Sermons 2013

L’essence de l’Ahmadiyya – sermon du 16-08-2013

Quelques temps de cela, lors d’une conversation avec un responsable [de la djama’at] sur la condition religieuse et spirituelle de la communauté, certains points sont venus à ma connaissance et j’ai demandé au concerné de me présenter un rapport en écrit à ce sujet. A la lumière dudit rapport j’ai compris qu’il m’importait d’évoquer certaines questions, qui sont d’une grande importance pour une catégorie des membres de la communauté et pour les titulaires de postes au sein de la djama’at [du Royaume-Uni] et d’ailleurs.

Ces sujets sont cruciaux pour la nouvelle génération [d’ahmadis], en particulier pour ceux qui ne sont pas actifs au sein de la communauté. En générale on n’en fait pas mention ouvertement ou peut être que le missionnaire ou les autres responsables ne sont pas assez explicites à ce sujet comme cela aurait du l’être. Ce sont des questions qui trottent dans la tête des ahmadis, des jeunes en particulier : ils n’osent pas les poser en raison de l’atmosphère ambiante de la communauté ou peut être parce qu’ils croient que leurs proches penseront que ces questions sont déplacées. Ils s’imaginent aussi qu’ils se retrouveront en difficulté si jamais ils les posaient.

Ils auraient dû présenter leurs interrogations à leurs missionnaires, aux responsables de la djama’at ou de leurs organisations auxiliaires. S’il existait une relation conviviale entre eux et les responsables – du moins avec ceux appartenant à leurs organisations auxiliaires – ils auraient pu trouver réponses à leurs questions, accroître leur connaissance, dissiper leurs doutes et leurs malentendus. Ou ils auraient pu m’écrire : je reçois des lettres, d’ici et d’ailleurs, sollicitant des réponses de ma part. On me pose ces questions avec le plus grand respect et j’y réponds volontiers. D’autre part j’ai aussi compris que certains responsables ne sont pas courant de leurs obligations ainsi que du pouvoir qui leur sont conférés et de ce fait ils n’assument pas pleinement leurs responsabilités.

Le premier point concerne nos croyances et la connaissance qui y a trait. Nous devons comprendre la raison derrière nos opinions religieuses et pourquoi on nous demande d’accomplir telle ou telle action. Certains, par exemple, veulent savoir plus sur la raison d’être des sacrifices financiers.

Il est important pour tout ahmadi de connaître les principes de sa foi. Nous n’en faisons pas mention avec l’attention requise ou en saisissant l’importance d’éduquer les membres de notre communauté. L’on pense généralement qu’un ahmadi de naissance connaît l’objectif de l’avènement du Messie Promis (a.s) et qu’il sait pourquoi il est important de l’accepter. Les nouveaux venus, quant à eux, sont mieux éclairés à ce sujet car ils ont entrepris des recherches à cet effet. Ainsi il y a ceux qui ne sont pas actifs au sein de la djama’at ou ceux qui ne viennent pas pour les grandes réunions et pour la Jalsa : ceux là existent partout et même s’ils sont peu nombreux nous devons nous soucier de leurs personnes.

Et les organisations auxiliaires – la Lajna Imaillah et la Khuddam Ul Ahmadiyya – doivent les attirer à travers des campagnes ciblées. Au lieu de les repousser et de clamer qu’on ne peut les réformer, l’organisation centrale doit faire davantage pour les rapprocher de la communauté, sauf dans le cas de celui qui déclare ouvertement qu’il n’a aucune relation avec nous.

L’organisation nationale de la communauté doit informer les départements auxiliaires à propos de telles personnes ; car c’est [peut-être] en raison du comportement rigoriste de certains responsables âgés que d’aucuns s’éloignent de la djama’at. Les organisations auxiliaires, ou ceux de la même génération que les concernés pourront [mieux] réformer ces derniers. Par la grâce de Dieu nous avons eu du succès là où nous avons utilisé cette méthode. Dans certains endroits des secrétaires du département de la Tarbiyyah ont organisé des rencontres taillées sur mesure à la psychologie des personnes ciblées. Les résultats ainsi que la réaction des concernés étaient très positifs. Ainsi tout doit être entrepris afin de protéger tout ahmadi de l’égarement. Ceci incombe à tout titulaire de poste, tout missionnaire ; c’est la responsabilité des organisations centrales et auxiliaires de la djama’at.

Tout ahmadi doit connaître le but de l’avènement du Messie Promis (a.s) et pourquoi il est nécessaire d’accepter. A cet effet il serait plus approprié de présenter les paroles du Messie Promis (a.s). Il affirme : « J’ai été envoyé afin que je puisse rétablir la gloire perdue du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et montrer au monde les vérités contenues dans le Coran. Cette œuvre est en pleine réalisation et ce mouvement est manifeste et resplendit à l’instar du soleil, mais ceux dont les yeux sont bandés ne peuvent le discerner. Ceux qui ont vus des signes en sa faveur sont légions : ils sont si nombreux que si l’on devait les réunir tous, leur nombre dépassera de loin la taille de la plus grande armée d’un quelconque souverain. Il m’est impossible d’évoquer tous les signes en faveur de ce mouvement. Etant donné que l’Islam a été outrageusement calomnié, Dieu a exposé, dans la même ampleur, la grandeur de cette communauté. » (Ecrits du Messie Promis (a.s))

Ainsi grâce à ses écrits et ses discours il a rétabli la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et du Saint Coran. Et cette œuvre continue jusqu’à présent et j’en ai cité plusieurs exemples auparavant. Quand je présente les véritables traits de caractère du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) aux non musulmans ils sont contraints d’avouer qu’ils s’étaient trompés si tout ce que j’ai dit est vrai. Un farouche détracteur de l’Islam au Canada avait publié les infâmes caricatures danoises dans son journal. Lorsqu’il a entendu mes propos sur l’Islam véritable lors de ma tournée il s’est senti obligé de dire qu’il a compris la vérité [sur l’Islam] et qu’il acceptait ses erreurs.

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Dans mon précédent sermon j’avais évoqué un grand homme politique des États-Unis qui s’était attaqué à l’Islam lors d’une émission radio écoutée par des centaines de milliers d’auditeurs. Comme réplique un jeune ahmadi a présenté un article sur l’importance du jour du vendredi et il a aussi informé le concerné qu’il s’était fourvoyé lui réclamant dans la même occasion un temps d’antenne à la radio, pour répondre à ses critiques. L’Américain a accepté sa requête, c’était là une preuve de sa noblesse de caractère, et le jeune ahmadi a pu, par la grâce de Dieu, présenter les véritables préceptes de l’Islam sur le jour du vendredi ainsi que sur la sainteté du Saint Coran. Et le détracteur de l’Islam a avoué qu’il s’était trompé.

Les gens sont unanimes : la Communauté Islamique Ahmadiyya est en train de faire connaître l’Islam véritable. Ceci est le fruit des vérités que nous a présentées le Messie Promis (a.s). Et c’était pour éclairer le monde sur la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et des vrais enseignements du Coran que Dieu l’a envoyé au monde.

Dans la même foulée la djama’at Ahmadiyya est en train de rétablir la grandeur et l’honneur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et du Saint Coran. Il n’y a aucune raison d’être victime d’un quelconque complexe d’infériorité. Là où des jeunes ahmadis sont actifs ils sont en train de clouer le bec des adversaires de l’Islam.

Il importe aussi de connaître la raison d’accepter le Messie Promis (a.s). Des jeunes ahmadis de 13-14 ans posent des questions à ce sujet et malheureusement leurs parents n’ont pas de réponse à leur donner. Je vais expliquer cela de nouveau à la lumière des écrits du Messie Promis (a.s). Les organisations auxiliaires pourront se servir de ces textes afin d’éduquer leurs membres.

Des mollahs demandèrent une fois au Messie Promis (a.s) pourquoi devraient-ils croire en lui quand ils sont déjà musulmans, qu’ils prient et qu’ils jeûnent. Le Messie Promis (a.s) répondit : « Celui qui prétend croire en Allah, Son Livre et son Messenger mais qui ne pratique pas les préceptes divines ayant trait à la Salat, le jeûne, le pèlerinage, la Zakat, la Taqwa et la piété, et qui fait fi des directives sur la purification de l’âme, l’abandon du mal et l’acquisition du bien, celui-là n’est pas digne d’être appelé musulman et ne porte pas la parure de la foi.

De même, celui qui n’accepte pas le Messie Promis, ou qui ignore la nécessité de l’accepter, ignore aussi la réalité de l’Islam et ainsi que l’objectif de l’avènement d’un prophète. Il ne mérite pas le titre de vrai musulman et de disciple loyal et obéissant de Dieu et de Son Prophète. Par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) Allah l’Exalté a prescrit des commandements dans le Coran, de même Il a souligné l’importance de l’avènement du dernier Calife durant les derniers temps, affirmant que ceux qui ne l’accepteront pas et qui se retourneront contre lui seront des pécheurs. Les propos du Saint Coran et des Hadiths diffèrent à ce sujet – ce n’est point là une divergence, car les Hadiths ne sont qu’exégèse du Saint Coran – ainsi le Saint Coran utilise le terme « Khalifa » à propos du dernier calife, celui à qui les ahadith confèrent le titre de « Messie Promis ». Est-il musulman celui qui dit qu’il n’a pas besoin d’accepter celui dont le Saint Coran annonce avec gloire son avènement ? » (Ecrit du Messie Promis)

Le Messie Promis (a.s) ajoute :

« Allah a prolongé la période de la venue des Khulafa jusqu’au Jour du Jugement. La distinction de l’Islam réside dans le fait que des réformateurs apparaîtront à chaque siècle afin d’augurer sa renaissance. Dieu affirme aussi qu’il y a des similarités entre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et le prophète Moïse. » (Ecrit du Messie Promis)

D’aucun se trompent sur l’avènement des réformateurs [dans le futur] et s’interrogent sur leurs identités. Les califes sont ces réformateurs et j’ai prononcé tout un sermon à cet effet . Le Messie Promis (a.s) lui-même l’a déjà expliqué et ce sujet a été traité dans la littérature de la communauté.

Le Messie Promis (a.s) dit : « …Dieu affirme aussi qu’il y a des similarités entre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et le prophète Moïse. Ceci est évident à la lumière du termeكما . Le dernier calife de la loi mosaïque était le prophète Jésus, qui avait déclaré qu’il était la dernière brique [de la religion de Moise].

De même des califes seront suscités afin de protéger et de maintenir la dispensation de Muhammad (s.a.w.) et ils viendront jusqu’au dernier jour. Et le Messie Promis (a.s) sera le dernier calife en vertu des services qu’il rendra et en raison de son statut. Dieu ne s’est guère contenté d’une évocation passagère de son avènement. On trouve mention de sa venue dans les Livres et les Ecritures célestes : la Bible, les Évangiles, les ahadith et le Saint Coran évoquent son arrivée. Juifs, chrétiens et musulmans l’attendent et croient [en ces prophéties]. L’on ne peut se réclamer de l’Islam et le rejeter. Dieu a montré des signes dans le ciel et des miracles sur la terre en sa faveur ; la peste en fait parti. Les éclipses du soleil et de la lune ont eu lieu aux dates prophétisées. Celui qui est soutenu par des signes célestes et terrestres peut-il être considéré comme un homme ordinaire ? Peut-on affirmer qu’il importe peu de le rejeter ou de l’accepter ? Les musulmans qui le rejettent profiteront-ils de l’amour divin ? Certainement non. » (Ecrits du Messie Promis (a.s))

« Les signes annonçant l’avènement du promis sont là. La corruption gangrène ce bas monde. Les oulémas sont unanimes : le Messie viendra au cours de ce XIV e siècle. Si l’on entretien quelque doute à cet effet que l’on médite sur le Saint Coran et que l’on étudie la sourate Nour (chapitre 24 du Coran, ndlr). Jésus est apparu 1400 ans après Moïse. De même le Messie est venu 14 siècles après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Jésus-Christ était le dernier calife de la lignée mosaïque et le Messie sera le dernier de la lignée du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). » (Ecrits du Messie Promis (a.s))

Ailleurs le Messie Promis (a.s) a déclaré qu’il est le calife des prochains 1000 ans et tout calife qui viendra [à l’avenir] suivra sa voie.

Selon les prophéties du Saint Coran et des ahadith Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) est le Messie qui devait apparaître au cours du XIVe siècle. Tout ahmadi doit lire ses ouvrages et ceux qui évoquent son avènement : ces livres sont disponibles dans toutes les langues. Ainsi il est important de renforcer sa foi afin de pouvoir répondre aux critiques des autres. Et c’est en accroissant votre connaissance que vous trouverez des réponses. Tout ahmadi doit faire des efforts en ce sens et les organisations auxiliaires doivent elles aussi mettre en œuvre un programme à cet effet.

Le deuxième point que j’aimerai souligner est nécessaire pour l’éducation morale et spirituelle de la communauté : cela concerne la relation entre les membres de la communauté et le Calife. Par la grâce de Dieu la MTA et le site web alislam.org sont des moyens [pour renfoncer ce lien].

On doit tout faire afin que les ahmadis, notamment les jeunes hommes et femmes, se cramponnent au Califat par ces moyens. L’organisation centrale ainsi que les départements auxiliaires doivent aussi œuvrer en ce sens. Il existe un grand nombre d’ahmadis très sincères et fidèles et ils viennent écouter le sermon à la mosquée au prix de grands efforts. Et partout dans le monde les ahmadis écoutent ce sermon grâce à la MTA. Certains m’informent même qu’ils l’écoutent à deux ou trois reprises. Mais il existe aussi un grand nombre [d’ahmadi] qui ne suivent pas ces sermons, même ici au Royaume-Uni et ils ne participent pas non plus dans les autres activités de la communauté.

Quelques temps de cela la communauté avait pris des mesures disciplinaires à l’encontre de plusieurs ahmadis appartenant à une djama’at du Royaume-Uni parce qu’ils avaient commis des actes contraires aux traditions de la communauté. Une enquête a révélé que la majorité d’entre eux n’écoutaient pas les sermons [du Calife] régulièrement ou ne participaient pas dans les activités de la communauté. Puisque l’Ahmadiyya coulait dans leurs veines ils étaient forts inquiets quand on a pris des sanctions contre eux : ils ont écrit des lettres d’excuses, certains pleuraient à chaudes larmes quand ils sont venus me rencontrer. S’il n’était question que de ce monde éphémère tel n’aurait pas été leur état. Ainsi d’aucuns se laissent aller à la négligence en raison de leurs occupations mondaines ; mais dès qu’ils sont secoués ils ressentent de profonds remords, implorent le pardon de Dieu et essaient de renforcer leur lien avec la communauté. Ces rappels sont essentiels : c’est là la responsabilité de la djama’at nationale, des secrétaires, des missionnaires et des départements auxiliaires. Faites de votre mieux afin d’établir des relations personnelles entre les membres de la communauté et le calife. Faites renaître cette sincérité et cette fidélité dans le cœur des ahmadis à l’égard du califat. Ces qualités existent déjà mais sont enfouies [quelque part] et lorsqu’on leur fait des rappels elles brillent davantage et remontent à la surface. Cette fidélité renait lorsqu’une sanction est prise et c’est là que ces vertus se manifestent avec une plus grande vigueur.

Si le département de la tarbiyyah encourage ces personnes à être toujours en contact avec le Calife et à écouter ses sermons certainement ils renforceront leurs liens avec le Califat. D’autre part l’on pourra résoudre de nombreux problèmes ayant trait à l’éducation des membres de la djama’at.

L’autre point vers lequel je veux attirer votre attention concerne les contributions financières. Je demande souvent aux secrétaires des finances de rappeler aux ahmadis que ces sacrifices financiers ne sont pas des impôts. Cela fait parti des obligations énoncées dans le Saint Coran. A cet effet Dieu déclare :

فَاتَّقُوا اللَّهَ مَا اسْتَطَعْتُمْ وَاسْمَعُوا وَأَطِيعُوا وَأَنْفِقُوا خَيْرًا لِأَنْفُسِكُمْ وَمَنْ يُوقَ شُحَّ نَفْسِهِ فَأُولَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ (17) إِنْ تُقْرِضُوا اللَّهَ قَرْضًا حَسَنًا يُضَاعِفْهُ لَكُمْ وَيَغْفِرْ لَكُمْ وَاللَّهُ شَكُورٌ حَلِيمٌ (18)

« Craignez donc Allāh autant que vous pouvez, et écoutez, et obéissez, et dépensez pour Sa cause ; cela sera plus avantageux pour vos âmes. Et quiconque est débarrassé de sa propre avarice – ce sont ceux-là qui prospéreront. Si vous faites un bon prêt à Allāh, Il vous le multipliera, et Il vous pardonnera ; et Allāh est Très-Appréciateur, Indulgent. (Le Saint Coran, chapitre 67, verset 17 et 18)

À la lumière de ces versets il est évident qu’il incombe au croyant de dépenser pour la cause de Dieu, car c’est la voie du succès. Ceci s’apparente à un prêt fait à Dieu. En retour Celui-ci multipliera les récompenses qu’Il accordera à son serviteur.

Dieu est indépendant, Il n’a point besoin de notre argent. Il nous demande de sacrifier nos biens afin de nous purifier, de voir à quel point nous Lui sommes obéissants, de jauger notre effort pour acquérir la Taqwa et pour voir si nous sommes fidèles à l’affirmation que nous dépensons pour Sa cause. Il sied à tout ahmadi de saisir l’esprit derrière ces sacrifices. Si d’aucuns consentent à ces sacrifices dans le but de plaire au président [de la djama’at] ou au secrétaire des finances, ou pour que ces derniers les laissent tranquille, dans ce cas ces contributions ne valent rien. Si l’on consent à ces sacrifices tout simplement pour mieux faire que les autres cela ne sera d’aucun avantage non plus. Tout autre raison hormis celle de plaire à Dieu pourrait attirer le déplaisir de Dieu. Sacrifier ses biens pour Sa cause est une faveur divine. Que Dieu accorde la possibilité aux ahmadis d’agir en ce sens. Mais sachez que personne n’accorde quelque faveur à Dieu ou à sa communauté en sacrifiant ses biens. Le but est de mériter les faveurs divines.

Les sacrifices financiers sont indispensables pour les communautés divines. C’est pour cette raison qu’il est essentiel que, les nouveaux convertis, les enfants et les jeunes participent dans les plans Tahrik-i-Jadid et Waqf-i-Jadid même s’ils ne contribuent qu’un centime. Ceci est nécessaire afin qu’ils en aient l’habitude et afin d’attirer les faveurs divines.

Evoquant les sacrifices financiers le Messie Promis (a.s) affirme : « L’homme aime la richesse. Selon la science des interprétations des rêves si quelqu’un a vu en songe qu’il offrait son foie [à un autre], cela signifie [qu’il lui offrirait] son argent. D’où la raison de ce verset : « …jamais vous n’atteindrez à la vraie droiture tant que vous ne dépensez pas de ce que vous aimez le plus ». Ceci est essentiel afin d’acquérir la foi et la Taqwa réelle.

Baitul-Futuh-Minaret

Prouver sa sympathie à l’égard de l’humanité exige de dépenser ses biens [pour sa cause]. La compassion envers l’humanité est la deuxième face de la foi ; sans celle-ci la foi sera imparfaite. Tant que l’on n’est pas altruiste l’on ne pourra accorder quelque avantage aux autres. L’altruisme est une vertu essentielle afin que l’on puisse prouver sa sympathie à l’égard des autres. Le verset cité plus haut préconise cette vertu. Dépenser pour la cause de Dieu prouve l’étendue de la piété et de la taqwa de l’homme.

Abu Bakr était la référence du dévouement à Dieu : un jour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lança un appel [pour des fonds] et Abu Bakr lui ramena toutes ses possessions [sans rien laisser à la maison]. » (Ecrit du Messie Promis (a.s))

Les secrétaires des finances doivent éduquer les membres de la communauté en adoptant cette méthode. Les sacrifices financiers renforcent la foi et la Taqwa. Les missionnaires doivent aussi prodiguer des conseils à cet effet lorsqu’ils en ont l’occasion. Des rappels constants sont nécessaires à ce sujet. Les secrétaires des finances à toutes les échelles de la djama’at doivent être actifs. Ils doivent assumer leurs responsabilités et avoir un contact personnel avec chaque membres de la djama’at. Ils ne doivent pas se contenter de confier cette responsabilité aux organisations auxiliaires. Ces dernières pourront tout au plus encourager leurs membres à participer financièrement, leur prier de coopérer avec les secrétaires des finances et de comprendre le but des sacrifices. Cela ne veut point dire que le secrétaire des finances est exempté de ses fonctions et qu’il peut présenter l’excuse que les organisations auxiliaires ne le soutiennent point. La tâche du secrétaire des finances est d’avoir un lien de proximité avec chaque foyer.

Pour ce faire il existe différentes méthodes : le téléphone, les moyens de transport. Au Pakistan il y a des secrétaires des finances qui vaquent à leurs occupations pendant la journée et qui passent la nuit à visiter les membres à bicyclette dans les grandes villes à l’instar de Lahore et de Karachi.

Aujourd’hui vous avez de nombreuses facilités à votre disposition mais vous ne travaillez guère. J’ai même reçu des doléances concernant certains secrétaires des finances qui ne contribuent pas selon le taux fixé. S’il en est ainsi comment pourront-ils conseiller les autres ?

Sachez aussi que cette tâche requiert amour et douceur. Il faut expliquer aux autres l’importance des sacrifices financiers. D’aucuns refusent de contribuer, certes, mais il faut les visiter, à deux, trois, ou quatre reprises. Vous ne devez point vous en lassez. Les contributeurs, quant à eux ne doivent pas s’imaginer que la djama’at dépend entièrement de leurs sacrifices pour ses frais et c’est pour cette raison que le secrétaire des finances vient les importuner. Dieu avait assuré au Messie Promis (a.s) qu’il ne sera jamais en difficulté financièrement et que sa mission ne cessera point. Le seul souci du Messie Promis (a.s) était [de trouver] des personnes dignes à dépenser à bon escient les ressources de sa djama’at. Par la grâce de Dieu nous faisons des efforts en ce sens. Là où il y a eu négligence nous faisons des rappels. D’où l’existence du département de l’audit. Il incombe aussi à l’Amir de surveiller de près toutes les dépenses de la djama’at et de ne point approuver les yeux fermés toutes les factures qu’on lui présente.

Le département de l’audit doit être actif. Le commissaire aux comptes doit jouir de toute la liberté, de toute l’indépendance et de tous les pouvoirs requis pour mener à bien sa mission.

Parmi les grandes dépenses il y a celles de la MTA. La djama’at encourage ses membres à contribuer dans le fonds de la MTA. Mais les frais de la chaîne ont monté en flèche car ses émissions sont diffusées dans le monde entier par le biais de quatre ou cinq satellites. Le fond dédié à la MTA ne suffit plus à lui-seul à combler ces dépenses. La djama’at puise dans les autres fonds pour ce faire. Il est aussi essentiel d’attirer l’attention des ahmadis à cet effet.

Le discours que je prononce le deuxième jour de la Jalsa Salana du Royaume-Uni démontre que Dieu bénit les biens de la djama’at, que ses œuvres sont ont pris de l’ampleur, et qu’Il fait fructifier ses ressources financières. Et ce sont les sacrifices financiers des membres de la communauté qui subviennent à toutes ces œuvres.

Je veux aussi attirer votre attention sur des points qui concernent l’administration de la communauté. Comme je l’ai souligné il est important d’écouter les sermons du Calife et d’être au courant de ses directives. Les responsables doivent encourager les membres de la communauté à le faire tout en étant vigilants à cet effet en premier. Il incombe à l’Amir d’écouter ces sermons : s’il s’y trouve des directives émises par le Calife, ou quelque injonction ayant trait à la tarbiyyah (la formation morale et spirituelle) des ahmadi les Oumara doivent informer les présidents. Il leur incombe aussi de faire le suivi afin de jauger jusqu’à quel point ces consignes sont respectées. Il se peut que cette pratique existe dans certaines djama’at, mais seul l’Amir de la djama’at des Etats-Uni m’a informé à cet effet : c’est-à-dire qu’il note les points évoquées dans les sermons et informent les présidents à ce sujet. Les autres Oumara doivent adopter la même pratique.

Le Royaume-Uni est un tout petit pays. Si l’on agit en ce sens l’on pourrait voir des résultats très positifs dans toute la djama’at d’ici. En sus de cela de temps à autres moi-même ou le centre nous donnons d’autres directives et il vous incombe de les transmettre aux ahmadis, de faire le suivi nécessaire et de demander des rapports à ce sujet.

L’Amir national ne doit pas se contenter d’élire des Oumara régionaux, pour se croiser les bras, placer toutes les responsabilités sur les épaules de ces derniers tout en souhaitant qu’ils travailleront à sa place. Ce n’est point une attitude appropriée. Selon mon analyse l’écart se creuse entre les djama’at locales et la djama’at nationale. Le sentiment existe chez d’aucuns qu’ils ne peuvent converser directement avec le centre national. Il faut mettre fin à cet état des choses : ici et ailleurs les Oumara doivent, au minimum, avoir deux réunions avec les présidents afin de jauger le progrès accompli. Si certains présidents ne travaillent pas en dépit des rappels vous devez m’en informer.

L’Amir national doit rencontrer les secrétaires des finances, de la Tarbiyyah et du Tabligh (prédication) [des djama’at locales] à une ou deux reprises pendant l’année. Si les secrétaires de ces trois départements sont actifs de nombreuses difficultés rencontrées dans les autres départements disparaitront. À partir d’aujourd’hui l’Amir national doit mettre à jour son agenda afin de rencontrer toutes les djama’at et de rendre active l’organisation de la djama’at.

Cette tâche n’est pas difficile dans les petits pays à l’instar du Royaume-Uni. L’on peut aisément réunir les responsables d’une région. Dans les grands pays à l’instar des États-Unis et du Canada l’Amir doit esquisser son plan afin de rencontrer personnellement toutes les djama’at. Et comme je l’ai souligné auparavant il faut traiter avec amour et douceur les membres de la djama’at. J’avais prodigué des conseils au cours de la Shoura du Royaume-Uni. Tous les responsables doivent en être au courant et le bureau du Tabshir doit travailler en ce sens.

Tout responsable et tout titulaire de poste doit connaître ses responsabilités stipulés dans le règlement de la djama’at. Selon l’article 177 dudit règlement l’Amir national doit informer le centre concernant toute responsabilité et toute tâche qu’il délègue à un Amir régional. Selon moi cette règle n’a jamais été respectée dans aucun pays car je n’ai jamais reçu de rapport à cet effet. Cet article doit être respecté. Les Oumara doivent lire les articles 215 à 220 et s’en rappeler surtout quand il est question de résoudre un différend et de prendre une décision.

Les missionnaires doivent assumer pleinement leurs responsabilités parmi lesquelles se trouve l’enseignement de la lecture du Saint Coran aux ahmadis. Lors de ses tournées le missionnaire doit préparer des instructeurs aptes à enseigner le Coran aux enfants et aux grands. Il ne suffit pas de tenir une classe une fois ou deux fois par semaine : celles-ci doivent avoir lieu après la prière de maghrib ou d’isha. Si le missionnaire/muballigh est présent sur son lieu d’affectation il doit tenir en personne ces classes.

Nombre de parents se plaignent qu’il n’y a personne pour enseigner le saint Coran à leurs enfants et qu’ils sont contraints de les envoyer chez les non-ahmadis.

Il est aussi essentiel d’enseigner la Qaidah Yassarnal Quran aux enfants. Ce faisant, vous les attacherez à la mosquée et de toute manière la lecture et l’enseignement du Saint Coran sont remplies de bénédictions.

Les missionnaires doivent aussi se rappeler qu’en général ils sont mutés ailleurs [dans le même pays] tous les trois ou quatre ans et, si le besoin se fait sentir, ils pourront l’être avant ce délai. J’ai entendu dire que dans certains pays il y a des réticences de leur part à ce sujet. Ils devraient accepter leur mutation avec joie. Par la grâce d’Allah, je n’ai pas eu connaissance [de pareilles réticences] ici au Royaume-Uni.

Rappelez-vous aussi que, s’il est nécessaire d’attirer l’attention de l’Amir ou de tout autre responsable sur une pratique contraire aux traditions de la djama’at ou aux exigences de la Sharia, vous devez le faire poliment et avec respect. S’ils n’acceptent pas ce conseil et que la djama’at subit des pertes, ou que l’on est en train d’enfreindre une règle de la sharia vous devez m’en informer. Il ne faut point qu’il y ait des polémiques ou de l’entêtement, car cela créera de la dissension au sein de la djama’at. Certes j’avais dit auparavant que les missionnaires peuvent attirer l’attention de l’Amir quant au respect des traditions religieuses mais cela doit être fait suivant la directive susmentionnée, en faisant preuve de politesse, et sans empoisonner l’atmosphère de la djama’at.

Qu’Allah fasse de nous tous de véritables ahmadis et qu’Il nous permet d’assumer toutes nos responsabilités. Ameen!

Après la prière du vendredi, je dirigerai la prière funéraire de Mme Tanya Khan Sahiba, épouse de Asif Khan Sahib du Canada. La défunte était une Canadienne d’origine libanaise. Elle est décédée à l’age de 38 ans et avait occupée le poste de secrétaire Tabligh nationale au sein de la Lajna Imaillah de la djama’at du Canada. Qu’Allah exalte le statut de la défunte et qu’Il accorde patience et persévérance à la famille endeuillée.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)