Sermons 2018

Mirza Ghulam Ahmad : dévoué serviteur de la communauté

Dans son sermon du 09 février 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué le décès de Mirza Ghulam Ahmad, un dévoué serviteur de la communauté.

 Sermon du vendredi 09 février 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Aisha (r.a.) relate dans un hadith que lorsque cent musulmans participent à la prière funéraire d’une personne et qu’ils prient tous pour son pardon, leur intercession sera agréée en sa faveur. Selon un autre récit, quand, devant un convoi mortuaire, les gens ont loué le défunt, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré qu’il méritera le paradis.

Je compte diriger deux prières funéraires et dans ce cadre j’avais l’intention de présenter quelques hadiths et des dires du Messie Promis (a.s.) traitant sur des aspects jurisprudentiels des funérailles et de l’enterrement pour ensuite évoquer les personnes décédées. Or, cela s’avérera impossible étant donné tout le matériel que j’ai reçu à propos de ce serviteur de la communauté, qui était respectueux de son engagement et fidèle envers le Califat. Présenter tous les points que j’ai reçus sera impossible : j’en ai apporté peut-être un cinquième et je ne pourrais probablement pas tout mentionner. Ces récits sont autant de directives pour les Waqifîn-e-Zindagi (personnes dédiées au service de la foi), les membres de la famille du Messie Promis (a.s.), les responsables et les ahmadis en général. Ils sont autant d’exemples dignes d’être imités.

Comme vous le savez déjà, Moukarram Sahibzada Mirza Ghulam Ahmad Saheb, fils de Hazrat Sahibzada Mirza Aziz Ahmad (r.h.) est décédé quelques jours de cela à l’âge de soixante-dix-huit ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il souffrait du cœur et un arrêt cardiaque soudain lui a pris la vie à la maison.

Moukarram Mirza Ghulam Ahmad Saheb était l’arrière-petit-fils du Messie Promis (a.s.) et petit-fils du fils ainé du Messie Promis (a.s.), Hazrat Mirza Sultan Ahmad. Le défunt était le fils de Hazrat Mirza ‘Aziz Ahmad, le petit-fils maternel de Hazrat Mir Muhammad Ishaq Saheb et mon beau-frère. Sahibzadi Nasira Begum, la mère du défunt, était la fille aînée de Hazrat Mir Muhammad Ishaq Saheb. Or, tous ces liens de parenté en soi ne méritent pas mention. Ce sont plutôt les qualités du défunt, que j’évoquerai, qui rendent ces liens dignes d’être mentionnés. Le défunt était un serviteur de la religion et un Waqif-e-Zindagi. En dépit de sa faiblesse, de sa maladie et de la tristesse causée par le décès de son frère aîné, quand je l’ai nommé au poste de Nazir-e-Ala, il a assumé toutes ses responsabilités avec élégance en étant présent au bureau. La veille de son décès, il a participé dans la remise de diplômes des Huffaz de la Madrasat-ul-Hifz et le soir il était présent à un événement de la Khuddam-ul-Ahmadiyya. Le matin du jour de son décès, il a visité plusieurs personnes dont des malades. Il accomplissait les cinq prières quotidiennes à la mosquée.

Sa vie, en tant que Waqif-e-Zindagi, a débuté en mai 1962. Ayant complété sa maîtrise en sciences politiques au Government College de Lahore, il a passé le concours du service civil avec succès. « Les gens, » m’a-t-il raconté, « disaient que c’est un concours très difficile à décrocher. Je l’ai passé pour ensuite me dédier afin que personne ne dise que je n’ai trouvé d’emploi nulle part et que c’est pour cette raison que j’ai offert mes services à la Jama’at. » En dépit de son succès au concours, il n’a pas rejoint la fonction publique et a dédié sa vie en 1962. Ensuite, le deuxième Calife lui a confié le poste de directeur de la Review of Religions et l’a encouragé à accroître sa connaissance de la religion tout comme il l’avait fait pour celle du monde. Hazrat Sayyed Mir Dawoud Saheb lui a enseigné les hadiths et d’autres faits religieux : il était quant à lui l’éditeur de la Review of Religions et l’oncle maternel de Moukarram Mirza Ghulam Ahmad Saheb.

Le défunt portait auparavant le nom de Mirza Sa‘eed Ahmad et Hazrat Mousleh Maw‘oud le changea en Mirza Ahmad, suite à une requête de sa mère qui ayant lu un récit dans Sirat-ul-Mahdi ne souhaitait pas qu’il porte le premier nom. Le demi-frère du défunt portait le nom de Mirza Sa‘eed Ahmad. Il était le fils de la première épouse du père du défunt et décéda jeune. Il était venu étudier au Royaume-Uni et était dans la même classe que Mirza Muzaffar Ahmad. La mère du défunt a expliqué à Hazrat Mousleh Maw‘oud (r.a.) que Hazrat Mirza ‘Aziz Ahmad (r.a.) serait triste s’il devait changer le nom et que si Hazrat Mousley Ma’wood (r.a.) le faisait à sa place il serait réconforté. Sur ce, le deuxième Calife lui donna le nom de Mirza Ghulam Ahmad, afin de dissiper toute peine de son père.

Le deuxième Calife expliqua, par contre, qu’étant donné le récent décès du Messie Promis (a.s.), il lui serait difficile de prononcer le nom « Mirza Ghulam Ahmad » et se contenterait d’Ahmad quand il l’appellerait. 

Maulana Jalal-ud-Din Shams célébra le mariage du défunt et de ma sœur en 1964, le deuxième Calife étant malade durant ces jours. Ils ont eu trois fils et deux filles. Deux fils sont Waqifîn-e-Zindagi, dont Mirza Afzal Ahmad, le Nazir Ta‘lim de Rabwah et Mirza Nasir In‘am, le principal de la Jami‘a du Royaume-Uni. Le troisième est Mirza Ahsan Ahmad et vit aux Etats-Unis ; bien qu’il soit employé à l’extérieur, il est en train de servir la Jama’at au sein du comité central, en tant que secrétaire des finances et officier de la Jalsa Gah. Ses filles sont Amat-ul-Aliyy Zubda et l’autre est Zahra. Elle est l’épouse de Mir Mahmoud Ahmad, le fils de Mir Mas‘oud Ahmad : il est lui aussi Waqif-e-Zindagi et sert en tant que Nazir-e-Sihhat.

Mirza Ghulam Ahmad a servi en tant que Nazir Ta‘lim et adjoint du Nazir Islah-o-Irshad Muqami, pour plusieurs années. De 1996 jusqu’en 2018, il a servi en tant Nazir Diwan, afin qu’il soit nommé Nazir-e-A‘la. De 2012 jusqu’en 2018, il a servi en tant que président du Majlis Karpardaz. Après le décès de Mirza Khurshid Ahmad, je l’ai nommé Nazir-e- A‘la, Amir Muqami et Sadr de l’Anjuman Ahmadiyya. À plusieurs reprises il a servi en tant qu’adjoint du Nazir-e- A‘la et adjoint à l’Amir Muqami lors du 4e califat.

Le défunt était aussi membre du comité du Waqf-e-Jadid de 2016 à 2018. Il a servi en différentes capacités au sein de l’Ansarullah, dont Naib Sadr Saf Dom, l’adjoint du Sadr, et Sadr de l’Ansarullah du Pakistan de 2004 à 2009. Il a aussi servi en tant que Muhtamim du Khuddam-ul-Ahmadiyya pendant plusieurs années, l’adjoint du Sadr du Khuddam-ul-Ahmadiyya centrale, Sadr du Khuddam-ul-Ahmadiyya de 1975 à 1979 et éditeur de la Review of Religions après Mir Dawoud Saheb.

Mirza Ghulam Ahmad a aussi servi en tant que secrétaire privé du troisième Calife, président du comité de la Bibliothèque du Califat, président de la Buyut-ul-Hamd Society de Rabwah, directeur de la Fazl Umar Foundation. Tant que la Jalsa Salana était organisée à Rabwah il a servi pendant plusieurs années en la capacité de Naib Afsar Jalsa Salana et Nazim Mehnat entre autres. La tâche du Nazim Mehnat exige beaucoup d’efforts car il doit gérer des employés qui ne sont pas ahmadis, qui viennent préparer le pain : d’aucuns sont des fourbes. Les garder sous contrôle lors de la Jalsa est une tâche difficile. Par la grâce de Dieu, le défunt a pu servir au mieux de ses aptitudes.

Il était par ailleurs président du comité sur les reliques de la Jama’at. Il a aussi siégé au sein de différents comités dont celui des récits sur les compagnons du Messie Promis (a.s.), du Majlis-e-Iftah et de l’histoire de l’Ahmadiyya.

Il a également servi en tant que secrétaire du comité sur le Califat et directeur de la Shirkat-ul-Islamiyya. Donc en sus de son poste de Nazir, il a aussi siégé dans différents comités. En 1989, le défunt ainsi que Mirza Khurshid Ahmad et deux employés de l’Anjuman ont été emprisonnés sous l’article 298c [du Code pénal du Pakistan].

En mai 2010, après des attentats de Lahore où plusieurs ahmadis sont tombés en martyrs, le défunt faisait partie de la délégation du Nazir-e-A‘la qui a été dépêché sur les lieux, afin de rassurer les membres de la Jama’at, de rencontrer les familles des martyrs et de rencontrer les blessés. Mirza Ghulam Ahmad était le chef de cette délégation. Il est arrivé à Lahore quand on transportait les martyrs à l’hôpital ; il y est resté pendant deux semaines. Il était responsable de la gestion de la situation.

La délégation s’est arrêtée à Dar-uz-Zikr, où il a fait preuve d’une grande clairvoyance, et — au prix de grands efforts — a complété sa tâche, géré le traitement des blessés et visité les familles des martyrs. Le défunt a organisé une réunion du comité du quartier Dar-uz-Zikr le même jour et annoncé la nomination du nouvel Amir. Il a dirigé les prières de Maghrib et d’Isha là-bas afin d’encourager les membres, pour qu’ils ne vident pas la mosquée après les attentats.

Quand il était parti visiter les blessés à l’hôpital, il y a rencontré M. Salman Taseer, le gouverneur de la province qui lui a présenté ses condoléances. Mirza Ghulam Ahmad lui a fait comprendre que cette attaque était le résultat de la campagne de haine menée contre la Jama’at et qu’il devrait remédier à la situation en tant que gouverneur. Javed Michael, ministre provincial pour les minorités était lui aussi venu présenter ses condoléances. Bravement, le défunt lui a dit : « Nous vous remercions pour vos sentiments. Mais sachez que nous n’acceptons point que nous soyons une minorité : nous sommes des musulmans. » Le ministre a ajouté qu’il avait aussi le portefeuille des droits de l’homme et qu’il était venu en cette capacité. Le défunt lui a demandé de soulever cette question dans son cabinet et de mettre fin aux campagnes de l’Etat contre la Jama’at. Il a tout simplement attiré son attention sur ses responsabilités, sans plus, car c’est vers Allah l’Exalté que nous nous tournons toujours, et c’est Lui seul qui rétablira la situation, Insha Allah.

Le 29 et le 30 mai, il a donné des interviews et a participé dans l’émission Point Blank en direct de la chaîne Express News entre 23.00 et minuit. Il a aussi donné des interviews à différentes chaînes dont la Swiss TV, BBC, VOA, Sahara TV, Channel 5 et Dunya TV. Cette délégation est restée là-bas jusqu’au 12 juin. Lors de toutes ces interviews, il a souligné le fait que nous soyons musulmans en disant « Personne ne pourra nous priver de cette identité. »

Lors d’un de ses sermons du vendredi, le quatrième Calife a relaté le rêve suivant qu’il avait fait. « Je me disais que je devais accroître mes activités ; et la nuit en songe j’ai vu Mian Ahmad (le défunt), qui donne toujours de bons conseils. Il me conseilla de travailler sur ma propre traduction du Coran, au lieu de mettre des notes à l’arrière du Tafsir-e-Saghir du deuxième Calife. Al-hamdou lillah, Dieu m’a permis de travailler sur cette traduction et cela a résolu nombre de problèmes. » Dans le long rêve, le défunt a en outre promis d’aider le Calife par rapport aux mariages et l’emploi des jeunes hommes.

Dans une lettre le quatrième Calife lui a écrit : « Cher Ahmad, Assalamou ‘alaikoum. J’ai reçu votre lettre dans laquelle vous m’avez fait part de vos soucis. Je prie humblement pour vous. Allah a mis dans votre nature ces deux qualités que sont la vérité et l’obéissance : et Allah l’Exalté n’abandonne pas celui qui possède ces deux vertus. Qu’Allah vous accorde de grand progrès spirituels et la sérénité au cœur. »

Dans une autre lettre le Calife lui a dit : « Je ne vous oublie pas dans mes prières. Vous devez être mon aide dans la voie du service à la religion. Qu’Allah vous accorde Sa protection et éloigne tous vos soucis. Ne m’oubliez pas aussi dans vos prières. Je souhaite que le plus grand nombre de gens acceptent l’Ahmadiyya au plus vite. L’arme de la MTA est en action dans le monde entier ; Dieu est en train de réaliser mes vœux.  Envoyez de bonnes émissions afin que nous puissions répandre la lumière et que Satan soit enchaîné au cours du Ramadan. »

Amatul-Quddus, l’épouse du défunt, relate : « Quand le deuxième Calife était malade, mon mari était au quotidien à son service la nuit. » Cela datait d’avant le mariage. Le défunt était attaché au troisième Calife et celui-ci avait en lui une grande confiance. Lui et Mirza Khurshid Saheb étaient tous les deux de service matin et soir auprès du 3e Calife en 1974 et ils n’avaient pas la permission de rentrer chez eux.

Il travaillait avec le Calife en 1973 et en 1974 en particulier, et quand il a été nommé Sadr du Khuddam ul Ahmadiyya. Il ne rentrait pas chez lui pendant de longs moments. Quand il partait le matin, il ne retournait que vers 22.00 hrs. Le troisième Calife lui a conféré un honneur lors d’un Ijtima’. Le défunt avait demandé au Calife de dicter le serment des Khuddam. Or, le Calife lui a ordonné de le faire lui-même : le Calife, à l’instar des autres Khuddam, a répété le serment après lui.

Lors du décès de Mirza Khurshid Ahmad Saheb, j’avais relaté que le 4e Calife avait dit que ces deux frères lui sont très loyaux et qu’ils l’ont été aussi aux précédents Califes. Le défunt m’avait rapporté cela en écrit et je m’en souvenais aussi. Étant donné qu’il hésitait à ce propos, il n’avait pas mentionné son nom et c’est pour cette raison que moi aussi je n’ai mentionné que celui de Mirza Khurshid Ahmad. Or, le quatrième Calife avait déclaré que Mirza Ghulam Ahmad et Mirza Khurshid Ahmad étaient tous deux loyaux envers lui. Quand il avait perdu son anneau, le 4e Calife avait évoqué le nom d’Ahmad en premier, ajoutant que ces deux frères avaient été fidèles envers tous les Califes.

Son épouse relate qu’il pleurait tellement lors de ses prières Nawafil que l’écho s’en répandait dans la maison toute entière : il priait pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), pour le Messie Promis (a.s.), le Calife, la Jama’at, ses parents, ses frères et sœurs, sa femme et ses enfants et pour tous ses proches. Il répétait à maintes reprises certains versets de la sourate Al-Fatiha lors de ses Nawafil. Il était très proche de ses parents et de ses frères et sœurs. Or, il n’y avait aucune injustice de sa part. Il avait suscité dans le cœur de ses proches le respect envers son épouse et il avait maintenu un équilibre entre les deux familles.

Le défunt remerciait celui qui lui offrait le moindre cadeau ; il lui en envoyait un ou partait chez lui pour l’en remercier ou lui envoyait une lettre de remerciement. Il ne s’asseyait jamais tranquille, tant qu’il n’avait pas terminé la tâche qu’on lui avait confiée. Il avait une bonne connaissance ainsi qu’une bonne mémoire. Il se rappelait des anciennes anecdotes et des liens de parenté. « J’aimais faire des randonnées, » dit son épouse. « Que notre situation financière fût bonne ou pas, qu’il fût malade ou en bonne santé, il s’acquittait de son devoir envers moi, son épouse, et nous partions nous promener à coup sûr. »

Son épouse ajoute : « La femme d’Abdur Rahman Anwar a relaté que celui-ci a vu en rêve deux beaux rosiers qui grimpaient sur la porte de la maison de sa mère. De très belles roses en sortaient. Par la grâce d’Allah ce rêve s’est réalisé. »

Sa femme raconte : « Dès qu’il recevait une somme, il payait ses cotisations à la Jama’at pour ensuite dépenser sur sa personne. »

Le défunt avait déjà contribué dans le fonds d’Al-Wassiyyah la somme à déduire des biens que ma sœur — c’est-à-dire son épouse — a reçus en héritage de notre mère ou de notre père. Il prélevait aussi de toutes rentes, les cotisations à verser dans le fond d’Al-Wassiyyah.

Son épouse relate : « Après avoir tout contribué, il m’informait à ce propos et c’est ainsi qu’il a allégé tous mes fardeaux eu égard à mes cotisations. Il a fait construire des maisons pour ses filles et ses fils et a versé leurs cotisations dans le fond d’Al-Wassiyyah. »

Les deux frères étaient toujours ensemble : beaucoup de gens m’ont informé à ce propos et j’en suis moi-même témoin. L’épouse de Mirza Dawoud Ahmad relate que quand ils les voyaient tous deux se mettre en route ensemble, c’est qu’il était certainement question de la Jama’at. Lors de chaque crise, il a fait preuve d’une grande patience, de persévérance et de perspicacité. Son obéissance à l’égard du Califat ne fait pas de doute : il était très faible quand il était venu pour la (dernière) Jalsa. Je lui a conseillé de prendre une canne et il l’a fait immédiatement. Étant donné que c’est un ordre, il n’y avait pas d’autre issue, se disait-il.

Quelques années de cela j’ai demandé aux Nazirs de visiter différentes Jama’ats et de partir transmettre mes salutations dans chaque foyer. La province du Sindh était assignée au défunt. Son épouse raconte qu’il boitait lorsqu’il est rentré de sa tournée.  Il a relaté qu’il était tombé des escaliers : lors d’un examen à la Fazl Umar Hospital, l’on a constaté qu’il y avait une fêlure dans l’os d’un de ses petits orteils. En outre, la cheville de l’autre pied était légèrement fêlée, ou blessée. Son épouse lui a demandé s’il n’en souffrait pas. Il a répondu qu’il avait certes mal, mais étant donné l’ordre du Calife de visiter chaque maison, c’est pour cette raison qu’il ne s’en est pas soucié au cours de ces onze jours [de visites] et qu’il a achevé sa mission.

Son fils aîné relate que le défunt recevait en premier les cassettes des sermons du 4e Calife après l’émigration. Il faisait réunir tout le monde afin qu’on puisse écouter le sermon. Après l’avènement de la MTA, il faisait des efforts spéciaux afin que l’on puisse suivre le sermon. Il faisait en sorte que tous les membres du foyer, voire les employés à l’intérieur et à l’extérieur, écoutent le sermon, en installant des haut-parleurs ou des téléviseurs. Lors des événements à Lahore, il était à l’hôpital et il y avait grand foule. Les ambulanciers demandaient qu’on leur paye ce qu’ils demandaient. Le défunt a annoncé à haute voix que la Sadr Anjuman Ahmadiyya allait tout organiser et que tous les martyrs seraient enterrés à Rabwah. Les parents souhaitant enterrer leurs proches dans leurs cimetières familiaux en avaient la permission. Ceci avait réconforté les proches dans une grande mesure. Le défunt a visité les maisons de tous les blessés et de tous les martyrs ; il a organisé leur repas et arrangé les fonds nécessaires pour ceux qui ne travaillaient pas. On avait reçu des informations que certaines personnes étaient à sa poursuite et certaines agences ont informé que sa vie était en danger et il a été appelé à quitter les lieux. Mais il était présent à la mosquée Dar-uz-Zikr le vendredi d’ensuite où il a dirigé la prière de Jumu’ah et réconforté les membres de la Jama’at.

Le défunt était très prévenant à l’égard des pauvres et de ses anciens amis. Il était aussi très attentionné à l’égard d’un de ses anciens camarades de classe qui n’avait pas pu compléter ses études et qui étaient peintre en bâtiment. Après son décès, il s’est occupé de ses enfants après son décès. Son arrestation en 1989 avait pour raison l’organisation de l’Ijtima’ du Khuddam ul Ahmadiyya. Mirza Khurshid Ahmad était à l’époque le Nazir Oumour é ‘Ammah et il était en déplacement. Le défunt assurait sa suppléance ; le juge lui a ordonné d’annuler l’organisation de l’Ijtima’. Il lui a répondu qu’il avait reçu de la part du juge une autorisation écrite et qu’il devait en émettre une autre en écrit pour l’annulation de l’événement : l’on ne pourra l’annuler sur une simple déclaration verbale. Mirza Khurshid Saheb est retourné le soir et il a offert la même réponse au juge. C’est ainsi qu’ils ont été arrêtés et ils ont passé quelques jours en prison.

Sa fille relate : « Notre père s’est évertué à être fidèle envers le Califat et il nous a conseillé d’en faire de même. Un jour, tout ému, il m’a demandé de prier pour lui. Voire, il a répété cette requête pendant plusieurs jours. J’en ignorais la raison ; j’avais l’impression que le Calife était un tant soit peu en colère contre lui, d’où ses vives émotions dans ses prières. Cela m’a aussi touchée et j’étais moi aussi dans la même condition. Lors de l’émigration du quatrième Calife, Sahibzadi Sayyeda Naseera Begum Saheba, la mère du défunt, était gravement malade et la nuit du départ du Calife avait tout l’air d’être sa dernière en ce monde. Etant occupé avec l’émigration du Calife et les affaires de la Jama’at, le défunt n’a même pas pu visiter sa mère. »

Il a fait preuve de la même obéissance à mon égard. Il demandait à son fils souvent s’il n’était pas témoin du soutien divin à l’égard du Calife.

Un autre de ses fils relate : « Notre père nous réveillait pour la Salat. Il était généralement sévère à cet égard ; or durant ses derniers jours, il nous réveillait avec tant de peine, qu’on y pouvait ressentir sa compassion à notre égard. Il faisait une copie de toutes les lettres que lui ou son épouse recevaient des Califes et les plaçait dans un dossier et nous le confiait en disant que c’était là notre capital pour toute notre vie entière. »

Mirza Anas Saheb relate : « Après son décès, j’ai vu en rêve Bhai Khurshid et Mian Ahmad auprès d’Allah. Ils rencontraient le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et le Messie Promis (a.s.). J’ai souhaité pouvoir, moi aussi, les rencontrer et j’ai prié en ces termes : « O Allah ! Accorde-moi Ta proximité. » Allah m’a répondu : « Viens toi aussi ! » J’étais proche de Mian Ahmad depuis fort longtemps. Nous avions tout deux le même âge. J’étais embarrassé de voir ses bonnes œuvres, souhaitant que Dieu m’accorde à moi aussi l’occasion d’en accomplir. Si jamais il était en colère contre moi pour quelque raison, il était le premier à me pardonner. Les prières du défunt étaient empreintes d’une telle contrition que j’en étais envieux. Il était un responsable très intelligent, visitait la mosquée cinq fois par jour, et aidait les pauvres ; il a eu la possibilité d’user de ses aptitudes dans la voie de Dieu. »

Selon Chaudhry Hamidullah, le défunt était très intelligent et un bon conseiller. Lors des conseils, ses avis étaient les plus décisifs. Il avait une connaissance profonde des ouvrages de la Jama’at et de son histoire. Il était toujours le premier à servir la communauté. Lors des troubles de 1974, il a offert son entière coopération au troisième Calife et l’avait accompagné lors de ses visites à l’étranger ; il l’avait accompagné dans une délégation en tant que représentant du Majlis Khuddam ul Ahmadiyya central. »

Akram Saheb, un de ses auxiliaires à Qadian, relate : « Je lui ai présenté mes condoléances lors du décès de Mirza Khurshid Ahmad Saheb. Tout peiné, il m’a demandé de prier pour lui à Qadian et de demander aux autres aînés d’en faire de même. « Je me sens tout seul après le décès de Mian Khurshid. Qu’Allah me permette d’assumer pleinement mes nouvelles responsabilités », a-t-il ajouté.

Il n’a cessé de solliciter des prières pour sa personne. Quand il visitait Qadian, il se rendait chez les darweshs et tentait d’aider les veuves et les orphelins de ces derniers. Il avait une grande connaissance des lieux saints de Qadian. « Dès qu’il y mettait les pieds, » raconte M. Akram, « il accomplissait des prières Nawafil là où le Messie Promis (a.s.) avait l’habitude de prier. » Il lui disait que les Ahmadis de Qadian étaient chanceux de vivre en ces lieux saints et qu’ils devaient prier en ces endroits. 

Il a aussi rendu de fiers services en tant que Sadr du Khuddam ul Ahmadiyya et était en contact avec les Khuddam en tout lieu. M. Gondal relate qu’ils étaient partis en tournée dans la région du Sindh. Certaines régions étaient inaccessibles en voiture et ils devaient traverser à pied des terrains sauvages et accidentés pour partir à la rencontre des Khuddam. Cela a eu un profond effet sur ces derniers et ils s’en souviennent jusqu’à ce jour.

Asfandyar Munib, le responsable du département de l’histoire, relate : « Le défunt nous était très utile concernant l’histoire de l’Ahmadiyya. Il était membre du conseil et épluchait à la loupe les documents historiques. Il donnait des conseils très précieux et avisés. Il était pleinement au courant de l’arrière-plan, des détails et de la psychologie des faits historiques au sein de la Jama’at. »

Mohammad Din Naz Saheb, Nazir Islah-o-Irshad, relate : « Je suis parti dans son bureau quand il a été nommé Nazir-e-A‘la. Il était assis sur sa chaise. Ses yeux étaient remplis de larmes et son visage était ému en raison de ses prières. Il était perdu dans ses pensées et en toute humilité m’a demandé de prier pour lui. »

Zahid Qureishi Saheb relate : « Quand le défunt était le Sadr du Khuddam ul Ahmadiyya, le Qaïd des Khuddam de Lahore m’a envoyé chez lui pour lui remettre un papier. Je l’ai rencontré à la Aiwan-e-Mahmoud : c’était dans l’après-midi par un jour d’été. Après avoir pris le papier, il m’a demandé si j’avais déjà mangé. Je lui ai dit que je le ferai au Dar-uz-Ziafat après avoir accompli ma tâche. Mais il a insisté que je mange avec lui. Je croyais qu’il avait fait les arrangements à la Aiwan-e-Mahmoud. Or, il est sorti après quelques instants, a pris sa bicyclette et m’a demandé de m’asseoir derrière. Je lui ai demandé de me déposer au Dar-uz-Ziafat que nous allions croiser en cours de route, mais il a insisté que je l’accompagne. Dans cette chaleur, il m’a emmené chez lui à bicyclette. Nous y avons mangé et j’ai pris congé de lui. Il connaissait personnellement tous les Khuddam lorsqu’il était Sadr. »

Nombre de personnes ont écrit qu’ils ont appris comment travailler grâce à lui. Le Dr Sultan Mubashir relate : « J’ai appris de nombreux principes grâce au défunt. Il accomplissait toute tâche en profondeur. Mian Ahmad était responsable d’organiser l’appel au tribunal de loi islamique, après la promulgation de la loi anti-ahmadie en 1984. Il est venu soudainement à la Aiwan-e-Mahmoud où je jouais au badminton. « On a besoin de certains livres au tribunal de Lahore qui se trouvent à la bibliothèque, m’a-t-il dit. Vous avez pour responsabilité de les amener là-bas. » On transmettait par téléphone de Lahore la liste de livres dont ils avaient besoin. Mirza Ghulam Ahmad assistait personnellement l’équipe en charge de ce travail. » Ce n’était pas quelqu’un qui demandait uniquement qu’un travail soit fait mais une personne qui avait l’habitude de travailler elle-même. C’était quelqu’un qui prenait soin des veuves et des orphelins. Le docteur écrit qu’aujourd’hui même une femme de nom Bushra est venue me voir à l’extérieur ; elle était atteinte du diabète et présentait aussi une hypertension artérielle. En examinant ses résultats je lui ai dit qu’ils sont négatifs. Or, en entendant cela elle a commencé a pleurer, à mon grand étonnement ; elle me dit alors, sa voix pleine d’émotion : « Oui, il est vrai que mon diabète est à présent normal. Mais les deux hommes, Mirza Khurshid Sahib et Mirza Ghulam Ahmad grâce auxquels mon traitement était gratuit, ont quitté ce monde. »

Je l’ai consolée en l’informant que le traitement continuerait grâce aux dispositifs de la Jama’at, par la clémence de Dieu. Mais elle resta en larmes.

Ata-ul-Mujeeb Rashid Sahib rapporte : « Vers la fin de l’année 1973, lorsque le troisième Calife (rha) m’avait nommé en tant Sadr Khuddam-ul-Ahmadiyya du centre, sur l’avis du Khuddam-ul-Ahmadiyya présenté dans la Shoura Mirza Ghulam Ahmad était le Naib Sadr. J’avais suggéré son nom en tant que Naib Sadr, car il était très expérimenté. Mirza Ghulam Ahmad était bien plus âgé que moi et supérieur en connaissance et en expérience ainsi qu’en statut. Mais lorsqu’il a été choisi en tant que Naib Sadr, il m’a assisté en toute chose dans un esprit de grande humilité et ne m’a jamais fait sentir qu’il m’était supérieur. »

Shahid Abbas de la Malaisie rapporte : « J’ai prêté le serment d’allégeance en 2005. Je suis parti visiter le centre. J’ai observé Mirza Ghulam Ahmad Sahib dans les bureaux de la Jama’at et mon compagnon, le Mou‘allim Daniyal Sahib, m’a fait savoir qu’il était apparenté au Calife et qu’il fallait lui faire une requête de prière. Je suis allé le voir, l’informant que j’avais été un chiite avant d’être ahmadi et je lui ai sollicité des prières pour ma personne. Il m’a serré contre lui et m’a dit avec beaucoup de passion : « Ne voudrais-tu pas que je t’informe à propos d’une personne à qui je fais mes demandes de prières ? Je lui ai demandé : « Qui est cette personne ? » Il m’a répondu : « Le Calife de l’époque ! » Et il m’a conseillé d’écrire au Calife régulièrement. » Ce nouveau converti dit que l’amour qu’il a observé dans ses yeux envers le califat était très touchant et ces moments sont à jamais gravés dans sa mémoire.

Anjum Pervez, missionnaire travaillant dans le bureau arabophone, rapporte : « Un jour Chaudhary Muhammad Ali m’a dit qu’un après-midi, alors qu’il faisait très chaud, Mian Ahmad Sahib cherchait à vélo un certain peintre de bâtiment. Il lui a donc demandé pourquoi il le recherchait. Il lui a répondu : « Je ne lui ai pas prescrit le bon médicament et c’est pour cela que je suis venu à sa recherche moi-même afin qu’il n’en prenne pas et afin que je lui donne le bon médicament. » »

Ainsi, il accomplissait à merveille toutes les responsabilités qu’il avait. Beaucoup d’autres incidents ont été relatés par les gens. Ses employés de bureau relatent qu’il les faisait travailler tout en faisant montre d’une grande affection.

Il essayait au mieux d’aider les personnes qui souffraient ou qui faisaient face à des difficultés. Il était très perspicace et avait comme qualité d’identifier la source des problèmes et ensuite de prendre tout de suite les mesures requises. (Comme je l’ai mentionné précédemment il avait pour habitude de tout faire tout de suite).

Quelques jours avant son décès des garçons vinrent se plaindre dans son bureau, car des employés en charge de la sécurité du Centre les avaient maltraités. Certains présentaient d’importantes blessures, il leur dit donc : « Êtes-vous allés vous faire ausculter à l’hôpital ?» Ils répondirent par la négative, et il dit donc : « Allez d’abord vous faire soigner. Aujourd’hui est jour férié ; lorsque le bureau ouvrira je m’occuperai Incha Allah de toute l’affaire, et celui qui sera en tort, bien que ce soit une personne occupant un poste élevé, sera punie. » Il s’est chargé tout de suite de l’affaire et envoya les garçons se faire soigner.

Iqbal Bashir Saheb écrit : « Lorsque Mian Ahmad Saheb fut nommé Nazir-e-A‘la du Diwan, il y avait peu d’employés dans son bureau ; il avait en effet seulement deux employés et un assistant. Lorsque la quantité de travail devenait trop importante, souvent Mian Ahmad Saheb venait s’asseoir auprès de nous et nous aidait pour le traitement des courriers. »

Riaz Mahmood Bajwah Saheb, qui a servi en tant que Missionnaire, et qui est désormais retraité, écrit ceci : « Un jour j’étais assis dans son bureau, et au cours de la conversation Mian Saheb a monté le ton, ce qui peut arriver ; je ne l’avais pas mal pris, et cela ne m’avait pas étonné. Plus tard, lorsque j’étais rentré chez moi, quelqu’un frappa à ma porte le soir. Lorsque j’ouvris la porte je vis que c’était Mian Ahmad Saheb ; j’en fus tout étonné. Il me dit : « Aujourd’hui au bureau j’ai monté le ton au cours de notre conversation, et je viens m’en excuser. » Il ajoute : « Je ne pouvais jamais imaginer qu’il allait agir de cette sorte. Depuis cet instant je lui suis voué. »

Un de ses assistants a écrit : « Lorsqu’il me réprimandait, il s’en excusait par la suite. » Une autre personne a écrit : « J’avais fait une erreur au travail, et il avait monté un peu le ton. J’étais en train de faire l’Istighfar chez moi, lorsque quelqu’un frappa à ma porte. Quand j’ouvris, je vis Mian Ahmad Saheb qui me dit : « J’ai employé des propos durs aujourd’hui devant toi, et je viens m’en excuser. » Ensuite il est remonté en voiture et s’est remis en route. »

Mubashir Ayaz Saheb écrit : « J’étais l’éditeur de la revue Khalid. Feu Mahmood Bengali Saheb était venu d’Australie pour un entretien. Il nous relata l’anecdote suivante : lorsque Mian Ahmad Saheb était Sadr, il était responsable des classes de Tarbiyyat. Lorsque l’une de ces classes se termina, il présenta le budget, et les dépenses dépassaient le budget initial de quelques sous. (C’est-à-dire légèrement). La facture a été rejetée par le Sadr, elle ne pouvait pas être prise en compte. » Il dit : « Je suis donc allé le voir en personne, et lui ai dit : « Il ne s’agit pas d’une grande différence, le budget a été juste légèrement dépassé, il ne s’agit pas d’une grande somme, si vous ne voulez pas donner l’argent, je le ferai volontiers de ma poche. » Il répondit : « Il n’est pas question de dépenser de sa poche. Je veux vous faire comprendre c’est qu’il faut être vigilant quant aux dépenses en ce qui concerne les évènements de la Jama’at. Il faut suivre les règles établies par la Jama’at, et son organisation. Si vous aviez besoin de plus d’argent il fallait en demander l’autorisation en amont, et vous auriez pu ensuite les dépenser. » »

Bengali Saheb avait l’habitude de dire que l’emprise du défunt sur sa personne l’a grandement servi pour le reste de sa vie. Il ajoute : « Il avait une relation très étroite avec le Califat. Un jour lors d’une réunion du comité d’Ifta’, il était question de discuter de la zakaat ; le comité avait préparé un rapport stipulant, il me semble, que la zakaat ne s’appliquait pas sur les chevaux. »

Je pense que je n’avais pas accepté la proposition, et je leur ai demandé de reconsidérer ce point, et de l’étudier davantage.

« Plusieurs comités ont été formés, cela a donné lieu à de nombreux longs débats, mais ils n’arrivaient pas à arriver à une conclusion. Finalement, le Président l’a nommé en tant que président du comité en charge de la question. Les savants étaient venus bien préparés, afin de contredire ce que j’avais dit. Il écouta pendant un instant ce qu’ils avaient à dire. » Mubashir Ayaaz Saheb ajoute : « Ensuite il a dit sur un ton très imposant, si le Calife a statué sur ce point, comment alors peut-on penser qu’il est possible que cela soit autrement. Il a ensuite réfuté tous les arguments, sans tenir compte du fait qu’un tel est un grand savant, et sans tenir compte de ce qu’ils disaient. »

Il ajoute : « Il était une véritable encyclopédie de l’histoire de l’Ahmadiyya, des anecdotes et des traditions de la Jama’at.  Je suis en train d’écrire la biographie du Messie Promis (a.s.) et dès que je rencontrais des difficultés je me tournais vers lui ; il avait des connaissances profondes à ce sujet. Il avait également une connaissance profonde au sujet des endroits emblématiques de Qadian. Si quelqu’un lui demandait de lui présenter les endroits historiques de Qadian il le faisait avec grand plaisir. Une fois alors qu’il était malade — il avait une entorse — il n’a pas souhaité nous le révéler, et en dépit de [sa douleur] il nous a fait faire la visite. »

Mubashir Ayyaz Saheb ajoute : « C’est au moment de monter des escaliers que nous nous en sommes rendus compte, et il nous a finalement avoué qu’il avait cette douleur. Nous avons été très embarrassés de l’avoir dérangé. »

Il y a de nombreuses anecdotes similaires. À chaque fois qu’il était envoyé pour servir quelque part, il ne se préoccupait jamais des difficultés qu’il pouvait rencontrer pendant le voyage. Une fois, deux camps se sont opposés au sujet d’une affaire de la Jama’at. Il fut envoyé pour les réconcilier, mais la route était impraticable. La voiture ne pouvait pas avancer ; Mirza Khurshid Ahmed Saheb, Mirza Ahmad Saheb et des missionnaires se sont assis sur la benne d’un tracteur et ont ainsi continué la route. Mais plus loin une portion de route était dangereuse même pour un tracteur, il descendit donc et continua à pied. Lorsqu’il arriva finalement dans le village, il invita tout le monde à la mosquée, il statua sur l’affaire, et fit des supplications. Les gens se rendaient compte qu’il était venu de si loin et qu’il avait fait un voyage difficile. La dispute qui avait duré des années fut résolut par la grâce d’Allah grâce à ses sacrifices et à ses supplications.  

Il y a de nombreuses anecdotes, certaines se ressemblent, d’autres sont différentes, mais je n’ai pas le temps de les mentionner. Il s’adressait avec amour à ses collègues, ils en ont tous fait part. Il se préoccupait de leurs moindres besoins. Le Naib-Nazir Talim écrit : « Lorsque la demande de bourse d’un étudiant se voyait être refusée par le Calife pour certaines raisons, il disait que lorsqu’une bonne nouvelle telle que l’acceptation d’une demande de bourse ou une autre bonne nouvelle provenait du Calife alors il fallait l’en informer. Mais si le Calife est fâché ou s’il refuse une demande de bourse, alors nous devions de notre côté informer le concerné. »

Zafar Ahmad Zafar Saheb est missionnaire ; il a relaté l’anecdote de la fracture du pied, et écrit : « J’étais également en sa compagnie, son pied s’enflait, mais il ne s’en est pas soucié. »

Salim Saheb écrit également : « Lorsqu’il était le secrétaire privé du troisième Calife, quand une quantité importante de courrier s’accumulait, il disait alors à toute l’équipe de rassembler tous les courriers au même endroit, et ensuite de tout répartir, et il en prenait également une partie pour lui. » Il ajoute : « En tant que secrétaire privé, il prenait beaucoup plus de courriers que nous qui étions employés, et il finissait de répondre aux courriers bien avant nous. » C’était un grand expert de la rédaction, et il avait un beau style d’écriture. Comme je viens de le mentionner il était un expert en rédaction.

Un bénévole travaillant au Wakalat-e-Mal Sani écrit : « Nous étions en train d’écrire l’histoire du Tahrik-e-Jadid, au sujet des sacrifices financiers et il y avait plusieurs erreurs. Finalement, après l’avoir complété, le Wakil-ul-Mal demanda d’envoyer cette version finale à Mian Ahmad afin qu’il puisse la lire, et nous dire s’il y avait des fautes. » Il ajoute : « J’ai répondu que très bien, allons remettre cela à Mian Ahmad, il y a 150-200 pages, cela nous donnera ainsi 4 à 5 jours de répit. » Il ajoute : « Le matin quand je suis venu au bureau, j’ai vu le manuscrit avec des notes, et des marques, il l’avait revu pendant la nuit et le matin même il l’avait rendu. Telle était son efficacité dans son travail, et c’est un exemple pour tous les travailleurs.

Il a également servi en tant que président du Majlis Karpardaz ; il investiguait également toute chose dans le moindre détail. Lorsqu’il servait en tant que Nazir Islah-o-Irshad Muqami, Sami‘ullah Zahid Saheb écrit : « Un jour il me demanda de préparer une liste des familles des missionnaires qui résident ici. Lorsque je lui ai remis la liste, il est parti visiter chacune des familles accompagné de sa femme, et il leur dit : « Vos maris sont en train de servir sur le terrain ; pour cette raison si vous rencontrez des problèmes, et si vous avez besoin de quelque chose, ne leur en faites pas part, mais plutôt demandez-moi. » »

Khalil-ur-Rahman Saheb qui travaille ici dans le département de Ta‘mil-o-Tanfidh, écrit : « J’ai fait la mise en page du livre de Chaudhary Mohammad Ali Saheb, et il m’envoya auprès du défunt afin de lui montrer la version numérique finale. Je lui en remis donc une copie et patientai un instant. Il me demanda s’il y avait un problème ; je lui dis donc avec de l’appréhension que ma mère allait subir une intervention chirurgicale, et j’avais à peine terminé ma phrase qu’il me demanda : De quelle somme avez-vous besoin ? Il sortit le chéquier de la trésorerie de son tiroir le posa sur la table. Je lui répondis que j’ai besoin de 7000 roupies, et de les déduire de la somme de mon salaire. Mais il me remit un chèque de son compte personnel, et il me dit : « Je prierai également, et ne te préoccupe pas de la déduction de cette somme, prends cet argent et si tu as besoin de plus reviens me voir et n’aie pas peur. »

Hafiz Saheb a également écrit : « Il avait une relation très spéciale avec le Califat, qui se manifestait à chaque occasion. Lorsqu’il fut nommé Nazir-e-A‘la de l’Anjuman, la première chose qu’il a dit aux membres de l’assemblée de l’Anjuman est : « Je n’ai pas besoin de vous demander de me supporter ; vous tous qui êtes au service du mouvement allez le faire car c’est le Calife qui m’a nommé. Mais j’ai grandement besoin de vos prières, car il est très difficile d’être aux pieds de certaines grandes personnalités. »

Lorsqu’il a été relevé de ses fonctions de la Nazarat-e-Diwan, et a été nommé Nazir-e-A‘la, l’un de ses collègues a dit : « Avant d’aller dans son bureau, il est venu nous dire qu’il vient nous dire au revoir ; nous avons été très ému en entendant cela, et nous lui avons répondu : « Mian Saheb, restez ici ou emmenez-nous avec vous. », ce à quoi il répondit en souriant : « Comment puis-je vous emmener avec moi ? Je pars moi-même sur ordre du Calife. » Quelques jours plus tard il rejoignit son Seigneur. » Qu’Allah exalte son rang. Il est parti dans un endroit où nous devons tous aller chacun à son tour ; mais chanceuses sont ces personnes qui passent leur vie en accord avec le souhait de Dieu. Qu’Allah exalte son rang et qu’Allah permette à ses enfants de perpétuer ses bonnes actions et d’en faire également.  Qu’Allah permette à toutes les personnes qui ont dédié leur vie ainsi qu’à tous les responsables de remplir leur Waqf avec fidélité, ainsi que de remplir les responsabilités qu’ils ont à leur charge tout comme il l’avait fait. Il faut que vous essayiez tous de le faire.

Qu’Allah le leur permette. Qu’Allah accorde aussi dans le futur à la Jama’at des travailleurs pieux, fidèles et qui servent avec dévouement.

Je vais diriger une deuxième prière funéraire, celle de Madame Dipannot Farah, qui est décédée le 26 janvier, à l’âge de 47 ans, Inna lillahi wa inna ilaihi raji‘oun. Elle est décédée en raison d’une haute tension artérielle, et d’une infection des intestins. Elle s’était fait opérer mais elle est décédée une semaine plus tard. Elle était malade depuis une longue période, dès l’âge de 15 ans ses deux reins présentaient une insuffisance. Malgré cela depuis qu’elle avait accepté l’Ahmadiyya, elle faisait la prière régulièrement, elle essayait également de faire la prière de Tahajjud, elle récitait également le Saint Coran, alors qu’elle s’était convertie à l’Ahmadiyya du christianisme. Elle a accepté l’Islam en 2004, et depuis elle est régulière dans les prières, dans la récitation du Saint Coran et dans le Tahajjud.

La défunte était consciente qu’il y avait un problème dans l’état actuel des musulmans. Elle a d’abord accepté l’islam, et ensuite elle a accepté l’Ahmadiyya. Elle a commencé à rechercher la vérité se référant aux prophéties du Saint Prophètesa au sujet des Derniers Temps, et c’est ainsi qu’elle a rejoint l’Ahmadiyya. Elle disait qu’elle ressentait qu’elle progressait lentement vers la mort, au point où lorsqu’elle a accepté l’islam elle se sentait déjà sous l’emprise de la mort. Son médecin qui n’était pas musulman disait que depuis qu’elle a rencontré Allah c’est comme si un nouveau souffle a été mis en elle. Avant qu’elle eût accepté l’Ahmadiyya elle avait eu l’hépatite C, mais après avoir prêté le serment d’allégeance elle en fut guérie miraculeusement. Elle parlait souvent de sa guérison miraculeuse à ses proches ; elle m’a rencontré à deux reprises, elle m’a toujours fait part de sa sincérité et de sa fidélité.

Amir Saheb écrit : « Lorsque je suis parti la rencontrer il y a quelques jours de cela, elle avait préparé à manger. Lorsque je lui ai dit que cela n’était pas nécessaire, elle m’a dit que c’est la première fois que je venais chez elle, et que je venais en tant que représentant du Calife. Elle regardait toujours la MTA. Qu’Allah exalte son rang, qu’il fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard, et que conformément à son souhait sa famille puisse également accepter l’Ahmadiyya. Qu’Allah concrétise son souhait et accepte ses supplications.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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