Sermons 2011

« Guide-nous sur le droit chemin » – sermon du 17 juin 2011

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Islam – Ahmadiyya – Coran – Prière – Supplications – Invocations

L’importance de la prière « Guide-nous sur le droit chemin » et ses exigences

par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Dieu a conféré une grâce immense aux ahmadis en leur accordant la possibilité d’accepter l’Imam de l’époque ; une grâce pour laquelle ils ne pourront jamais assez remercier Dieu. Les prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) annoncent aux quelques deux milliards de musulmans du monde que le Messie et Mahdi viendra au cours du 14e siècle [de l’hégire] et que l’Islam connaîtra sa renaissance après des siècles d’obscurantisme. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) leur enjoint aussi d’accepter son Mahdi quand les signes annonçant son avènement se réaliseront ; parmi lesquels il y a les éclipses du soleil et de la lune à des dates spécifiques au cours du Ramadan, des signes qui ne sont apparus en faveur de personne depuis la création des cieux et de la terre.

De surcroît, le Saint Coran fait la prophétie suivante :

وَآَخَرِينَ مِنْهُمْ لَمَّا يَلْحَقُوا بِهِمْ وَهُوَ الْعَزِيزُ الْحَكِيمُ

« Et Il le suscitera parmi d’autres des leurs qui ne se sont pas encore joints à eux. Il est le Puissant, le Sage. » (Le Saint Coran, chapitre 62, verset 4). Et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) enjoint aux musulmans de chercher cet Imam parmi les non arabes et de lui transmettre ses salutations même s’ils ont à ramper sur de la glace.

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Dieu recommande aux musulmans de L’implorer quotidiennement pour qu’Il les guide sur la bonne voie. En dépit du fait qu’ils répètent la prière « Guide-nous sur le droit chemin » maintes fois au cours de leur Salat, jusqu’à présent ce n’est qu’un infime pourcentage de musulman qui a accepté l’Imam de l’époque.

Non contents de rejeter cet Imam, dans certains pays les musulmans lui vouent une inimitié grandissante. Néanmoins, Dieu est en train de guider des milliers de non musulmans, voire des athées, qui en fin de compte se joignent à la communauté Ahmadiyya. La situation des soi-disant « oulémas » va de mal en pis et l’espoir de les voir changer se réduit en peau de chagrin. Notre seule espérance est de prier que Dieu guide les musulmans innocents ou ceux qui, dans leur amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), sont en train de suivre [aveuglément] ces oulémas égoïstes.

Expliquant la prière « Guide-nous sur le droit chemin », le Messie Promis (a.s) déclare : « Afin de maintenir l’ordre social le Saint Coran enjoint aux hommes de suivre un dirigeant et afin de maintenir l’ordre spirituel il leur enseigne la prière suivante :

اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ – صِرَاطَ الَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ

« Guide-nous sur le droit chemin, le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs… » Aucun croyant, aucun être humain, voire aucun animal n’est dépourvu de faveurs divines, mais cela ne signifie guère qu’Allah nous ordonne de les prendre [tous] pour guide. Dans cette prière nous demandons à Dieu de nous guider sur la voie de ceux qui ont été récipiendaire des faveurs spirituelles parfaites ; ce verset indique donc que vous devez vous joindre à l’Imam de cette époque. »

Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ont profité à qui mieux mieux des faveurs qui ont accompagné sa personne ; leur unique souci était la renaissance de leur foi et ils avaient constamment sur les lèvres la prière « Guide-nous sur le droit chemin ». Au cours de leur Salat, chaque supplication sortait du tréfonds de leur cœur. Leur relation avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) était incomparable, c’est pourquoi Dieu a témoigné qu’Il est content d’eux.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Dans leur serment d’allégeance les ahmadis font la promesse qu’ils vont nouer un lien de fraternité avec cet humble serviteur d’Allah (le Messie Promis (a.s)), lui vouant obéissance en toute chose bonne, pour l’amour d’Allah, et de s’y accrocher jusqu’à sa mort et d’exercer dans l’observance de ce lien une dévotion telle qu’elle n’est pas perceptible dans aucune autre relation et aucun autre rapport mondain nécessitant une soumission dévouée. Mais, il ne suffit pas d’avoir accepté le Messie Promis (a.s) ou se contenter d’être né dans une famille ahmadie pour dire que la prière évoquée ci-dessus a été exaucée. Les ahmadis doivent implorer Dieu avec encore plus d’ardeur afin de respecter la promesse d’obéissance évoquée dans le serment d’allégeance et afin de mourir en état de soumission à Dieu comme l’ordonne dans le Saint Coran. Sans la grâce de Dieu cette obéissance indéfectible sera impossible. Et afin de s’attirer les faveurs divines l’homme doit se tourner davantage vers son Créateur. Un examen de conscience permanent, la crainte de Dieu au cœur et la prière pour être toujours guidé dans la bonne direction aideront le croyant à maintenir cette relation de soumission.

Il ne suffit pas non plus d’établir une relation avec l’Imam de l’époque ; il faudra aussi se lier à l’institution qu’il a établie, à savoir le Califat et lui vouer une obéissance indéfectible. Au cas échéant, on va se priver des bénédictions liées à cette relation. La situation des membres de l’Ahmadiyya Anjuman Ishaat-e-Islam (les Lahoris) en est un exemple. Ils affirment avoir prêté allégeance au Messie Promis (a.s) mais refusent de se soumettre au Califat. Ils ne considèrent pas l’institution du Califat comme la résultante de la puissance établie par Dieu par l’entremise du Messie Promis (a.s).

L’homme ordinaire, celui qui n’a pas gravi les échelons de la spiritualité, est en lutte constante contre Satan, qui ne lui accorde aucun répit et qui le tente malgré ses bonnes œuvres. Il en est des ahmadis qui accomplissent des actes méritoires, qui sont fidèles envers le Messie Promis (a.s) et le Calife, qui font des sacrifices financiers et qui sont toujours là pour servir la communauté mais qui négligent la Salat. La Salat (la prière) est la raison d’être de l’homme et s’il y a relâchement à cet égard au fil du temps il va négliger les autres bonnes œuvres.

Il en est d’autres, par contre, qui prient régulièrement, qui accomplissent de bonnes œuvres, mais qui sont malveillants envers leurs épouses. Ceux-là aussi se sont écartés du droit chemin. Certes, ils prient pour êtres guidés mais négligent les commandements de Dieu, car selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) le meilleur des croyants est celui qui traite avec plus d’égards son épouse. Celui qui implore Dieu pour qu’Il le mène sur la voie droite doit se souvenir de ces points subtils ainsi que l’amour que doit éprouver le croyant à l’égard pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), tout en essayant de marcher sur la voie tracée pour lui par Dieu et Son Envoyé.

En prononçant les paroles « Guide-nous sur le droit chemin » le croyant doit avoir en ligne de mire le but fixé pour lui par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et du Messie Promis (a.s) nous ont présenté cet objectif. Le Messie Promis (a.s) par ses actions et ses paroles, nous fait comprendre ce but et c’est ainsi qu’il nous a sortis des ténèbres.

Une fois un ahmadi informa le Messie Promis (a.s) qu’il ne laisserait pas son épouse visiter ses parents car elle y était restée trop longtemps précédemment. Ces paroles courroucèrent le Messie Promis (a.s) qui demanda à cette personne de quitter sur le champ sa présence, car ses propos souillaient l’atmosphère de la réunion. Il y avait là un autre compagnon qui ne traitait pas bien son épouse. Il se leva immédiatement, partit au marché pour acheter un cadeau pour sa femme, le lui présenta, lui parla avec amour en lui demandant pardon pour ses excès du passé. L’épouse, toute étonnée de ce changement, en demanda la raison à son mari. Celui-ci évoqua la colère du Messie Promis (a.s) à l’égard de ceux qui malmènent leurs épouses et promit de la traiter avec bienveillance à l’avenir. Voilà des changements qui maintiennent le cap du croyant dans la bonne direction. Cela commence à la maison, se propage dans société pour ensuite se répandre dans le monde entier. Voilà la raison pour laquelle un ahmadi a prêté allégeance aux mains du Messie Promis (a.s) ; c’est ainsi qu’il va se rapprocher de Dieu.

La prière « Guide-nous sur le droit chemin » a trait à chaque aspect de la vie du croyant. Elle ne concerne pas uniquement sa foi ou ses devoirs envers Dieu mais l’aide aussi à s’acquitter de ses devoirs envers autrui. S’adressant aux membres de la Jama’at de l’Allemagne Sa Sainteté a déclaré : « Je connais certains parmi vous qui malmènent leurs épouses, il y en a d’autres [qui le font] mais dont j’ignore les agissements ». Ces personnes jouissent de grandes considérations hors de leurs maisons ; l’on dit qu’elles se trouvent sur la Sirat-i-Mustaqim, mais en réalité elles s’en sont écartées en ce qui concerne leur situation familiale. Traiter avec bienveillance son épouse n’est pas une chose insignifiante. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a souligné son importance en disant que le meilleur musulman est celui qui traite avec la plus grande aménité son épouse et qu’il est lui, le Prophète de Dieu, le meilleur de tous dans ce domaine. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a cité son exemple pour nous faire comprendre l’importance de ce sujet.

Le croyant ne doit cesser de demander à Dieu de le mettre sur la bonne voie concernant toutes ses affaires ; et il doit prier que la mort le frappe lorsqu’il est dans un état de soumission complète. Et il doit constamment placer plus haut la barre de ses bonnes œuvres et progresser dans sa foi en demandant à Dieu de le mener à bon port. Celui qui progresse dans la Taqwa nourrit à chaque instant en son cœur la crainte de Dieu, tout en s’évertuant à s’acquitter de ses devoirs envers Dieu et envers Ses créatures.

Le véritable croyant n’est pas celui qui se targue d’être vertueux et chaste et qui s’imagine être en bonne position, à l’abri de toute déchéance. Celui qui pense en ces termes, ô combien grande sa piété, signe en fait l’arrêt de sa mort spirituelle et s’offre aux griffes de Satan. Ainsi, le véritable croyant doit à chaque instant faire son examen de conscience tout en faisant des efforts pour atteindre la prochaine étape [dans son voyage spirituel].

Celui qui, par orgueil, pense qu’il est arrivé à sa destination, qui est fière du peu de service qu’il a rendu à la communauté, qui pense que ses ibadah suffisent et qui néglige ses devoirs envers autrui, sera délogé de sa position un jour ou l’autre en raison de ses méfaits. Le véritable Mu’min ne se contente pas de contempler les bonnes œuvres accomplies en une journée, mais appréhende le moment de sa mort et prie tout le temps pour que sa fin soit bonne.

Le pouvoir sanctifiant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) est sans pareil, mais voyez ce qui se passa avec un de ses scribes qui avaient pour tâche de rédiger les révélations de Dieu. Sa proximité avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) prouve que celui-ci avait confiance en lui ; ce qui fait que Abdullah Bin Ubay le scribe, jouissait d’une grande considération parmi les musulmans. Mais un jour [dans un accès d’orgueil] il commit une bévue et se déshonora.

Nous voyons de pareils exemples à l’époque du Messie Promis (a.s). Certains, qui lui vouaient grand respect naguère, se sont transformés en farouches ennemis le lendemain. La prière « Guide-nous sur le droit chemin » est d’une grande importance si l’on désire avoir une bonne fin.

Le Messie Promis (a.s) commente davantage sur cette prière en disant :

« Le but de la vie de l’homme est de suivre la sirat-i-mustaquim (la voie droite) ; ainsi il en fait la demande dans la prière :

اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ – صِرَاطَ الَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ

« Guide-nous sur le droit chemin, le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs… ». Cette prière est répétée dans chaque Salat et dans chaque rak’at. Cette répétition nous fait comprendre son importance. Les membres de ma Jama’at doivent comprendre que ce n’est pas là quelque chose d’ordinaire et que l’objectif n’est pas de répéter ces paroles comme un perroquet. [Cette prière] est une formule efficace et imparable pour faire de soi un homme parfait ; c’est l’idéal qu’on doit atteindre… »

La raison d’être de l’homme est d’acquérir les qualités de ceux à qui Dieu a accordé Ses faveurs. Dieu désire que cette communauté soit à l’exemple de celle créée par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) afin que ses membres soient témoins de la grandeur et de la véridicité du Saint Coran et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). C’est là un grand honneur pour les ahmadis mais cela leur confère aussi de lourdes responsabilités. Tout ahmadi pourra s’acquitter de ses devoirs en ce sens lorsqu’il va implorer Dieu de le mettre sur la bonne voie tout en faisant des efforts constants pour gravir les échelons de la spiritualité et pour atteindre le niveau de ceux à qui Dieu a accordé Ses faveurs.

Sans ces efforts constants cette prière n’aura pas d’effet ; elle sera un exercice futile, à l’instar d’un perroquet qui répète des paroles sans rien comprendre. Le Messie Promis (a.s) nous fait comprendre que notre relation avec Dieu ne doit comporter aucune tromperie sinon le croyant ne sera récompensé pour aucune de ses œuvres car on ne peut duper Dieu. S’il est sincère dans sa relation avec Dieu, Celui-ci le traitera avec bienveillance. Le cœur de l’homme est pour lui un miroir, il y voit chacune de ses actions. Afin d’éviter toute souffrance il doit effectuer un repentir sincère, prouver sa fidélité et sa sincérité envers Dieu et respecter son serment d’allégeance car il sera questionné à ce sujet.

L’examen de conscience est un exercice important. Des millions de musulmans récitent la prière « Guide-nous sur le droit chemin » des centaines de fois par jour pour ensuite fomenter des troubles dès leur sortie de mosquée. Certains ne cessent d’insulter la Jama’at ou complotent contre les autres. Est-ce cela le droit chemin pour lequel ils ont imploré Dieu ? Certainement non. Cette prière doit être accompagnée de bonnes œuvres et de bonnes intentions.

Expliquant davantage ce sujet le Messie Promis (a.s) déclare : « Dieu affirme dans le Saint Coran :

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا وَإِنَّ اللَّهَ لَمَعَ الْمُحْسِنِينَ

« Et quant à ceux qui font des efforts pour Notre cause – Nous les dirigerons assurément sur Nos voies. » Ceci est une promesse et d’autre part il y a la prière « Guide-nous sur le droit chemin » Voilà l’objectif de l’homme et il doit supplier [Dieu] en ces termes avec insistance et ardeur tout en espérant être de ceux qui ont progressé et qui ont acquis le discernement. Il ne faut pas qu’il quitte ce monde en étant dépourvu de discernement et aveugle [spirituellement]. » (Rapport de la Jalsa Salana de l’an 1897, pages 38 à 39 – Tafsir du Messie Promis (a.s), édition d’août 2004, volume 1 pages 251 à 252)

Les ahmadis ont eu la clairvoyance d’accepter le Messie Promis (a.s), mais la porte du progrès reste ouverte et ils doivent constamment progresser sur la voie de la spiritualité.

Quand le croyant va astiquer ce miroir qu’est son cœur, il y verra ses œuvres et ses défauts et il n’aura même pas le temps de critiquer les autres ; au contraire il s’efforcera à s’amender tout en suivant la bonne direction. Le Messie Promis (a.s) désirait voir ce changement interne dans la vie de ses suivants. Cet examen de conscience nous fera comprendre nos responsabilités et l’engagement que nous avons pris avec le Messie Promis (a.s).

Tant que l’homme ne possède pas tout un trésor de bonnes œuvres il ne sera pas considéré comme un véritable croyant. Eviter les grands péchés comme le vol ou l’adultère ne tombe pas dans la catégorie de bonnes œuvres. Les faveurs évoquées dans la prière ci-dessous sont différentes et sans les acquérir l’on ne sera pas considéré comme pieux et vertueux.

Si la foi de l’homme en Dieu est chancelante, il négligera les bonnes œuvres. Celui qui a une foi parfaite en Dieu et en Ses attributs est incapable de commettre des péchés, car sa foi neutralise ses mauvais penchants. Celui dont on a enlevé les yeux ne peut être coupable de regards concupiscents. Quand l’homme atteint le stade de l’âme apaisée, celle-ci le rend aveugle ; ses yeux sont incapables de commettre le péché et il en est de même pour ses autres aptitudes. Il est, pour ainsi dire, sans vie ; il devient une marionnette qui bouge au gré de Dieu. Voilà le résultat d’une foi sincère en Dieu une foi qui augure la quiétude parfaite. Ceci doit être le but ultime de l’homme.


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