Sermons 2014

Les amis de Dieu – sermon du 02-05-2014

Baitul-Futuh-Dome-Interieur
Photo: Tanveer Khokhar - www.uk.smugmug.com/

Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 02 mai 2014, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni.

Dans mes précédents sermons j’ai cité les écrits du Messie Promis (a.s) dans lesquels il a évoqué [l’acquisition] de la connaissance de Dieu, l’amour de Celui-ci et la réalité Sa personne. Aujourd’hui je citerai quelques parties de ce trésor de savoir dans lesquelles il mentionne la proximité de Dieu, les méthodes pour y parvenir, son importance et le fait qu’il désirait que les membres de sa djama’at puissent en profiter.

Il explique que pour se rapprocher de l’Etre Eternel il nous sied de saisir la réalité suivante : la vertu véritable se trouve en Dieu et vient de Sa part. C’est en appliquant les préceptes de Dieu que l’on profitera de Sa compagnie et de Ses faveurs.

Le Messie Promis (a.s.) dit à ce effet : « Hormis Dieu personne ne possède la vraie vertu. Toutes les excellences et toutes les vertus sont Siennes. Autant que l’on se serait débarrassé de son égocentrisme, de ses envies et que l’on se serait approché de cet Etre bienfaisant autant l’on serait le reflet des excellences divines… »

Il ajoute : « Celui qui désire acquérir les vertus et la véritable bienséance doit se rapprocher de Dieu. Il doit en être ainsi car la création en soi n’est d’aucune importance. Les vertus divines et les excellences se manifestent dans le cœur de ceux qui suivent à la perfection [les préceptes du Coran]. »

Il souligne que : « …des expériences avérées prouvent que ces vertus qui émanent de celui qui est animé d’une disposition saine, d’un enthousiasme spirituel, et d’une ardeur débordante de passion, sont sans pareilles.

Certes tout le monde peut faire des déclarations prétentieuses à ce propos, mais seul celui qui traverse indemne la porte étroite de l’expérience véritable [pourra s’en prévaloir.] Même si d’autres manifestent en leur personne de grandes vertus, ils le font par affectation et ce n’est que faux-semblant de leur part. »

Seul celui qui se parera des couleurs divines et qui s’évertuera à suivre les préceptes du Coran pourra, dans la réalité, manifester ces vertus. Quand les autres les étalent ce n’est que feinte et apparence trompeuse de leur part. […] Ceux-là cachent leurs souillures, leurs maladies et se contentent d’afficher une courtoisie mensongère. »

Ainsi ils cachent les immondices, la rouille qui les recouvre car en réalité ils ne possèdent aucune excellence. Ils ne sont recouverts que d’une couche de vernis.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ils étalent une fausse civilité, et cachent [tous leurs défauts] et des petites épreuves suffisent pour faire disparaître leur vernis. »

Quand ils passent par des épreuves personnelles c’est là que l’on découvre leur vrai visage. Leur vérité, leur mensonge, leur vertu, tout s’étale au grand jour.

Hadrat Mousley Ma’wud (r.a.) a cité un incident où des soi-disant intellectuels et des gens de la haute société s’étaient réunis un jour en décidant de mettre de coté toute solennité : au mépris de toute règle de bienséance ils ont proféré des obscénités, étalant ainsi leur vrai visage au grand jour.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Nombre de gens font semblant de posséder ces excellences car leurs avantages matériels en dépendent. Si en toute occasion ils suivaient le dictat de leur souillure interne leurs intérêts mondains s’en retrouveraient affectés. »

C’est-à-dire s’ils suivaient toute [pensée] impure enfouie en eux, leurs œuvres en ce monde seraient affectées. Ils ne cherchent que leurs avantages personnels : leur but n’est pas de mener une conduite vertueuse. Or il faut suivre les préceptes de la moralité pour mériter le plaisir de Dieu ou si l’on souhaite le bien-être des autres.

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Le Messie Promis (a.s.) dit : « Certes, en raison de leur disposition naturelle la germe de la moralité peut fort bien exister en eux ; mais souvent elle se trouve enfouie sous les épines de leurs désirs charnels. Cette moralité-là ne peut se départir de ses desseins égoïstes pour se manifester que pour la cause d’Allah, loin encore de pouvoir atteindre son apogée. Cette semence ne peut s’épanouir pleinement afin que cette vertu soit pratiquée uniquement pour la cause d’Allah.

[Ceci ne peut être accompli que par ceux] dont les âmes se sont débarrassées de la souillure de tout autre que Dieu et dont Dieu Lui-même a empli [le cœur] de cette vertu de Sa part… »

« Dieu rend ces vertus aussi attrayantes à leurs cœurs, qu’elles le sont à Ses yeux. Etant donné que ceux-là se sont anéantis [pour Dieu] ils atteignent le stade de Takhalaqu Bi Akhlaqillah (ils se parent des vertus d’Allah) et deviennent le truchement par lequel Dieu manifeste Ses excellences. Les trouvant affamés et assoiffés Il leur offre une eau douce tirée de Sa source choisie. »

C’est ainsi que Dieu leur accorde l’eau exquise de la moralité et de la spiritualité.

Evoquant les moyens de se rapprocher de Dieu, le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’on ne peut tromper Dieu. Il prend pour amis proches ceux qui, à l’instar des poissons, nagent naturellement dans l’océan de son amour ; ceux-là se consacrent à Lui et s’anéantissent dans l’obéissance qu’ils Lui vouent. Aucun juste n’osera affirmer qu’hormis Dieu tout le monde est souillé et que personne ne peut se purifier – (c’est là le point de vue des adeptes de certaines religions) – ce qui reviendrait à dire que Dieu a crée l’homme pour rien. La science véritable affirme que la sunnah de Dieu a décrété, depuis la nuit des temps, qu’Il purifiera ceux parmi les hommes qui éprouvent de l’amour à Son égard. Certes c’est Dieu qui est la source de cette pureté véritable et Il accorde une part de Ses mérites à celui qui se consacre à Son souvenir, et à Son adoration tout en L’aimant. Et ainsi ils deviennent le reflet de la sainteté qui se trouve en Dieu. »

Le Messie Promis (a.s.) nous explique que c’est en suivant à la perfection le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que l’on pourra adopter ces excellences et que l’on pourra se rapprocher de Dieu. Il dit à ce propos :

« J’ai la conviction que l’on ne pourra atteindre le degré le plus inférieur de la Sirat-ul-Mustaquim sans le truchement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) loin encore de pouvoir atteindre les sommités de la droiture sans suivre cet Imam de tous les prophètes. Nous ne jouirons d’aucun statut, d’aucun honneur, d’aucun lien de proximité avec Dieu, sans vouer une obéissance sincère au Noble Messager (s.a.w.). Tout ce qui nous est octroyé n’est que le reflet de sa personne et n’est accordé que par son entremise. »

Evoquant la réalité de l’Islam, les mérites d’un vrai musulman ainsi que le degré de proximité qu’il doit atteindre avec Dieu, le Messie Promis (a.s.) soutien que : « La réalité de l’Islam signifie : s’immoler pour Dieu tel un agneau sacrificiel, abandonner ses projets au profit de ceux de Dieu, de se consacrer à la quête de Son plaisir, de s’abandonner entièrement à Lui en s’imposant un état ressemblant à la mort, de se parer de Son amour personnel et de Lui vouer une obéissance inconditionnelle en raison de cette passion, d’obtenir des yeux pour ne voir qu’à travers Lui et des oreilles pour n’entendre que par Lui, d’obtenir un cœur à jamais enclin vers Lui et d’acquérir une langue qui ne parlera que sous Ses ordres.

Arriver à cette étape toutes les recherches prennent fin, les facultés humaines achèvent leurs fonctions et l’égocentrisme de l’homme disparaît à tout jamais. Ensuite, la miséricorde divine, par le truchement de Ses paroles vivifiantes et Sa lumière brillante, confère une vie nouvelle au chercheur de vérité. La conversation avec Dieu lui est accordée ; et une lumière subtile, imperceptible par la raison, invisible à l’œil pénètre son cœur, comme l’affirme Dieu Lui-même : « Nous sommes plus près de lui que même sa veine jugulaire »

C’est ainsi que Dieu honore l’homme de Sa proximité. Toute cécité disparaît entièrement ; il reçoit en retour la vision qui l’autorise à contempler Dieu de ses propres yeux. Il entend Sa voix directement et se retrouve enveloppé dans le manteau de Sa Lumière. Là s’arrête le rôle de la religion. Ayant ainsi contemplé Dieu, l’homme se débarrasse des oripeaux d’une vie infâme qu’il portait, pour vêtir le manteau de Lumière. Il n’attend pas l’Au-delà pour goûter à l’amour de Dieu ou pour jouir de Son paradis ou pour profiter des révélations divines. Ici même sur cette terre il jouit de ces privilèges. » (Lecture Lahore – Ruhani Khazain Vol. 20 p. 14 à 15)

Evoquant les deux types d’Istighfar le Messie Promis (a.s.) dit :

« …L’istighfar,qui renforce les racines de la foi, est classé en deux catégories dans le Saint Coran. La première est de renforcer l’amour d’Allah dans notre cœur et, à travers notre relation avec Allah, d’arrêter l’émergence des péchés qui surviennent en secret – d’être complètement absorbé en Allah et par conséquent de rechercher Son aide. Ceci est l’istighfār des choisis, qui se considèrent complètement perdus s’ils sont séparés d’Allah, même pour une très courte durée. Ils récitent l’istighfār pour que la miséricorde d’Allah puisse continuer à les soutenir. La deuxième catégorie d’istighfār est de briser les chaînes du péché et de trouver refuge auprès d’Allah ; de faire de son mieux, tout comme l’arbre qui a les racines fermement implantées dans la terre, que son cœur soit complètement dévoué à Allah. Le cœur doit être épris de l’amour d’Allah, et en accédant à la nourriture pure, que l’on soit sauvé de la sécheresse et de la déchéance du péché. [Voilà les] deux types d’istighfār… » (Siraj-ud-Din ‘Isa’i ke char sawalon ka jawab, Ruhani Khaza’in, vol. 12, p. 346 à 347)

Le Messie Promis (a.s.) nous explique aussi qu’il y a différents degrés dans la perception de Dieu ; et que le stade le plus élevé est celui de la proximité divine : c’est en fait le seul moyen de Le reconnaître. Ainsi il ne faut pas se réjouir d’avoir vu des rêves vrais, d’avoir eu des visions ou d’avoir été récipiendaires de révélations. Bal’am avait lui aussi eu des visions mais s’était égaré. D’où la raison de chercher la proximité de Dieu.

« Dieu est lumière, comme l’affirme [le Coran] : « Allah est la Lumière des cieux et de la terre… » Celui qui ne voit que les signes extérieurs de cette lumière est à l’instar de celui qui aperçoit au loin une fumée, sans voir l’éclat du feu qui la produit. Il est privé des avantages de ces flammes ainsi que de la chaleur qui consume la souillure de l’homme. [Il en est certes] ceux qui acceptent l’existence de Dieu par le truchement des révélations ou de la logique à l’instar des oulémas ou des philosophes et il en est d’autres qui croient en Lui en raison de leurs pouvoirs spirituels : mais en réalité ils sont privés de la lumière de la proximité divine » (Haqiqatul Wahi, Ruhani Khaza’in, vol. 23 p. 14)

D’aucuns croient en Dieu en se basant sur leurs preuves rationnelles et empiriques ; d’autres ont foi en Lui suite à des révélations qu’ils sont reçues ou des rêves qu’ils ont vus. Les soi-disant oulémas croient en Dieu pour ces raisons ainsi que les philosophes ou ceux qui sont arrivés à un degré de spiritualité et qui ont des visions ou des rêves vrais. Mais en dépit de tout cela, ils ne jouissent pas de la proximité de Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Il existe différents degrés de proximité avec Dieu et dans la relation avec Lui. Et quand celui qui, dans une certaine mesure est proche de Lui, combat un autre qui le dépasse dans sa proximité et son amour de Dieu, en fin de compte celui qui se trouve à un degré moindre dans sa relation avec Dieu est voué à la destruction, voire il meurt dans la mécréance. A l’instar de Bal’am Ba’ur qui s’en était pris à Moise. »

Le Messie Promis (a.s.) souligne aussi que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en avait atteint l’apogée. Et à notre époque Dieu a conféré ce statut au Messie Promis (a.s.) en raison du fait qu’il avait suivi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à la perfection. Quant à celui qui tentera de mérité la proximité de Dieu sans passer par le Messie Promis (a.s.) il connaîtra la même fin que Bal’am.

Ensuite le Messie Promis (a.s.) dit : « C’est en suivant le Saint Coran que l’on pourra se rapprocher de Dieu. Celui-ci montre des signes à ceux qui jouissent de Sa proximité : ceux là ne se contentent pas de vains discours. Dieu se manifeste, avec Ses signes effroyables à celui qui combat la personne qui suit à la perfection le Coran. Il soutient celui qui obéit aux préceptes de Son livre. C’est ainsi qu’il s’est manifesté à Lekh Ram : au moment de quitter ce monde ce dernier savait fort bien que sa mort servait de signe pour attester la véracité de l’Islam. C’est ainsi que par ces signes vivants, Dieu attire peu à peu celui qui suit sincèrement le Coran, pour le placer sur le haut minaret de sa proximité. » (Chashma Ma’rifat, Ruhani Khaza’in, vol 23, p. 309)

« Sachez que toute chose sur terre comprend des vertus. De la plante la plus utile jusqu’aux insectes en passant par les souris il existe en chacun d’eux des avantages pour l’homme. Tout objet, qu’il soit céleste ou terrestre est le reflet des attributs divins. Si ces attributs sont porteurs de si grands avantages, imaginez ceux que recèle la personne de Dieu lui-même. Sachez cependant que si ces objets nuisent à l’homme ce sera uniquement en raison de ses fautes à lui ou parce qu’il s’est fourvoyé. Cela ne veut point dire que ces objets sont intrinsèquement nuisibles. Ainsi l’ignorance de certains attributs divins est préjudiciable [à l’homme] et peut être la cause de grands malheurs : sachez sinon que Dieu est à tout moment Gracieux et Miséricordieux. La raison des malheurs et des souffrances de ce monde est que nous les invitons sur nous de notre propre chef, soit en raison de notre égarement ou par méconnaissance. »

Le Messie Promis (a.s) dit ensuite : « C’est par l’entremise de cette vision des attributs divins que nous pourrons voir Dieu, le Gracieux, le Miséricordieux, Celui qui est source de ces bienveillances. Et c’est celui qui est le plus proche de Dieu qui en profite le plus. Seuls les muttaquis atteignent ce stade et jouissent de cette proximité divine : plus ils se rapprochent de Dieu, plus ils reçoivent une lumière directrice qui octroie une lueur particulière à leur savoir et à leur intelligence. Et lorsqu’ils s’éloignent de Dieu une obscurité funeste prend peu à peu le dessus sur leurs cœurs et leurs esprits, jusqu’à ce qu’ils deviennent sourds, muets, aveugles et qu’ils ne retournent point et qu’ils s’attirent humiliation et destruction. Cependant celui qui profite pleinement de la lumière baigne dans l’allégresse et l’honneur, car Allah lui-même affirme : « Ô âme en paix ! Retourne auprès de ton Seigneur, satisfaite de Lui et Lui satisfait de toi. »

Le Messie Promis (a.s.) nous explique que d’aucuns tirent leur réconfort en recevant quelque chose de l’état ; la satisfaction des autres se trouve dans leurs enfants et ou dans leurs proches. Mais ceci n’octroie pas à l’homme le réconfort et le bonheur véritable. A l’instar de celui dont la soif ne s’étanche jamais ils ne sont jamais satisfaits : cette maladie invite leur destruction.

Mais ici Allah affirme que l’homme peut atteindre le stade de l’âme en paix, qui trouve son réconfort en Lui. Arrivé à ce stade, même s’il possède richesse et gloire, c’est en Dieu qu’il tire son véritable contentement. Trésors et fastes de ce monde ne sont pas la source de son vrai bonheur. Son vrai plaisir se trouve en Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) dit encore : « Dieu nous explique que la satisfaction de l’homme se trouve dans une relation de proximité avec Lui et dans Son amour. Quand l’homme rompt ce lien pour se vautrer dans le monde, c’est une vie faite de péchés qui l’attend. Au final tout être humain prend conscience de cette vie pécheresse même si pour cela il doit attendre ses derniers moments, quand il est sur le point de mourir et qu’il doit quitter richesses, biens et relations mondaines. »

Le Messie Promis (a.s.) dit encore : « La plus grande joie se trouve en Dieu ; et il n’est d’autre joie que celle là. La Jannah (paradis) se dit d’un objet caché ; car les faveurs du paradis sont loin des regards.

Dieu est le véritable paradis : sa personne n’est ternie d’aucune anxiété. Il est dit que la plus grande faveur du paradis est le plaisir de Dieu. L’homme en tant qu’être humain peut être victime de peine ou d’anxiété : cependant autant il se rapproche de Dieu et se pare des couleurs divines autant il profitera du vrai réconfort. Voilà le sens du terme Rafa’ (élévation). »

Le Messie Promis (a.s.) décrit en ces termes la fin de celui qui tente de profiter de la proximité de Dieu : « Celui qui place sa personne devant Dieu, qui se consacre pour Sa cause, et qui s’évertue à accomplir de bonnes œuvres, aura comme récompense la proximité de Dieu. Ceux-là n’auront aucune crainte, ni ne seront-ils affligés. »

Ensuite le Messie Promis (a.s.) dit : « La prière est une source d’eau pure à côté de laquelle est assis le croyant ; il peut s’y désaltérer à son souhait. À l’instar du poisson qui mourra sans eau, de même le croyant ne peut vivre sans la prière.

Le moment le plus approprié pour supplier Dieu est pendant la Salat : le croyant y trouve son véritable réconfort. Le plaisir que tire le débauché au faîte de la jouissance quand il s’adonne à ses péchés n’est rien face à la joie et au réconfort que tire le croyant pendant la Salat.

La proximité de Dieu est le plus grand trésor que reçoit le croyant par le truchement de la prière. Grâce à elle l’homme se rapproche de Dieu et Celui-ci l’attire vers Lui. »

L’homme doit ressentir cette ardeur qui le pousse à se rapprocher de Dieu, afin qu’il ait quelque valeur à Ses yeux. S’il ne ressent pas cet engouement et qu’il ne se soucie que de ce monde et de ce qu’il contient, après un court répit il sera voué à la destruction. Dieu, étant indulgent, lui accorde du sursis : mais que fera-t-Il de celui qui ne veut point profiter de Sa bienveillance ? Le bonheur de l’homme gît dans sa relation avec Dieu. Le centre de l’ Ibadah est le cœur : si lors de l’acte d’adoration le cœur n’est point enclin vers Dieu, cet exercice ne servira à rien. C’est pour cette raison que le cœur doit se tourner entièrement vers Dieu. Les mosquées se comptent par milliers, or les prières que l’on y accomplit ne sont que formalité. A l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) les juifs rendaient culte à Dieu par tradition et habitude : leurs cœurs n’étaient pas animés par la disposition véritable, qui est l’esprit même de l’ibadah. C’est ainsi qu’ils ont mérités la malédiction de Dieu.

Ceux qui aujourd’hui ne se soucient guère de la pureté de leurs cœurs ne gagneront rien de leurs centaines de prosternations. C’est la pureté du cœur qui arrose le jardin des œuvres. C’est pour cela qu’Allah déclare : « Et en vérité, prospère vraiment celui qui développe son cœur. » Et quant à celui qui ne le purifie pas mais qui en fera l’entrepôt de tous ses désirs infâmes, il n’atteindra pas son objectif. Je ne nie pas le fait que des milliers d’obstacles entravent la voie vers Dieu. S’ils n’existaient pas il n’y aurait pas aujourd’hui d’hindous ou de chrétiens : nous n’y verrons que des musulmans. Mais ce n’est que par la grâce d’Allah que l’on pourra éloigner ces obstacles. C’est Lui qui accorde à l’homme l’aptitude à faire la distinction entre le bien et le mal.

C’est pour cette raison que l’homme doit se tourner vers Dieu afin que celui-ci Lui accorde force et vigueur. »

Le Messie Promis (a.s.) dit encore :

« Craignez la malédiction de Dieu, car Il est Saint et Jaloux. Ne peuvent avoir accès à la proximité de Dieu : le pervers, l’arrogant, le malfaiteur ou le malhonnête. Ni celui qui n’éprouve point de jalousie à cause de Son Nom. Ni les cupides qui, comme des chiens ou des fourmis ou des vautours, se jettent sur les immondices de ce monde et qui sont avides de jouissances mondaines. L’œil impur ne Le voit pas ; le cœur impur ne Le connaît pas. Celui qui, pour Son amour, se jette dans le feu, sera sauvé du feu de la géhenne. Celui qui, pour Son amour, pleure, rira; et celui qui, pour Son amour, défait ses liens avec ce monde, Le rencontrera. Soyez les amis de Dieu et ayez un cœur débordant de sincérité et d’enthousiasme, afin qu’Il vous favorise. Soyez miséricordieux envers vos subalternes, vos épouses et vos frères nécessiteux afin que miséricorde vous soit faite au ciel. » (Kishti-e-Nuh, Ruhani Khaza’in, vol.19, p. 12-13)

Le Messie Promis (a.s.) nous présente en ces termes le sens de l’honneur de Dieu à l’égard de Ses amis et la fin qu’Il réserve à leurs ennemis :

« Le sens de l’honneur de Dieu à l’endroit de Ses amis s’embrase quand le mépris et la persécution atteignent leur comble et que l’épreuve voulue par Dieu tire à sa fin. Il les trouve victimes de méchancetés, traités de tous les noms, qualifiés de mécréants et persécutés par leurs adversaires. C’est à cet instant qu’Il se dresse pour appliquer Sa sunnah, pour manifester Sa miséricorde et soutenir Ses pieux serviteurs. Il insuffle en leurs cœurs [ces pensées qui les poussent] à se consacrer à Dieu et à Le supplier jour et nuit en toute humilité. Telle est Sa pratique à l’égard de Ses amis. Au final richesse et aide leur sont octroyées et quant à leurs ennemis Dieu les donne en pâture aux lions et aux guépards. Telle est la pratique d’Allah à l’égard de ceux qui [Lui] sont sincères. Loin d’être abandonnés à leur sort ils sont bénis. Loin d’être méprisés ils sont honorés. » (Hujjatullah, Ruhani Khaza’in Vol. 12, p. 198)

C’est ainsi que Dieu a traité le Messie Promis (a.s.) : ces ennemis ont été humiliés, non pas une fois, mais à plusieurs reprises et en divers pays. Aujourd’hui encore nous en faisons le constat. Je voudrais ici attirer l’attention de tous les ahmadis en particulier ceux du Pakistan : la main d’Allah a frappé les adversaires de la Jama’at Ahmadiyya et certainement elle le fera à l’avenir. Nous l’avons vu sur une petite échelle ; mais si nous voulons le voir à une plus grande échelle et au plus vite, tout ahmadi qui habite au Pakistan ou d’origine pakistanaise doit renforcer Sa relation avec Dieu. Eloignez vous du monde et rapprochez vous de Dieu, afin que nous puissions au plus vite en être les témoins [de cette victoire].

Tous les ahmadis du monde en général doivent être vigilant en ce sens afin que nous puissions mettre fin à la souveraineté de Satan et établir celle de ceux qui sont proches de Dieu.

Qu’Allah nous accorde l’occasion d’accomplir ces prières et d’être de ceux qui Lui sont proches. Amine.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)