Sermons 2015

Fidélité et sincérité : vertus essentielles de tout musulman ahmadi

Huzur_Sermon_USA_2012

Sermon du vendredi 9 octobre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Nunspeet, aux Pays-Bas.

Sermon du vendredi 9 octobre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Nunspeet, aux Pays-Bas.

La majorité des ahmadis [des Pays-Bas] sont nés de parents ahmadis ou, en d’autres cas, ces derniers ont accepté l’Ahmadiyya durant leur très tendre enfance. Ceci étant, ils ont grandi dans une atmosphère ahmadie. La majorité d’entre eux sont d’origine pakistanaise : ils ont l’autorisation de séjourner dans ce pays parce qu’ils n’avaient pas le droit de pratiquer les préceptes de l’Islam en toute liberté au Pakistan. D’ailleurs, on a intenté des procès à l’encontre de certains de ces ahmadis qui résident [maintenant] aux Pays-Bas. Ainsi, l’État [néerlandais] leur a bienveillamment accordé le droit de séjour parce qu’ils sont ahmadis. Or, porter ce titre leur impose certaines responsabilités, ainsi qu’aux étudiants et autres professionnels ahmadis qui séjournent dans ce pays.

Il y a aussi les nouveaux convertis [parmi ces ahmadis des Pays-Bas]. Ils font la Bai’ah et se joignent à la djama’at en étant convaincus de la véridicité du Messie Promis (a.s.). Ils ont aussi des responsabilités à l’égard de leur serment d’allégeance. Allah ne les dégagera pas de toute responsabilité, s’ils ont suivi le [mauvais] exemple de [certains] ahmadis de naissance.

Il nous incombe, aujourd’hui, de comprendre [l’importance de notre] Tarbiyyah à la lumière des commentaires du Messie Promis (a.s.) sur le Coran et la Sounnah. Il faut en faire la lecture et se les remémorer : personne ne pourra présenter d’excuses [à cet égard]. J’annonce ceci aux anciens ahmadis : « Si un individu s’égare en raison de votre [mauvais] exemple, vous serez tout aussi coupable de ce forfait et de ce péché. »

Allah a comblé de faveurs les anciens ahmadis : leurs aïeux et grands-parents ont embrassé l’Ahmadiyya, ou ils l’ont connu durant leur tendre enfance. D’ailleurs, Allah leur a permis de séjourner dans ce pays, leur accordant une meilleure situation : qu’ils n’oublient jamais qu’ils sont redevables envers l’Ahmadiyya. Afin de prouver leur reconnaissance, ils devront apporter en leur personne des changements extraordinaires. Qu’ils informent leurs enfants de cette faveur découlant de leur appartenance à la djama’at d’Allah, de leurs responsabilités, de l’importance de se souvenir des conditions du serment d’allégeance prêté par leurs aïeux et de l’importance de le mettre en pratique.

Si votre situation économique est meilleure ici, il faudra en remercier Dieu, et transmettre aux nouvelles générations ces préceptes. Dites à vos enfants : « Soyez reconnaissants envers Dieu pour l’opportunité que vous avez de poursuivre de meilleures études [dans ce pays], et renforcez votre relation avec la Nizam-e-Jama’at. Soyez toujours fidèles et obéissants envers le Califat. »

De même, il incombe à tout ahmadi de nouer une relation solide avec la Nizam-e-Jama’at, d’être fidèle et obéissant envers le Califat : il en fait d’ailleurs la promesse au moment du serment d’allégeance. Par la grâce de Dieu, les nouveaux venus, en particuliers ceux qui ont accepté le Messie Promis (a.s.) de tout leur cœur et avec conviction, réfléchissent sur leur serment d’allégeance et ses conditions. Beaucoup m’écrivent pour m’en informer. Or, nombre d’anciens ahmadis se consacrent davantage aux affaires de ce monde quand ils s’établissent [en Occident]. En général, ils ne réfléchissent guère sur les conditions de la Bai’ah, ils ne comprennent pas le sens du serment d’allégeance, ils ne se souviennent point des faveurs divines résultant de leur appartenance à l’Ahmadiyya. Tout cela en dépit du fait que l’on peut suivre les déroulements de la Bai’ah par l’entremise de la MTA partout dans le monde. Ils ne font guère l’effort de saisir la réalité de la Bai’ah pour le mettre en pratique. De même, ils n’essayent pas de nouer, comme il se doit, de relation avec le Califat. Cela ne concerne pas uniquement les ahmadis qui ont demandé l’asile aux Pays-Bas. Je m’adresse ici à tous les Ahmadis, quelle que soit leur origine. J’ai cité l’exemple des demandeurs d’asile pour la simple raison qu’ils sont en majorité devant moi aujourd’hui : sinon [ceux qui négligent la Bai’ah] sont présents partout et dans toutes les couches de la société.

Chacun sera à même de jauger son état après une analyse de conscience. Pour effectuer cet examen, je voudrais aujourd’hui présenter une seule condition. Il ne faut point l’étudier de manière superficielle : elle nécessite une réflexion profonde et une étude poussée. Bienheureux sont ceux pour qui le résultat de cette analyse est positif : ils récolteront des faveurs divines. S’il y a des lacunes, la réforme sera nécessaire.

Dans la dixième condition de la Bai’ah, le Messie Promis (a.s.) stipule que celui qui lui prête allégeance promet de nouer un lien de fraternité avec cet humble serviteur d’Allah, [le Messie Promis], lui vouant obéissance en toute chose bonne, pour l’amour d’Allah, et de s’y accrocher jusqu’à sa mort. Et d’exercer, dans l’observance de ce lien, une dévotion telle qu’elle n’est pas perceptible dans aucune autre relation et aucun autre rapport mondain nécessitant une soumission dévouée.

Cette condition exige que nous établissions avec le Messie Promis (a.s.) une relation désintéressée imbue d’une grande affection et d’une grande fraternité. Il nous demande de promettre de lui obéir en toute chose bonne : c’est-à-dire en toute chose pour laquelle il a été envoyé par Dieu, toute directive conforme aux préceptes de l’Islam qu’il nous donnera. Il ne suffira pas d’accepter ces injonctions et de faire preuve d’une obéissance indéfectible : il faudra respecter cette promesse jusqu’à son dernier souffle et le traduire dans la pratique. D’ailleurs, cette dévotion envers le Messie Promis (a.s.) sera imperceptible dans toute autre relation mondaine : on ne vouera pas pareille fidélité à l’égard de quiconque, même à l’égard de quelque bienfaiteur. À la lumière de cette promesse, après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) c’est envers le Messie Promis (a.s.), son serviteur parfait, que l’on doit éprouver une si grande affection.

Nous devrons tenter de maintenir cette norme. Chacun d’entre nous pourra analyser la relation qu’il a nouée avec le Messie Promis (a.s.) à la lumière des faits susmentionnés. Avons-nous atteint ce seuil ou oublions-nous ces principes quand nos avantages sont en jeu ? Les intérêts matériels sont-ils supérieurs à cette relation et cette obéissance ? On accomplit une action pour deux raisons : soit parce qu’on y trouve ses intérêts, soit par peur de sanctions, si cette action a été imposée contre son gré. Or, celui qui comprend la portée réelle de la foi, respectera ses injonctions par amour, sincérité et fidélité.

Le Messie Promis (a.s.) souhaitait que ces sentiments fleurissent en nous après notre allégeance. Ses conseils seront inutiles sans notre obéissance et notre sincérité. D’ailleurs, en l’absence de ces vertus, on n’essayera guère de mettre en pratique ses conseils. Il est essentiel d’accroître notre niveau d’obéissance, de dévotion et de fidélité si nous désirons respecter ses préceptes. Sans nul doute, aucun ahmadi n’osera imaginer que le Messie Promis (a.s.) puisse énoncer des propos contraires aux préceptes du Coran et de la Sounnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ceci étant, que tout ahmadi comprenne qu’obéir en toute chose bonne signifie atteindre les sommités de la dévotion et de la sincérité, faire preuve d’une obéissance indéfectible. Pareille soumission sera possible quand on cherchera tout ordre émis par celui à qui l’on voue obéissance. Il nous incombe de scruter les espoirs qu’entretenait le Messie Promis (a.s.) à notre égard, de trouver ses injonctions, de les mettre en pratique. Au cas contraire, affirmer notre obéissance ne sera rien d’autre que paroles en l’air. Si nous ignorons ce qu’il nous enjoint, comment lui obéir ? Dès que l’on se proclame Ahmadi, on a la responsabilité d’accroître son savoir. Il faudra renforcer la relation nouée pour la cause de Dieu afin de mériter encore plus d’amour divin, il faudra, en toute sincérité, y conformer sa vie.

Les conseils prodigués par le Messie Promis (a.s.) à sa djama’at, ainsi que ses attentes à son sujet ont été mentionnés dans ses livres et ses dires. Je vous en présente un aperçu.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les membres de notre djama’at ne doivent pas se contenter de vaines paroles, [et des apparences]. Il faudra qu’ils accomplissent le but réel de la Bai’ah, qui n’est autre que la purification intérieure. Vous ne pourrez point plaire à Dieu en vous contentant des questions de doctrine. Sans de changement interne, il n’y aura point de différence entre vous et les autres. Chacun d’entre vous doit porter son fardeau et respecter sa promesse. »

Il ne suffit guère de rectifier ses croyances, de prêter allégeance au Messie Promis (a.s.). Réduire au silence son adversaire lors des débats ne servira à rien sans changement pratique, sans l’amélioration de soi.

Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Évertuez-vous à réformer votre âme ; suppliez Dieu à cet effet au cours de la Salat. Rejoignez les rangs de ceux qui s’évertuent dans la voie de Dieu grâce à l’aumône et aux œuvres charitables. Allah guide ceux qui s’évertuent dans Sa voie : en témoin, le verset suivant :

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا

« Et quant à ceux qui font des efforts pour Notre cause – Nous les dirigerons assurément sur Nos voies. » (Saint Coran, chapitre 29, verset 70)

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Celui qui se vautre dans la plus grande indifférence et la plus grande paresse ne profitera point des faveurs divines, à l’instar de celui qui se voue corps et âme à Dieu, usant de toutes ses facultés mentales, de toutes ses forces, de toute sa sincérité. »

Le Messie Promis (a.s.) nous recommande de l’accepter, de le suivre, de lui vouer obéissance afin qu’il nous montre les voies qui mèneront à Dieu et qui nous feront profiter de Ses faveurs. Pour se faire, il faudra accomplir sa Salat au moment prescrit, en respectant toutes les exigences prescrites. Pour s’attirer l’amour de Dieu, il faudra aussi faire de l’aumône.

Dans un autre endroit, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Respectez ces deux principes : soyez, tout d’abord, l’exemple d’un véritable musulman. Deuxièmement, présentez aux autres les vertus et les excellences de l’Islam. »

Or, si notre connaissance fait défaut, si notre condition est alarmante, comment pourront nous servir d’exemple de véritables musulmans ? Comment faire connaître aux autres, en ce cas, le message de l’Islam et ses excellences ?

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les membres de notre djama’at doivent se soucier beaucoup de la Taqwa… » Cette affirmation n’a point besoin de grandes explications. Chacun d’entre nous pourra se demander s’il se soucie davantage de ce monde ou du progrès de sa foi. Il ne doit pas limiter cette analyse à sa personne : il doit aussi se soucier de la condition de ses enfants. Nourrit-il, en son for intérieur, la crainte de Dieu, tente-t-il de plaire à Dieu ou pas ? Quand des intérêts matériels sont en jeu, met-il de côté le plaisir de Dieu ?

Ailleurs le Messie Promis (a.s.) déclare : « Éviter la colère au quotidien est une des conditions requises de la Taqwa. » Ceux s’enflamment pour des broutilles doivent méditer sur leur condition, car ils s’éloignent de la Taqwa.

C’était là quelques conseils prodigués par le Messie Promis (a.s.). Si nous réfléchissons à ce propos nous renforcerons notre relation avec lui ainsi que notre dévotion à son égard. Il s’inquiétait beaucoup de notre vie d’ici bas et futur. Il était plus soucieux qu’un père, plus anxieux qu’une mère quant à notre condition. Il nous prodiguait maints conseils pour nous extirper du mauvais chemin et nous placer sur la voie qui mène à Dieu.

Vu sa préoccupation et son affection à notre égard, rien n’empêche tout ahmadi de lui vouer une obéissance indéfectible, afin de jouir du vrai bonheur ici-bas et dans l’Au-delà.

Dieu a établi – après le départ du Messie Promis (a.s.) – le système du Califat afin de perpétuer sa mission. C’est en prouvant notre sincérité envers le Califat, en lui vouant obéissance, que nous parcourons les différentes étapes de notre voyage. Comme l’explique le Messie Promis (a.s.), c’est en ce faisant que nous pourrons être à l’image d’un véritable musulman et transmettre aux autres le message de l’Islam.

Il incombe à tout ahmadi d’honorer le serment d’allégeance prêté au Messie Promis (a.s.), de respecter les injonctions du Calife, de suivre ses conseils et d’appliquer ses programmes. Tout ahmadi promet aussi de respecter les conditions de la Baia’ah et d’obéir à tout ordre معروف (Ma’rouf) du Calife. Comme expliqué plus haut, le Calife a pour mission de perpétuer l’œuvre du Messie Promis (a.s.), de faire connaître ses conseils et de transmettre le message de l’Islam dans les quatre coins du monde. C’est en se conformant à ces idéaux que tout musulman ahmadi prouvera son obéissance. C’est ainsi que l’on pourra maintenir l’unité au sein de la djama’at et ouvrir la voie pour le Tabligh. Or, il n’y aura jamais de progrès, si chacun commence à définir, de son propre chef, la voie à suivre, après avoir noué avec le Messie Promis (a.s.) une relation empreinte de dévotion et de fraternité.

La beauté de la djama’at Ahmadiyya réside dans le système du Califat. Tout ahmadi s’est lié au Messie Promis (a.s.), étant donné que celui-ci est le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : il devra aussi perpétuer cette relation par l’entremise du Califat.

Avant-hier, j’ai fait la pose de la première pierre d’une mosquée à Almere [aux Pays-Bas]. Dans mon allocution, j’avais évoqué ce lieu de culte, l’importance des enseignements de l’Islam ainsi que les responsabilités des ahmadis à cet égard. Une dame [d’origine néerlandaise] de la localité a fait, [par la suite] les commentaires suivants : « Les propos du Calife étaient certes fort louables, mais nous allons voir jusqu’à quel point les ahmadis d’ici suivront ses conseils et jusqu’à quel point ils répandront l’amour et l’affection autour d’eux. »

Ainsi, on vous scrute de très près : il vous incombe, de ce fait, de vous analyser à tout instant. On vous scrutera davantage en référence au Califat : ainsi le serment d’allégeance à lui seul ne suffira pas. Il est essentiel de se réformer et d’accomplir le Tabligh. Il faudra prouver son obéissance à l’égard du Califat afin de maintenir l’unité partout [au sein de la djama’at] et à tout niveau.

Les ahmadis d’aujourd’hui sont chanceux : Allah a mis à leur disposition de nouvelles technologies et Il leur a accordé d’innombrables faveurs. Il nous a facilité la transmission du message de la religion. La télévision et l’Internet sont là pour diffuser les paroles du Messie Promis (a.s.) : celles-ci sont à notre disposition à tout moment. On peut les étudier dans les grandes langues du monde. On peut aussi écouter les conseils du Calife et ses sermons, des propos qui reposent sur le Coran, les hadiths et les paroles du Messie Promis (a.s.). Tout cela est transmis dans le monde par le biais de la MTA, qui a uni la djama’at d’une nouvelle manière. Chacun d’entre vous doit être vigilant à cet égard, établir un lien avec la MTA et faire partie de cette unité. Il faudra, au minimum, écouter le sermon du Calife toutes les semaines.

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On doit se demander, au sein de chaque foyer, si tous les membres de la famille ont écouté le sermon. Si l’épouse l’a faite et pas le mari, on ne tirera aucun avantage du sermon. Si le père l’a écouté, mais pas la mère et les enfants, il ne sera d’aucun avantage non plus. Ce système a été mis en place par Dieu afin d’engendrer l’unité : la voix du Calife atteint les quatre coins du monde au même moment. Il incombe, de ce fait, à tout ahmadi de faire parti de ce système et d’être vigilant à cet égard. Si on ignore les propos du Calife, comment lui obéir ? Proclamer, lors des Ijtema et de la cérémonie de la bai’ah, que l’on est prêt à obéir à tout ordre émis par le Calife ne sera que paroles en l’air.

Qu’Allah fasse que tout ahmadi soit vigilant à cet égard et que nous puissions profiter, à bon escient, de ces nouvelles technologies mises à notre disposition par Dieu : ces dernières facilitent notre éducation morale et spirituelle et nous permettent aussi de transmettre aux autres les enseignements de l’Islam. Elles jouent, à cet effet, un très grand rôle. Si, pour quelque raison, on n’a pas pu suivre le sermon du Calife en direct, il faudra écouter l’enregistrement disponible sur Internet.

Qu’Allah fasse que chacun d’entre nous puisse établir une relation étroite avec le Messie Promis (a.s.), ainsi qu’avec son Califat. Qu’Allah fasse que nous soyons des exemples de fidélité. Comme l’affirment les hadiths, cette obéissance nous mènera à l’obéissance de Dieu, en passant par celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est ainsi que nous mériterons le plaisir divin. Qu’Allah nous en accorde la possibilité à nous tous.

Après la prière de Jummah, je dirigerai la prière funéraire d’un de nos missionnaires, Hafiz Muhammad Iqbal Waraich Saheb, décédé à l’âge de 49 ans, le 2 octobre dernier, des suites d’un accident.

Il traversait seul en voiture un passage à niveau quand son véhicule a été percuté par un train. Il n’avait pas reçu de blessures apparentes. La police avait appelé une ambulance et il a été transporté à l’hôpital où il a rendu l’âme. Innalillahi Wa Inna Ilaihi Rajeoune.

Le grand-père du défunt s’appelait Chaudhry Fazal Ahmad. Son arrière-grand-père était un compagnon du Messie Promis (a.s.) et lui prêta allégeance en 1901. Il s’appelait Rasoul-Bakhsh avant que le Messie Promis (a.s.) ne lui prénomme Allah-Bakhsh. Le père du défunt, Chaudhry Mohammad Zafrullah, avait dédié sa vie après sa retraite et avait travaillé dans différents bureaux à Rabwah.

Hafiz Muhammad Iqbal Waraich Saheb avait fait ses études primaires à Rabwah. Il avait mémorisé le Coran avant de s’inscrire à la Jamia. Il avait aussi son diplôme de maîtrise en langue arabe et ourdou.

Le défunt avait travaillé dans différentes régions au Pakistan. Au moment de son décès, il servait la communauté en tant que secrétaire du département d’aide aux orphelins. Il laisse derrière lui cinq enfants : ses trois filles sont mariées et ses deux fils ont dix-sept et dix ans.

Mokarram Tahir Mahdi Imtiaz Saheb, le frère du défunt, est aussi missionnaire. Il est le directeur de l’imprimerie Dia-Ul-Islam. On lui a intenté un procès, suite aux restrictions imposées [par l’État pakistanais] sur le journal Al Fazl : il est en prison depuis plusieurs mois. Qu’Allah fasse qu’il soit libéré au plus vite. Les tribunaux [pakistanais] font preuve de couardise. Le juge avait décidé de le libérer sur caution avant de se rétracter par peur des mollahs. Qu’Allah fasse qu’ils puissent faire preuve de justice et que ces innocents ahmadis soient libérés au plus vite.

Ahmad Rajiki Saheb, président de la djama’at de Saadullah Pur, raconte : « En 2003, Hafiz Muhammad Iqbal Saheb a été affecté dans notre région, quand l’hostilité à l’encontre de la djama’at avait pris de l’ampleur. Il avait entamé des pourparlers avec les adversaires de la djama’at : ils avaient, par la suite, mis fin à leur campagne contre la djama’at et leur chef de fil a même demandé pardon à la djama’at. »

D’aucuns au Pakistan n’expriment pas ouvertement leur soutien à l’Ahmadiyya par peur des mollahs et de la société. Cependant, certains le font au niveau des quartiers.

Mujib Saheb, un des collègues de bureau du défunt raconte : « Hafiz Muhammad Iqbal était toujours en contact avec les ahmadis des régions où il avait travaillé. D’aucuns parmi eux le rencontraient et lui demandaient conseil ; il leur venait en aide en cas de besoin.

Le défunt dépensait à très bon escient l’argent de la djama’at. Il tentait de bâtir, au moindre coût, les domiciles des veuves. Lors des constructions, il venait en personne offrir aide aux maçons.

M. Khalid du bureau russophone de Londres relate : « Le défunt était de la même promotion que moi. Il était imbu d’un grand sens de l’hospitalité, d’une grande sincérité et d’une grande passion pour la prédication du message de l’Islam. Il m’avait demandé de lui apprendre quelques phrases en russe afin qu’il puisse prêcher le message de l’Islam à des Russes qui travaillait sur un projet à Saadullah Pour où il était affecté. » Qu’Allah fasse que les missionnaires puissent trouver de nouveaux moyens pour prêcher le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya, quelle que soit la situation. Qu’Allah accorde Son pardon et Sa grâce au défunt : qu’Il exalte Son statut et qu’Il accorde patience et persévérance à son épouse et ses enfants. Qu’Il fasse qu’ils puissent perpétuer ses bonnes œuvres.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)