Sermons 2018

Sacrifices financiers : la voie du plaisir divin

Dans son sermon du 05 janvier 2018, Sa Sainteté le Calife a cité quelques exemples des sacrifices financiers consentis par les musulmans ahmadis au cours de l'année précédente pour le fonds Waqf-i-Jadid.

Sermon du vendredi 05 janvier 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Dans le Saint Coran, [Allah] attire l’attention des croyants en maints endroits à propos des sacrifices financiers. Dans un verset Allah déclare :

وَمَا تُنْفِقُوا مِنْ خَيْرٍ فَلِأَنْفُسِكُمْ

« Et tout ce que vous dépensez en bienfaits sera pour vous-mêmes. »

Le même [verset] présente comme signe du croyant qu’il dépense uniquement pour le plaisir d’Allah :

وَمَا تُنْفِقُونَ إِلَّا ابْتِغَاءَ وَجْهِ اللَّهِ

« Vous ne dépensez que pour chercher le plaisir d’Allah. »

Chanceuses sont ces personnes qui sacrifient leurs biens avec ces sentiments au cœur. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, sur toute la surface de la terre, les ahmadis sont les seuls à consentir à des sacrifices financiers afin d’avoir le plaisir d’Allah. Peut-être qu’il en est des individus qui le font pour mériter le plaisir divin, ou qui dépensent à la mesure de leurs moyens ; mais en tant que communauté, il n’y a que la Jama’at Ahmadiyya qui, pour mériter le plaisir d’Allah et pour venir en aide aux pauvres, pour la diffusion du message de la religion et pour présenter au monde le véritable message de l’islam, se met en difficultés en raison de son consentement à des sacrifices financiers. Toutes ces dépenses ont pour but l’acquisition du plaisir divin, qu’il s’agisse de venir en aide aux démunis ou de servir la religion.

Allah n’a besoin d’aucune somme pour Sa personne. Dépenser pour Sa cause signifie œuvrer à l’amélioration de la condition de Sa création et de Sa religion.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) relate dans un Hadith Qudsi que Dieu affirme : « Ô fils d’Adam ! Confie-Moi ton trésor le cœur tranquille. Il sera à l’abri du feu, de l’eau et de tout voleur. Je te le restituerai dans son intégralité, le jour où tu en auras le plus besoin. »

Nous croyons faire des dépenses et le faire pour le plaisir d’Allah. Or, explique Allah, il ne s’agit guère de dépenses : ce que vous avez dépensé pour mériter Son plaisir et atteindre Ses objectifs sera crédité à votre compte – il ne s’agit point de dépenses. Allah vous le retournera quand vous en aurez besoin.

Selon un autre récit, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Au jour de la résurrection, jusqu’à la fin du règlement des comptes, ceux qui ont dépensé dans la voie d’Allah seront à l’ombre de ce qu’ils auront offert pour Sa cause. » Or, il est une condition à respecter : Allah n’aime pas les biens impurs et acquis illicitement. Il acceptera toute dépense pour Sa cause prélevée de biens purs et acquise à la sueur de son front. N’oublions jamais que nos biens doivent provenir de sources licites. Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) consentaient à de grands sacrifices et faisaient d’énormes efforts pour mériter le plaisir divin. Ils participaient dans toute levée de fonds lancée par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en tentant de gagner de l’argent ; et ils faisant aussi de l’aumône. Abou Mansour al-Ansari rapporte : lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) enjoignait l’aumône et les sacrifices financiers, certains des nôtres partaient dans les marchés, pour trouver des tâches à accomplir afin de recevoir un salaire, ne serait-ce qu’un moud, pour ensuite l’offrir dans le fonds lancé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Un moud était une unité pour mesurer le grain à l’époque et équivalait à un kilo ou peut-être un peu moins. En tout cas, comme il le raconte, les compagnons partaient dans le marché chercher un salaire pour offrir [par la suite] quelque chose en sacrifice. Allah en retour les a amplement récompensés tant et si bien que certains en sont venus à posséder des centaines des milliers de dirhams ou de dinars. Selon un récit, Abu Bakr As-Siddique possédait 40 000 pièces d’or quand il embrassa l’islam en sus de son commerce et de son patrimoine. Il décida de tout offrir dans la voie d’Allah tant et si bien que lors de son émigration il ne disposait que de 500 pièces d’or. Aujourd’hui ces 40 000 pièces d’or équivaudraient à 12 millions de livres sterling  (environ 13,6 millions d’euros), soit la totalité de notre contribution pour le Waqf-i-Jadid, voire plus.

Ceci est l’exemple de ces compagnons : ceux qui ne possédaient rien ont offert quelques sous ou quelques centimes au prix de leur labeur. Quant à ceux qui étaient nantis, ils ne s’étaient pas souciés de la pauvreté et ont dépensé dans la voie d’Allah généreusement.

Voyons les exemples des compagnons du Messie Promis (a.s.). Le premier Calife [de la communauté] a consenti à de grands sacrifices à chaque fois que le Messie Promis (a.s.) a fait un appel pour des fonds. Il en est de même du docteur Khalifa Rashid ud Din Saheb, qui était le père d’Umm-é-Nasir, (l’épouse du deuxième Calife). Le jour où il entendit la proclamation faite par le Messie Promis (a.s.) il lui prêta immédiatement allégeance : selon lui, celui qui faisait une si grande déclaration ne pouvait être un imposteur. Il était en première ligne de ceux qui faisaient des sacrifices financiers. Médecin de profession, il travaillait pour l’État : il vivait dans l’aisance et jouissait d’un bon revenu. Le Messie Promis (a.s.) l’avait inscrit parmi ces douze disciples [les plus proches]. Le deuxième Calife relate qu’il avait consenti à de si grands sacrifices que le Messie Promis (a.s.) lui a dit qu’il ne lui était pas la peine d’en faire davantage à l’avenir. Or, ces gens n’ont pas cessé de faire des sacrifices : en dépit de ce titre que lui avait conféré le Messie Promis (a.s.), le docteur Khalifa Rashid ud Din n’a pas arrêté d’offrir des sacrifices.

Lors du procès intenté contre le Messie Promis (a.s.) à Gurdaspur, celui-ci demanda à ses disciples de faire des sacrifices car il y avait eu des dépenses supplémentaires en raison du procès en sus des frais de la cuisine communale. Étant donné que le Messie Promis (a.s.) résidait à Gurdaspur durant ces jours, une cuisine communale y avait été instituée en sus de celle qui tournait à plein temps à Qadian. Lorsque le Messie Promis (a.s.) a lancé cet appel de levée de fonds, le docteur Khalifa Rashid ud Din avait reçu ce jour-là son salaire : il l’envoya en intégralité au Messie Promis (a.s.), soit quatre cents roupies, une somme énorme, qui équivaudrait à plusieurs centaines de milliers de nos jours. Un de ses amis lui conseilla de garder quelque somme pour les dépenses de son foyer. Le docteur Khalifa Rashid ud Din lui répondit : « Le Messie de Dieu annonce que la religion a besoin de fonds ! Pourquoi devrais-je garder quelques sous pour moi ? La religion exige des fonds et tout ira pour elle ! »

Le Messie Promis (a.s.) a aussi évoqué, avec beaucoup d’affection, les sacrifices de certains ahmadis de modestes revenus. Il déclare : « L’amour et la sincérité des membres de ma Jama’at ne cesse de m’étonner. Il en est certains qui sont très pauvres à l’instar de Mian Jamal ud Din, Khair ud Din et Imam ud Din Saheb du Cachemire : ils habitent tous trois dans le village avoisinant le mien et ils ne reçoivent pour salaire que trois ou quatre annas par jour pour leurs labeurs. Or, ils participent dans les contributions mensuelles régulièrement avec beaucoup de zèle. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La sincérité de leur ami, Mian Abdul Aziz m’étonne aussi. En dépit de ses maigres revenus, il offrit un jour cent roupies dans la voie d’Allah. Il avait peut-être économisé cette somme [sur une période s’étalant] sur plusieurs années : or, il l’offrit en raison de son amour pour Dieu. »

J’ai cité quelques exemples de ces sacrifices financiers à la lumière des récits des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et du Messie Promis (a.s.). En accord avec les ordres divins et par la grâce de Dieu, cet élan de sacrifices est aujourd’hui encore présent au sein de la Jama’at du Messie Promis (a.s.). Hormis la communauté du Messie Promis (a.s.), Allah n’a accordé cette compréhension de l’importance des sacrifices financiers à personne ; d’ailleurs nous en voyons d’innombrables exemples tous les ans. Nous sommes aujourd’hui le premier vendredi du mois de janvier et conformément à la tradition, on y annonce la nouvelle année du plan Waqf-i-Jadid. À cet égard, je vais annoncer certains récits exaltants à propos de ceux qui ont consenti à des sacrifices dans le plan Waqf-i-Jadid. Suite à leurs sacrifices, Allah leur a accordé des faveurs ici-bas ; et cela a renforcé leur foi.

Les gens offrent ces sacrifices financiers avec beaucoup d’enthousiasme et emboîtent le pas aux compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qui partaient dans le marché trouver un petit travail et venaient offrir au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ce qu’ils avaient gagné comme salaire. Nous sommes en train de voir pareils exemples aujourd’hui encore.

L’Amir Saheb du Burkina-Faso relate que l’État était en train d’installer des fibres optiques tout près de la Jama’at de Kari dans une région nommée Dédougou. Les Khuddam de la Jama’at de Kari ont contacté l’entrepreneur [leur proposant] de creuser un kilomètre de route. Les Khuddam de la Jama’at ont entrepris ce travail pour lequel ils ont reçu la somme d’un million de francs CFA soit environ 1250 livres sterling : ils ont contribué toute cette somme dans le fonds Waqf-i-Jadid. Comme je l’ai dit ces sentiments nous ne les voyons qu’au sein de la Jama’at Ahmadiyya.

Grâce aux bénédictions des contributions, Allah renforce la foi des jeunes et des enfants. Je vous présente à cet égard un exemple qui nous vient de la région de Banfora du Burkina-Faso. Un membre relate : « Je devais partir en voyage et l’année du plan Waqf-i-Jadid était sur le point de se terminer. Les récoltes étaient prêtes et on faisait déjà la moisson. Avant de partir j’ai dit a mes enfants d’offrir un dixième des récoltes dans le fond Waqf-i-Jadid après les récoltes. Les enfants ont stocké à la maison les récoltes du grain mais ils n’ont pas offert les contributions. Quand je l’ai su à mon retour, j’ai demandé aux enfants de tout faire sortir et de séparer la partie à offrir en contribution. Quand ils l’ont fait et ont retourné le grain restant à l’intérieur, ils ont constaté que la quantité était la même. Les enfants en ont été fort étonnés : en dépit d’avoir enlevé la partie à offrir la quantité était toujours la même. »

Telle est la foi de ces personnes qui, résidant à des milliers de kilomètres, ont accepté le Messie Promis (a.s.) et mettent en pratique les véritables préceptes de l’islam.

Voici un récit sur les bénédictions des contributions : elles dissipent les difficultés et renforcent la foi. M. Yacoub, un ahmadi de Depnogo, une Jama’at de la Côte d’Ivoire relate : « Je suis ahmadi depuis fort longtemps mais je ne contribue pas dans les fonds financiers de la Jama’at. J’étais toujours en difficulté auparavant : mes enfants étaient tantôt malades, tantôt mes récoltes m’inquiétaient. Or, je participe dans les fonds du Waqf-i-Jadid depuis les trois dernières années. Après avoir adhéré en permanence au système financier ma vie a changé par la grâce d’Allah. Mes enfants jouissent d’une bonne santé et j’ai aussi de bonnes récoltes. »

Allah fait naître dans les cœurs des nouveaux convertis l’esprit de sacrifice afin qu’ils cherchent Son plaisir. Un chrétien s’est récemment converti à l’islam en Côte d’Ivoire. Il est le seul ahmadi de sa ville et écoute régulièrement mes sermons. Il suit aussi les autres programmes de la Jama’at et est imbu d’une grande sincérité. Il a fait de grands progrès dans sa foi et sa fidélité. Après sa conversion, il a étudié les ouvrages de la Jama’at disponible en langue française ; il est à présent un très bon prédicateur. Afin d’apprendre davantage au sujet de l’islam, il a quitté son village pour s’installer près du centre de la Jama’at. En raison de son déplacement, il n’avait plus d’emploi et en cherchait un. Sa femme était la seule à subvenir aux dépenses de la famille. Lorsqu’on l’a encouragé à contribuer dans la voie de Dieu, en dépit de sa situation financière difficile il offrit 5000 francs CFA comme contribution, en son nom et au nom de sa famille. Il dit : « Même si ma situation n’est pas bonne, je ne veux pas être privé des bénédictions des contributions. »

Allah accorde la sérénité à ceux qui contribuent pour Sa cause. Un missionnaire de la Côte d’Ivoire relate : « La ville de Bondoukou est considéré comme le centre de l’islam dans le pays : il s’y trouve un grand nombre d’imams. Un contact y a embrassé l’Ahmadiyya après avoir connu la Jama’at grâce à un dépliant. Il relate : « Ma famille et moi étions chrétiens et nous nous sommes convertis à l’islam quatre ans de cela.Or, je ne ressentais aucune sérénité au cœur. Je me suis rendu à la mission [Ahmadiyya] quand j’ai su à propos de la Jama’at : j’y a trouvé la réponse à toutes mes questions et j’ai fait la bai’ah. C’était au mois de décembre et le missionnaire avait évoqué à la mosquée l’importance du Waqf-i-Jadid et nous a encouragés à y contribuer. J’avais dans la poche deux mille francs CFA : j’en ai offert mille dans le fonds Waqf-i-Jadid. Par la grâce d’Allah, ma vie a changé à partir de ce jour. Dieu a béni mon emploi. Mes supérieurs ainsi que mes collègues m’honorent. En dépit de mes maigres revenus, je mène une vie d’aisance. » Il a commencé à contribuer dès le premier jour de sa conversion.

Jinipalo, un nouveau converti du village de Shatamba de la Tanzanie relate : « J’étais très avare concernant mes contributions financières. Quand on me faisait des rappels à ce sujet, je cherchais toujours des prétextes [afin de ne rien offrir]. Je prépare du charbon et ma situation financière n’était pas très bonne et c’est pour cette raison que je ne contribuais pas dans la voie de Dieu. Or, depuis que j’ai saisi le sujet des sacrifices dans la voie d’Allah, ma vie a complètement changé. Cette année-ci j’ai récolté cinquante-six balles de riz du champ qui n’en produisait que huit à dix balles dans le passé. Tout cela est en raison des sacrifices offerts dans la voie d’Allah. Ma vie a changé depuis que je le fais : ma situation financière est meilleure. Je suis en train de bâtir une maison de six chambres. J’ai entrepris ce grand projet car je souhaite accueillir chez moi les invités de la Jama’at. »

Ainsi, il est en train de faire ces dépenses pour le plaisir d’Allah et parce qu’il accorde priorité aux dépenses liées à sa religion.

Le missionnaire du Mali relate ceci : « Un certain M. Abdur Rahman visita la mission et déclara qu’il voulait prêter le serment d’allégeance. Quand on lui en demanda la raison, il expliqua que son grand-père était un grand homme et qu’il disait que l’Imam Al-Mahdi est déjà venu. Un des signes est que ses suivants contribueront financièrement à la diffusion du message de l’islam. »

« Quand j’ai écouté votre radio, raconta M. Abdur Rahman, où l’on annonçait l’avènement de l’Imam Al-Mahdi et que j’ai écouté le sermon du Calife dans lequel il relatait les sacrifices financiers [de certaines personnes], j’ai été convaincu qu’il s’agissait du même Imam Al-Mahdi qu’évoquait mon grand-père. C’est pour cette raison que je souhaite prêter le serment d’allégeance. »

Il a fait sa bai’ah et contribue régulièrement dans les fonds financiers [de la Jama’at].

Même ceux vivant dans l’extrême pauvreté, consentent à des sacrifices financiers : Allah les récompense de manière extraordinaire et renforce aussi leur foi. Fatima Diallo est une femme âgée de 49 ans, selon l’Amir Saheb de la Gambie. Elle habite dans le village de Kanda dans la région de Niamina West ; quand on lui demanda de contribuer dans le fonds Waqf-i-Jadid elle expliqua : « Je n’ai pas d’argent. Mais mon amie m’a offert une poule en cadeau quelques jours de cela… » On a vu la même chose à Qadian quand une femme vint présenter au deuxième Calife des œufs et une poule. « …j’offre cette poule en cadeau à la Jama’at, si elle veut bien l’inclure dans les contributions du Waqf-i-Jadid. » C’est ainsi qu’elle offrit une poule en guise de contribution. « J’étais très inquiète à propos de mon oncle, raconta-t-elle après avoir fait son offrande. Il est le seul gagne-pain de la famille et il a été incarcéré quatre mois de cela, ayant reçu une peine de sept ans de prison au Sénégal pour sédition. »

On a conseillé à la dame de m’écrire pour des prières. Grâce aux bénédictions de ses contributions, ajoute-t-elle, deux mois plus tard l’État pardonna et relâcha son oncle. Tous ceux qui eurent vent de sa libération dirent qu’il s’agissait d’un véritable miracle car il est impossible d’être pardonné pour pareil crime. L’oncle, nommé Lamine Diallo, sut qu’il fut libéré suite aux contributions de sa nièce et à la requête de prière qu’elle m’avait faite. Il en fut fort impressionné et embrassa l’Ahmadiyya. Madame Fatima contribue régulièrement pour la cause d’Allah : elle prêche aussi le message de l’Ahmadiyya et raconte à tout le monde qu’elle s’inquiétait de l’emprisonnement de son oncle et qu’il avait été libéré grâce aux bénédictions des contributions financières.

Ces récits ne se limitent pas à l’Afrique. Dans les pays développés, les ahmadis, par la grâce d’Allah, sont aussi des exemples de foi et de sincérité. Sayyed Wadoud Saheb, notre missionnaire en Australie, relate qu’un jeune de Melbourne étudie à l’université. Il avait complété sa promesse pour le fonds Waqf-i-Jadid. Suite à un nouveau rappel à propos des sacrifices financiers lors d’un sermon du vendredi, le jeune promit d’offrir 550 dollars supplémentaires et accomplit sa promesse le lendemain. Tout en étudiant, il travaille à temps partiel et reçoit un salaire de 530 dollars toutes les quinzaines. Or, lors de la semaine de sa contribution, il reçut la somme de 1232 dollars, contre toute attente. Cela est le résultat de ses contributions financières dans la voie d’Allah, raconte-t-il.

L’Amir Saheb des îles Fidji relate qu’un jeune de la Jama’at de Nasowanga est d’une sincérité exemplaire et il est en train de servir en tant que secrétaire des finances. Allah a amplement béni ses affaires depuis qu’il contribue dans la voie de Dieu. Sa mère était originaire d’une famille chrétienne : elle relate que toutes ces bénédictions découlent des services rendus [par son fils] et des sacrifices financiers, sinon ils crouleraient encore sous leurs dettes.

Le Mou’allim Hamid, d’une ancienne Jama’at du Bénin, relate : « La majorité des habitants sont ici des paysans et ils cultivent le coton. Ils avaient entreposé leur récolte dans un lieu avant de l’envoyer à l’usine. Or, un jour, un incendie a réduit en cendres le stock valant des dizaines de millions. Le seul stock intact était celui d’un musulman ahmadi sincère. Les gens lui dirent que Dieu avait miraculeusement protégé ses récoltes. L’ahmadi leur a expliqué : « Je suis convaincu qu’Allah a protégé mon stock parce que je suis ahmadi et je contribue mensuellement dans la voie de Dieu. »

Le missionnaire de Congo-Brazzaville relate qu’une dame, Madame Aïcha, enseigne dans une école de l’État. Elle est venue un jour à la mission accompagnée de son fils dans une vive inquiétude en raison de sa situation financière précaire. Son mari ne subvenait pas aux dépenses de la famille et elle ne recevait que la moitié de son salaire mensuel en raison du remboursement de ses dettes. Le missionnaire lui a conseillé de m’envoyer une requête de prière et de contribuer régulièrement pour la cause de Dieu à la mesure de ses moyens. Elle a envoyé immédiatement la lettre et a commencé à contribuer régulièrement en son nom et au nom de sa famille. Quelques jours après, son mari a commencé à payer les écolages de ses enfants ; et sa sœur, qui avait fait main basse sur les biens de leur défunt père, lui a envoyé pour la première fois la somme de cent mille francs CFA. La dame ahmadie a immédiatement téléphoné à la mission relatant que tous ses soucis avaient disparu grâce aux bénédictions des contributions financières. Elle est venue offrir dix mille francs CFA de plus à la mission.

La Sadr Lajna du Canada écrit qu’une étudiante d’université a relaté que la secrétaire Waqf-i-Jadid locale lui avait recommandé de contribuer dans ce fonds et qu’Allah dissiperait certainement ses difficultés. La jeune femme relate : « Je ne disposais que de cinquante dollars, une grosse somme pour moi qui suis étudiante. Or, je l’ai contribué dans le fonds Waqf-i-Jadid ; par la suite l’université m’a offert une bourse de huit cents dollars. C’est ainsi qu’Allah a multiplié la somme que j’avais sacrifiée. »

Abdur Rahman d’Egypte avait écrit ceci au mois de juin : « J’avais cent livres égyptiens à ma disposition vendredi dernier. J’en ai offert cinquante à la Jama’at et utilisé le reste pour mes frais de voyage. J’habite loin et là-bas je n’ai personne hormis Allah. Le lendemain j’ai su que mon salaire, qui arrivait généralement en retard, avait été versé et que je devais le récupérer le même jour. Quand je suis parti le faire après deux jours, j’ai constaté que l’Etat avait augmenté mon salaire de soixante pour cent. Je souhaite à présent en offrir la moitié dans la voie d’Allah. Priez qu’Allah fasse que je tire plaisir de mes sacrifices ! »

Salim Khan, inspecteur du Waqf-i-Jadid en Inde, raconte qu’il était parti en tournée dans la Jama’at de Sambrial dans la province du Gujarat. Il a appelé un ahmadi pour l’informer qu’il le visiterait dans une heure. Quand il était chez lui, deux individus sont arrivés, et après avoir parlé avec l’ahmadi, ils ont pris son réfrigérateur. L’inspecteur lui en a demandé la raison. L’intéressé a expliqué : « Vous m’aviez informé que vous étiez en cours de route. Or, je n’avais pas d’argent à la maison. C’est pour cette raison que j’ai vendu le réfrigérateur. » L’inspecteur lui a dit : « Pourquoi s’empresser ? Laissez le frigo là. » L’autre répondit : « Il nous est impossible de laisser partir les mains vides un représentant du centre. Le frigo on en achètera un nouveau insha Allah. » Qu’Allah bénisse les biens de cet ahmadi. Il habite dans une maison de location et n’est qu’un simple ouvrier. Or, en dépit de sont dénuement, il consent à des sacrifices dans la voie d’Allah.

Munawar Saheb, qui est inspecteur Waqf-i-Jadid en Inde, écrit : « Dans le cadre de notre visite dans la Jama’at de Sandan dans la province de l’Uttar Pradesh, nous sommes allés collecter les dons de Waqf-i-Jadid auprès d’un frère. En nous faisant part de son inquiétude, celui-ci nous a dit : « À cet instant je n’ai pas d’argent, repassez demain. »  Le lendemain, je suis allé de nouveau chez lui, et le frère m’a dit qu’il n’avait toujours pas d’argent.  Or sa fille, qui était très jeune, était en train d’écouter notre conversation ; elle s’est rapprochée de son père et lui dit : « Vous m’aviez promis qu’en raison du froid qui s’intensifie vous alliez m’acheter des chaussures en hiver. Donnez-moi la somme que vous avez économisée pour les chaussures. » Après avoir insisté la fille a fini par récupérer cette somme auprès de son père, et a offert de l’intégralité de la somme pour le Waqf-i-Jadid, en ajoutant : « Les chaussures, on peut les acheter plus tard. La cotisation est plus importante. »

Cela montre que même les enfants sont animés d’un grand esprit de sacrifice. Je leur avais fait passer la consigne de ne pas prendre de dons de la part des foyers modestes, même si les personnes insistent pour en faire, mais parfois les gens insistent lourdement et font des dons ; néanmoins la Jama’at doit aussi veiller à leur bien-être.

Un autre inspecteur du Waqf-i-Jadid en Inde, du nom de Farid Saheb, écrit ceci : « En novembre, je suis parti en tournée dans la province de l’Uttar Pradesh afin de collecter les dons de Waqf-i-Jadid, et j’ai appris qu’il s’y trouvait aussi un foyer d’ahmadis à Meerut qui ne sont plus en contact avec la Jama’at depuis des années. Lorsque je suis allé chez eux, et que j’ai attiré leur attention sur l’importance du sacrifice financier, ils m’ont fait part de leur souhait de participer aux dons de Waqf-i-Jadid mais également au niveau des autres cotisations. Ils ont demandé qu’on établisse le budget de leurs cotisations obligatoires, ainsi que pour le Waqf-i-Jadid et Tahrik-i-Jadid, et les cotisations des branches auxiliaires. De plus aussitôt ils firent un don de quinze mille roupies pour le Waqf-i-Jadid. »

Ainsi, grâce à l’initiative bénie du Waqf-i-Jadid, Allah l’Exalté a rétabli le contact d’une famille avec la Jama’at Ahmadiyya. Comme je l’ai déjà mentionné à plusieurs reprises, il y a des paresses de notre part, de la part de nos bénévoles en ce qui concerne le fait de rester en contact avec les membres de la Jama’at, et parfois ils ne le font pas pendant une longue période ; tout le système doit donc être actif afin de rester en contact avec les personnes.

J’ai présenté quelques anecdotes qui d’une part nous apprennent au sujet des sacrifices qui ont été faits au nom de la religion, mais qui sont également des preuves de la véracité du Messie Promis (a.s.), et de la véracité de la Jama’at Ahmadiyya ainsi que de son origine divine. Qu’Allah l’Exalté fasse que la foi des membres de la Jama’at, et leur certitude, augmentent de jour en jour, et qu’afin d’obtenir le contentement d’Allah ils puissent exceller dans leurs sacrifices.

Je vais à présent mentionner les sacrifices accomplis par les Jama’ats durant la précédente année ainsi que le classement de ces Jama’ats. Par la grâce d’Allah, la 60e année du Waqf-i-Jadid est arrivée à son terme le 31 décembre, et depuis le 1er Janvier la 61e année a débuté. La Communauté Ahmadiyya Internationale a présenté un sacrifice de 8 862 000 livres sterling ; soit une augmentation de 842 000 livres sterling par rapport à l’année dernière. Alhamdollilah.

Mis à part la Jama’at du Pakistan qui est toujours en première position, les dix premières Jama’ats pour la récolte globale sont : le Royaume-Uni, l’Allemagne, (pour le Tahrik-i-Jadid les positions du Royaume-Uni et de l’Allemagne étaient inversées), les États-Unis, le Canada, l’Inde, l’Australie, une Jama’at du Moyen-Orient, l’Indonésie, une autre Jama’at du Moyen-Orient, et en dixième position, le Ghana. Le Ghana a fait des progrès notables cette fois-ci.

Parmi les pays qui ont réalisé des progrès importants tenant compte de la monnaie locale, le premier est le Canada, qui a fait des progrès conséquents. Parmi les pays africains, le Nigeria a également fait des progrès importants, soit une progression de 83%. Ensuite le Mali avec 55 % d’augmentation. Il y a aussi la Sierra Leone qui a fait une progression de 45%, le Cameroun 45%, et le Ghana a fait une progression de 24%. Cela signifie qu’ils ont réalisé des récoltes plus importantes par rapport à  l’année dernière.

Le nombre de donateurs est le chiffre le plus important. Il faut que ce nombre augmente, et par la grâce d’Allah, cette année il y a eu plus de 1 600 000 donateurs pour le Waqf-i-Jadid, dont 268 000 nouveaux contributeurs. En ce qui concerne l’augmentation du nombre d’adhérents, voici les pays ayant fait des progrès considérables : le Nigeria en première position, ensuite la Sierra-Leone, le Niger, le Bénin, le Mali, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Kenya, la Tanzanie, et  le Zimbabwe.

Certaines ont deux catégories de contributeurs : les adultes et les Atfal. Le Pakistan et le Canada sont attentifs à cet égard. Mais l’Australie a également commencé à s’y mettre depuis cette année.

Dans la catégorie des contributeurs adultes, les premières Jama’ats du Pakistan sont : Lahore, Rabwah et Karachi. En ce qui concerne les dix [premières] provinces du Pakistan, elles sont : Islamabad, Rawalpindi, Sargodha, Gujrat, Umarkot, Hyderabad, Mirpur Khaas, Dera Ghazi Khan, et ensuite il y a Kotli Azad Kashmir, et Quetta.

Les dix premières villes du Pakistan dans la catégorie des récoltes globales sont : Islamabad-Township, Gulshan Iqbal-Karachi, Suman Abad, Lahore, Rawalpindi Ville, Aziz Abad Karachi, Delhi Gate Lahore, Mughalpur Lahore, Sargodha-ville, et Dera Ghazi Khan ville.

Les trois plus grandes Jama’ats par rapport au nombre de donateurs Atfal sont : Lahore, Karachi, Rabwah, et les premières provinces sont : Sargodha, Rawalpindi, Gujrat, Faisalabad, Hyderabad, Narowal, Dera Ghazi Khan, Kotli Azad Kashmir, Shekhupura, et Badi.

Les dix premières Jama’ats de la Grande-Bretagne sont : Worcester Park, Masjid Fazl, Birmingham South, Gillingham, Birmingham West, New Malden, Glasgow, Islamabad, Putney et Hayes.

Les premières régions de la Grande Bretagne sont : London B, London A, Midlands, North-East, Middlesex et South London, Islamabad, East London, North-West, Hertfordshire, et l’Ecosse.

Les dix premières Jama’ats des États-Unis sont : Silicon Valley, Seattle, Detroit, Silver Spring, Virginie Centrale, Los-Angeles East, Dallas, Houston North, et Laurel.

Les cinq premiers émirats locaux de l’Allemagne sont : Hambourg, Francfort, Wiesbaden, Gros-Gerau, Mörfelden-Walldorf et Dietzenbach, et en ce qui concerne la récolte globale, les dix premières Jama’ats d’Allemagne sont Rödermark, Neuss, Mahdi Abad, Nida, Friedberg, Koblenz, Flörsheim, Weingarten, Pinneberg, et Langen.

Les premiers émirats du Canada sont : Vaughan, Calgary, Peace Village, Brampton, Vancouver et Mississauga.

Les dix premières Jama’at du Canada sont : Durham, Edmonton West, Saskatoon South, Windsor, Bradford, Saskatoon Nord, Montreal West, Lloydminster, Edmonton East, et Abottsford.

Les cinq premières Jama’ats du Canada dans la catégorie des enfants sont : Durham, Bradford, Saskatoon South, Saskatoon North et Lloydminster.

Les cinq premiers émirats du bureau Atfal sont : Peace Village, Calgary, Vaughan, Vancouver, et Houston.

Les premières provinces de l’Inde sont : Kerala, Jammu Cachemire, Telangana, Karnataka, Tamil Nadu, Orissa, Bengale-Ouest, Pendjab, Uttar Pradesh, et Maharastra.

Les dix premières Jama’ats de l’Inde sont : Calicut, Hyderabad, Pathapiriam, Qadian, Calcutta, Bangalore, Kannur Town, Pangadi, Karauli, et Karunagappally.

Les premières Jama’ats de l’Australie sont : Castle Hill, Brisbane Logan, Marsden Park, Melbourne Long Warren, Berwick, Bathurst, Plumpton, Blacktown, Adélaïde Sud, et Canberra.

Les premières Jama’ats de l’Australie dans la catégorie des Atfal sont : Brisbane Logan, Bathurst, South Melbourne, Berwick, Adélaïde Sud, Melbourne Long Warren, Plumpton, Castle Hill, Marsden Park, Mount Druitt.

Qu’Allah l’Exalté bénisse énormément les biens et les personnes de tous les contributeurs, qu’Il les fasse progresser dans leur foi et dans leur sincérité, et qu’Il fasse qu’ils puissent agir dans leurs actions et paroles en recherchant toujours la satisfaction d’Allah le Très-Haut.

Après la prière, je dirigerai une prière funéraire en présence du corps d’Ali Gohar Munawar, fils de Wajih Munawar Saheb. Il habitait ici au Royaume-Uni à Aldershot. Le 23 décembre 2017, il était en route avec sa famille pour l’Allemagne ; arrivés près de Cologne ils ont eu un accident de voiture en raison de l’éclatement d’un des pneus. C’était sa mère qui conduisait la voiture. Il décéda à l’âge de 5 ans. Inna lillahi wa inna illaihi raji‘oun.

Ali Gohar faisait partie du plan Waqf-e-Nao. Son grand-père paternel Chaudhary Munawar Hafeez Saheb était originaire de Narowal.Il l’avait prénommé Ali en hommage à son arrière-grand-père Hadhrat Ali Gohar Saheb qui était le premier ahmadi de la famille, et qui était un compagnon du Messie Promis (a.s.) ; le grand-père maternel du cher Ali, Mohammad Azeez Saheb est quant à lui originaire de Hyderabad Deccan.

La mère d’Ali, Nusrat Jahan, travaille dans notre bureau plus précisément dans l’équipe qui est en charge du traitement des lettres en anglais, et c’est elle qui conduisait le véhicule. La mère de Nusrat Jahan, c’est-à-dire la grand-mère maternelle de l’enfant, était également passagère de la voiture ; elle a également subi de nombreuses blessures, et elle est actuellement hospitalisée.

Qu’Allah lui accorde également une vie pleine de santé, et qu’Il accorde la patience aux parents de l’enfant. Par la grâce d’Allah, la mère a particulièrement affronté cette douloureuse épreuve avec une très grande patience. Les enfants sont innocents ; Allah emmène certainement les enfants tout de suite au Paradis. Qu’Allah accorde la patience aux parents, et qu’Il leur accorde un autre enfant pour compenser sa perte. Comme je l’ai mentionné, après la prière je vais diriger la prière funéraire en présence du corps du défunt, et pour cette raison je vais sortir. Les membres [de la Jama’at] doivent rester ici dans la mosquée et participer à la prière funéraire.  


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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