Sermons 2018

La mosquée de Philadelphie

Dans son sermon du 19 octobre 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'ouverture de la nouvelle mosquée ahmadie à Philadelphie et les responsabilités des musulmans à cet égard.

Mosque Baitul Afiyat Philadelphie

Sermon du vendredi 19 octobre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Afiyat à Philadelphie aux Etats-Unis. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 18, du chapitre 9 du Coran avant d’entamer son sermon.

إِنَّمَا يَعْمُرُ مَسَاجِدَ اللَّهِ مَنْ آَمَنَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآَخِرِ وَأَقَامَ الصَّلَاةَ وَآَتَى الزَّكَاةَ وَلَمْ يَخْشَ إِلَّا اللَّهَ فَعَسَى أُولَئِكَ أَنْ يَكُونُوا مِنَ الْمُهْتَدِينَ

La traduction de ce verset est comme suit : « Assurément, celui-là seul est digne de maintenir les Mosquées d’Allah qui croient en Allah et au Jour Dernier, et observe la Prière, et paie la Zakat, et qui ne craint nul autre qu’Allah. Voilà donc ceux qui ont bien plus de chances d’être comptés parmi les bien guidés. » (Le Saint Coran, chapitre 9, verset 18)

Toutes les louanges appartiennent à Allah qui nous a permis de bâtir la toute première mosquée de cette ville, mosquée qui sera officiellement inaugurée aujourd’hui. Dans ce pays en particulier, et dans le monde en général, l’on organise des célébrations lors de l’inauguration d’édifices mondains ou de ceux consacrés à la quête d’avantages temporels. On y annonce que ledit bâtiment servira à atteindre tel ou tel objectif mondain. Or, nous inaugurons et bâtissons des mosquées avec l’intention de gagner le plaisir divin. Notre unique objectif en bâtissant cette maison d’Allah est la quête de Son plaisir. Afin de mériter le plaisir d’Allah, il nous incombe de respecter Ses commandements. Le tout premier objectif est le respect du culte d’Allah : il faudra L’adorer comme Il nous l’a enseigné. Dans le verset que j’ai cité, et traduit, Allah nous informe à propos de l’objectif de ceux qui bâtissent les mosquées et de ceux qui en respectent leurs exigences. Ces gens-là se soucient de la présence [des fidèles] dans la mosquée et la maintiennent dans une bonne condition. Il s’agit de gens qui croient en Allah et au Jour Dernier. Tous [les musulmans] affirment croire en Allah et au Jour Dernier. Or, Allah déclare que cette affirmation doit être traduite dans la pratique : c’est en étant assidu dans la Salat que l’on pourra le démontrer.

Que signifie être « assidu dans la Salat » et comment le démontrer ? Il s’agit d’accomplir, dans la pratique, la Salat en congrégation. Deuxièmement, il faudra être conscient de la présence de Dieu et se concentrer sur Sa personne lors de la Salat. Les dires et les commentaires du Messie Promis (a.s.) nous enseignent la même chose.

Ceux qui sont réellement assidus dans leurs Salats l’accomplissent régulièrement en congrégation et ils consacrent toute leur concentration sur Allah quand ils l’accomplissent. Ils l’accomplissent attentivement tout en suppliant [Dieu] et en implorant [Son] pardon. S’ils perdent leur concentration, ils la ramènent sur Dieu. Chacun d’entre nous peut juger jusqu’à quel point nous tentons d’atteindre le seuil d’Iqamas Salat (assiduité dans la Salat).

Premièrement, la majorité [des nôtres] n’accomplit pas la Salat en congrégation dans ce monde où règne le matérialisme. Si jamais l’on vient à la mosquée, l’on ne maintient pas la concentration exigée pour la Salat ni durant les parties fard (obligatoires) ni durant [les parties] sounnah. Si telle est notre condition nous sommes à même de juger si nous faisons partie de ceux qui, selon Allah, bâtissent des mosquées et qui s’acquittent des exigences à leur égard.

Allah stipule que ces gens paient la Zakat : ils consentent à des sacrifices financiers pour la cause d’Allah et en faveur de Ses créatures. Allah annonce aussi que ces [croyants] Le craignent Lui-seul. Ils ont peur de s’attirer le déplaisir d’Allah par leurs actions et de se priver de Son amour. Ils conforment leurs actions à Ses ordres et ont constamment à l’esprit les préceptes qu’Allah l’Exalté enjoint au véritable musulman dans le Saint Coran. Le musulman croyant a de lourdes responsabilités. Après la construction de cette mosquée, les responsabilités de ceux qui la visitent ou de ceux qui s’y affilient prennent plus d’ampleur. Vous allez devoir respecter les exigences de vos actes d’adorations ainsi que vos devoirs envers la création d’Allah. C’est à ce prix que vous serez comptés parmi ceux qui sont guidés aux yeux d’Allah. C’est là que vous mériterez l’amour d’Allah.

Dans le verset précédant celui que j’ai cité, Allah annonce que les polythéistes n’ont aucun droit de bâtir des mosquées ou de les remplir. Leurs cœurs sont épris d’autres divinités qu’Allah : ceux-là ne peuvent s’acquitter de leurs devoirs envers Allah ou envers Ses créatures. Le Shirk (polythéisme) connaît plusieurs formes, selon le Messie Promis (a.s.). Il existe la forme la plus grossière qui consiste à prendre pour dieu un homme, une pierre, un être inanimé, une puissance ou des divinités ou déesses imaginaires. Le Messie Promis (a.s.) explique que cette forme de Shirk existe toujours en ce monde : or nous vivons à une époque éclairée et instruite. La rationalité [d’aujourd’hui] honnit cette forme de polythéisme.

En raison de l’éducation qu’il a reçue, l’intelligence de l’homme n’accepte pas que ces idoles ou fétiches de pierre puissent être d’une [quelconque] utilité.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Or, il existe une autre forme de polythéisme qui agit en secret comme un poison : ce Shirk qui prend de l’ampleur aujourd’hui. L’on n’a plus aucune confiance en Dieu et l’on place une plus grande confiance dans les moyens et en d’autres objets. »

Les gens accordent une plus grande importance à leurs emplois, leurs affaires et leurs occupations mondaines. C’est pour cette raison que l’on néglige la Salat et qu’on ne remplit pas les mosquées. L’on doit, en toute humilité, implorer Dieu en ces termes : « Ô Allah ! Fais de nous des croyants parfaits ! » [Cette supplication] est essentielle car c’est par la grâce de Dieu que l’on devient croyant. C’est en L’implorant que l’on pourra mériter ce statut. Nous ne devons pas nous réjouir du fait que nous avons bâti une belle mosquée ici à Philadelphie. Quand nous allons nous acquitter de notre devoir en nous présentant devant Dieu, nous entendrons : « Ce sont ces gens qui bâtissent des mosquées pour la cause d’Allah et qui respectent ses exigences. » Ce faisant [nous serons] comptés parmi ceux qui sont guidés et ceux qui s’attirent le plaisir d’Allah. Nous devons faire naître en nous ces sentiments. Quand nous en serons animés et que nous nous évertuerons en ce sens, nous ressentirons ici-bas, sur terre, les faveurs et les bénédictions de cette mosquée. Nos enfants et nos descendants seront liés à la foi : nous pourrons ainsi transmettre le message d’Allah dans cette région et dans cette ville. Nous pourrons de cette façon établir l’unicité divine dans le monde et y faire flotter le drapeau du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le Messie Promis (a.s.) explique que l’on doit bâtir des mosquées là où l’on souhaite faire connaître l’enseignement et le message véritables de l’islam. Il déclare : « Aujourd’hui la communauté a grand besoin de mosquées. Ce sont les maisons d’Allah. Si nous en construisons dans une ville ou dans un village quelconque, notre Jama’at y progressera. Si une ville ou un village ne compte pas de musulmans ou qu’ils sont très peu en nombre et que vous désirez que l’islam y progresse, construisez-y une mosquée, et Dieu Lui-même attirera les musulmans. Il en sera ainsi à condition que les intentions soient sincères quand on érige ce lieu de culte. (L’intention ne doit pas être ternie par l’ostentation). Cette œuvre doit être uniquement consacrée à Dieu. Qu’elle ne soit pas ternie par des desseins égoïstes ou néfastes : c’est là que Dieu bénira cette œuvre. » (Malfuzat, Vol. 6, p. 119 édition 1984)

Nous ne devons pas bâtir des mosquées ou consentir à des sacrifices financiers à cet égard par ostentation. Notre intention est de respecter les exigences de l’adoration divine, en bâtissant la mosquée : ce faisant nos générations futures seront à l’abri et seront attachées à la foi.

La construction et la fréquentation de cette mosquée imposent une autre grande responsabilité sur les [ahmadis] d’ici : cette mosquée doit être le moyen pour faire connaître l’islam dans cette ville. On dit qu’il existe 47 lieux de culte ou centres musulmans dans cette ville. Or cette mosquée est la première à être construite expressément. Cela dit, cet édifice n’a pas été construit expressément dans cette ville pour faire connaître l’architecture d’un lieu de culte musulman. En fait, nous avons bâti cette mosquée afin de faire connaître au monde, par son entremise, le bel enseignement de l’islam et son message empreint de paix. [Nous annonçons] que tout en priant et en rendant culte à Dieu nous transmettons au monde le message véritable de l’islam. D’ailleurs ce message connaîtra un essor encore plus grand grâce à notre conduite. En présentant dans la pratique les enseignements de l’islam, nous allons accroître le nombre de musulmans ahmadis qui habitent ici. On m’a informé cependant que hormis une ou deux maisons, la majorité des familles ahmadies habitent loin d’ici. Lors d’une conversation entre l’Amir Saheb et moi-même, celui-ci a commenté que la mosquée se situe sur un grand terrain et il serait possible d’avoir le permis d’y construire [d’autres édifices]. Si l’on y bâtit des appartements ou des maisons ou qu’on permet aux ahmadis de le faire, l’on pourra peupler [les alentours] de la mosquée [d’ahmadis]. Selon moi, cette proposition est valable et mérite qu’on y réfléchisse. Si cette proposition est faisable, il faudra faire des efforts en ce sens : c’est-à-dire de bâtir des résidences pour les ahmadis. Quand des ahmadis résideront ici avec l’intention de remplir la mosquée et de transmettre aux autres le message véritable de l’islam, Allah bénira cette intention et Incha Allah un nombre grandissant d’ahmadis y résideront.

Selon notre histoire, Mufti Muhammad Sadiq Saheb arriva aux États-Unis comme missionnaire en 1920 par le port de Philadelphie. Or, [les autorités] lui interdirent le séjour sur le territoire américain et il fut détenu dans une maison avec d’autres prisonniers. Grâce à sa prédication, en deux mois, quinze prisonniers embrassèrent l’islam. Tout en prêchant le message de l’islam, sa conduite, sa Taqwa et ses prières eurent aussi de l’effet. Ces actions sont tout aussi importantes tout en prêchant le message de l’islam. L’on dit que lors du séjour de Mufti Muhammad Sadiq, 5 à 6 mille personnes se convertirent à l’Ahmadiyya. Hazrat Mouslih Maw’oud commenta que si cette croissance se maintient, le nombre de convertis pourrait atteindre des centaines de milliers en quelques décennies. En tout cas, on n’avait pas pu atteindre cet objectif en raison de certains obstacles, de la situation ou de nos faiblesses.

Quoi qu’il en soit, nous pouvons à présent faire des efforts avec une nouvelle détermination. En fait, le message avait atteint les États-Unis à l’époque du Messie Promis (a.s.). Il l’évoque en ces termes dans son ouvrage Barahin-é-Ahmadiyya : « Il existe d’autres Occidentaux qui louent cette communauté dans [leurs] pays et expriment leur accord (avec ses enseignements). Il y a par exemple le Docteur A. George Baker, du numéro 404 Susquehanna Avenue, Philadelphie. Ayant connu mon nom grâce au magazine Review of Religions et ayant appris à propos de moi, il a écrit ceci (à l’auteur de l’article) : « Je suis tout à fait d’accord avec les opinions de votre Imam. Il a présenté l’islam sous son jour véritable, à l’instar du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Mufti Muhammad Sadiq écrit dans son rapport : « Quelques jours après avoir touché le sol américain, en dépit de grandes difficultés et des obstacles placés par des chrétiens bigots, j’ai eu de nombreux succès. Qu’Allah en soit loué ! Vingt-neuf hommes et femmes ont embrassé l’islam par mes humbles efforts dont je présente la liste des noms d’origine et de leur nom musulman. »

Mufti Muhammad Sadiq ajoute : « Je place en premier le nom du docteur Georges Baker et en deuxième celui d’Ahmad Anderson. J’avais échangé des courriers avec ces deux personnes, qui sont des musulmans depuis fort longtemps. Ils sont des musulmans sincères et c’est pour cette raison que je place leur nom en tête de liste. »

Il a ensuite mentionné d’autres individus.

J’ai entendu [par ailleurs] qu’on a trouvé la tombe du Dr Baker à Philadelphie : il est décédé en 1918 et il a été enterré ici. Ainsi, le message de l’Ahmadiyya est arrivé ici environ cent ans de cela. Étant donné qu’Allah nous a offert une belle mosquée dans cette ville, la Jama’at locale, ainsi que le missionnaire doivent, animés d’une nouvelle détermination, doivent mettre sur pied un programme afin de présenter au monde le beau message de l’islam. Il faudra rendre paisible ce lieu et l’embellir afin que les autres souhaitent y venir résider. Philadelphie est la sixième ville la plus peuplée de États-Unis. Si l’on transmet, comme il se doit, le message véritable de l’islam dans cette ville et ses alentours, de ses habitants sortiront Insha Allah de véritables adorateurs de Dieu et ceux qui remplissent les mosquées. Il s’y trouvera des gens qui craignent Dieu et qui sont bien guidés.

Chaque mosquée que nous bâtissons nous présente un grand défi : celui de rectifier notre conduite. [Il s’agit] d’améliorer notre relation avec Dieu, et notre conduite tout en ouvrant la voie du Tabligh. Ne nous réjouissons pas d’avoir bâti cette mosquée. Nous avons accepté le serviteur véridique du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de notre époque. Il est venu faire revivre l’islam et lui insuffler une nouvelle vie. Il est venu dissiper tous les malentendus que colportent des non-musulmans à propos de l’islam ou en raison des commentaires erronés des prétendus oulémas. Cette tâche nous incombe à présent, nous qui avons accepté le Messie Promis (a.s.). D’où l’importance d’user de toutes nos aptitudes et capacités afin de rehausser le niveau de notre conduite et de nos actes d’adoration pour atteindre le seuil acceptable par Dieu. Le Messie Promis (a.s.) nous a d’ailleurs prodigué des conseils à ce propos à maintes reprises.

La construction de la mosquée a coûté, jusqu’à présent, 8,1 millions de dollars selon mes informations. Un tiers de ce chiffre a été déboursé par la Jama’at [locale]. Je présenterai des détails à ce propos. La Jama’at nationale a aussi financé une partie. Or, cette somme de 8,1 millions de dollars sera avantageuse lorsque nous atteindrons l’objectif de [cette mosquée] et si les [ahmadis] habitant cette ville y viennent cinq fois par jour en dépit du fait qu’ils résident à distance.

Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « La vraie beauté des mosquées ne se trouve pas dans leurs édifices, mais en ceux qui viennent y prier en toute sincérité. Sinon l’on n’a qu’à voir toutes ces mosquées abandonnées. »

En effet, nombre de mosquées étaient vides à l’époque du Messie Promis (a.s.). Tandis que celles qui sont fréquentées aujourd’hui ont été transformées en terreau de la violence par les slogans des prétendus oulémas au lieu d’être des havres de paix.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La mosquée du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) était toute petite. Son toit se composait de branches de dattiers et lorsqu’il pleuvait le parquet était boueux… » (mais de grandes œuvres y furent accomplies.) « La beauté de la mosquée se trouve en ses fidèles, ajoute le Messie Promis (a.s.). La consigne de Dieu est de bâtir des mosquées afin [d’acquérir] la Taqwa. »

Ainsi si nous fréquentons la mosquée pour y accomplir des Salats empreintes de sincérité et en marchant sur la voie de la Taqwa, nos actes d’adorations seront agréés et nous pourrons prêcher le message de l’islam aux non musulmans.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Celui qui entre dans notre mosquée avec l’intention d’apprendre ce qui est bien sera compté parmi le nombre de ceux qui accomplissent le Jihad dans la voie d’Allah. Tel est l’objectif véritable d’un musulman. L’on ternit aujourd’hui l’enseignement de l’islam : d’ailleurs les actions de certains musulmans favorisent cette mauvaise presse. Il incombe au véritable musulman, quant à lui, d’apprendre ce qu’est la vertu, de la traduire dans la pratique et de la répandre. Ce faisant il accomplira, pour ainsi dire, le Jihad. Ce Jihad nous incombe à nous les ahmadis aujourd’hui.

Le Messie Promis (a.s.) nous encourage, à maintes reprises, de marcher sur la voie de la vertu et de la Taqwa. Il dit à cet égard : « Écoutez ce conseil attentivement ! Le but pour lequel [mes suivants] se sont joints à ce Mouvement et ont établi avec moi la relation mutuelle du précepteur spirituel à son disciple, est qu’ils doivent atteindre un haut niveau dans la bonne conduite et la droiture. Aucune mauvaise action, aucune méchanceté ou aucune mauvaise conduite ne doit les approcher. Ils doivent observer leurs cinq prières quotidiennes régulièrement ; ils ne doivent pas mentir et ne doivent pas blesser quiconque par leur langue. Ils ne doivent être coupables d’aucun vice et ne doivent même laisser aucune pensée de méchanceté, de mal, de troubles ou de confusion effleurer leur esprit. Ils se doivent d’éviter tous types de péchés, d’offenses, d’actes indésirables, de passions et de comportements indignes. Ils doivent devenir purs de cœur, innocents et des serviteurs humbles de Dieu, le Tout-Puissant, et aucun germe empoisonné ne doit pousser en leur sein […] La sympathie à l’égard de l’humanité toute entière doit être leur objectif. Ils doivent craindre Dieu et préserver leur langue, leurs mains et les sentiments de leur cœur de tout acte ignoble et néfaste ainsi que de toute malveillance. Ils doivent accomplir les cinq prières quotidiennes consciencieusement. Ils doivent éviter la cruauté, l’oppression, la corruption, le recours aux pots-de-vin, l’usurpation des droits d’autrui et le favoritisme. »

Être partial et usurper les droits d’autrui sont des actes condamnables. Il faudra être particulièrement attentif à ce propos.

[Le Messie Promis (a.s.) nous conseille aussi] d’éviter de mauvaises compagnies. Les jeunes doivent être particulièrement vigilants à ce propos. La mauvaise compagnie prend aujourd’hui des formes diverses : des technologies modernes [à l’instar] de réseaux sociaux, et d’autres plateformes, où l’on énonce des propos déplacés. Ce sont autant de mauvaises compagnies qu’il faudra éviter.

Nombre de demandeurs d’asile du Pakistan ou des réfugiés sont venus s’installer ici. Ils doivent être particulièrement attentifs. Les ahmadis ne doivent pas se soucier de leurs désirs mondains ou de leurs envies uniquement. Ils doivent aussi se soucier de l’Au-delà. Les faveurs et les avantages qui s’y trouvent sont éternels.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Allah établit un registre journalier des actes de l’homme. L’on doit également tenir un journal quotidien répertoriant ses actes… »

L’on doit tous les jours analyser les bonnes œuvres que l’on a accomplies et les transgressions commises, et [voir] quels sont les conseils que l’on a respectés ou négligés.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « …et l’on doit analyser ses œuvres. »

C’est au prix de cet effort que l’on accomplira de bonnes œuvres et que Dieu nous comptera parmi les biens guidés.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : «…et l’on doit analyser jusqu’où l’on a œuvré en ce qui concerne les actes de bonté. Deux journées consécutives d’un croyant ne doivent pas se ressembler. La personne dont deux journées consécutives sont identiques, en termes de progression dans la vertu, est en perte. Celui qui croit fermement en Dieu ne sera jamais délaissé. »

Ces conseils méritent de sérieuses réflexions. Étant donné qu’Allah nous accorde d’innombrables faveurs, il nous incombe de Lui être reconnaissants. Ceux qui, en raison de leurs commerces, oublient le droit d’Allah et Son adoration, ou qui ne s’en soucient pas, doivent jauger leurs actions à la lumière de leur serment d’allégeance.

Ceux qui se sont récemment établis ici doivent comprendre ceci : se vouer corps et âme à ce monde n’est pas signe de progrès mais de destruction. Ils doivent préférer la spiritualité à ce monde, et s’acquitter de leur devoir envers les mosquées et les actes d’adoration.

Je cite un extrait des dires du Messie Promis (a.s.) : « Sachez que [les membres] de ma Jama’at ne doivent pas mener la vie d’un homme de ce monde. N’entrez point dans cette communauté par une simple affirmation verbale en n’accordant aucune importance aux actions à l’instar de malheureux musulmans. Quand on leur demande : « Êtes-vous musulmans ? » Ils répondent : « Oui ! Alhamdoulillah ! » Or, ils n’accomplissent pas la Salat et ne respectent pas les signes d’Allah. Je ne souhaite pas que mes disciples se contentent de simples déclarations sans accomplir d’actions. C’est là un état déplorable qui déplaît à Dieu. La condition du monde a exigé mon avènement de la part de Dieu pour sa réforme.

Si un de mes disciples ne se réforme pas tout en prétendant avoir un lien avec moi, s’il n’essaie pas d’améliorer ses actes, et croient que sa revendication verbale suffit, par ses actes il tente de prouver que ma venue est inutile. »

Comme mentionné précédemment, l’amélioration des actes comprendra le respect de nos devoirs envers Allah l’Exalté, l’accomplissement de nos actes d’adoration en bonne et due forme, le fait d’honorer nos devoirs vis-à-vis de Sa création, et la propagation du message d’Alla dans le monde entier.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Si de par vos actes vous souhaitez démontrer que ma venue est futile, à quoi bon établir un lien avec ma personne ? Si vous souhaitez vous lier à moi, accomplissez le but de ma venue : pour ce faire vous devez manifester votre sincérité et votre fidélité auprès de Dieu, et appliquer les enseignements coraniques tels qu’ils l’ont été par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons. Essayez de comprendre la véritable essence du Saint Coran, et essayez d’y conformer vos actes. Pour Dieu, il ne suffit pas que vous énonciez des propos qui ne se reflètent aucunement dans vos actes. Ayez toujours à l’esprit que la communauté que Dieu souhaite établir ne peut survivre sans actes. »

Une telle communauté ne peut rester en vie sans agir.

« Il s’agit d’une communauté grandiose dont la préparation avait débuté à l’époque d’Adam. Tous les prophètes apparus sur Terre en ont fait mention. Ayez de la considération pour celle-ci ; et vous ne pouvez le faire qu’en montrant par vos actes que vous êtes bien le groupe véridique. »

Il ne s’agit pas là d’une tâche facile ; il est nécessaire d’être attentif à cet égard. Il faut toujours garder à l’esprit que ce monde, ou les richesses de ce monde, ne peuvent pas garantir notre salut ni celui de notre descendance. Dans ce monde et dans l’Au-delà, pour être récipiendaire des grâces et bénédictions divines, établir une relation avec Allah l’Exalté est gage de Salut.

Qu’Allah nous permette à tous d’y conformer notre vie.

Je mentionne, lors des inaugurations, des détails au sujet de la mosquée. Le terrain a été acheté en 2007. La construction débuta en 2013, soit environ 6 ans plus tard. Il y a eu par la suite des arrêts de chantier pour diverses raisons légitimes et non-légitimes, ce qui explique que la construction ne s’est terminée que cette année. Le coût de cette construction s’élève à 8,1 millions de dollars. La communauté locale de Philadelphie a fait don d’un peu plus de 2 435 000 de dollars. Les autres Jama’at des États-Unis ont quant à eux fait don de 1 240 000 dollars pour cette mosquée. Le centre national a fait don de 4 447 000. Le centre national a donc fait un don qui représente plus de la moitié du budget.

Le terrain était d’une superficie de 2 acres dans un premier temps. Une acre supplémentaire a été achetée par la suite. En 2015, un non musulman, probablement un chrétien, a offert une partie de son terrain de 0,75 acre jouxtant le terrain. Peu importe son but mondain : il a offert le terrain à la communauté. La surface totale représente maintenant 4 acres.

Comme je l’ai mentionné, il est possible de construire des maisons ou des appartements. La superficie construite est de 21 400 pieds carrés (soit environ 1 988 mètres carrés).

Il s’agit d’un bâtiment de trois étages ; au sous-sol il y a une cuisine commerciale, à l’étage du milieu un appartement a été aménagé pour un missionnaire, et des bureaux et une bibliothèque ont été aménagés au troisième étage. La deuxième partie du bâtiment, celle de la mosquée en tant que tel, comprend deux niveaux qui correspondent aux salles des hommes et des femmes, s’étendant sur une surface de 5000 pieds carrés. Ce bâtiment a été divisé en deux parties. 350 hommes et 350 femmes peuvent y prier. Il y a des salles de bains séparées pour les hommes et pour les femmes, ainsi que d’autres aménagements. Il y a également une salle polyvalente de 6 000 pieds carrés qui peut contenir 700 personnes et qui peut accueillir en outre des activités sportives. Il y a en sus de cela des bureaux de la Jama’at.

Il y a un aussi un parking pouvant accueillir 46 voitures. En sus de cela, 86 voitures supplémentaires peuvent se garer [sur les lieux].

Qu’Allah fasse que chaque ahmadi puisse remplir l’objectif de la construction de la mosquée comme évoqué par Allah et tel je l’ai mentionné. Que cette mosquée soit un jalon sur la voie de la propagation du véritable message de l’islam dans cette région.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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