Sermons 2015

L’importance du vendredi et les objectifs de la Jalsa Salana – sermon du 21-08-2015

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Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Résumé du sermon du vendredi 21 août 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Baitul-Futuh, à Londres.

Aujourd’hui après la prière de Jummah débutera, insha Allah, la première session de la Jalsa Salana [du Royaume-Uni]. Le jour du vendredi a une importance particulière [en Islam] : ne l’oublions pas et respectons ses exigences. Prions aussi qu’Allah bénisse cette Jalsa.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclare dans un hadith : « Le vendredi est le meilleur de vos jours. […] Durant ce jour, augmentez vos prières en ma faveur, elles me seront présentées. »

Dans un autre hadith, l’Envoyé de Dieu (s.a.w.) affirme qu’il est un moment le vendredi quand toutes les supplications du croyant sont exaucées. Ce laps de temps, explique-t-il, est très court. Voilà en somme l’importance de ce jour : nous devons nous consacrer aux supplications, même durant le sermon, car celui-ci fait partie de l’Ibadah. La supplication la plus importante est le Daroud ­ – les prières et salutations à l’endroit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)). Il faudra la réciter tout en méditant sur ses sens. En énonçant les paroles « Allahumma Sallé ‘Ala Mohammadin », demandons à Dieu d’accroître la renommée du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), de faire prévaloir dans le monde ses préceptes et de nous permettre de les diffuser, nous faisant ainsi profiter des faveurs destinées à sa Ummah.

Quand nous énonçons la prière « Allahuma Barik ‘Ala Mohammadin », demandons à Dieu de pérenniser l’honneur, la grandeur et la gloire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), d’anéantir ses ennemis et de nous faire voir ces jours de victoire et d’en profiter. Prions que tous les complots et les tentatives de l’ennemi se retournent contre lui. Nos prières collectives attireront certainement l’amour de Dieu et Son agrément. Nous profiterons des faveurs qui en seront tributaires ainsi que des supplications du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) quand les nôtres lui seront présentées.

Débutera ensuite toute une chaîne de faveurs perpétuelles. Un des grands objectifs de la Jalsa, énoncé par le Messie Promis (a.s.) et mentionné dans les dix conditions de la Bai’ah, est d’accorder prééminence à l’amour pour Dieu et Son Envoyé (s.a.w.). Cet amour pour le Prophète (s.a.w.) naîtra quand ces prières en sa faveur sortiront du tréfonds de nos cœurs – comme Dieu nous l’enjoint – et quand nous conformerons notre conduite à l’exemple du Prophète (s.a.w.). Nous mériterons, dans le même temps, l’amour de Dieu.

Un autre signe des croyants est qu’ils éprouvent une compassion et une affection mutuelle. Nous avons, à cet égard, l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : Allah déclare à cet effet : « Assurément, un Messager de parmi vous-mêmes est venu à vous, qui s’afflige de vous voir en difficultés… » (Le Saint Coran, chapitre 9, verset 128). Ce verset décrit l’affection du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour les croyants : il ne pouvait endurer qu’ils souffrent le moindrement. La peine de l’autre doit nous tourmenter. Or, cela sera possible quand nous éprouverons pour l’autre de la compassion et de l’affection.

Un des objectifs de la Jalsa, selon le Messie Promis (a.s.), est de renforcer les liens de fraternité entre ses disciples. Pour ce faire, il faudra consentir, en toute abnégation, à des sacrifices en faveur d’autrui et respecter ses sentiments.

Lors des premiers Jalsa, la fraternité et le sens de sacrifice souhaités par le Messie Promis (a.s.) faisait défaut chez les ahmadis. Certes, ils étaient fermes dans leur conviction, mais étant encore sous l’influence de la société de l’époque, ils n’avaient pas atteint le niveau requis par le Messie Promis (a.s.). Ce dernier fut fort en colère quand il sut qu’on avait lésé les droits d’autrui et que d’aucuns avaient préféré leur confort à celui de leurs frères durant une Jalsa. Sur ce, il annula la tenue de la Jalsa pour une année. Il affirma : « Votre foi ne sera jamais parfaite tant que vous ne préférez pas le confort de votre frère au vôtre. »

Il affirma : « J’encourage tous mes disciples d’assister [à la Jalsa] durant les dates fixées afin d’écouter des paroles divines et de se joindre aux prières collectives. Ils écouteront, lors de cette conférence, ces vérités et ces connaissances, essentielles à l’avancement de leur foi, de leur conviction et de leur savoir divin. Je prierai en particulier pour ces frères, j’implorerai Dieu, dans la mesure du possible, de les attirer vers Lui, de les accepter et de les réformer. Un autre avantage temporaire de cette Jalsa sera de permettre à ceux qui se sont joints à cette communauté au cours de l’année de rencontrer leurs frères, afin qu’ils puissent se connaître et accroître leur amour et affection. Je prierai pour qu’Allah réunissent spirituellement tous ces frères, qu’Il fasse disparaître [entre eux] toute indifférence, toute froideur, toute hypocrisie. Cette rencontre spirituelle compte aussi d’autres avantages du même ordre, qui se manifesteront de temps en temps. »

Chacun d’entre nous doit tenter d’atteindre les objectifs de la Jalsa, une rencontre qui n’est pas une foire mondaine comme nous l’explique le Messie Promis (a.s.) ailleurs.

Sa Sainteté le Calife a évoqué, à la fin de son sermon, le décès de Akramullah Saheb, de Deraghazi Khan, du Pakistan. Le 19 août dernier quatre inconnus à motos l’ont criblé de balles dans son magasin de fournitures médicales. En prenant la fuite, les assaillants ont tiré en l’air, tout en scandant : « Allaho Akbar ! Nous avons tué un mécréant ! » Le martyr a reçu onze balles au corps, dont une qui lui a traversé l’œil. Il est décédé sur le coup. Innallilahi Wa Inna Ilaihi Rajeoune.

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Le défunt est né en 1978 et habitait la région depuis 10 ans : il s’était marié en 2009. Il était très honnête et très amical. Il offrait des médicaments gratuitement aux pauvres et était toujours au service de la djama’at. Le 11 juillet dernier, la mosquée ahmadie de la localité avait subit une attaque : la djama’at et le défunt recevaient d’ailleurs souvent des menaces. Celui-ci était d’une grande bravoure : il était d’ailleurs très connu dans la région. Selon son épouse, il avait vu en rêve le Messie Promis (a.s.) qui lui disait de venir le rejoindre dans les plus brefs délais. Le martyr laisse derrière lui son épouse, une fille de 4 ans et un fils de deux ans. Qu’Allah exalte son statut et accorde patience et persévérance à la famille endeuillée.

Sa Sainteté le Calife a aussi dirigé la prière funéraire du Professeur Chaudhry Mohammad Ali qui, au moment de son décès, occupait le poste de Wakil-Ut-Tasnif. Chaudhry Mohammad a rendu l’âme le 14 août dernier à l’âge de 98 ans. Né le 11 décembre 1917, il connut l’Ahmadiyya tout jeune, suite à un débat entre Maulvi Zahoor Hussain et un Pandit hindou. Il embrassa l’Ahmadiyya en 1941 et dédia sa vie au service de Dieu le 9 avril 1944. En mai de cette même année, il prit ses fonctions de Professeur de philosophie à la Talim Ul Islam College. Il fut aussi le principal de cette institution jusqu’en décembre 1979. Il enseigna la langue anglaise à la Jamia de Rabwah.

Le défunt a traduit nombre d’ouvrages du Messie Promis (a.s.) en langue anglaise. En 1992, il assuma les fonctions de Wakil du département Waqfe-Naw. Le 6 décembre 1998, feu le quatrième Calife le nomma Wakil du département Tasnif : il occupa ce poste jusqu’à son dernier souffle. Il fut au service de la communauté pendant 71 ans. Chaudhry Mohammad était un grand homme de lettre, un poète émérite, un passionné de la langue ourdou. Son recueil de poème est très apprécié au sein de la djama’at et dans d’autres cercles.

Le défunt prodigua ces conseils au missionnaire Riyad Ahmad Dogar, avant que ce dernier ne soit affecté pour la première fois : « Quand tu seras sur le terrain, les membres de la communauté te considéreront comme le représentant du Messie Promis (a.s.), celui à qui Allah avait déclaré : « Ne te lasse jamais des gens. » Des fois tu seras fatigué, tu auras des maux de têtes, tu voudras dormir. Or, quelqu’un qui n’a pas sommeil viendra, quant à lui te voir. Ne te lasse pas de lui. Ne te lasse jamais de personne qui, pour quelque raison que ce soit, vient te voir. D’aucuns te montreront tes faiblesses : accepte leurs critiques et tente de te réformer. D’aucuns critiqueront les responsables : c’est très malséant et ils ne doivent pas le faire. Tu peux les écouter et faire montre de patience. Or, tu ne dois jamais tolérer aucune critique à l’endroit du Califat ou du Calife. Si tu te souviens de ces conseils, ta tâche sera des plus faciles. »

Qu’Allah exalte le statut des défunts et qu’Il leur accorde une place parmi Ses choisis.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du résumé de ce sermon)