Biographies

Le Muslih Maw’ud (Réformateur Promis) de la Jama’at Ahmadiyya

Hazrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad, le deuxième Calife de la communauté musulmane Ahmadiyya.

Evoquant l’accomplissement de la prophétie concernant le Muslih Maw‘ud (Réformateur Promis), le deuxième Calife de la communauté Ahmadiyya raconte son avènement et sa mission.

Quand mourut, en 1908, le fondateur du Mouvement Ahmadiyya, ses adversaires déclarèrent que le Mouvement allait mourir d’une mort naturelle. La communauté Ahmadiyya, comme un seul corps, selon les principes islamiques, s’est réunie et a élu feu Mawlvi Nur-ud-Dīn (r.a) comme le premier Calife. Lors de cette première période du califat (de 1908 à 1914), quelques membres de la communauté, influencés par la pensée occidentale, se mirent à être très critiques à l’égard de l’institution du Califat. Leurs opinions eurent le soutien d’une certaine section de la communauté, avec comme résultat que quand mourut le premier Calife en 1914, ce groupe a remué ciel et terre afin d’abolir totalement l’institution du Califat. Moi qui suis le fils d’Ahmad, le Messie Promis (a.s) et fondateur de la communauté Ahmadiyya, n’avais alors que 25 ans et j’étais entièrement dépourvu de toutes ressources matérielles.

L’organisation exécutive de la communauté était sous le contrôle des membres de cette section qui s’était révoltée contre l’institution du Califat. Une très large majorité des membres de la communauté présents à Qadian – un groupe décrit comme « la populace » par ceux qui se rebellaient contre le système – ont montré leur détermination à maintenir l’institution du Califat et ils insistèrent que je devais personnellement prendre charge des responsabilités de l’administration du Califat. J’acceptais dans ces circonstances l’allégeance des membres de la communauté au titre de deuxième calife et en cette capacité je commençais à servir la communauté, l’Islam et l’humanité. Puisque la majorité de ceux qui étaient considérés comme les tenants des postes de responsabilité étaient opposés à l’institution du Califat, la communauté faisait ainsi face à une crise. La dissolution et la désintégration de la communauté n’étaient, pour les spéculateurs non ahmadis, qu’une question de jours.

A ce moment d’incertitude, Allah me révéla qu’Il viendrait à mon aide, me donnerait la victoire, créerait la dissension au sein de mes puissants adversaires et les éparpillerait. Se manifesta alors un grand miracle. La majorité de ceux considérés comme étant des gens éduqués et d’expérience de la communauté désertèrent le Mouvement dans ses heures les plus sombres. Ceux considérés comme les hommes influents et de valeur se retirèrent et tout contact fut coupé avec eux. Ceux qui s’étaient révoltés contre le Califat se mirent à proclamer que puisque la direction des affaires de la communauté avait été mise entre les mains d’un jeune sans expérience, le Mouvement allait bien vite se désintégrer. Allah – Celui Qui révéla le Saint Coran, Qui est le Créateur de l’univers spirituel et matériel – avait révélé à Hadrat Mirzā Ghulam Ahmad (a.s), le Messie Promis et le Mahdi, qu’au cours d’une période de neuf ans à partir de 1884 il aurait un fils, qui de par Sa grâce, serait connu aux plus lointains confins de la terre. Que ce fils deviendrait, à travers la propagation de l’Islam, l’instrument de la remise en liberté des opprimés et redonnerait vie à ceux qui étaient spirituellement morts. Chaque aube apporta dans son sillage de nouveaux facteurs qui contribuèrent à mon succès et chaque crépuscule laissa des éléments qui précipitèrent la chute de mes adversaires. Allah fit de moi l’instrument de la diffusion de l’Ahmadiyya aux quatre coins de la terre. A chacun de mes pas, Il m’a béni en me guidant et en de nombreuses occasions j’eus le privilège de Ses révélations.

Vint alors le jour quand Il me révéla que j’étais le fils promis du Messie et Imam Al-Mahdi – les nouvelles de cet avènement avaient été proclamées par mon père en 1884, soit cinq ans avant ma naissance. A partir de cet instant le volume de l’aide divine s’amplifiait davantage et aujourd’hui les missionnaires ahmadis sont en train de livrer les batailles de l’Islam sur tous les continents. Le Saint Coran, qui aux mains des musulmans, était un livre fermé est redevenu un livre ouvert à l’humanité grâce à Dieu, par l’entremise des bénédictions du Saint Prophète (s.a.w) et grâce aux contributions du Messie Promis (a.s).

Je suis le récipiendaire de nouvelles sources de connaissances – lorsqu’un enseignement ou une doctrine contenu dans le Saint Coran devient la cible des critiques sur la base d’un développement scientifique, Allah me révèle la réplique appropriée tirée du Livre Sacré. Les ahmadis ont été choisis pour être l’instrument à porter haut la bannière du Saint Coran. Puisant notre foi et notre certitude des paroles et des révélations de Dieu, nous démontrons la supériorité du Saint Coran au monde. En dépit de nos ressources limitées, l’assurance nous est donnée que la supériorité du Saint Coran sera solidement établie ; l’opposition la plus sévère sera anéantie. Le soleil peut dévier de son orbite, les étoiles peuvent se déplacer, la terre peut cesser de tourner, rien et personne ne peut maintenant faire obstacle à la victoire de l’Islam et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). La suprématie sera une fois de plus établie. Les hommes se détacheront de l’adoration des hommes et des dieux qu’ils auront façonnés de leurs propres mains et ils se soumettront à l’adoration du Dieu Unique.

Bien que la tendance de la société humaine paraisse se pencher vers des directives opposées aux enseignements coraniques, le royaume de l’Islam sera rétabli si fermement que personne ne pourra ébranler ses fondations. Allah a semé une graine dans le désert de ce monde que Satan a rendu stérile et je proclame que cette graine germera et se transformera en un arbre qui portera des fruits en abondance. Les âmes qui aspirent à s’élever haut et qui sont animées du désir de s’unifier à Dieu se réveilleront, elles tourneront leurs dos au matérialisme et elles seront poussées par cette passion de pouvoir se poser sur les branches de cet arbre.

Disparaîtront le chaos et les difficultés. Le royaume de Dieu sera rétabli sur terre et l’amour du Créateur deviendra une fois encore le plus merveilleux trésor de l’homme. Cette révolution inaugurera une ère nouvelle de paix et de discipline. Toutes tentatives de faire obstacle à cette paix et d’encourager l’indiscipline seront vouées à l’échec.

(Source : Commentaire du Saint Coran par Hadrat Mirzā Bashīr-ud-Dīn Mahmūd Ahmad – publié dans Le Message de l’Ahmadiyya – février 1997)