Sermons 2013

Les exigences du serment d’allégeance – sermon du 11-10-2013

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 11 octobre 2013 à la mosquée Baitul-Huda en Australie.

Le Messie Promis (a.s) déclare : « J’ai été envoyé afin de renforcer la foi et de prouver aux hommes l’existence de Dieu, car la foi de toutes les nations est au plus faible. La vie de l’Au-delà n’est plus qu’une légende et par leurs œuvres les hommes prouvent que leur certitude concernant ce monde, son faste et ses gloires ainsi que leur confiance en les moyens matériels sont plus importantes que la certitude et la confiance qu’ils devraient avoir concernant Dieu et l’Au-delà. Les langues déclament de belles paroles, mais l’amour de ce monde a conquis les cœurs. Jésus avait trouvé les juifs dans cet état : leur foi était chancelante, leur état moral des plus désastreux et leur amour pour Dieu aussi froid que la glace. Il en est de même à mon époque. J’ai été envoyé afin de ranimer l’ère de la vérité et de la foi, afin d’inspirer de nouveau la Taqwa dans les cœurs. Voila l’objectif fondamental de mon avènement. [Dieu] m’a informé que le ciel s’est rapproché de nouveau de la Terre, après qu’il s’en était éloigné. »

En ayant prêté allégeance aux mains du Messie il nous sied de savoir jusqu’à quel point nous sommes en train d’atteindre le but de son avènement. Il annonce qu’il est venu renforcer la foi : sommes-nous en train de fortifier la nôtre ? Il affirme que prouver l’existence de Dieu est un moyen pour atteindre cet objectif. Il ajoute aussi que les gens aujourd’hui ont davantage confiance en ce monde qu’en Dieu et qu’ils se tournent plus vers le premier.

Il suffit de jeter un regard autour de nous pour en faire le constat. Mais il ne suffit pas confirmer cet état des choses : nous devons analyser notre situation à nous et voir si notre certitude en ces moyens matériels est plus grande que celle que nous devrions avoir en Dieu. Si après avoir prêté allégeance aux mains du Messie Promis (a.s) nous ne sommes pas en train de reconnaître Dieu comme il sied de Le reconnaître ce serment et le fait de se dire ahmadi ne serviront à rien. Si nous sommes plus soucieux de plaire à nos maîtres de ce monde au lieu de plaire à Dieu nous n’atteindrons pas l’objectif pour lequel le Messie Promis (a.s) a été envoyé et nous ne respecterons pas l’engagement que nous avons pris avec lui. Si nous accordons préférence aux coutumes de ce monde au lieu qu’aux préceptes de la foi le fait de se dire ahmadi ne sera que paroles en l’air.

Le Messie Promis (a.s.) déclare que les gens font étalage de leur conviction en l’existence de Dieu, annoncent croire en Sa supériorité, affirme que leur cœur déborde d’amour pour Lui ; mais dans la réalité l’attrait de ce monde a conquis leur cœur. Regardons autour de nous, musulmans et non musulmans sont tous épris de ce monde. Les futilités et les indécences d’ici bas ont poussé très loin le souvenir de Dieu. Les musulmans ont reçu l’ordre de prier cinq fois par jour : ceci afin d’attirer le plaisir de Dieu et d’engendrer de l’amour pour Lui en son cœur, mais dans la pratique la situation est toute autre. Quand un ahmadi examine un autre sous cet angle il doit en premier faire son analyse et se demander s’il est en train d’accomplir ses cinq prières quotidiennes selon les exigences de Dieu. Si tel n’est pas le cas nous allons démentir la déclaration du Messie Promis (a.s.) à savoir qu’il a pour objectif de renforcer la foi en Dieu, de faire renaître cette période de vérité et de rapprocher de nouveau le Ciel de la Terre, c’est-à-dire d’établir une relation vivante entre l’Homme et Dieu.

Sans nul doute les lacunes qui gangrènent notre foi et nos actions n’affecteront aucunement les déclarations du Messie Promis (a.s) ; mais certainement nous ne profiterons pas des faveurs liées à son avènement et se dire croyant dans ce cas ne sera que parole en l’air. Au lieu de voir ce que l’autre est en train de faire, de jauger l’état de sa foi et de ses actions ou de chercher ses faiblesses il incombe à tout ahmadi de faire son analyse et de voir jusqu’à quel point il respecte son serment d’allégeance. Est-il en train de faire le nécessaire pour atteindre le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.) ? Jusqu’à quel point est-il en train d’accomplir des bonnes oeuvres et se réformer moralement ? Jusqu’à quel point est-il en train de respecter l’engagement qu’il a pris de préférer la foi à ce bas monde ?

Le Messie Promis (a.s.) nous a présenté les 10 conditions de la bai’ah tout en nous recommandant d’établir un lien solide avec lui si nous désirons être membres de sa communauté. C’est en respectant ces 10 conditions de la bai’ah, en se les remémorant, en renforçant sa foi et en progressant moralement que l’on pourra mériter le titre de disciple du Messie Promis (a.s). Celui-ci nous a prodigué des conseils empreints de vigueur et de détresse : il affirme qu’il n’aura pas de différence entre nous et les autres [musulmans] si après lui avoir prêté allégeance, nous n’apportons pas en nous des changements notables. Faisons de notre mieux afin que nos bonnes œuvres soient à la hauteur des attentes du Messie Promis (a.s.). Je mentionne ici quelques conseils qu’il a prodigués à ceux qui lui avaient prêté allégeance.

Il affirme : « La bai’ah ne sera d’aucun avantage si elle n’est que simple rituel… » C’est-à-dire l’initié ne va pas profiter des faveurs divines qui découlent de son serment d’allégeance si cette action de sa part n’est qu’un simple exercice rituel.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’on sera récipiendaire de la bienveillance divine lorsqu’on progressera et l’on éprouvera amour et fidélité envers lui. » C’est-à-dire il faut se lier avec celui à qui on a prêté allégeance et établir une relation ferme avec Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il est important de grandir dans cette relation. Si l’intéressé ne progresse pas dans ces liens [avec Dieu et son initiateur] et s’il ne fait pas d’effort en ce sens ces doléances et son chagrin ne serviront à rien. » A savoir que l’on ne doit pas se plaindre que Dieu nous a privé de Ses faveurs promises.

Le Messie Promis (a.s) ajoute : « L’amour et la sincérité doivent grandir. L’intéressé doit se parer de la couleur de son guide, dans sa démarche et ses croyances. » A savoir qu’il doit suivre la voie de celui à qui il a prêté allégeance et atteindre la même norme dans ses croyances. Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’on doit se consacrer à la droiture et à l’Ibadah. Il importe de faire son analyse de conscience du matin jusqu’au soir. »

Il dit encore : « Ne croyez pas qu’il suffit de prêter allégeance afin de plaire à Dieu. C’est l’enveloppe qui cache le noyau. Il en est de même dans la nature : le noyau [des fruits] est entouré d’une peau. L’enveloppe n’est d’aucune utilité, c’est le noyau qui est le but. Certains fruits sont privés de noyau, à l’instar de ces œufs qui n’ont ni blanc ni jaune, qui ne servent à rien et finissent à la poubelle. Si quelqu’un affirme avoir accomplit la bai’ah et qu’il se dit croyant, quand en réalité il est dépourvu de l’essence de ces deux actions, il doit se faire des soucis car, à l’instar de cet œuf dont il ne subsiste que la coque, il pourra se briser en mille morceaux à la moindre secousse et finir à la poubelle. » Il s’agit là de celui qui ne connaît pas la réalité du serment d’allégeance et dont les actions ne s’y accordent pas.

Le Messie Promis (a.s) ajoute : « Celui qui affirme avoir accomplit la bai’ah et qui dit posséder la foi doit s’examiner et se demander s’il est l’enveloppe ou le noyau ? Tant que le noyau n’existe pas il ne pourra pas affirmer qu’il possède la foi et l’amour, qu’il est obéissant, qu’il a prêté allégeance, qu’il est croyant, qu’il est [mon] disciple ou qu’il est musulman. »

Après avoir prêté allégeance l’on doit progresser dans sa foi, grandir dans cet amour, préférer Dieu à tout autre personne, et en raison de cet amour pour Dieu l’on doit aimer aussi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), le Messie Promis (a.s), le Califat et tout en faisant régner cet amour dans les relations mutuelles.

Le Messie Promis (a.s.) nous demande de faire preuve d’une plus grande obéissance. Celle-ci ne signifie pas accepter toute décision prise par le Calife et la Nizam-i-Jama’at uniquement quand elle nous plait et présenter tout type d’excuses et d’objections quand elle nous déplait. Si on prétend avoir prêté allégeance [au Messie Promis (a.s)] l’on doit faire preuve d’une obéissance indéfectible. Affirmer que l’on ait prêté allégeance, que l’on soit croyant et disciple du Messie Promis (a.s), que l’on pratique l’Islam véritable et que l’on soit un musulman, toutes ces déclarations seront vraies lorsqu’on annoncera que l’on ne possède rien et que tout appartient à Dieu et à Sa religion. En bref le but du serment d’allégeance est de se vendre.

En prodiguant des conseils à un ami le Messie Promis (a.s.) lui a dit : « Sachez qu’après la bai’ah il est très important d’apporter en sa personne de grands changements. Si l’on ne se reforme pas après la bai’ah ce sera du mépris à l’égard du serment d’allégeance. La bai’ah n’est pas un jeu d’enfant. Celui qui [me] prête allégeance doit réduire à néant sa vie passée et débuter une nouvelle vie. Il lui faut apporter des changements en tout domaine… »

Dieu, de par Sa grâce a accordé au Messie Promis (a.s.) des disciples fidèles et sincères qui, après avoir lui avoir prêté allégeance, ont apporté en leur personnes des changements purs, des transformations que même les non ahmadi sont contraints d’admettre. Notre missionnaire du Burkina Faso a déclaré qu’il était parti dans la région de Dénéa, qui se trouve à la frontière avec le Mali, pour y rencontrer les membres de la djama’at. L’hostilité anti-ahmadie y est très farouche car les wahabites ont le vent en poupe dans la région. M. Ouedraogo Yacoubou, l’imam du village, quoique hostile envers les ahmadis, était sincère et point aveugle devant la réalité à l’instar des mollahs du Pakistan. Il a avoué : « Les trois meilleurs musulmans parmi nous sont des ahmadis et ils sont des exemples pour nous. »

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Ainsi les détracteurs de la communauté sont contraints de dire qu’après avoir accepté l’Ahmadiyya ces individus ont apporté des changements notables en leurs personnes. Celui qui a compris la portée réelle du serment d’allégeance devient un exemple pour les autres et il ouvre la voie pour le tabligh.

Et si nous désirons progresser dans cette voie, chacun d’entre nous là où il se trouve doit servir d’exemple afin d’attirer l’attention des gens et ouvrir le champ pour le tabligh. Comme l’affirme le Messie Promis (a.s.) il faut s’astreindre à parvenir à ce stade élevé qu’il souhaitait nous voir atteindre.

En évoquant les excellences d’un véritable ahmadis il dit : « Il faut que vous apportiez de si grands changements en vous que même les anges désirent vous serrer les mains. Après m’avoir prêté allégeance il faut que le cœur de l’initié soit toujours empli de crainte de Dieu et du souvenir de Sa gloire, des pensées qui l’éloigneront de tout péché. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si vous allez mener la même vie que les gens d’ici bas le fait de s’être repenti sur mes mains ne vous sera d’aucun avantage. Ce repentir exige une mort afin que vous puissiez renaître de nouveau. Si cette allégeance n’est point sincère elle ne portera pas de fruits. Après m’avoir prêté allégeance il faut témoigner sincèrement de l’existence de Dieu. Dieu le Pardonnant et le Miséricordieux pardonnera certainement celui qui m’accepte de tout cœur, et il sera tout aussi innocent qu’un nouveau-né et les anges lui accorderont leur protection. »

Voilà la norme du repentir exigé et le changement pur qui incombe à chacun d’entre nous, c’est un effort que chacun d’entre nous doit accomplir. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Après s’être joint à cette communauté vous devez vous distinguer des autres, mener une vie différente de celle que vous meniez auparavant. »

Il ajoute : « L’on doit saisir la réalité du serment d’allégeance et on doit le respecter. Sa réalité est que l’initié doit apporter de vrais changements en sa personne et doit faire naître la crainte de Dieu en son cœur. Il doit comprendre l’objectif de sa vie et servir de bon exemple aux autres. S’il n’en est pas ainsi le serment d’allégeance ne servira à rien, au contraire il pourra être la cause du châtiment divin, car il est extrêmement périlleux d’enfreindre sciemment un engagement que l’on a pris. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il incombe de connaître la réalité de la bai’ah. Si une personne m’a fait allégeance en posant physiquement sa main sur la mienne mais qu’elle n’a pas compris l’objectif réel de ce serment et qu’elle ne s’en soucie guère son allégeance ne sert à rien et n’aura aucune valeur aux yeux de Dieu. Et il se trouve un autre qui habite à des milliers de kilomètres de là mais qui m’a prêté allégeance en toute sincérité et qui en ayant compris sa réalité et son objectif s’astreint à se réformer. Certainement ce dernier est des milliers de fois supérieur à celui qui a posé sa main sur la mienne sans comprendre la réalité de cette allégeance. »

Voilà la réalité de la bai’ah et voilà comment accomplir le but de l’avènement du Messie Promis (a.s). Et c’est en méditant sur les 10 conditions de la bai’ah énoncée par le Messie Promis (a.s) que l’on saisira sa réalité.

J’ai cité auparavant un exemple venu d’un coin d’Afrique où ayant prêté allégeance aux mains du Messie Promis (a.s.) certains ont servi d’exemples aux autres et comment les détracteurs de la communauté sont contraints de dire que ces ahmadis sont de meilleurs musulmans qu’eux.

Voilà les exemples que nous devons présenter aux autres. Je vais citer quelques cas de ces nouveaux convertis. Parmi les conditions énoncées par le Messie Promis (a.s.) il y est dit que l’initié établira un lien de fraternité et d’amour avec lui et que cette relation dépassera [dans son importance] toutes relations mondaines. Des gens se trouvant à des milliers de kilomètres d’ici respectent cet engagement et Dieu a empli leur coeur de foi. Par la grâce de Dieu des ahmadis des anciens états de l’URSS en font partie et leur sincérité ne cesse de croître. Quelques-uns avaient assisté l’année dernière à la Jalsa Salana de Qadian et à leur retour ils m’ont envoyé leurs impressions. L’un d’entre eux m’a écrit : « Nous avions lu à propos de ce lieu béni et nous en avons vu les images à la télé. Mais quand nous avons foulé ce sol béni nous avons ressenti l’atmosphère qui régnait à l’époque du Messie Promis (a.s). Nous y respirions facilement et étions coupé du monde et nous avions pu nous consacrer entièrement l’adoration de Dieu. Il est impossible de décrire ce que nous avons vu et ce que nous avons ressenti là-bas. »

Un autre ahmadi a écrit : « Par la grâce de Dieu je suis parti à Qadian et selon l’instruction du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) j’ai eu l’occasion de transmettre ses salutations au Mahdi des dernier temps. Ce fut la première fois que j’ai entendu l’appel à la prière dans une mosquée ahmadie… » Dans son pays les ahmadis n’ont pas la permission de lancer l’appel à la prière dans leur mosquée.

« …en entendant l’appel à la prière j’ai déposé mes affaires, accompli les ablutions et je suis parti à la mosquée en pensant que c’était celle du Messie Promis (a.s.) et là-bas j’ai accompli deux rakaat de prière. J’ai demandé à un ahmadi si c’était la mosquée du Messie Promis (a.s.) et il m’a répondu que c’est la mosquée Dar Un Nur et non pas celle du Messie Promis (a.s.). J’étais un peu triste et j’en ai informé mes amis. Nous avons accompli la prière du matin dans cette mosquée et ensuite nous sommes partis au cimetière et nous avons prié pour le Messie Promis (a.s.). J’étais très reconnaissant envers Dieu et je ne peux décrire mes émotions. Nous avons visité Qadian tout entier, la mosquée Darul Fikr, Baitud Dua, la maison où le Messie Promis (a.s.) avait pris naissance et où il avait vécu, là où il avait jeûné ainsi que la Mosquée Nour.

Nous avons eu l’occasion d’y prier et il m’est impossible de décrire l’état dans lequel nous étions ; nous avions la tête qui tournait. Nous avons pu visiter ces lieux importants et nous nous considérons très chanceux. »

Ces gens sont éparpillés dans les quatre coins du monde ; beaucoup n’ont pas l’occasion de visiter Qadian, mais leur cœur déborde de sincérité et de fidélité. Je reçois des lettres de leur part et je suis toujours agréablement surpris par leur dévouement. Ils se soucient plus de leur spiritualité que de leurs besoins matériels.

J’étais à Singapour et j’y ai rencontré beaucoup d’ahmadis d’Indonésie ; en dépit des moyens qui leur font défaut ils ont accompli un long voyage pour venir me rencontrer. D’aucuns n’avaient pas de quoi payer les frais du voyage et ont vendu leurs lopins de terre, leurs menus biens pour venir jusqu’à Singapour. Ils ne m’ont pas requis de prier pour que Dieu comble leurs besoins matériels uniquement mais aussi pour que leurs enfants se maintiennent sur la voie de l’Ahmadiyya et afin qu’ils ne perdent pas les faveurs que Dieu leur a accordées. Et les femmes et les hommes étaient animés des mêmes sentiments. Leur amour pour le Califat était sans pareil, un amour et une fraternité qu’ils ont démontrés uniquement pour Dieu.

Je vais citer un autre exemple d’une personne qui a préféré la foi à ce bas monde et qui a respecté ce lien de fraternité. L’Amir de la djama’at de France écrit qu’un certain M. Abdul Aziz, un nouveau converti, était à la recherche d’un emploi depuis trois ou quatre mois. On lui a informé que la Jalsa Salana de l’Allemagne aurait lieu en juin et que le Calife serait présent. Et il a promis qu’il y serait coûte que coûte et qu’il voulait rencontrer le Calife. Le 2 juin quand on lui a contacté de nouveau pour entreprendre le voyage, il a dit qu’il a trouvé un emploi et que s’il s’absente le premier jour il se peut qu’on le licencie. Il est un nouveau converti et aujourd’hui en Europe il est difficile de trouver un emploi, les chômeurs se comptant par dizaines de milliers, mais en dépit de cela il a promis de participer à la Jalsa. Il a dit : « Je suis prêt de perdre mon emploi mais je doit certainement rencontrer le Calife. » Et par la grâce de Dieu il a fait sa bai’ah au cours de la Jalsa.

Un missionnaire du Mali rapporte qu’un nouveau converti du nom d’Adama Coulibaly travaillait dans une compagnie. Un jour on lui a invité pour une rencontre de la Khuddam Ul Ahmadiyya et au même moment se tenait une réunion importante de sa compagnie et s’il s’en absentait il risquait de perdre son emploi. Cependant il s’est absenté de son travail pour se rendre au programme de la djama’at, avant de retourner au bureau. Evidemment il était en retard pour sa réunion et croyait que son employeur serait dans une colère noire contre lui. Mais au lieu de se fâcher contre ce serviteur de l’Ahmadiyya, qui a préféré la foi à ce bas monde, son employeur était très satisfait de son travail et lui a offert une moto en cadeau. M. Adama dit qu’il est convaincu qu’il a reçu ce cadeau suite aux bénédictions de l’Ahmadiyya. En toute sincérité il a respecté l’engagement qu’il a pris de préférer la foi à ce bas monde et Dieu lui a amplement béni.

Ici en Australie j’ai rencontré quelques Fidjiens qui avaient récemment trouvé du travail mais qui s’en étaient absenté afin de participer à la Jalsa. Par contre, il y en a beaucoup qui n’étaient pas présents en raison de leur travail ou pour d’autres raisons ; et cela en dépit du fait que cela n’aura pas causé de problème avec leur employeur. Sans nul doute ils auraient dû faire l’effort de participer à la Jalsa.

Je cite un autre exemple de la sincérité d’un ahmadi et du dévouement qu’il avait pour accroître sa connaissance religieuse et des bénédictions divines qui s’en sont découlées. M. Omar Sangaré de la Côte d’Ivoire raconte qu’après avoir embrassé l’Ahmadiyya Dieu lui a montré de nombreux signes de l’acceptation de ses prières et de la véracité du Messie Promis (a.s.). D’ailleurs le Messie Promis (a.s.) avait déclaré que le but de son avènement était d’établir une relation entre Dieu et les hommes. M. Omar raconte : «…ma foi n’a cessé de croître. Les jours de la Jalsa Salana de la Côte d’Ivoire étaient proches et ma situation financière était difficile et je n’avais pas les moyens de payer les frais du voyage. J’ai supplié Dieu en ces termes : « Ton Mahdi est vrai et je désire participer à la Jalsa, accorde-moi les moyens pour accomplir ce voyage et fasse que ce soit là un signe de la véracité du Mahdi ». Voyez comment il a compris l’importance de la Jalsa et chacun d’entre nous doit s’analyser à ce effet.

« Le lendemain, raconte M. Omar, un ami non-ahmadi m’a dit qu’il voulait lui aussi participer à la Jalsa. J’ai demandé aux organisateurs de nous réserver deux places. Mais deux jours avant le voyage je n’avais pas encore de quoi payer les frais, mais je n’ai cessé de prier. Je suis parti dans un village avoisinant pour une affaire quelconque et là-bas j’ai rencontré un ami qui m’a dit qu’il m’attendait depuis hier et il m’a offert 20 000 francs. » Sans nul doute, c’est Dieu qui lui a inspiré d’offrir cette somme à M. Omar. Celui-ci raconte : « J’en a remercié Dieu : j’ai pris 16 000 francs pour payer nos frais de voyage et 4000 francs pour nos dépenses. »

Cette faveur divine a certainement accru sa foi. Après son serment d’allégeance il a apporté en sa personne des changements qui lui ont poussé à se tourner vers Dieu au lieu de se tourner vers les hommes. Il n’a pas cessé de prier et Dieu a exaucé sa prière et a comblé son désir.

Comment créer le doute dans le cœur de ces personnes en leur suggérant que l’Ahmadiyya est une supercherie ou que Dieu n’existe pas. Certainement leur foi s’en retrouve fortifié et quand ils racontent cela à leurs enfants celle de ces derniers s’accroît davantage. Les ahmadis doivent apporter en leurs personnes des changements purs et suivre les préceptes de Dieu et de Son Prophète.

Je vais maintenant citer l’exemple d’une jeune ahmadie d’Europe, comment Dieu lui a permis de préserver sa foi et lui a accordé du succès. Le missionnaire en charge de la djama’at de la Suisse rapporte qu’une jeune ahmadie suivait un stage professionnel : elle étudiait deux jours au collège et travaillait pendant trois jours dans une compagnie où elle était la seule musulmane et où elle pouvait accomplir ses prières quotidiennes. Quelques temps après son embauche la compagnie a commencé à faire de grands profits et a remporté de nouveaux marchés, tant et si bien qu’elle a du trouver de nouveaux bâtiments et embaucher d’autres personnes. Au collège la jeune ahmadie devait participer aux activités sportives parmi lesquelles se trouvait la natation. Mais elle a refusé de nager avec les garçons, disant qu’elle préfère le faire séparément. Mais les responsables de l’institution ont insisté et s’en sont plaints à la compagnie. Là-bas on a exercé beaucoup de pression sur elle afin qu’elle participe dans les classes de natation, en disant qu’elle serait licenciée si elle ne le fait pas. Mais elle était ferme dans sa foi et insistait qu’elle ne nagera jamais avec les garçons. La compagnie était de plus en plus intransigeante et en fin de compte la jeune fille l’a quittée de son propre chef pour poursuivre ses études dans un collège privé.

Dieu a fait quelque chose d’étrange par la suite : la firme a commencé à faire des pertes et a perdu des marchés. Nombre d’employés ont été licenciés et lors d’une réunion des directeurs qui avait pour but de connaître la raison des pertes le directeur en chef a admis ouvertement qu’ils se sont attirés les malédictions d’un innocent. Un employé de la compagnie a contacté la jeune fille par email pour lui dire qu’elle était, pour quelques jours, le sujet des conversations lorsqu’elle était partie. Mais qu’ensuite on l’avait oubliée mais que lorsque le directeur a déclaré que la compagnie s’est attirée les malédictions d’un innocent tout le monde avait compris qu’il s’agissait de la jeune ahmadie et que la compagnie a été injuste envers elle. Et la firme a déchu la directrice qui avait tourmenté la jeune ahmadie et cette dernière a été bénite par Dieu : elle a continué ses études, a eu de bons résultats et a complété son stage. Elle a préféré le plaisir de Dieu et Celui-ci a comblé ses besoins matériels. Nos jeunes filles ahmadies doivent en tirer leçon, préférer la foi et le plaisir de Dieu à ce bas monde et Dieu Lui-même leur accordera Ses faveurs.

Nous ne sommes pas obligés d’adopter tout ce que nous présente la société [occidentale] et suivre son dictat. Que les jeunes se souviennent qu’il faut certes prendre les bonnes choses que nous offre cette société mais qu’ils doivent aussi éviter ces méfaits. Il n’est pas interdit aux jeunes filles d’apprendre à nager, c’est un très bon exercice. Aujourd’hui on encourage les femmes à le faire mais plus de cent ans de cela ma grand-mère nageait à contre-courant dans des rivières et était une très bonne nageuse. Nos femmes aussi doivent savoir nager, mais elles doivent demander aux responsables de leur réserver les piscines pour elles seules, en l’absence de hommes. En Europe cela c’est fait quand on fait la demande.

Je vais maintenant présenter les hommages rendus à M. Saïd Kabo, juge de la cour suprême du Ghana. Le barreau des avocats de son pays a témoigné : « En tant que simple mortel vous pouvez commettre des erreurs, mais vous n’avez jamais été corrompu. Après tout verdict vous refusiez tout cadeau. Il n’y a pas une once de corruption en votre personnalité. Le barreau des avocats du Ghana témoigne que vous êtes un juge honnête, travailleur et incorruptible. »

Voilà la révolution apportée par une personne qui a prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) et qui a compris sa réalité. Les juges du Pakistan changent leur verdict par peur des mollahs. Nombre de verdicts ont été rendus en faveur de la communauté mais ont été rejetés par la cour suprême. Seul la djama’at Ahmadiyya peut présenté ces exemples d’intégrité et tout ahmadi doit s’efforcer en ce sens afin que personne ne les accuse de quoi que ce soit.

Selon les conditions du serment d’allégeance tout ahmadi promet d’utiliser ses aptitudes accordées par Dieu pour servir l’humanité. Je vais citer un autre exemple à cet effet. Le président de la Sierra Leone lors de son discours au cours de la Jalsa Salana de la djama’at de ce pays a déclaré : « Je suis ravi aujourd’hui non pas de participer à un événement de la djama’at Ahmadiyya mais de participer à un évènement de ma nation. Je rends hommage à la djama’at Ahmadiyya qui a servi ce pays et en tant que président de la République j’annonce que la djama’at Ahmadiyya jouit d’un très grand estime auprès du gouvernement et du peuplen sierra léonais. La devise de la communauté « amour pour tous et haine pour personne » n’est pas une vaine déclaration, elle est traduite dans la pratique. C’est en raison de l’amour qu’éprouve cette communauté pour mon peuple qu’elle a ouvert des écoles partout afin d’offrir l’éducation à ma nation toute entière. L’exemple pratique de « haine pour personne » est que la communauté offre des soins à toute la nation sans faire de distinction. C’est là une preuve de la volonté de la communauté et je pense que nous devons tous vous prendre pour exemple et vous soutenir dans vos objectifs. Je suis venu ici afin de rendre hommage aux services que vous avez rendus et sachez que mon peuple et moi nous sommes satisfaits pour ce que vous avez fait pour notre pays et nous vous sommes reconnaissants. »

Les pays arabes riches en pétrodollars ne s’intéressaient jamais à ces pays africains, mais depuis que l’influence de la communauté a pris de l’ampleur certains de ces états sont partis là-bas promettant écoles, hôpitaux et aide. Qu’Allah fasse que les [dirigeants de ces pays africains] soient toujours équitables envers la communauté.

Dans les conditions de la Bai’ah tout ahmadi promet d’obéir à Dieu et à Son Prophète (s.a.w.). Je vais citer d’autres commentaires faits par un non-ahmadi à ce sujet. L’ancien président d’un parti politique de Sierra Leone qui était présent pour la Jalsa Salana de ce pays avait ceci à dire : « J’ai assisté à plusieurs reprises aux Jalsa Salana de la djama’at du Royaume-Uni. Et j’ai vu les nobles qualités des gens qui y avaient participé et à quel point les gens mettent en pratique les préceptes de l’Islam. La conclusion que j’en ai tirée est que l’avenir de l’Islam brillera grâce à la Communauté Ahmadiyya. Nous sommes en train d’en faire le constat. Même si nous ne sommes pas membres de la communauté Ahmadiyya nous ne devons pas, en raison de notre ignorance, répandre des malentendus quant à son progrès et ses enseignements. Voyez le thème de cette Jalsa, voyez ce qui est écrit sur les bannières et vous découvrirez que seuls les membres de cette communauté éprouvent un amour sincère pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et je souligne que sans nul doute l’avenir de l’Islam est entre les mains de la communauté Ahmadiyya. »

La beauté de notre djama’at doit poussé les autres à admettre que les ahmadis éprouvent un amour sincère pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’Islam et qu’ils s’efforcent de suivre l’exemple du Prophète.

Une certaine Mme Aisha d’Espagne écrit : « Mon mari et moi sommes ahmadis et nous vivons chez mes beaux-parents qui ne sont pas ahmadis. Je suis très triste lorsqu’ils médisent des autres et je n’aime pas m’asseoir parmi eux quand ils le font. Et depuis que j’ai fait la bai’ah je ne serre pas la main aux hommes ni je ne m’assieds pas parmi ceux qui me sont étrangers. Cela déplaît aux autres et ils me critiquent à ce sujet et me demandent de présenter un seul hadith où il est dit que l’on ne doit pas serrer la main aux hommes. Mon mari et moi endurons tout cela avec patience et nous prions pour que Dieu nous accorde notre maison afin que nous puissions en toute liberté mettre en pratique les enseignements de l’Imam de l’époque. »

Ceci sont les révolutions apportées par ces nouveaux ahmadis et aucune jeune femme ahmadie ne doit être victime d’un quelconque complexe clamant que des fois nous sommes contraintes de serrer la main aux hommes. Elles ne sont pas obligées de le faire. Il est interdit aux femmes de serrer la main aux hommes qui leur sont étrangers et il faut respecter cette injonction. Et les hommes aussi ne doivent pas serrer la main aux femmes. Si l’on désire profiter des faveurs divines il faut respecter les prescriptions divines mêmes celles qui sont apparemment insignifiantes.

Un missionnaire d’une région en Inde rapporte que les mollahs et d’autres fauteurs de troubles s’en sont pris à la mission house et à la mosquée ahmadie clamant qu’ils dirigeront la prière dans cette mosquée et que les ahmadis pourront prier derrière eux. Mais aucun ahmadis n’a voulu les prendre pour imam et ils étaient tous fermes dans leur foi. Comment prier derrière ceux qui n’ont pas accepté l’Imam envoyé par Dieu et qui est venu suite aux prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Comment prier derrière celui qui rejette cet Imam ? Nous voulons plaire à Dieu et non pas aux hommes. Il faut prendre des précautions ce sujet. Chanceux sont ceux qui ont compris le sens de la Bai’ah et qui apportent en leur personne des changements purs. Qu’Allah fasse que chacun d’entre nous puisse respecter son serment d’allégeance que nous puissions saisir les soucis que le Messie Promis (a.s.) se faisait à notre égard.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je sais très bien qu’il m’est impossible de faire pénétrer ces paroles dans le cœur de quiconque et je n’ai point d’instrument pour le faire. Ils sont légions à éprouver amour et sincérité (à mon égard) mais des fois les anciennes habitudes, les faiblesses humaines et l’attrait de ce monde les rendent négligent à propos de la foi. Mon but est de faire naître cette pureté et cette grande abnégation qui anéantiront la prédominance que ce bas monde possède face à la foi et de débarrasser [mes disciples] de toute négligence qui peuvent les éloigner de Dieu. [S’il n’en est pas ainsi] le danger guettera toujours. »

Il est primordial de faire notre analyse de conscience et d’accomplir les efforts nécessaires afin que notre état soit en accord au plaisir de Dieu. Que Dieu nous en accorde la possibilité.


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