Sermons 2010

Glorification et louanges dues à Dieu – sermon du 14 mai 2010

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Glorifie le nom de ton Seigneur, le Plus-Haut

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, débuta son sermon du 14 mai 2010 en récitant les versets deux à quatre du chapitre 87 du Saint Coran. La Sourate Al-Ghashiyah (chapitre 87 du Saint Coran) est généralement récité dans la première Rak‘āt de la prière du vendredi et de la prière du jour de la Aïd. Il est aussi dit que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait l’habitude de réciter cette sourate dans la première Rak‘āt de la prière de Witr, et qu’il récitait la sourate Al-Kafiroune dans la deuxième Rak‘āt, et le chapitre 112 ou les trois derniers chapitres du Saint Coran dans la troisième Rak‘āt.

Le deuxième calife de la communauté Ahmadiyya a commenté en détail sur cette sourate. Les 10 volumes de son commentaire du Saint Coran sont un trésor de connaissance qu’il a offert aux membres de la communauté, et ces derniers doivent en profiter. La traduction du verset deux à quatre du chapitre 87 est comme suit :

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« Glorifie le nom de ton Seigneur, le Plus-Haut, Qui a créé et a parfait, et Qui a donné aux éléments leur composition et les a guidés, ». Selon le deuxième calife la phrase « Glorifie le nom de ton Seigneur, le Plus-Haut… » signifie louer Dieu notre Seigneur, qui en raison de Sa Rububiyya (La providence universelle de Dieu), est le plus exalté. Il incombe au croyant – celui qui accepte le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) comme le dernier prophète de loi et dont Dieu a fait un exemple pour l’humanité – de proclamer dans le monde le nom de Dieu.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) est cité comme un exemple parfait pour les croyants :

« En vérité, dans le Prophète d’Allāh vous avez un excellent modèle… » (Le Saint Coran, chapitre 33, verset 22). Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) glorifiait Dieu du matin jusqu’au soir, et en dépit de son éminent statut, il était empli d’humilité et implorait Dieu ainsi : « Ô Allah, aide moi à me souvenir de Toi, à Te remercier, et a T’adoré de la meilleure façon qui soit. »

Lorsqu’il se courbait au cours de la prière il priait ainsi : « Saint est mon Seigneur, le Tout-puissant. » Et lorsqu’il se relevait il récitait : « Allah entend celui qui le loue » et ensuite il louait Dieu en récitant ces paroles : « Ô notre Seigneur, toutes les louanges sont à Toi ! Beaucoup de louanges, de bonnes louanges où il y a des bénédictions. »

Hadrat Aisha (r.a), l’épouse bénie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), a déclaré qu’on ne peut décrire la beauté et la longueur des prières de celui-ci. Abdur Rahman Bin Auf (r.a) rapporte qu’une fois la prosternation du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) était si longue qu’il croyait que Dieu avait pris son âme. S’étant relevé de sa longue prosternation, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lui fit savoir qu’il s’était prosterné en signe de reconnaissance à Dieu parce que Celui-ci lui avait donné la bonne nouvelle qu’Il fera pleuvoir Ses bénédictions sur celui qui enverra des salutations sur lui (le Saint Prophète Muhammad (s.a.w)). En toute situation, même s’il n’avait rien à manger, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) exprimait toujours sa reconnaissance envers Dieu.

Avant la révélation de la sourate Al-‘Ala (chapitre 87 du Saint Coran) le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait demandé à ses compagnons de réciter la prière suivante dans leur prosternation : « Ô mon Seigneur, je me prosterne pour Toi ». Par la suite il leur demanda de réciter la prière suivante dans leur prosternation : « Saint est mon Seigneur, le Très-Haut » et il enseigna la prière suivante à être réciter dans leur génuflexions : « Saint est mon Seigneur, le Tout-puissant. »

Hadrat Juweiriya (r.a), raconte que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) passa à côté d’elle en partant pour la prière du matin alors qu’elle était sur son tapis de prière. De retour de la prière, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) repassa à côté d’elle et lui dit : « J’ai répété quatre paroles à trois reprises depuis que je suis parti et je suis revenu, et ces paroles sont plus lourdes que celles que tu as répétées pendant tout ce laps de temps. Ces paroles sont : « Saint est Allah, selon l’immensité de Sa création, saint est Allah, selon le plaisir de Son âme, saint est Allah, selon le poids de Son trône, saint est Allah, selon l’encre de Ses paroles. »

L’on comprend grâce à cet incident le pouvoir sanctifiant qu’avait le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) sur ses épouses, et l’effort qu’elles faisaient pour se souvenir de Dieu et pour Le glorifier. Et l’on comprend aussi la profondeur des pensées du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et le poids de ses glorifications.

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Après la conquête de la Mecque, nous voyons une autre expression de son humilité et de sa reconnaissance envers Dieu ; prosterné sur sa chamelle, il répéta les paroles suivantes : « Saint es-Tu Ô notre Seigneur, avec toutes Tes louanges ! Ô mon Seigneur, pardonne-moi ». L’humilité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) est incomparable et il est pour nous un exemple parfait. Il a fait comprendre à ses suivants que leur salut, leur succès, leur progrès et leur victoire ne dépendent pas de moyens matériels, mais dépendent des louanges de Dieu et de sa glorification.

Depuis sa naissance jusqu’à l’âge adulte l’homme dépend, dans une certaine mesure, de quelques personnes qui font office de Rab (Pourvoyeur). Quand il est enfant il dépend de ses parents, lorsqu’il commence à travailler, il dépend de ses supérieurs et de l’État. Mais la Rububiyya (La providence) de toutes ces personnes comportent de nombreuses lacunes. Une mère est certes dévouée à son enfant, mais en dépit de toute son attention, il arrive que l’enfant tombe malade ou qu’elle néglige sa nourriture. Et même les officiers supérieurs commettent des erreurs dans les hautes sphères du monde professionnel et de l’État. De plus, toutes ces personnes désirent qu’on fasse leurs éloges, des éloges qu’elles ne pourront jamais mériter. Elles sont adulées par leurs subalternes, on leur fait mille flatteries, et dans certains cas ces flatteries se transforment en hypocrisie. Mais Dieu, ce Seigneur Exalté, est exempt de ces faiblesses. De par Sa Rahmaniyya, Il accorde Sa grâce générale à toute la création et de par Sa Rahimiyya, Il exauce les prières de Ses serviteurs et Il leur accorde des récompenses.

Le croyant doit essayer de profiter des attributs de Dieu et de se prémunir de Son châtiment. Le Saint Coran déclare que la Salat (la prière quotidienne en Islam) est une forme de glorification. Il faut donc être régulier dans les prières quotidiennes et implorer la protection de Dieu contre tout mal.

Un autre sens du verset : « Glorifie le nom de ton Seigneur, le Plus-Haut… » est de prêcher le message de Dieu et d’inviter les hommes vers Lui. Et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) s’est acquitté de son devoir dans ce domaine. Le Saint Coran énonce la responsabilité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) à ce sujet : « Ô Messager ! Transmets aux hommes ce que ton Seigneur t’a révélé… » (Le Saint Coran chapitre 5 verset 68). Et nous constatons qu’en toute situation, il s’est acquitté de son devoir de prédication en faisant preuve de patience, d’aménité et de sagesse. Aucune crainte, aucune menace ne l’a empêché d’accomplir son devoir et il a insufflé ce même esprit en ses suivants. Et ces derniers ont fait des sacrifices pour proclamer la grandeur de Dieu au monde.

Dans le verset trois du chapitre 87, il est dit : « [Dieu est celui] qui a créé et a parfait ». C’est-à-dire que Dieu a conféré à l’homme toutes les aptitudes nécessaires à son épanouissement. Un enfant normal possède en lui toutes les capacités pour progresser physiquement et spirituellement. S’il utilise à bon escient ses capacités intellectuelles, il pourra être le reflet des attributs divins. Nous en voyons l’exemple en la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), celui à qui Dieu a accordé Son enseignement parfait, des préceptes qui sont en accord à la nature de l’homme.

Les préceptes du Saint Coran sont conformes à toutes les facettes de la nature de l’homme. Celui-ci peut faire preuve d’indulgence ou de sévérité, et le Saint Coran affirme qu’il entrera dans la catégorie mentionnée dans le verset cité plus haut lorsque chacune de ses actions sera conforme aux exigences de la situation. Si, par exemple, on désire réformer une personne, il sied de voir s’il est plus opportun de la pardonner ou de la châtier. Si on se contente de pardonner à tout bout de champ, les malfaiteurs auront la voie libre pour mettre à mal la paix de la société. Le croyant averti est celui qui fait toujours preuve de discernement dans ses actions. Et s’il y a des lacunes quelque part dans ses actions, Dieu remédiera à la situation.

« [Dieu et celui] qui a créé et a parfait… » signifie aussi que chaque maladie à son remède. Aujourd’hui l’homme a fait de grands progrès dans le domaine de la médecine. Mais les athées pensent que ces avancées sont le fruit de leurs efforts, alors que c’est la puissance de Dieu qui est en train d’agir ; c’est Lui qui a accordé à l’homme ces aptitudes intellectuelles grâce auxquelles il fait de grands progrès.

Il y avait des maladies qui étaient auparavant inconnues, à l’instar des troubles cardiaques, parce que l’homme avait, auparavant, une vie active et une alimentation saine. Avec le changement de style de vie nous voyons une recrudescence de maladies qui affectent le cœur, mais en même temps l’homme a fait de grands progrès dans ce domaine grâce à des opérations à coeur ouvert, à l’angioplastie et maintenant grâce aux cellules souches. Dieu est donc en train d’affiner les connaissances et les aptitudes de l’homme selon ses besoins. Voilà le sens de la Rububiyya (La providence universelle de Dieu). Et c’est pour cette raison que l’homme doit tout le temps louer Dieu.

Si Dieu nous a guidé concernant les maladies physiques, il a certainement donné des directives quant aux maladies spirituelles et leur guérison. Quand l’homme a réuni en sa personne toutes les maladies spirituelles présentes et passées, Dieu a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) accompagné du message parfait, le Saint Coran. Grâce à son pouvoir sanctifiant, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a transformé des sauvages en des hommes de Dieu. Et après une longue période d’obscurantisme, au cours duquel les musulmans ont oublié ces enseignements sublimes, Dieu a envoyé le Messie Promis (a.s), qui a fait sortir du Saint Coran ces perles de connaissances, ô combien nécessaires pour guérir nos maux spirituels.

Ce n’est qu’après une longue période de recherche et d’expérimentation que les médecins découvrent de nouveaux remèdes. Mais 1400 ans de cela, Dieu a révélé le Saint Coran comme le remède parfait pour toutes ces maladies.

Le Messie Promis (a.s) a lavé le Saint Coran de toute accusation d’abrogation et nous a offert ces perles de connaissances. Mais malheureusement, d’aucuns disent qu’ils n’ont pas besoin de réformateurs ou de messie promis. Conséquemment, leur maladie ne fait que s’aggraver et ils ne sont pas prêts d’accepter l’imam qui a été envoyé par Dieu. Nous voyons une recrudescence d’attaques suicides, de meurtre et d’attentats terroristes dans les pays musulmans. Ces infamies sont commises au nom de Dieu et de l’Islam. Face à tout cela, certains disent qu’on a besoin du Califat ou d’une direction au sein de l’Islam, mais ces mêmes personnes ne sont pas prêtes d’accepter celui qui a été envoyé par Dieu.

À la fin de son sermon, Sa Sainteté a demandé de prier pour les Ahmadis d’Égypte. Depuis un certain temps il y a une campagne contre la djama’at Ahmadiya dans ce pays, et 12 à 13 Ahmadis sont toujours en détention. Ces derniers ont réconforté le Calife en disant qu’ils ne reculeront point dans leur foi. Nous devons aussi prier pour les Ahmadis du Pakistan qui sont dans une situation difficile. Dieu nous a donné les moyens pour transmettre le message du Messie Promis (a.s) au monde, c’est au monde maintenant de profiter de ce message ou de le rejeter. Que Dieu nous préserve tous de tout malheur et de toute calamité. Amine.


(Le site islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)