Sermons 2011

Tout ce qui est sur cette terre est transitoire – sermon du 5 août 2011

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Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Islam – Ahmadiyya – Dieu – Messie – Mahdi

Tout ce qui est sur cette terre est transitoire

par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Dans son sermon du 5 août 2011 Sa Sainteté évoqua la vie et les qualités de Hadrat Nasira Begum Sahiba, défunte mère du Calife. D’emblée Hudur cita les versets 27 à 28 de la sourate Al-Rahman :

كُلُّ مَنْ عَلَيْهَا فَانٍ – وَيَبْقَى وَجْهُ رَبِّكَ ذُو الْجَلَالِ وَالْإِكْرَامِ

« Tout ce qui est sur cette terre est transitoire. Il ne subsistera pour toujours que le Rang et la Dignité de ton Seigneur, le Maître de la Gloire et de l’Honneur. »

Le Messie Promis (a.s) composa un long poème intitulé Mahmud Ki Amin lorsque son fils, Hadrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad, compléta sa première lecture du Saint Coran. Dans ce poème il prodigue des conseils à ses enfants ainsi qu’à toute la Jama’at tout en priant pour eux. Il y explique que le monde est éphémère et qu’il ne mérite pas qu’on s’y consacre tous ses efforts ; cette vie ressemble à un caravansérail où l’on trouve le gîte [pour une nuit], et même si l’on vit pour 100 ans, la séparation est inévitable. Ce monde étant éphémère ce n’est pas la peine de s’affliger de la séparation [qui viendra tôt ou tard].

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Le Messie Promis (a.s) explique à ses enfants ainsi qu’à sa communauté que leur joie véritable dépend de leur relation avec Dieu. Quant aux réjouissances de ce bas monde, elles donnent vent à des innovations et incitent à la vanité.

Le Messie Promis (a.s) est venu compléter la mission du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et sa plus grande joie était de voir ses enfants se cramponner à Dieu, d’éprouver de l’amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et se consacrer au Saint Coran.

Chaque vers du poème composé par le Messie Promis (a.s) regorge de prières, de louanges à Dieu et de conseils. Il conseille ses suivants de se détourner des gens de ce monde, de se consacrer à la prière, car la séparation de ce monde est inéluctable. Ils doivent se cramponner à Celui qui existe depuis l’éternité et qui existera pour toujours, le Maître de la gloire et de l’honneur. La vie dans l’au-delà est éternelle et celui qui respecte rigoureusement les préceptes du Saint Coran sera accueilli dans le giron de Dieu, il aura une place parmi Ses serviteurs choisis. Sans relation avec Dieu, la vie sur terre ne vaut pas grand-chose, car c’est vers Lui qu’est le retour final. Le Saint Coran évoque ce sujet dans un autre verset :

وَلَا تَدْعُ مَعَ اللَّهِ إِلَهًا آَخَرَ لَا إِلَهَ إِلَّا هُوَ كُلُّ شَيْءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجْهَهُ لَهُ الْحُكْمُ وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ

« Et n’invoque aucun autre dieu avec Allāh. Il n’y a pas de dieu que Lui. Tout est apte à périr sauf Sa manifestation. À Lui le jugement et à Lui vous serez tous ramenés. » (Le Saint Coran, chapitre 28, verset 89)

Le but de l’homme est de se consacrer à l’adoration d’Allah (ibadah). Dieu offre plusieurs occasions à l’homme afin qu’il puisse affiner sa spiritualité. Et le Ramadan vient chaque année pour que les croyants puissent reconnaître leur Seigneur et se prémunir de la destruction.

La mort est une certitude, mais ceux qui se consacrent entièrement à Dieu acquièrent une nouvelle vie et se retrouvent dans le giron de l’amour de Dieu. Quand on perd un proche l’on est encore plus conscient de ce fait.

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Hadrat Sahibzadi Nasira Begum Sahiba, est décédée à Rabwah au Pakistan le 29 juillet dernier. « C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. » Sa Sainteté le Calife d’ajouter que chaque aspect de la vie de sa mère lui sert d’exemple. Elle accordait une grande importance à l’ibadah et méditait sur le Saint Coran pendant des heures. Elle ne connut pas l’époque du Messie Promis (a.s), mais elle profita de l’amour et des prières du premier Calife.

Hadrat Sahibzadi Nasira Begum Sahiba était la fille aînée et le deuxième enfant du deuxième Calife. Elle rencontra les compagnons du Messie Promis (a.s) et ces derniers laissèrent sur elle de profondes impressions. Ses actions, sa manière d’agir et de parler étaient empreints d’une grande dignité ; une dignité qui sied aux croyants. Son grand désir était de nouer relation avec Dieu ; un ardent désir qu’elle évoque dans ses poèmes. Ayant témoigné de son assiduité dans ses prières, Sa Sainteté le Calife est certain que ses paroles sortaient du tréfonds de son coeur. S’adressant à Dieu elle déclare dans ses vers : « [Je désire] Ton amour, Ta miséricorde et Ton pardon. Je désire Te plaire à chaque instant. J’ai tout donné à Toi et je Te voue obéissance. Je désire uniquement le soutien de mon Seigneur. Que Toi seul sois en mon coeur, je désire le manteau de Ta grâce. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) dit que les éloges en faveur d’un défunt le mèneront au paradis. Après la mort de sa mère, Sa Sainteté reçut d’innombrables lettres de condoléances de la part ceux qui l’avaient connu personnellement. Tous sont unanimes quant à ses grandes qualités. À la lumière de ces lettres, Sa Sainteté espère que Dieu exaucera ses prières et lui fera miséricorde. Sa Sainteté fit la prière suivante : « Ô mon Seigneur, accorde à ma mère le traitement qu’elle désirait de Ta part… »

Hadrat Nasira Begum Sahiba est née en octobre 1911 ; elle était la fille de Hadrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad et de Hadrat Sayyeda Mahmouda Begum Sahiba, la fille du Dr Khalifa Rashidudine. Ce dernier avait fait des sacrifices financiers si importants que le Messie Promis (a.s) disait qu’il pourrait en être exempté jusqu’à la fin des ses jours. Mais il ne cessa pas pour autant de contribuer pour la cause de Dieu.

Pour ce qui est du mariage du deuxième Calife, le Messie Promis (a.s) informa le Dr Khalifa Rashidudine que le consentement de Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad était une preuve que cette union plaisait de Dieu.

Le 2 juillet 1934, le deuxième Calife prononça à Qadian le nikah de sa fille Hadrat Nasira Begum Sahiba et de son gendre, Hadrat Mirza Sharif Ahmad, ainsi que celui de son fils aîné Hadrat Mirza Nasir Ahmad. Dans son sermon il fit comprendre aux membres de la famille du Messie Promis (a.s) l’importance de leurs responsabilités, car ils sont les descendants de celui qui, selon les ahadiths du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), ramena de nouveau la foi sur Terre. En effet le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) déclara que lorsque l’Islam fera face au danger de l’Antéchrist, Allah rétablira de nouveau la foi sur terre par l’entremise d’une ou de plusieurs personnes d’origine persane. Le deuxième calife affirma que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait espoir que les descendants du promis aideront à la diffusion du message de l’Islam. Il incombe à ces derniers d’être à la hauteur des espoirs du Messie Promis (a.s) et de faire flotter le drapeau de l’Islam dans le monde.

Hadrat Nasira Begum Sahiba étudia dans une école consacrée à l’éducation des femmes fondée par le deuxième Calife. En 1929 elle compléta ses études de théologie islamique. Elle servit pendant plusieurs années comme Sadr de la Lajna Imaillah de Rabwah. Celles qui travaillèrent avec elle affirment qu’elle avait à cœur la réforme et l’éducation des femmes ahmadies. Elle était très stricte concernant la pardah (la modestie Islamique) et rappelait aux jeunes femmes la dignité qui sied aux ahmadies.

En tant que Sadr de la Lajna Imaillah elle s’évertuait à mettre la Lajna de Rabwah en tête de liste dans tout le Pakistan, non pas pour recevoir des prix mais parce que le Calife résidait dans cette ville.

Hadrat Nasira Begum Sahiba avait mémorisé plusieurs poèmes du Messie Promis (a.s) et encourageait les femmes à en faire de même. Toutes les nuits avant de se mettre au lit elle se consacrait à l’étude du Saint Coran. Elle avait aussi mémorisé tous les vers de la Qasidah que le Messie Promis (a.s) avait composé en éloge au Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Mais elle ne faisait pas étalage de son savoir.

Étant la Sadr de Rabwah elle connaissait toutes les familles de Rabwah et savait qui était dans le besoin. Elle aidait financièrement ceux qui se trouvaient en difficulté et encourageait les autres à en faire de même.

Ces connaissances évoquent sa grande perspicacité, son sens de l’hospitalité ainsi que sa bienveillance envers les enfants. Lorsqu’elle était la présidente de la Lajna, elle organisait des réunions à la maison où elle accueillait entre 200 à 250 femmes.

Elle était très minutieuse quant à ses contributions financières. Elle avait plusieurs rentes ; et lorsqu’elle recevait une somme elle payait en premier lieu sa Chanda Wassiya et ainsi que sa Chanda Jalsa Salana.

Sa Sainteté le Calife fut emprisonné en 1999 au Pakistan. Après sa libération le docteur Nouri envoya une lettre à sa mère. Dans sa réponse celle-ci déclara que Dieu fit preuve de miséricorde, et qu’Il exauça les prières des ahmadis. Certainement en tant que mère elle avait beaucoup prié, mais par humilité elle avait accordé plus d’importance aux prières de la communauté. À la fin de sa lettre elle pria pour qu’Allah accorde Sa protection à tous les ahmadis. Qu’Allah exauce toutes ses prières en faveur du Calife et en faveur de tous ses enfants.

Après son élection comme Calife la relation entre sa Sainteté et sa mère était toute autre. Étant sa mère connaissait très bien son fils et priait toujours pour qu’Allah bénisse ses discours et ses voyages. Sa Sainteté la rencontra pour la première fois en 2005 à Qadian après son élection. Et il y avait dans ses yeux la même lueur qu’elle avait pour les autres califes. La nature de cette relation avait changé et n’était plus une relation entre mère et fils. Elle accorda plus d’importance à sa relation avec le Califat que sa relation avec son fils.

En 1913 le deuxième Calife décida de lancer le journal Al-Fadal. Voyant qu’il n’avait pas les moyens pour le faire, sa femme, Hadrat Sayyeda Mahmouda Begum Sahiba lui offrit ses deux bracelets en or pour payer les frais de lancement. Le deuxième Calife déclara : « Elle savait qu’investir cette somme dans ce journal était comme jeter l’argent dans un puits ; mais elle suivit l’exemple de Hadrat Khadija (r.a), celle qui offrit tout ce qu’elle possédait au Saint Prophète Muhammad (s.a.w). » Un de ces bracelets était destiné à Hadrat Nasira Begum Sahiba ; et même si elle n’était pas consciente de ce sacrifice à l’époque, elle participa certainement avec ses parents dans le lancement de l’Al-Fadal et aujourd’hui ce journal en langue ourdou est d’envergure internationale. Et Sa Sainteté le Calife de demander à ses lecteurs de prier pour sa mère à chaque fois qu’ils auront ce journal entre les mains.

Après la prière du vendredi le Calife dirigea la prière funéraire de Hadrat Nasira Begum Sahiba, de Chaudhary Nazir Ahmad Sahib et de Mirza Rafiq Ahmad ; ce dernier était le fils cadet du deuxième calife.


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