerciale, car [les Mecquois] avaient peur que les gens de Médine allaient l’attaquer.

«Étant donné que ce n’était plus un secret, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a rassemblé tous les Compagnons et les a informés de cette nouvelle. Il a ensuite demandé conseil sur la démarche à suivre. Certains compagnons ont déclaré : « Ô messager d’Allah ! Compte tenu de nos moyens apparents, il semblerait plus approprié d’affronter la caravane, car nous ne sommes pas encore prêts à combattre l’armée. » Cependant, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’a pas approuvé cette suggestion. Lorsque les plus éminents compagnons ont entendu cette suggestion, ils se sont levés et ont prononcé des discours passionnés en disant : « Nos vies et nos richesses appartiennent à Dieu ! Nous nous proposons de servir sur tous les fronts ». Miqdad bin al-Aswad, également connu sous le nom de Miqdad bin ‘Amr, a déclaré : « Ô Messager d’Allah ! Nous ne sommes pas comme les disciples de Moïse et ne dirons pas : « Va, toi et ton Seigneur et combattez. Nous nous asseyons ici. » Allez où vous le souhaitez, ô Envoyé d’Allah ! Nous sommes avec vous et nous combattrons à votre droite, à votre gauche, devant et derrière vous ! »

Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a entendu cette allocution, son visage béni a commencé à briller de joie. Or il attendait quelque commentaire de la part des Ansar et a souhaité qu’ils présentent leur opinion, parce qu’il pensait que les Ansar croyaient peut-être que, selon la Bai’ah d’Aqabah, leur obligation était uniquement de défendre en cas d’attaque contre Médine. Malgré ces discours passionnés, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé conseil quant aux démarches à suivre. Sa’d bin Mou’adh, chef des Aws, a compris ce désir du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et a déclaré au nom des Ansar : « Ô Messager d’Allah ! C’est peut-être notre conseil que vous recherchez. Par Dieu ! Nous avons cru en vous comme étant véridique et nous avons mis nos mains sur les vôtres ! Allez là où vous le souhaitez, nous sommes avec vous. Nous jurons par Celui qui vous a envoyé avec la vérité, que si vous nous ordonnez de plonger dans la mer, nous le ferons et aucun parmi nous ne s’en retiendra. Si Dieu le veut, vous nous trouverez inébranlables au combat et nous ferons le bonheur de vos yeux ! »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) fut ravi d’entendre ces propos et il dit : « Partez au nom d’Allah ! Car Allah m’a promis qu’il nous accorderait définitivement la victoire sur l’un des deux (l’armée ou la caravane). Je jure par Dieu qu’en ce moment même, je vois les lieux où tomberont les ennemis après avoir été tués. »

Et il en fut ainsi. Je mentionnerai, Incha Allah, dans le prochain sermon d’autres faits concernant Sa’d Bin Mou’adh.


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