Sermons 2015

Piété et confiance en Dieu – sermon du 04-09-2015

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Sermon du vendredi 04 septembre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Baitul-Futuh, à Londres.

Si l’on dit à un homme de ce monde que celui qui possède la vraie Taqwa sera récipiendaire de toutes les faveurs d’ici-bas, il répondra certainement que ce sont là des inepties et qu’on fait pareilles affirmations afin de réunir, autour de soi, des gens au nom de la religion. Il est certes vrai que d’aucuns tentent d’assouvir leurs désirs en faisant pareilles déclarations : or, ni ceux-là ni leurs suivants ne possèdent la vraie Taqwa.

Les prophètes et leurs fidèles disciples, quant à eux, saisissent la valeur réelle de la Taqwa. Quoiqu’ils vivent en ce monde et qu’ils sont pris par ses affaires, ils sont en quête de la Taqwa véritable et respectent ses exigences.

Je reçois des centaines de lettres dans lesquelles les gens me demandent de prier pour qu’Allah engendre la Taqwa en eux et en leurs enfants. Sans nul doute, ce changement résulte de leur acceptation du Messie Promis (a.s.) et du respect de leur serment d’allégeance. Ces vœux, leur relation avec Dieu et la crainte qu’ils éprouvent à Son égard les ont certes détournés des affaires de cette vie terrestre, mais pas des faveurs qui en découlent.

Allah confère aussi Ses faveurs à Ses prophètes. D’ailleurs, leurs véritables disciples et ceux qui respectent leurs préceptes sont récipiendaires des biens terrestres. D’aucuns rencontrent des difficultés temporaires. Or, Allah leur confère, par la suite, Ses bienfaits et leur situation s’améliore.

Le véritable Muttaqui est aussi satisfait de son sort : en raison de son contentement, il endure patiemment des soucis mineurs et évoque les faveurs divines qu’il reçoit : il remercie Dieu constamment pour le peu qu’Il lui accorde. Allah, est encore plus munificent à l’égard celui qui Lui est reconnaissant. Ceci pousse le véritable Muttaqui à consentir à plus de sacrifices. Aujourd’hui, d’entre les hommes, ce sont les Ahmadis qui comprennent la portée réelle de ce sujet : ils ont en tête l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), celle du Messie Promis (a.s.) et son exemple.

Le deuxième Calife déclare à ce sujet : « Les gens avaient tout volé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et à ses compagnons. Or, ils ne se soucièrent de rien pour la cause de Dieu. En fin de compte, Celui-ci leur accorda largesses et munificences. De même, le Messie Promis (a.s.) avait tout abandonné pour la cause de Dieu. Il possédait la moitié du patrimoine de sa famille : cependant, sa belle-sœur – qui embrassa plus tard l’Ahmadiyya – disait qu’il vivait aux crochets des autres. Le Messie Promis (a.s.) endurait de grandes privations : or, Allah lui accorda de grandes faveurs par la suite. Il décrivit, dans un couplet d’un poème en arabe, sa situation d’avant et d’après : « Naguère, je me contentais des restes des autres, or, aujourd’hui j’accueille, à ma table, toute une multitude de gens. »

Notre foi se trouve grandie quand nous examinons la période antérieure et ultérieure du Messie Promis (a.s.). Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) décrit amplement ces aspects de sa vie :

« Les parents du Messie Promis (a.s.) étaient fort contents à sa naissance.

Or, quand il se détourna du monde à l’âge adulte, son père désespéra de lui « Notre fils incapable de quoi que ce soit », se disait-il.

Il envoya un sikh lui faire part de ses soucis. « Votre père est très peiné par votre situation, dit le sikh au Messie Promis (a.s.), car n’ayant aucun gagne-pain vous allez devoir manger à la table de votre frère. Il désire vous trouver un emploi, étant donné qu’après sa mort, vous n’aurez aucun moyen de subsistance. Daignez accepter la requête de votre père. »

D’ailleurs, le père du Messie Promis (a.s.) lui avait déjà trouvé un poste dans l’enseignement dans l’état de Kapurthala.

Le Messie Promis (a.s.) répondit : « Mon père s’inquiète pour rien. Pourquoi se soucie-t-il de mon avenir ? Je travaille déjà pour Celui qui devait m’employer. »

Quand son père reçut ce message, il affirma : « J’accepte sa réponse, car il ne ment jamais. »

Telle était la situation précédente du Messie Promis (a.s.), d’ailleurs, il n’avait pas encore atteint le sommet. L’apogée temporaire qu’il avait atteint était qu’au moment de son décès des milliers de fidèles étaient prêts à se sacrifier pour sa cause. »

Le deuxième Calife a ensuite cité le vers du Messie Promis (a.s.) : « Naguère, je me contentais des restes des autres, or, aujourd’hui j’accueille, à ma table, toute une multitude de gens. »

« Les débuts du Messie Promis (a.s.) étaient très modestes, relate-t-il, mais voyez sa fin : en sus de ceux qui servaient la communauté, tous les jours environs deux cents personnes mangeaient à sa table. Certes, à l’instar de son frère, il possédait la moitié des biens de son père, mais selon la tradition des grands propriétaires terriens, seul celui qui travaillait en avait une part réelle, cette tradition était, d’ailleurs, encore plus tenace à l’époque.

Au tout début, il demandait à sa belle-sœur d’offrir quelque repas à ses invités quand il en recevait. Celle-ci le critiquait en disant : « Il ne fait rien et se contente de manger à notre table ! » Le Messie Promis (a.s.) offrait son repas à son invité et il ne mangeait rien, ou se contentait de quelques pois chiches. Mais voyez le décret de Dieu, cette même belle-sœur qui, naguère, méprisait le Messie Promis (a.s.), embrassa l’Ahmadiyya sur mes mains, ajoute le deuxième Calife. Quand quelqu’un commence l’œuvre de Dieu, celle-ci semble insignifiante au début : or, le monde est ébahi par le résultat grandiose de l’œuvre. »

Aujourd’hui, la cuisine du Messie Promis (a.s.) tourne non seulement à Qadian, mais aussi dans plusieurs pays du monde. À son époque, on préparait le pain dans deux ou trois fourneaux. Aujourd’hui, dans ses cuisines, des machines entières préparent le pain, à Qadian comme à Rabwah. Ici au Royaume-Uni, des centaines de milliers de pains sont préparées en quelques instants. Les journalistes présents à la Jalsa cette année ont été fort impressionnés par la cuisine et par la machine à préparer le pain. Ils ont tous aimé le pain. L’un d’entre eux a voulu en manger davantage quand on lui en a offert. L’ahmadi, présent sur place, lui a dit d’en prendre autant qu’il voulait, car c’était la cuisine du Messie Promis (a.s.), et qu’il n’en manquerait jamais.

A une époque, le Messie Promis (a.s.) offrait à ses invités son repas et ne se contentait de rien. Aujourd’hui, des milliers de personnes, mangent à sa table, et l’on n’a pas encore atteint le sommet. Insha Allah, les cuisines du Messie Promis (a.s.) se répandront dans le monde : des centaines de milliers de personnes en profiteront. De même, des centaines de milliers, voire, de millions de gens grandiront dans leur Taqwa après avoir accepté le Messie Promis (a.s.). Les sacrifices financiers des ahmadis n’ont pas encore atteint leur apogée, insha Allah, ils prendront de l’ampleur. La cuisine du Messie Promis (a.s.) et sa situation antérieure suffisent pour prouver sa véracité et pour nous faire grandir dans notre foi. Les membres de la djama’at sont imbus d’un grand esprit de sacrifice afin de faire tourner toute cette organisation. Ceci est le fruit de la Taqwa engendrée par le lien tissé avec le Messie Promis (a.s.). Qu’Allah fasse que chacun d’entre nous puisse posséder la véritable Taqwa.

Le Réformateur Promis (r.a) avait une manière particulière de relater les récits du Messie Promis (a.s.) et ses déductions étaient uniques. Un homme ordinaire tirera plaisir de l’aspect superficiel d’un récit et s’en contentera. Or, les conclusions du Deuxième Calife étaient subtiles : elles augmentent notre foi et notre connaissance en Dieu. Il relate, par exemple, les habitudes du Messie Promis (a.s.) à table.

« La façon de manger du Messie Promis (a.s.) était tout à fait unique, dit-il. Il prenait un morceau du chapati (pain non levé), le réduisait en morceaux, disait Subhanallah, le trempait dans la sauce et le plaçait dans la bouche. Beaucoup s’étonnaient de ses façons. D’aucuns disaient, qu’il cherchait, parmi ces morceaux de pain, les particules qui étaient halal (licites). En somme, il se disait qu’il était en train de manger alors que la religion de Dieu se trouvait en proie à de grands malheurs. Chaque bouchée lui arrêtait à la gorge. Il répétait Subhanallah, Subhanallah, pour s’excuser auprès de Dieu, affirmant : « Se nourrir est une nécessité de la vie humaine : or, manger nous est interdit quand la religion est en grand danger. »

Manger était une lutte pour le Messie Promis (a.s.). Une bataille s’engageait entre ses sentiments sublimes et nobles qui le poussaient à servir l’Islam et les exigences de la loi de la nature placées par Dieu.

Manger pour lui était un fardeau : son premier souci était de servir la religion et le progrès de l’Islam.

L’exemple du Messie Promis (a.s.) doit nous pousser à remercier Dieu pour les faveurs qu’Il nous accorde. Tout en Le glorifiant, il faudra aussi ressentir de la douleur à l’égard de la foi. Nous devons trouver les moyens pour diffuser le message de la foi. La façon de manger du Messie Promis (a.s.) est une explication du verset :

يُسَبِّحُ لِلَّهِ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْضِ

« Tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre glorifie Allah… » (Saint Coran, chapitre 62, verset 2).

Pourquoi faire une pareille déclaration, quand nous ne pouvons pas entendre ces voix qui glorifient Dieu ? Pourquoi, à titre d’exemple, le Saint Coran aurait-il évoqué un certain Abdur Rashid qui se trouve au Paradis depuis 10 000 ans ? Étant donné que pareille information ne nous est pas utile, Allah n’en a pas fait mention. Or, quand Il déclare que tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre Le glorifie, cela sous-entend que nous devons écouter ces glorifications. Quand nous informons les autres que la lune est sortie, nous souhaitons qu’ils sortent pour la voir. Quand nous déclarons qu’untel chante, cela sous-entend que nous désirons l’écouter. De même, quand Allah affirme que tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre Le glorifie, cela sous-entend tout simplement que nous devons écouter ces glorifications.

Il y a deux manières d’écouter : l’une inférieure et l’autre supérieure. Ceux qui possèdent l’ouïe supérieure sont dotés d’oreilles et d’yeux appropriés. D’où l’injonction de réciter Bismillah-ir-Rahman Ir-Rahim avant de manger et de dire Al-Hamdollilah quand on a terminé. Quand il porte des vêtements ou quand il voit quelque scène admirable, le croyant doit glorifier Dieu. La glorification du croyant est en somme l’attestation de la glorification faites par ces objets. Quand l’homme exprime sa reconnaissance envers Dieu quand il voit ces objets, c’est de la glorification de la part de ces derniers. »

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Le Réformateur Promis (r.a) déclare : « Combien sont-ils à suivre ces consignes ? Les gens mangent matin et soir, ils passent devant des montagnes, des rivières, de la verdure, des arbres, des champs qui s’étalent, ils entendent les oiseaux chanter : tout cela a-t-il quelque effet sur leur cœur ? Tout cela les poussent-ils à glorifier Dieu ? S’ils ne le font pas, cela signifie qu’ils n’ont point entendu la glorification de ces objets. Cette voix ne va point atteindre vos oreilles : elle vient de l’intérieur.

Il importe de comprendre ce point. La Taqwa exige que pareille forme de glorification fasse partie de notre quotidien.

Dieu a envoyé le Messie Promis (a.s.) afin de réduire au silence les pourfendeurs de l’Islam et leur présenter les beautés de cette religion.

Le Réformateur Promis (r.a) raconte le récit suivant à cet égard : « Un jour un chrétien se présenta au Messie Promis (a.s.) et lui dit : « Vous affirmez que la langue du Coran est la mère de toutes les langues. Or, [le philologue] Max Müller affirme que la mère de toutes les langues doit être très concise. […] D’ailleurs la langue anglaise est supérieure à la langue arabe. »

Le Messie Promis (a.s.) répondit : « Quoique je n’accepte point cette théorie, appliquons-la à la langue arabe afin d’abréger notre débat. »

Le Messie Promis (a.s.) ne connaissait pas l’anglais. Il demanda au chrétien : « Comment dit-on « mon eau » en anglais ? » L’autre répondit : « My water. » En arabe on dit tout simplement : « Mayi », dit le Messie Promis (a.s.). Qu’est ce qui est plus concis « My water » ou « Mayi » ? »

Dieu offrit au Messie Promis (a.s.) un argument qui mit en déroute son adversaire : embarrassé, celui-ci n’avait aucune réponse à offrir. Il accepta que l’arabe est plus concis.

Allah avait promis au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’il sera à l’abri de ses ennemis. Cela sous-entend que le Coran sera étudié à toute époque. D’ailleurs, les réponses aux critiques des détracteurs du Coran se trouvent à l’endroit même où ces objections ont été soulevées.

Sir Sayyed Ahmad Khan avait, à une époque, répondu aux allégations des chrétiens. Or, Allah envoya par la suite, le Messie Promis (a.s.) : celui-ci répliqua à ses adversaires sur une longue période, tant et si bien, qu’au moment de sa mort, ces mêmes adversaires rendirent hommage à sa glorieuse défense de l’Islam, ajoutant qu’il était incomparable dans ce domaine.

C’est là un miracle de la promesse : « Allah te protégera des hommes… » Allah avait promis au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’il sera toujours en sécurité. Quand l’ennemi prit l’épée contre lui, celle-ci fut réduite en morceaux. Quand l’ennemi eut recours à des recueils d’histoire, Dieu fit venir des musulmans, qui répliquèrent à ces attaques en puisant dans ces mêmes recueils de l’ennemi. Ces musulmans citèrent les ouvrages de leurs experts, démontrant que c’était leur religion, et non l’Islam, qui était la cible de leurs attaques. Le Messie Promis (a.s.), quant à lui, expliqua ces parties qui avaient trait au Coran et aux hadiths. »

L’Islam est, aujourd’hui encore, la cible d’attaques. C’est en puisant dans les arguments du Messie Promis (a.s.) que nous pourrons réduire au silence ses détracteurs. Il nous incombe d’être vigilant à cet égard.

Allah montre des signes et présente des arguments en faveur de Sa religion. Il renforce davantage les convictions de ceux qui sont assoiffés de connaissance. Mais, il est aussi des ignorants qui se font passer pour des érudits. Leurs propos causent de l’embarras, voire offrent l’occasion aux adversaires de se moquer de la communauté.

Le Réformateur Promis (r.a.) déclare : « D’aucuns soulèvent de nouvelles discussions à propos de la religion sans ressentir la moindre gêne. Le Messie Promis (a.s.) avait avancé l’argument que l’arabe était la mère de toutes les langues. Un ahmadi très sincère de Batala, qui ne maîtrisait pas cette langue, voulut prouver que chaque mot tirait son origine de l’arabe. Le Messie Promis (a.s.), quant à lui, maîtrisait cette langue et sa grammaire.

Ses affirmations reposaient sur son savoir. En soutenant que le Coran est la source de toute connaissance, il ne voulait point dire qu’il enseigne la charpenterie ou l’agronomie. Il parlait des nécessités de la spiritualité.

Or, l’ahmadi de Batala, croyait quant à lui que le Coran contient tout savoir. Et il ne cessait de le répéter partout. Quelqu’un lui demanda si le Coran parlait de pommes de terre et des piments. Il répondit : « Oui. On y trouve mention de اللُّؤْلُؤُ (Loulou’ou) et de الْمَرْجَانُ (Marjan) : il s’agit de pommes de terre et de piments, avança-t-il. En réalité, ces deux termes [évoqués dans la sourate Al-Rahman] signifient des perles et des coraux.

D’une part l’obscurantisme [de certains musulmans] est tel qu’ils accordent aux propos des Fuqaha (juristes) le même statut que la parole de Dieu, affirmant que leurs décisions sont finales, que personne ne pourra les changer. D’autre part, certains pervertissent [la parole de Dieu] et sèment les ténèbres autour d’eux. »

Je me souviens d’une autre ineptie de la sorte, ajoute le Calife. Lors des émeutes anti-ahmadi de 1974, un mollah au Pakistan affirmait que le verset قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ (Dis : Allah est unique) signifiait que les ahmadis sont des mécréants !

Le Réformateur Promis (r.a.) ajoute : « Ceux-là sombrent dans l’excès. Ils ne respectent aucun principe. C’est la voie du juste milieu qu’il faut suivre. L’homme doit s’adapter aux changements. Or, c’est Allah qui apporte des changements, quand Il le désire et personne ne pourra l’arrêter. »

Le deuxième Calife évoque aussi les idées erronées qu’entretiennent d’aucuns. Un visiteur vint à Qadian et annonça ceci : « Si Mirza Saheb se dit Abraham, Noé, Moise, Jésus et Mohammad (paix soit sur lui), sachez que Dieu m’informe, à tout instant, que je suis Mohammad (s.a.w.). » Les autres tentèrent de lui ramener à la raison. Or, il ne cessa de réitérer sa déclaration et aucun argument n’avait d’effet sur lui. Exaspérés, les ahmadis décidèrent de le présenter au Messie Promis (a.s.).

Celui-ci dit au visiteur : « Dieu ne m’annonce pas à tout instant que je suis Abraham, Moise, Isa (que la paix soit sur eux tous). Or, quand Il dit que je suis Isa (Jésus) ou Moise, Il manifeste en moi les attributs de ces prophètes. Si Allah annonce, à tout instant, que vous êtes Mohammad (s.a.w.), est ce qu’Il vous révèle aussi les vérités et les subtilités du Coran ? » L’autre répliqua : « Non. Il ne m’offre rien. »

« Voilà la différence entre les menteurs et les véridiques, dit le Messie Promis (a.s.). Quand on accueille chez soi un invité, on lui offre un repas. Quand on invite son ami par plaisanterie, on lui présente des assiettes vides en disant : « Voici du pilaf. Voici des friandises ! » Dieu, quant à Lui, ne s’adonne pas à des plaisanteries. Or, Satan le fait. Si on affirme que vous êtes Mohammad (s.a.w.), mais qu’on ne vous offre pas le savoir du Coran, cette déclaration est de Satan et pas de Dieu. Quand Allah fait une annonce, Il confère à l’homme une faveur correspondante. Si l’on ne vous offre rien, c’est Satan, et pas Dieu, qui déclare que vous êtes Mohammad (s.a.w.). »

D’aucuns s’égarent en raison de leurs rêves et font de grandes déclarations. Ceux-là tombent sous l’influence de Satan. Quand Allah accorde une faveur à quelqu’un, Il lui accorde Son soutien et montre aussi des signes [en sa faveur]. Nous avons l’exemple du Messie Promis (a.s.) : la prophétie de son fils promis s’est accomplie en la personne du deuxième Calife. Il avait aussi annoncé l’avènement du Califat : et nous avons été témoin de l’accomplissement de cette prophétie et du témoignage vivant de Dieu. Qu’Allah fasse que tout ahmadi grandisse dans sa foi et qu’il comprenne ces points.

Après la prière [de Jummah], je dirigerai la prière funéraire de Mokarrama Sahibzadi Amatul Bari Saheba, décédée dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2015, à l’âge de 87 ans.

La défunte était la petite-fille du Messie Promis (a.s.) et la fille de Mirza Sharif Ahmad Saheb. Mirza Nawab Mohammad Ali Saheb était son grand-père maternel. Elle était aussi la bru de Sayyeda Amatul Hafiz Begum Saheba et de Nawab Abdullah Khan. Son défunt mari s’appelait Mokarram Abbas Ahmad Khan et elle était aussi ma tante paternelle.

La défunte est née le 17 octobre 1928 à Qadian. Son Nikah, avec Mian Abbas Ahmad Khan eut lieu le 29 décembre 1944. Ce jour-là, le deuxième Calife déclara : « Avant la prière de Jummah, j’annoncerai le mariage de quelques couples. Comme je l’avais déclaré auparavant, je pourrais, pour quelque temps encore, célébrer le Nikah de mes proches ou de ceux que je considère comme tel, à l’instar de ceux qui ont dédié leurs vies. Sinon, je pourrai annoncer le Nikah des autres quand je célébrerai celui de mes proches. J’annoncerai le mariage de Abbas Ahmad Khan, mon neveu avec Sahibzadi Amatul Bari Saheba, ma nièce. »

Ensuite le deuxième Calife a prodigué d’autres conseils, citant le nom de [Hazrat Mirza Nasir Ahmad] qui, à l’époque, avait dédié sa vie pour servir la religion. Le deuxième Calife encouragea d’autres membres de la famille du Messie Promis (a.s.) à suivre son exemple.

Il déclara : « Soixante ou soixante-dix ans de cela, le Messie Promis (a.s.) avait publié cette prophétie : « tu vivras [assez longtemps] pour voir tes lointains descendants ». Nous voyons, quotidiennement, l’accomplissement de ce signe qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Certains signes, sont importants lorsqu’ils sont annoncés. Or, leur importance s’amenuise avec le passage du temps. D’autres signes, par contre, sont moins importants au début et prennent de l’importance avec le temps. À l’époque où le Messie Promis (a.s.) avait reçu cette révélation, il n’avait que deux fils. Allah lui a accordé d’autres fils et des filles, qui ont eu des enfants. Ces derniers se marient aujourd’hui suite à cette prophétie, offrant de nouvelles preuves de son accomplissement.

Un détracteur [du Messie Promis (a.s.)] pourra avancer que tout le monde a des descendants. Mais la question est de savoir combien de générations se disent-elles les descendants d’untel et qui sont fières de leur lignée ? La plupart des gens ignorent le nom de leur grand-père. Cette prophétie signifie que la postérité du Messie Promis (a.s.) annoncera fièrement qu’elle descend de lui. Les autres attesteront que ces descendants sont des signes de sa véridicité.

Cette prophétie n’annonce pas uniquement que le Messie Promis (a.s.) aura une grande postérité : elle évoque aussi la grandeur de son statut. Ses descendants ne toléreront pas, pour une minute, qu’on nie leur ascendance au Messie Promis (a.s.). Leur grandeur se trouve dans leur appartenance à la lignée du Messie Promis (a.s.). La prophétie annonce aussi qu’elle prendra de l’ampleur de jour en jour. Quel que soit leur statut, même s’ils détiennent les rênes du pouvoir, la fierté de ces descendants résidera dans leur appartenance à la lignée du Messie Promis (a.s.).

« Tes descendants ne te répudieront jamais et ne t’oublieront jamais », voilà la promesse faite par Allah au Messie Promis (a.s.). »

Commentant davantage sur cette prophétie, le deuxième Calife annonce : « Un jour de tristesse et quatre mariages. Cela signifie que certes, certains parmi ses descendants mourront [jeunes] : telle est la pratique d’Allah. Or, leur nombre ne diminuera jamais : au contraire, il augmentera. Si un de ses descendants décède, quatre prendront naissance. […] La postérité du Messie Promis (a.s.) affirmera toujours la grandeur de son ancêtre et le monde acceptera cette affirmation. »

J’ai évoqué ce sujet en détail, car de grandes responsabilités reposent sur les membres de la famille du Messie Promis (a.s.) : ils ne doivent jamais l’oublier ainsi que la déclaration du Messie Promis (a.s.) : « Ne me déshonorez point en affirmant être membre de ma communauté. »

Être un descendant du Messie Promis (a.s.) n’a aucun mérite en soi.

Il incombe à tout ahmadi de respecter les préceptes du Messie Promis (a.s.) et de préserver son honneur et son statut. Qu’Allah accorde à ses descendants ainsi qu’à tous les ahmadis la possibilité d’agir de la sorte.

Sayyeda Amatul Hafiz Begum Saheba eut l’honneur de voyager dans le même bus que l’épouse du Messie Promis (a.s.) et d’autres dames de la famille quand elles quittèrent Qadian pour le Pakistan.

La défunte avait une grande compassion à l’égard des pauvres et était d’une très grande hospitalité. Sa maison était toujours remplie d’invités, qu’ils soient riches ou pauvres, apparentés ou pas : elle faisant preuve de la même déférence à l’égard de tous. Elle avait un très grand cercle de connaissance et avait toujours maintenu de bonnes relations avec ses proches qui étaient non ahmadis.

La défunte était très généreuse à l’égard des démunis. Elle avait financé les études et le mariage de nombreux jeunes. Après le décès de son mari, elle a lancé une bourse d’études permanente en son nom par le biais de la Nazarat Talim.

Elle s’était brisé la jambe et avait subi plusieurs opérations. Sayyeda Amatul Hafiz Begum Saheba, m’avait offert un manteau du Messie Promis (a.s.) qu’elle avait reçu par l’entremise de son père, Hazrat Mirza Sharif Ahmad. Je l’avais porté le jour de la cérémonie de la Bai’ah internationale lors de la Jalsa Salana du Royaume-Uni de cette année. Elle avait un grand attachement à l’égard du Califat : elle me téléphonait souvent, exprimant ses désirs pour ses enfants. Qu’Allah fasse que ces derniers puissent perpétuer ses œuvres et qu’ils soient unis. Qu’Allah exalte le statut de la défunte et qu’Il lui accorde son pardon.


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