Sermons 2011

Triomphe ultime des communautés divines – sermon du 4 mars 2011

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Triomphe ultime des communautés divines

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Sa Sainteté le Calife cita au tout début de son sermon du 4 mars 2011 les versets 44 et 45 du chapitre 35 du Saint Coran :

اسْتِكْبَارًا فِي الْأَرْضِ وَمَكْرَ السَّيِّئِ وَلَا يَحِيقُ الْمَكْرُ السَّيِّئُ إِلَّا بِأَهْلِهِ فَهَلْ يَنْظُرُونَ إِلَّا سُنَّةَ الْأَوَّلِينَ فَلَنْ تَجِدَ لِسُنَّةِ اللَّهِ تَبْدِيلًا وَلَنْ تَجِدَ لِسُنَّةِ اللَّهِ تَحْوِيلًا (*) أَوَلَمْ يَسِيرُوا فِي الْأَرْضِ فَيَنْظُرُوا كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ وَكَانُوا أَشَدَّ مِنْهُمْ قُوَّةً وَمَا كَانَ اللَّهُ لِيُعْجِزَهُ مِنْ شَيْءٍ فِي السَّمَاوَاتِ وَلَا فِي الْأَرْضِ إِنَّهُ كَانَ عَلِيمًا قَدِيرًا

« …À cause de leur orgueil sur la terre et de leurs machinations perfides. Mais les machinations n’enveloppent nuls autres que leurs auteurs. Est-ce donc qu’ils s’attendent à autre chose qu’au traitement qu’Allāh a infligé aux peuples d’antan ? Mais jamais tu ne trouveras quelque changement dans la pratique d’Allāh ; et jamais tu ne trouveras non plus de variation dans la pratique d’Allāh.

N’ont-ils pas parcouru la terre, et vu quelle mauvaise fin ont eue ceux qui les ont devancés ? Et ils étaient plus puissants que ceux-ci. Et Allāh n’est pas tel que quoi que ce soit dans les cieux ou sur la terre puisse contrarier Ses desseins ; en vérité, Il est Omniscient, Tout-Puissant. » (Le Saint Coran, chapitre 35, versets 44 et 45)

Les ahmadis ont la ferme conviction que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) est le Messie Promis (a.s) envoyé par Dieu ; Celui-ci lui accorda à chaque instant Son soutien et de surcroît les promesses faites en sa faveur ont été accomplies et le seront à l’avenir. Aussi, ils sont témoins de la réalisation des prophéties faites par le Messie Promis (a.s) avant son décès.

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Dieu a conféré le statut de prophète au Messie Promis (a.s) en raison de son dévouement envers le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et parce qu’il devait poursuivre la mission de celui-ci. Néanmoins Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) n’est pas un prophète législatif ; il n’a pas apporté une nouvelle sharia ni n’est-il venu abroger le Saint Coran. Sa Nubuwwah (statut de prophète) reflète celui du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ; il a reçu ce titre en raison de son obéissance indéfectible envers Son maître (s.a.w).

Les faussetés colportées par les mollahs concernant la Nubuwwah du Messie Promis (a.s) font que les autres musulmans sont hostiles envers les ahmadis. Ils ne se contentent pas d’objecter avec véhémence contre leurs croyances, mais ils font tout pour les faire souffrir lorsqu’ils en ont l’occasion ; avec pour résultat que dans certains cas cette hostilité prend des proportions graves.

Cet état des choses est naturel car le progrès des communautés divines exacerbent leurs adversaires qui, en conséquence, remuent ciel et terre afin de freiner leur avancée. Dans leurs tentatives ces derniers reposent toute leur confiance en leurs maîtres qu’ils considèrent tout-puissants. Des fois, feignant la sympathie et usant de ruses et de subterfuges, les adversaires des ahmadis essayent de prendre dans leurs filets ceux qui sont faibles de foi, ceux qui n’ont pas grande connaissance de la religion, ou les jeunes. Afin de se prémunir de ces embûches il est primordial que les ahmadis aient une bonne connaissance de leurs croyances et de leur objectif. Mais il est d’autant plus important d’implorer la protection de Dieu, car sans la grâce divine l’on ne pourra rien accomplir. Dieu nous enseigne cette prière afin de nous prémunir de tout égarement :

رَبَّنَا لَا تُزِغْ قُلُوبَنَا بَعْدَ إِذْ هَدَيْتَنَا وَهَبْ لَنَا مِنْ لَدُنْكَ رَحْمَةً إِنَّكَ أَنْتَ الْوَهَّابُ

« Notre Seigneur, ne laisse pas dévier nos cœurs après que Tu nous aies guidés, et accorde-nous Ta miséricorde ; en vérité, Toi Seul es le Grand Donateur. » (Le Saint Coran, chapitre 3, verset 9)

Ainsi, tout humble serviteur de Dieu doit à chaque instant implorer le soutien de Dieu. D’aucuns ont suggéré au Calife qu’il n’y pas de mal si l’on cache que le Messie Promis (a.s) est un prophète ; se faisant l’on évitera l’hostilité des autres musulmans. On avait aussi proposé au Messie Promis (a.s) d’éviter d’utiliser le terme « Nabi » pour sa personne. Celui-ci répliqua que l’on ne doit pas hésiter à présenter ce que Dieu a révélé. La crainte n’a pas sa place dans la foi des gens de la vérité. Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) présentèrent sans peur leurs croyances et leurs doctrines à de grands rois. À ce sujet le Messie Promis (a.s) affirme :

« Je proclame être un Rasūl et un Nabī ; et cette controverse n’est qu’une question de définition. Lorsque la communion avec Dieu surpasse le seuil de l’ordinaire en termes de quantité et de qualité, lorsqu’elle renferme de nombreuses prophéties, le récipiendaire reçoit le titre de Nabi. Cette définition m’est applicable, donc je suis un Nabi. Néanmoins cette Nubuwwah n’est point l’instrument d’une loi nouvelle qui vise à abroger le Livre de Dieu. Si je ne dis pas que je suis un Nabi, quel autre terme dois-je utiliser pour ma personne afin de me distinguer des autres Mulham (ceux qui reçoivent des révélations, note du traducteur) ? » (Badr, 5 mars 1908)

Le fait que le Messie Promis (a.s) soit un Nabi est en accord aux Hadiths du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Celui-ci avait déclaré, entre autres : « Il n’y aura pas de prophète entre moi et le Messie ». Quand on a accepté Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) comme Messie Promis (a.s) il faut aussi accepter qu’il est un prophète.

L’hostilité contre la communauté Ahmadiyya n’est pas une nouveauté ; c’est le destin et le signe distinctif de toutes les communautés divines. Hostilité il y a eu et il y en aura encore. Les tyrans et leurs compères persécuteront toujours les communautés divines ; mais leur destinée est toute tracée, s’ils ne se réforment pas ils sont voués à la destruction. Dieu a décrété que Lui et Son prophète remporteront la victoire ; ceux qui complotent seront eux-mêmes pris dans les filets de leurs ruses. Ni leurs acolytes ni la protection de leurs maîtres ne leur seront d’un quelconque recours face au décret divin.

Dieu console les croyants en évoquant ce principe immuable : « Les machinations n’enveloppent nuls autres que leurs auteurs ». Selon d’autres lois divines les croyants doivent certainement être éprouvés et Dieu leur demandera des sacrifices. Mais le triomphe suprême leur est réservé.

Il n’y a jamais eu de changement dans la loi de Dieu. L’histoire du monde foisonne d’exemples de la fin ignoble réservée aux ennemis des prophètes. Nous sommes témoins aujourd’hui de ce même traitement. Au moment opportun Dieu montrera de grands signes ; mais afin de renforcer la foi des croyants Il fait goûter de temps à autres à leurs ennemis le fruit de l’échec.

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Le mois dernier le monde fut témoin d’un acte d’une barbarie inouïe commis par les mollahs et leurs comparses contre les ahmadis d’Indonésie. Ces incidents ont incité d’autres mollahs à redoubler d’audace. Ainsi ils avaient annoncé la tenue d’une grande manifestation anti-ahmadie à Jakarta le 1er mars 2011. Ils exigeaient à l’État de bannir complètement la communauté Ahmadiyya, d’empêcher les ahmadis de se poser en musulmans ou de les contraindre à abandonner leurs croyances pour rejoindre les autres musulmans. Les extrémistes avaient aussi menacé l’État qu’ils continueraient à manifester tant qu’une décision n’a pas été prise à ce sujet. Ils réclamaient aussi le départ du président en cas d’échec de sa part. La manifestation allait être de grande envergure ; et la communauté Ahmadiyya en Indonésie était inquiète face à cette hostilité grandissante. Néanmoins la démonstration n’eut pas l’effet escompté : le nombre de manifestants étaient sans importance et la protestation se termina avant l’heure prévue. La veille de la manifestation les mollahs de l’État organisèrent une grande réunion dans laquelle était aussi présent le président de la république. C’est ainsi que le plan des adversaires de la communauté Ahmadiyya tomba à l’eau. À l’exception de quelques ministres nombre de hauts responsables indonésiens ont apporté leur soutien à la communauté Ahmadiyya.

À l’instar de ce qui se passa après les événements de Lahore en mai dernier, les martyres des trois ahmadis indonésiens eurent des répercussions positives jusqu’en Afrique. Un missionnaire travaillant sur ce continent commenta que les images insoutenables du lynchage des trois ahmadis le troublèrent fortement. Il les fit voir à des invités et des oulémas non-ahmadis en leur expliquant au préalable l’arrière-plan de l’incident. En moins d’une minute du visionnage de la vidéo l’un des oulémas présents se mit debout et commença à pleurer en s’exclamant : « Cette atrocité est-elle commise par des musulmans ? Est-ce qu’ils sont en train d’agir au nom du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ? S’il en est ainsi je me repens de leur Islam ; et j’entre ce jour dans la communauté Ahmadiyya. Et je promets de convertir trois villages à l’Ahmadiyya pour compenser le décès de ces trois ahmadis. »

Ainsi, l’ennemi peut comploter en secret contre la communauté Ahmadiyya, ou il peut être ouvertement hostile à son encontre, mais aucun de ses efforts ne pourra écarter les ahmadis de leur foi. Leurs machinations n’ont eu d’autres effets que d’ouvrir le cœur des nobles d’esprit et un vent favorable est en train de souffler dans notre direction. Les subterfuges de nos adversaires accomplissent en un seul instant ce que nos missionnaires ne peuvent réaliser en un an. Les orgueilleux ne comprennent pas que l’on ne peut arrêter la main de Dieu. Si les méchants ont connu une fin ignoble dans le passé, le même Dieu est présent aujourd’hui et Ses décrets sont inchangés.

Aujourd’hui, grâce à la télé et les magazines l’on peut méditer sur l’histoire de ces peuples qui ont été complètement anéantis par diverses calamités. Des villes entières ont été englouties, des villages ont été complètement rayés de la carte. Ce sont là autant de leçons pour ceux qui veulent comprendre. En évoquant ces faits dans le Saint Coran Dieu s’adresse en premier aux musulmans et leur demande de ne pas répéter les mêmes erreurs. Mais malheureusement nombre d’entre eux font la sourde oreille. Les orgueilleux ne tireront aucun profit de leur pouvoir.

Les tyrans d’autrefois étaient puissants face aux humbles prophètes de Dieu. Mais leur pouvoir ne fut d’aucun recours face à Dieu. Leurs noms sont à jamais perdus dans l’histoire ; ainsi ceux qui s’opposent aux communautés divines doivent se réveiller et comprendre qu’aucune chose ni dans les cieux ni sur terre ne pourra frustrer les plans de Dieu.

Certains se considèrent tout-puissants en raison de leurs subterfuges et de leurs complots ; ils croient pouvoir anéantir les faibles. Leur conclusion est juste selon les règles qui régissent ce bas monde : les rênes du pouvoir sont effectivement entre les mains des puissants et des rusés. Mais la lutte dont il est question ici concerne une communauté divine et les orgueilleux. Les principes sont tout autres, et seul celui qui est soutenu par Dieu remportera la victoire.

Ces bonnes nouvelles pour les ahmadis sont aussi accompagnées de lourdes responsabilités. Afin de jouir des faveurs divines leurs actions et leurs prières doivent être en accord aux préceptes de Dieu et de Son Prophète (s.a.w). Ce principe nous fait comprendre que les oppresseurs du Pakistan, de l’Indonésie, du Bangladesh ou des pays arabes ne valent rien face à la puissance de Dieu. Si nos adversaires ne saisissent pas la portée du décret de Dieu et s’ils ne se réforment pas ils seront tous détruits.

À cet effet le Messie Promis (a.s) déclare :

« La sincérité envers le divin qu’éprouvent les bien aimés et les fidèles serviteurs de Dieu est invisible à ceux qui sont avides de ce bas monde. Cet aveuglement incite les [soi-disant] ascètes et les mollahs à se déchainer contre les choisis de Dieu. Ce faisant, ils se soulèvent contre Dieu et non contre Ses élus. Dieu pourra-t-Il détruire celui qu’Il a envoyé pour un objectif sublime et dont l’avènement est porteur d’une grande révolution afin de [plaire à] quelques ignares, peureux, puériles et infidèles ? Si deux bateaux ­- l’un transportant le roi juste et gracieux accompagné de ses illustres compagnons et l’autre transportant la vermine de la société et des criminels – se percutent et que pour sauver un bateau et ses passagers il faut couler l’autre avec son chargement, quelle décision prendra-t-on ? Va-t-on couler le bateau du roi juste ou celui des criminels ? Je dis en toute vérité que l’on fera tout pour sauver le bateau du roi et que l’on coulera sans remords celui des criminels. Leur fin sera cause de réjouissances parce que le monde a grandement besoin du roi juste. S’il meurt c’est le monde entier qui mourra. La mort de quelques balayeurs ou tanneurs n’empêchera pas le monde de tourner.

Selon la pratique de Dieu Il détruit ceux qui s’opposent à Son envoyé, même s’ils se considèrent être de grande piété. La destruction est leur destinée car Dieu ne désire pas anéantir celui qu’Il a envoyé pour accomplir une mission. S’Il agit ainsi Il sera l’ennemi de Ses propres desseins. S’il en est ainsi, qui L’adorera par la suite ? Le monde accorde de l’importance à la quantité et d’aucuns pensent que puisque tel groupe est supérieur en nombre il est certainement dans le juste. Le sot peut se dire que ces centaines de milliers de personnes qui remplissent les mosquées ne peuvent être toutes malveillantes. Mais Dieu n’a que faire de la supériorité numérique ; Il regarde les cœurs. Les serviteurs choisis de Dieu sont animés d’une lumière spéciale d’amour divin, de sincérité et de fidélité. Si j’en étais capable je l’aurais certainement décrit. Mais comment pourrais-je décrire un secret qu’aucun prophète sur terre n’a pu décrire depuis l’existence de l’humanité ? Les mots me manquent pour exposer l’état des âmes des fidèles serviteurs de Dieu qui se prosternent à Son seuil. » (Tadhkiratush-Shahadatain, Ruhani Khaza’in, vol. 20, p. 71-72)

«…Rappelez-vous que personne ne descendra du ciel. Nos adversaires qui sont encore vivants aujourd’hui mourront tous mais personne ne verra Jésus Fils de Marie descendre du ciel. Leurs enfants mourront aussi, sans que personne n’ait vu Jésus Fils de Marie descendre du ciel. Puis mourront ceux de la troisième génération, mais eux non plus ne verront pas Jésus Fils de Marie descendre du ciel. C’est-là que Dieu frappera leur cœur d’effroi : ils constateront que la suprématie de la Croix est révolue, le monde à changer, mais Jésus Fils de Marie n’est pas encore descendu du ciel. Et les sages répudieront cette croyance. Trois siècles ne se seront pas écoulés depuis ce jour, que tous ceux qui attendent Jésus Fils de Marie, musulmans ou chrétiens, seront au comble du désespoir et renonceront à cette chimère. Et sur Terre, il y aura une seule religion et un seul guide. Moi je ne suis que le semeur et j’ai mit la semence en terre ; maintenant elle poussera et fleurira, et personne ne pourra l’arrêter. » (Tadhkiratush-Shahadatain, Ruhani Khaza’in, vol. 20, p. 67)

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife évoqua le décès de M. Trari Marzouki, ahmadi d’origine marocaine. Il avait 75 ans et avait embrassé l’Ahmadiyya en 2002 ; il était reconnu pour son savoir. Il fut membre du comité des imams de Strasbourg, mais dut abandonner ses fonctions lorsqu’il se joignit à la communauté Ahmadiyya. Sa Sainteté le Calife rencontra M. Marzouki lors de son passage à Strasbourg l’année dernière. Ayant une belle écriture il était en train de copier le Saint Coran à la main et avait l’intention de l’offrir à Sa Sainteté le Calife. Qu’Allah lui accorde Son pardon et qu’Il guide vers la vérité ses enfants et ses proches qui ne sont pas ahmadis.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)