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Le Prophétat et le Califat

Du vivant de Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (as), le fondateur de la Jama‘at Islamique Ahmadiyya, toute sa communauté l’avait accepté comme Nabi 'Ummati – un prophète subordonné au Saint Prophète Muhammad (saw) et étant de son 'Ummah.

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Suite à son décès en 1908 sa communauté, à l’unanimité, prêta allégeance à Hadrat Al-Hajj Mawlawi Nur-ud-Din (ra), son successeur et premier calife. Néanmoins, certains refusèrent d’accepter Hadrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmud Ahmad (as) comme second calife lors de l’élection de celui-ci en 1914 ; ils firent scission et fondèrent, à Lahore, l’Ahmadiyya Anjuman Isha‘at-e-Islam. Les quatre volets du présent ouvrage élucident les points suivants :

  • Les prophéties du Saint Prophète Muhammad (saw) à propos du Messie Promis (as) et de son statut véritable
  • Les déclarations du Messie Promis (as) concernant son statut
  • Opinions de tous les Ahmadis concernant le prophétat et le califat, du vivant du Messie Promis (as)
  • Opinions des aînés de l’Ahmadiyya Anjuman Isha‘at-e-Islam du vivant du Messie Promis (as) et leur volte-face après son décès

Quelques passages du livre

Le Mawlawi Muhammad ‘Ali, (l’amir de l’Ahmadiyya Anjuman Ishā‘at-e-Islam) sur le sens réel du terme Khatm-un-Nubuwwah

« Cette communauté croit que le Saint Prophète (saw) est le Khātaman -Nabiyyīn dans le sens réel du terme. De plus, nous croyons qu’aucun prophète, ancien ou nouveau, ne peut venir après lui et prétendre au statut de Nubuwwah sans son entremise. Après le Saint Prophète (saw) Dieu a fermé la porte de toute forme de Nubuwwah ou de Risalah ; mais cette porte n’est pas close pour les disciples parfaits du Saint Prophète (saw), ceux qui se sont parés de ses couleurs et qui ont acquis la lumière divine en adoptant ses excellences morales car ils sont le reflet de ce maître saint et exalté. Quant aux autres musulmans, ils croient que Jésus (as), qui est décédé six cents ans avant le Saint Prophète (saw), retournera de nouveau sur terre. Leur croyance brise définitivement le Khatm-un-Nubuwwah. » (Review of Religions, ourdou, mai 1908, p. 186)

Hadrat Mirza Ghulam Ahmad sur son statut de Prophète

« Je ne suis pas un Nabī ou un Rasūl en raison du fait que j’aie apporté une loi nouvelle, en raison d’un nouveau titre, ou parce que j’ai fait une déclaration nouvelle. Mais je suis un Rasūl et un Nabī parce que je suis un reflet parfait ; je suis le miroir qui réfléchit à la perfection l’image et la nubuwwah de Muhammad (saw). » (Nuzul-ul-Masih, Ruhani Khaza’in, vol. 18, p. 381)

« Néanmoins, qu’il soit clair et que l’on se souvienne qu’en dépit du fait que je porte les titres de Nabī et de Rasūl, Dieu de m’informer que ces faveurs ne sont point descendues sur moi directement. Non, il existe au Ciel un Saint Personnage, le Saint Prophète Muhammad (saw), le Choisi, dont le patronage spirituel m’accompagne. C’est par son intermédiaire, après que je me sois fusionné en lui et après que j’aie reçu ses noms – Muhammad et Ahmad – que je suis devenu un Rasūl et un Nabī. » (Eik Ghalati ka Izalah, Ruhani Khaza’in, vol. 18, p. 213)

« Je proclame être un Rasūl et un Nabī ; et cette controverse n’est qu’une question de définition. Lorsque la communion avec Dieu surpasse le seuil de l’ordinaire en termes de quantité et de qualité, lorsqu’elle renferme de nombreuses prophéties, le récipiendaire reçoit le titre de Nabī. Cette définition m’est applicable, donc je suis un Nabī. Néanmoins cette Nubuwwah n’est point l’instrument d’une loi nouvelle qui vise à abroger le Livre de Dieu. » (Badr, 5 mars 1908)

« Nombre de gens se sont fourvoyés quant à ma déclaration d’être un Nabī. Ils pensent, à tort, que je prétends à une Nubuwwah indépendante à l’instar des ‘Anbiya’ d’antan. Ils font là fausse route, car je n’ai point fait de telles déclarations. Néanmoins, le dessein et la sagesse de Dieu le Tout-puissant ont voulu prouver la perfection de la grâce spirituelle du Saint Prophète (saw) en m’octroyant ce statut. Par l’entremise des bénédictions du Saint Prophète (saw) j’ai atteint le statut de nubuwwah. Certes, d’une part je suis un Nabī ; mais d’autre part je suis aussi un ‘Ummatī. » (Haqiqat-ul-Wahyi, Ruhani Khaza’in, vol. 22, p. 154)

« La base sur laquelle repose ma Nubuwwah est le fait que j’ai le privilège de converser avec Dieu ; Il dialogue souvent avec moi, Il répond à mes suppliques et m’informe dans une grande mesure des choses de l’invisible. Il m’informe des évènements à venir, privilège qu’Il accorde uniquement à ceux qui Lui sont proches. C’est en raison de ces multiples prérogatives qu’Il m’a donné le titre de Nabī. Selon le décret de Dieu, je suis un Nabi. Ce serait un péché de ma part de nier ce fait. Dieu m’a octroyé le titre de Nabi, comment alors pourrais-je nier ce fait ? Telle sera donc ma croyance jusqu’à ma mort. Mais je ne suis pas Nabī dans le sens que je me suis écarté de l’Islam ou que j’ai abrogé quelque enseignement islamique ; je me suis asservi entièrement au Saint Coran et personne ne peut oser interpoler un seul de ses points ou une de ses voyelles. Je suis un Nabī, car en arabe et en hébreu le Nabī est celui qui est récipiendaire de révélations divines et qui fait de nombreuses prophéties. Sans une telle profusion [de révélations] ces sens ne seront pas applicables. » (Lettre du Messie Promis (as), Akhbar-e-‘Am, Lahore, le 26 mai 1908)