Jihad Sermons 2016

L’humanité en péril : l’Islam est-il coupable?

Sa Sainteté le Calife a évoqué, dans son sermon du 29 juillet 2016, les atrocités commises récemment en Europe et ailleurs ainsi que les responsabilités qui incombent aux musulmans.

Sermon du vendredi 29 juillet, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Ces temps-ci la situation du monde se dégrade rapidement et malheureusement certains groupuscules musulmans en sont la cause. Les chefs et les dirigeants des pays musulmans ne comprennent pas que les forces anti-islamiques désirent les encercler. Les atrocités qu’on commet au nom de l’Islam et au nom du Jihad n’ont aucune relation, même de loin, avec les préceptes de cette religion.

De même, des États commettent contre leurs populations des exactions qui n’ont aucune relation, même de loin, avec les enseignements islamiques. [En somme,] ils les transgressent. Où est-il écrit que l’Islam prône le meurtre des innocents ? Ils ne se contentent pas de tuer les non-musulmans au nom de l’Islam : ils massacrent, de surcroît, les musulmans sans faire de distinction : des innocents, des enfants, des vieux, des femmes, tout le monde y passe.

La puissance des pays musulmans s’affaiblit de jour en jour. D’ailleurs, les forces anti-islamiques souhaitent que les États musulmans soient faibles, qu’ils ne se renforcent jamais économiquement ou que la paix ne s’y installe pas durablement.

Les dirigeants des pays musulmans – et les oulémas qu’ils ont nourris – n’ont pas compris les préceptes de l’Islam, ni ne désirent-ils le faire. Ils ne souhaitent pas écouter celui que Dieu a envoyé à notre époque en tant que guide, en accord à Ses promesses et aux prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), afin de diffuser les véritables enseignements de l’Islam.

Quelle en est la conséquence ? Comme je l’ai dit, l’Islam est le plus grand défenseur de la paix et de la justice. D’ailleurs, il enjoint aux États musulmans de respecter ces deux valeurs, affirmant que c’est leur plus grande responsabilité. Or, ces mêmes puissances islamiques réduisent à néant la paix et la justice.

Nous voyons des troubles dans les pays musulmans et ainsi que les profits qu’en tirent les parties intéressées. Cet état des choses existe pour la simple raison que les États, au lieu d’œuvrer en faveur du mieux-être de la population, accordent prééminence à leurs intérêts. Les musulmans s’entre-tuent et [leurs] dirigeants sont intolérants.

Une rébellion s’est soulevée récemment en Turquie. Certes les préceptes de l’Islam ne justifient point pareille insurrection. Cependant, les mesures prises par l’État [turc] sont cruelles. Tous les opposants politiques turcs, qu’ils aient pris part dans la rébellion ou pas, subissent la répression de l’État.

Or, les gouvernants ont constaté que pareilles mesures sont suivies, tôt ou tard, de réactions. En tout cas, si ces exactions perdurent, il y aura certainement des réactions qu’attiseront les forces anti-islamiques qui en profiteront. Les grandes puissances vendent leurs armes aux deux belligérants et se posent en sympathisants à tout deux. Les gouvernements musulmans ne veulent rien comprendre en dépit de leur constat de la situation en Irak, en Libye et en Syrie. S’ils ne veulent pas méditer sur les préceptes du Coran, s’ils ne veulent pas vivre comme des musulmans, le bon sens leur demande de réfléchir avant d’entamer le prochain pas. Qu’ils se demandent à qui profite la discorde qui règne entre les musulmans, à qui profite la frustration ou le chaos qui existe dans leurs pays ? Or, ces leaders musulmans n’y comprennent rien. Ainsi, on doit beaucoup prier pour les pays musulmans durant ces jours. Qu’Allah accorde du discernement [aux nations musulmanes].

Ensuite les groupes terroristes prennent la vie des innocents dans les pays occidentaux en commettant des actes d’une barbarie inouïe, ternissant ainsi l’image de l’Islam. Il est fort probable que les forces anti-islamiques soient en train de pousser ces gens à commettre ces atrocités dans les pays non-musulmans afin d’avilir l’Islam. Ainsi d’une part, ils discréditent l’Islam et d’autre part, au nom de l’aide et de la lutte contre le terrorisme, ils établissent leurs bases dans ces pays [musulmans].

Si ces gens connaissaient les véritables préceptes de l’Islam, ils auraient su qu’ils n’encouragent pas le meurtre des innocents, des voyageurs, des enfants, des femmes, des vieux, des malades [ou] de tuer des prêtres et des fidèles dans [leurs] églises.

Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) envoyait des soldats en guerre, il leur enjoignait de ne pas tuer les femmes, les enfants, les vieux, les moines et les prêtres. Loin d’encourager le meurtre d’innocents, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), leur enjoignait de ne pas nuire aux non-combattants ou à toute personne qui ne participait, en aucune manière, à la guerre contre les musulmans.

Ainsi, [le meurtre d’innocents] n’est point un précepte du Coran ou du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). D’ailleurs, ni ses Califes bien guidés ni ses compagnons n’ont commis pareilles atrocités.

Allah a nommé notre religion « Islam ». Ce nom est en soit est une négation du terrorisme et de la violence. C’est un nom qui offre un message de paix, de réconciliation. L’Islam signifie vivre en paix et accorder la paix.

Ensuite Allah déclare dans le Saint Coran :

وَاللَّهُ يَدْعُو إِلَى دَارِ السَّلَامِ

À savoir, qu’Allah vous invite vers la demeure de la paix. (Saint Coran, chapitre 10, verset 26). Ensuite lorsqu’un véritable musulman prie, il implore la grâce et la miséricorde d’Allah. Or, ces barbares n’acceptent pas le Coran, ils ne le mettent pas en pratique, ils ne prient pas. Ils ont fabriqué une nouvelle religion et une nouvelle Sharia. En tout cas, quand un véritable musulman demande qu’il y ait la paix, lorsqu’il accomplit la Salat, il évite la méchanceté, l’arrogance, le vice, le péché. Allah déclare que la Salat protège du mal et de la turpitude. Et selon l’Islam, l’on doit se transmettre mutuellement la salutation de paix et répandre la paix. L’on ne doit pas souhaiter la paix uniquement aux musulmans, quoique la loi pakistanaise, sous l’influence des mollahs, a monopolisé [cette salutation] affirmant que seuls les musulmans peuvent y avoir recours. Les ahmadis ne peuvent, en aucun cas, se saluer en ayant recours à cette formule [au Pakistan]. À l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) on saluait tout le monde, sans distinction, en usant de cette formule de salutation.

J’ai évoqué, brièvement, certaines vertus de l’Islam visant à établir la paix. Si l’on entre dans les détails, quel que soit l’angle ou le précepte islamique étudié, l’on constatera que l’Islam est une religion de paix, de réconciliation, d’entente et non de terrorisme. C’est en présentant au monde les beaux préceptes de l’Islam que l’on pourra conquérir les cœurs des hommes et diffuser son message. Cet objectif ne sera pas atteint par ceux qui prônent la violence et par les enseignements fabriqués de toutes pièces par les oulémas. Or, seul celui envoyé comme Imam à notre époque pourra montrer cette voie. Celui qu’Allah a envoyé pour établir l’équité pourra, en réalité, établir la justice. Il l’a envoyé en tant que Hakam et Adl (Juge Juste). Seul celui a qui Allah a accordé ce statut pourra établir les beaux enseignements de l’Islam. Nous sommes chanceux, en tant qu’Ahmadis, d’avoir pu accepter l’Imam de l’époque, le Messie et Mahdi promis : ce faisant nous nous sommes abstenus de commettre ces exactions.

Le Messie Promis (a.s.) déclare dans un endroit : « L’Islam divise ses préceptes en deux parties : la première concerne les droits d’Allah et la deuxième ceux des hommes. Le droit d’Allah signifie Lui vouer obéissance et les droits de Ses serviteurs signifie éprouver de la sympathie à leur égard. Il n’est point acceptable de tourmenter autrui rien que pour des controverses religieuses : celles-ci ne doivent pas influer sur la sympathie et la bienveillance [à l’égard d’autrui]. Les musulmans qui se méprennent sur le Jihad croient qu’il est permis de spolier les incroyants. Voire, ces gens ont lancé une fatwa qu’il est permis de me dépouiller de mes biens. »

Les oulémas non-ahmadis ont lancé cette fatwa contre les membres de la djama’at Ahmadiyya à notre époque.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ces gens ont émis le décret qu’il est permis de spolier les biens des ahmadis ou les miens. Voire, ils ont lancé la fatwa qu’il est permis de les séparer de leurs femmes, tandis que l’Islam n’avait point prescrit pareil précepte immonde. L’Islam était une religion pure et immaculée. L’exemple que nous pouvons présenter de l’Islam est celui d’un père qui souhaite que l’on respecte ses droits paternels. De même, il souhaite que ses enfants soient bienveillants les uns envers les autres. Il ne souhaite point qu’ils s’entre-tuent. D’une part l’Islam désire que l’on n’associe personne à Dieu ; d’autre part il souhaite aussi que l’affection et l’unité règnent parmi les hommes. »

Si les musulmans respectent cet enseignement, ils pourront, de nouveau, rétablir la gloire de l’Islam : ainsi ils pourront reconnaître les droits de Dieu et ceux des autres, et engendrer en leurs personnes de l’amour et de l’affection pour l’humanité quelle que soit l’appartenance religieuse d’autrui.

Au lieu de tuer des innocents en commentant des atrocités, ils pourront conquérir les cœurs grâce à l’épée de la paix, de la réconciliation et de l’entente de l’Islam et placer ces cœurs aux pieds d’Allah et de Son Prophète (s.a.w.). Au lieu d’attirer la colère divine en commentant des attaques suicides et d’autres atrocités, qu’ils tentent d’attirer Son amour et qu’ils se rapprochent de Lui.

Que [ces musulmans] fassent que l’Islam soit à l’image de l’ombre paternel empreint d’affection et de bonté au lieu de commettre des atrocités, offrant ainsi l’occasion aux pourfendeurs et aux détracteurs de l’Islam de le critiquer davantage. S’ils ne cessent pas, qu’ils sachent qu’ils ne pourront jamais répandre l’Islam en ayant recours à leurs subterfuges et aux attaques d’ici-bas. Toute attaque lancée par ces égarés au nom de l’Islam doit nous pousser, nous les ahmadis, à assumer davantage nos responsabilités. Après toute action visant à tenir l’image de l’Islam, nous devons informer le monde que notre religion repose sur les assises de la paix et de l’entente. C’est le message que chacun d’entre nous doit offrir [au monde]. Un individu ou un groupe parmi les musulmans qui met à mal la paix et l’entente ne cherche que ses propres objectifs. Pareille action n’a aucune relation avec l’Islam. Ce sont-là des actes interdits et la responsabilité retombera sur ceux qui en sont coupables et non pas sur les enseignements de l’Islam. C’est là une grâce de Dieu que la djama’at Ahmadiyya œuvre en ce sens dans chaque pays et maintenant, par la grâce d’Allah, on ressent l’effet positif grâce aux médias.

Un chroniqueur [du Royaume-Uni] a commenté sur le meurtre odieux du prêtre [commis] en France : « Cette action nous laisse croire qu’un conflit religieux a débuté, écrit-il. Or, il n’y a pas de confit [d’ordre religieux.] C’est une guerre lancée par des gens avides et par des malades mentaux. »

Le Pape a, lui aussi, fait une déclaration louable. Il a dit : « Certes, c’est une guerre internationale, mais ce n’est point une guerre religieuse : c’est une guerre d’intérêts. » C’est une guerre de ceux qui cherchent à favoriser leurs intérêts, car aucune religion n’enseigne la cruauté.

Jusqu’à présent les non-musulmans contrôlent leurs populations. Or, quand ces atrocités prendront de l’ampleur, il y aura des réactions [de leur part]. Nos responsabilités ont augmenté : nous devons transmettre le message de paix de l’Islam dans chaque coin du monde.

D’une part, d’aucuns réagissent ainsi. D’autre part, certains tentent de pervertir notre message après l’avoir reçu. Quelqu’un m’a écrit qu’un individu – qui était peut-être un apostat de l’Islam – avait tweeté [une de] mes [déclarations] avec laquelle il avait, peut-être, attaché ma photo. Il citait ma déclaration que « l’Islam est une religion de paix et que le Saint Prophète (saw) a condamné la cruauté et la brutalité ». Mais, il a commenté, sarcastiquement, de son côté : « or cet ordre ne s’applique pas aux femmes, aux apostats ou à telle ou telle catégorie de personne. » Lorsque pareils détracteurs constatent que les gens sont attirés vers l’image d’un Islam de paix que présente la djama’at Ahmadiyya, ils tentent d’amoindrir cet effet. Et ils utilisent ces différentes plateformes comme Tweeter, Facebook et autres pour diffuser leurs messages à des milliers voire des centaines de milliers de personnes. Il nous faut les surveiller et les répondre.

Il nous reste encore un travail colossal à accomplir en ce qui concerne la transmission du véritable message de l’Islam. C’est vrai que grâce à la djama’at Ahmadiyya le message de l’Islam a été transmis en grande partie. Mais nous ne pouvons affirmer que nous avons accompli un travail satisfaisant. En cette époque d’opposition contre l’Islam de la part des non-musulmans et d’opposition contre la djama’at de la part des musulmans, il faudra user de sagesse et accomplir de grands efforts. Il n’y a aucun doute que l’Islam est la religion qui se propagera dans le monde, insha Allah. Il n’y a pas de doute, non plus, que la renaissance de l’Islam se fera grâce à l’Ahmadiyya, insha Allah. Ceci a été décrété par Dieu. Mais nous devons accomplir de grands efforts et prier afin que nous voyions le succès au cour de notre existence et que nos faiblesses et nos lacunes n’éloignent pas cette réussite.

Afin de mériter la mansuétude et la grâce d’Allah nous devons accomplir plus d’efforts et de prière. Comme je l’ai déjà dit, les forces anti-islamiques nous sont hostiles, ainsi que les musulmans qui suivent les soi-disant oulémas. Mais, sans aucune crainte, nous devons essayer d’accomplir la mission pour laquelle le Messie Promis (as) avait été envoyé. Des journalistes d’Europe et d’ailleurs [m’interrogent à ce sujet]. D’ailleurs, récemment lors de ma tournée en Suède, un journaliste m’a posé la question suivante : « Comment atteindrez-vous vos objectifs quand les extrémistes vous sont hostiles et que vos vies sont en danger ? » Je lui ai répondu que ma vie et celles des membres de la djama’at sont en danger. Or, cela ne nous empêchera pas d’accomplir notre tâche. À présent, tout le monde est en danger peu importe où l’on se trouve. Je lui ai dit : « Vous aussi vous êtes en danger : il n’y a pas de distinction entre les ahmadis, les musulmans et les autres. » Ceux qui ne veulent pas servir les desseins de ces personnes avides et qui ne font pas cause commune avec eux, sont en danger. Mais les nationalistes ou les forces anti-islamiques sont aussi hostiles aux ahmadis. Nous sommes donc en danger des deux côtés. Néanmoins, un croyant ne se soucie pas de cela et reste ferme dans sa foi. Et insha Allah tout ahmadi le sera.

Compte tenu de la situation mondiale – chaque ahmadi individuellement et en tant que djama’at [collectivement] – nous devons avoir recours aux prières et à l’aumône afin de [nous] protéger du mal des méchants durant ces jours. L’on doit y porter une attention particulière, compte tenu que la situation se dégrade. Qu’Allah retourne contre ces méchants leur méchanceté, ceux-là qui désirent ternir l’image de l’Islam en commettant des atrocités en son nom. Qu’Allah les châtie rapidement et qu’Il écarte les malheurs et les épreuves.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara une fois en attirant l’attention sur les prières : « Les portes de la miséricorde divine sont ouvertes pour celui à qui l’on ouvre la porte de la prière. Invoquer la protection divine est la meilleure des supplications aux yeux de Dieu. »

Il aime que l’on soit sous Sa protection. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré également que la prière est bénéfique lorsqu’une épreuve a frappé ou n’a pas encore frappé. Il ajouta : « Ô serviteurs de Dieu, il vous est obligatoire de L’invoquer. »

Puis il déclara dans un autre endroit : « Rien n’est aussi noble aux yeux d’Allah que l’invocation. »

Puis le Saint Prophète (saw) a dit à propos de l’aumône : « Faites de l’aumône afin que vous soyez à l’abri des malheurs et du feu. » Il ajouta que faire de l’aumône est obligatoire pour chaque musulman.

Les compagnons demandèrent : « Qu’en est-il de celui qui ne possède rien ? »

Il répondit : « Il faut qu’il applique les préceptes de l’Islam. »

En d’autres termes, il doit agir en fonction des commandements islamiques, faire de bonnes œuvres et s’abstenir du mal. Ces actes seront une aumône de sa part. Mais cela ne signifie pas que ceux qui font de l’aumône n’ont pas besoin de suivre les commandements divins et de s’abstenir du mal. Non pas du tout. Cela une miséricorde de la part de Dieu à l’égard de Ses serviteurs qui sont en difficulté et qui n’ont pas d’argent. Ils n’ont qu’à accomplir de bonnes œuvres et s’abstenir du mal : cela est équivalent à de faire l’aumône pour eux. L’aumône de celui qui n’accomplit pas de bonnes œuvres et qui ne s’abstient pas du mal ne sera d’aucune importance à l’instar des Salats accomplies par ostentation. Elles seront jetées au visage de ceux qui en sont coupables. [Pareille] aumône, ne leur sera d’aucun avantage. On attend de la part d’un croyant qu’il agisse conformément au plaisir de Dieu lorsqu’il prie et fait de l’aumône. Celui qui agit ainsi s’attire les faveurs divines et se protège des malheurs et des épreuves. À ce propos, le Messie Promis (as) a dit dans un endroit : « Les malheurs disparaissent grâce aux supplications et à l’aumône ».

Le Messie Promis (as) explique : « Pour l’exaucement des prières, il faut que l’on apporte en soi un changement pur. Si l’on ne s’abstient pas du mal et que l’on outrepasse les limites fixées par Dieu, les supplications n’auront aucun effet ».

Nous devons mettre beaucoup d’emphase sur la prière et les aumônes tout en respectant les limites fixées par Allah afin que nous puissions attirer les faveurs divines.

Évoquant le thème de la prière le Messie Promis (a.s.) a déclaré dans un endroit : « Je prie constamment et vous devez en faire de même. Accomplissez la Salat et repentez-vous constamment. Quand votre condition sera telle c’est là qu’Allah vous accordera Sa protection. S’il se trouve, dans une demeure, une seule personne qui agit de la sorte, Allah sauvera tous ses habitants en raison de sa présence. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare ensuite : « Allah se tourne vers ceux qui possèdent une foi spéciale et Il leur accorde Sa protection. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Allah n’est point infidèle envers le véridique. Même si le monde entier se ligue contre lui, il ne pourra lui causera le moindre tort. Dieu est tout-puissant. L’Homme jouira de Sa protection grâce à la force de la foi et il sera témoin des merveilles de Sa force et de Sa puissance. Et il ne sera frappé d’aucune humiliation. Sachez qu’Allah est plus puissant que le plus puissant. Voire Il a prééminence sur Ses ordres. Accomplissez la Salat le cœur sincère et consacrez-vous à la prière : et enseignez la même chose à tous vos proches. Celui qui se tourne entièrement vers Dieu ne subit aucune perte. Le péché est la racine de toute perte. »

Il faudra se prosterner en toute sincérité devant Dieu et implorer Son soutien : et [Lui demander] d’éloigner les malheurs et les difficultés et de réduire à néant l’ennemi. [Il faudra prier] qu’Il déjoue tout complot ourdi par l’ennemi contre la djama’at et qu’il repousse toute attaque lancée contre elle.

Allah nous a aussi enseigné des prières dans le Saint Coran. Il faudra les réciter en comprenant les sens. Le Messie Promis (a.s.) déclare à cet effet : « Allah nous a enseigné des prières dans le Saint Coran afin qu’Il les exauce en faveur du croyant, lorsque ce dernier Le supplie sincèrement, en y ayant recours. »

Ainsi nous devons mettre l’accent sur les supplications évoquées dans le Coran afin d’éloigner les calamités et d’être à l’abri des maux. Le Saint Coran nous enseigne une supplication que nous récitons généralement lors de la Salat. Le Messie Promis (a.s.) nous a fortement encouragés à la réciter. Cette prière est comme suit :

رَبَّنَا آَتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآَخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّارِ

« Notre Seigneur, accorde-nous une belle part dans ce monde ainsi qu’une belle part dans l’au-delà, et protège-nous contre le châtiment du Feu. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce sujet : « L’homme a besoin de deux choses pour le bien-être de son âme. Primo, une vie courte sur cette terre ainsi que la protection contre les malheurs, les violences et les épreuves ici-bas. Secundo, la protection contre la turpitude et des maladies spirituelles, autant de choses qui l’éloignent de Dieu. Ainsi le hassanah de ce bas monde signifie être à l’abri de tout malheur physique comme spirituel et d’une vie pécheresse et d’humiliations. »

Ensuite le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dans cette prière [nous demandons aussi] « le bien de l’Au-delà ». La vie future est le fruit de la vie d’ici-bas. Si l’homme acquiert ici des bienfaits ce sera un bon augure pour sa vie future. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Être à l’abri du châtiment du feu ne signifie pas uniquement être à l’abri du Feu du Jour de la Résurrection. Le feu peut prendre des milliers de formes ici-bas. »

Le Messie Promis (a.s.) explique que cela concerne les soucis, la peur, les déboires familiaux, la maladie : ce sont autant de feux qui consument l’homme ici sur terre. Le croyant prie : « [Ô notre Seigneur !] Protège-nous de tout type de feu. »

Il se peut que l’on flanche lorsqu’on est en difficulté, lorsqu’on est frappé de malheurs. Parfois, l’on ne fait pas preuve de constance. [Dieu] nous enseigne cette prière pour être constant, pour se protéger de l’ennemi et pour mériter Son soutien.

En voici une prière :

رَبَّنَا اغْفِرْ لَنَا ذُنُوبَنَا وَإِسْرَافَنَا فِي أَمْرِنَا وَثَبِّتْ أَقْدَامَنَا وَانْصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ

« Notre Seigneur, pardonne-nous nos erreurs et nos excès de conduite, affermis nos pas, et aide-nous contre le peuple mécréant. » (Saint Coran, chapitre 3, verset 148)

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si Allah n’était pas pardonnant, Il ne nous aura pas enseigné cette prière. »

Dans le Saint Coran nous trouvons aussi mention de la prière suivante :

رَبِّ إِنِّي لِمَا أَنْزَلْتَ إِلَيَّ مِنْ خَيْرٍ فَقِيرٌ

C’est-à-dire, « Ô mon Seigneur ! J’ai besoin de tout bien que Tu puisses m’accorder. »

C’est une prière qu’il faudra réciter. Le Coran regorge aussi d’autres prières, que nous devons réciter afin d’attirer les faveurs divines. Comme l’explique le Messie Promis (a.s.), Allah a mentionné ces supplications dans le Coran, afin qu’Il les exauce quand l’homme L’implore sincèrement en y ayant recours. Ensuite, il y a les prières du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et celles du Messie Promis (a.s.).

Ce dernier déclare : « La prière suivante m’a été enseignée par Dieu :

رب كل شيء خادمك رب فاحفظني وانصرني وارحمني

« Ô mon Seigneur ! Toute chose est vouée à Ton service ! Protège-moi, aide-moi et aie pitié de moi ! »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « [Dieu m’a fait] comprendre que [cette prière renferme] le Ism-é-Azam (le plus grand nom de Dieu) ; et celui qui la récitera sera à l’abri de tous les malheurs. »

Qu’Allah protège toute la djama’at ainsi que ses membres, à titre individuel, de tout mal. Et qu’Il retourne contre l’ennemi ses méchancetés. Qu’Il accorde discernement et compréhension aux musulmans afin qu’ils entendent la voix de l’Envoyé de Dieu, qu’ils s’unissent en une seule Oummah et qu’ils appliquent les beaux enseignements prônant la paix de l’Islam et qu’ils les répandent en ce monde.

Après la prière, je dirigerais les prières funéraires de 3 personnes. La première est celle de M. Evan Vernon du Belize. Il est décédé à l’âge 49 ans : assurément c’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Il était l’un des premiers ahmadis de la djama’at du Belize et il servait en tant que secrétaire de Tabligh. En 2014, il a participé à la Conférence Annuelle du Royaume-Uni. Il était un Ahmadi très sincère imbu d’une [grande] passion. Il est devenu ahmadi récemment : or sa sincérité, sa relation et sa fidélité à l’égard de la djama’at étaient très profondes : peut-être qu’on ne trouvera pas pareils exemples chez les anciens ahmadis. Qu’Allah élève son rang et qu’Il nous accorde d’autres serviteurs dévoués à l’instar du défunt.

La deuxième prière funéraire est celle de Sayad Nadir Sayyadain, qui était responsable des services de secours Nasir Fire and Rescue à Rabwah. Il était le fils de Sayed Ghulam Sayyadain. Il est décédé le 23 juillet 2016 à l’hôpital Pimz d’Islamabad, à l’âge de 55 ans. Assurément c’est à Allah que nous appartenons et c’est vers lui que nous retournerons. Son décès a été causé par un caillot sanguin qui a bloqué une de ses artères du cœur. En 1905, sa grand-mère avait écrit au Messie Promis (as) de Kohaat, pour faire la Bai’ah. Mais personne d’autre de sa famille n’est devenu ahmadi.

Sayad Nadir Sayyadain a accepté l’Ahmadiyya en 1982 après avoir mené des recherches personnelles. Ensuite il a complété son Bsc. à Karachi où il a vécu [pendant quelque temps] avant de s’établir à Islamabad. Il a servi à différents niveaux au sein de la Majlis Khudamul Ahmadiyya local. Il a servi en tant que Mohtamid de la province et sous le département Khidmate Khalq. Il a eu la chance d’organiser des camps médicaux. Il a aussi servi en tant que responsable du forum des écrivains de la Majlis Khuddamul Ahmadiyya à Islamabad. En 1999, il s’est établi à Rabwah et a dédié sa vie en l’an 2000.

Comme je l’ai mentionné, il était responsable des services de secours à Rabwah et il était aussi responsable du complexe sportif. Il maîtrisait le judo et les arts martiaux. Il était connu dans ce domaine au niveau national et a représenté le Pakistan dans divers tournois internationaux. Il enseignait les arts martiaux aux khuddam et aux enfants à Rabwah. Il avait une liaison profonde avec le Califat.

Le défunt a servi la communauté avec une grande sincérité et beaucoup de passion. Il avait un caractère très simple et il souriait tout le temps, qu’il soit malade ou pas. Quelle que soit la gravité de la situation, il était toujours joyeux. Qu’Allah fasse qu’il connaisse le bonheur dans l’Au-delà et que cela soit source de joie pour sa progéniture. Par la grâce d’Allah, il était mousi et a été enterré à Rabwah. Il laisse derrière lui sa femme, ses parents, trois filles et trois fils, dont un qui mémorise le Coran à la Madrassat-ul-Hifz. Qu’Allah élève le rang du défunt.

La troisième prière funéraire est celle de M. Nazir Ahmad Ayaaz, qui était le président de la djama’at de New York. Il est décédé le 3 juillet 2016 à l’âge de 69 ans. Assurément c’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Il était né en Tanzanie, le 23 mai 1947. En 1977, il s’est établi à New York et a participé dans divers travaux de la djama’at. M. Ayaaz a servi, en tant que secrétaire des finances au début, ensuite comme président de la djama’at de New York pendent 35 ans. Accompagné du missionnaire, il visitait, une fois par mois, les différents centres de prière de New York. Il participait dans tous les fonds financiers de la djama’at. Il rappelait toujours aux membres de la communauté de faire des sacrifices, à travers des lettres et des emails.

Il assumait ses charges au sein de la djama’at avec plaisir et un grand sens de responsabilité. Il entraînait les jeunes. D’habitude les responsables ne préparent pas la relève. Le défunt, quant à lui, préparait les jeunes pour qu’ils puissent offrir leurs services à la djama’at. Il organisait des événements sportifs pour attirer les jeunes hommes et les jeunes filles. D’ailleurs des événements sportifs ou autres sont important pour attirer les jeunes de nos jours, afin qu’ils soient à l’abri de l’égarement. Chaque semaine, il organisait des classes éducatives pour les hommes et les femmes. Ces classes continuent sous le nom de « Tahir Academy ». Il était aussi le directeur de Humanity First, New York. Il a accompli de grandes œuvres dans ce domaine. Il faisait tout lui-même en dépit d’être le président. Si on devait nettoyer le centre, il le faisait en personne et sortait les poubelles. Le défunt était régulier dans les prières : il était mousi et a été enterré dans le cimetière des moussiyan.

Le défunt laisse derrière lui son épouse et une fille unique, Oussma Ayaaz. Qu’Allah lui accorde Son pardon et qu’il élève son rang. Le quatrième Calife lui avait dit une fois qu’il était un président exemplaire aux États-Unis et qu’il priait pour qu’il le soit pour toujours. Qu’Allah nous accorde d’autres personnes à l’instar du défunt. Il a servi en tant que président pendent 35 ans. L’Amir et l’Amir adjoint de la djama’at des États-Unis ont aussi écrit qu’il servait en toute humilité et qu’il œuvrait plus que les autres dans les tâches administratives de la djama’at. Il travaillait comme un simple bénévole et ne se posait pas en supérieur.

Qu’Allah soit miséricordieux envers les défunts et qu’Il les pardonne. Comme je l’ai dit, je dirigerai leurs prières funéraires après la Salat [de djoumou’a].


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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