Sermons 2015

Jalsa Salana du Royaume-Uni – sermon du 14-08-2015

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Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Sermon du vendredi 14 août 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Baitul-Futuh, à Londres.

Par la grâce d’Allah, vendredi prochain débutera, Insha Allah, la Jalsa Salana de la djama’at du Royaume-Uni. D’ailleurs, les bénévoles sont déjà à pied d’œuvre à Hadiqat-ul-Mahdi depuis quelques semaines. Et depuis les dix derniers jours, les membres de la Khuddam-Ul-Ahmadiyya ainsi que d’autres volontaires [les ont aussi rejoints]. Il n’est point aisé de mettre en place toute l’infrastructure de la Jalsa au milieu d’une forêt : les Khuddam et les bénévoles issus des quatre coins du Royaume-Uni font preuve d’un savoir-faire que nous ne voyons nulle part ailleurs et dans aucune autre organisation.

La passion qu’Allah a insufflée en ces jeunes après qu’ils aient prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) est en soit une faveur divine. Ils ne se soucient ni de la chaleur du soleil ni de la pluie : ils sont là pour offrir – en toute abnégation – leurs services pour cette Jalsa organisée par le Messie Promis (a.s.). D’ailleurs, des milliers d’autres volontaires se présenteront durant les jours de la conférence afin de servir les invités et pour faire tourner l’organisation de la Jalsa. De surcroît, la tâche à accomplir après la Jalsa n’est pas des moindres : il faudra collecter tout le matériel utilisé et le mettre à l’abri. Parmi ces bénévoles, il y aura Insha Allah, des hommes, des femmes, des jeunes filles, des enfants, des vieux.

Cette passion extraordinaire à servir les invités du Messie Promis (a.s.) n’existe que sa djama’at et nulle part ailleurs. En général en Occident, la seule priorité de tout le monde n’est que l’acquisition des biens terrestres. Or, des jeunes ahmadis offrent, en toute humilité et volontairement, leur service dans ce même milieu. Il nous incombe de prier constamment pour ces bénévoles : qu’Allah leur accorde la possibilité de rendre de meilleurs services, qu’Il les protège de tout mal, de tout souci, de toute souffrance.

Comme à l’accoutumée, et parce que c’est tout aussi important, je prodiguerai – à l’endroit des bénévoles – quelques conseils sur l’hospitalité. Sans nul doute, ils s’évertuent tous à mieux servir les invités. Or, il se trouve, dans leurs rangs, des nouveaux venus ainsi que des enfants qui serviront pour la première fois. Il est, d’ailleurs, important de faire des rappels aux anciens concernant l’hospitalité à la lumière des préceptes de l’Islam, de l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), de la conduite et des conseils du Messie Promis (a.s.). Il faut répéter ces conseils, afin que nous puissions offrir le meilleur service à nos invités. Dans le Saint Coran, Dieu évoque l’importance de l’hospitalité en citant la conduite du Prophète Abraham à l’égard de ses invités. Sa première action était de les accueillir et de leur offrir la salutation de paix : il prépara immédiatement un repas pour eux.

Dieu évoque aussi les soucis du Prophète Lot à l’égard de ses invités : il se souciait de leur sécurité et avait peur que son peuple ne les importune. L’hôte doit se préoccuper du confort de ses invités, car leur moindre souffrance peut causer son humiliation et de l’embarras. C’en est là les leçons que nous offrent ces exemples : d’où l’emphase que met l’Islam sur le respect de l’invité. Khadidja (r.a), l’épouse du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), distingua en lui d’innombrables qualités exceptionnelles : elle en fit mention, quand les premières révélations divines le troublèrent. Allah ne le poussera point vers la perdition en raison de ses nobles qualités, avait-elle remarqué. Parmi ces valeurs, il y avait le sens de l’hospitalité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : cette vertu avait atteint – en sa personne – son apogée. En outre, la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) regorge de centaines d’exemples qui prouvent son sens de l’hospitalité hors pair. C’est d’ailleurs ce qu’il a enseigné à ses compagnons et à sa Oummah.

Les exemples remarquables des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) prouvent leur esprit de sacrifice et leur sens l’hospitalité hors norme. Quand l’Envoyé de Dieu recevait un nombre important d’invités, il en distribuait certains parmi ses compagnons et s’occupait personnellement d’autres.

Abdullah bin Tawfah relate qu’il fut un jour l’invité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il raconte : « L’Envoyé de Dieu nous amena chez lui et demanda à Aisha (r.a.), son épouse, s’il y avait de quoi servir à ses convives. Celle-ci lui avait préparé un peu de potage : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) jeûnait ce jour-là et ce maigre repas était son dîner. Il lui demanda de l’apporter. Il en prit un peu et nous demanda de consommer le reste au nom d’Allah. Nous en mangeâmes sans rien voir et nous étions tous rassasiés. Ensuite, le Saint Prophète (s.a.w.) demanda s’il y avait quelque chose à boire. On lui présenta une boisson : il en prit une gorgée et nous demanda d’en boire au nom d’Allah. Nous en bûmes à satiété. »

C’était là le sens de l’hospitalité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il prit cette bouchée pour bénir ce repas et afin qu’il suffît à tous ses invités. Des douzaines de récits relatent que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait nourri à satiété nombre de personnes avec un maigre repas.

Certains invités causent des ennuis à leur hôte, poussant leur patience à bout. Or, même en pareille occasion le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) faisant montre d’une grande magnanimité. Un invité salit son couchage, soit en raison de troubles intestinaux soit sciemment et par méchanceté. Il partit le matin sans rien dire. Au lieu de le blâmer, l’Envoyé de Dieu lava en personne son lit : par son exemple, il nous montra jusqu’à quel point s’acquitter de ses devoirs envers ses invités.

Ses compagnons étaient aussi imbus d’un grand sens de sacrifice à l’égard de leurs invités.

Il y a aussi ce récit touchant de ce compagnon qui a hébergé chez lui un invité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), alors que le repas du soir suffisait à peine à nourrir ses enfants. Il demanda à son épouse de les coucher sans les nourrir, d’éteindre la lampe et tout offrir leur invité. Ils firent ensuite semblant de manger pour l’accompagner. L’invité mangea à satiété : leur acte de dévouement avait tellement plu à Dieu qu’Il en sourit et en informa le Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Ce compagnon préféra son invité à sa personne et à ses enfants. Pareils gens obtiennent certainement le plaisir de Dieu et héritent de Ses faveurs ici-bas et dans l’Au-delà. C’était l’exemple et les préceptes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui insufflèrent en ces compagnons pareils sentiments.

Selon un hadith, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait déclaré : Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier doit dire ce qui est bien ou se taire. Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier ne doit causer aucun inconvénient à son voisin. Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier doit honorer ses invités. » C’est là, en somme la norme à respecter afin d’être considéré croyant. Quand on tentera de parfaire sa foi, on méritera le plaisir divin : une fois cela acquit, c’est là que l’on pourra mériter les faveurs d’ici-bas et de l’Au-delà.

Un jour, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) confia aux Ansar une délégation de la tribu Abdul Qais. Le lendemain, il demanda aux visiteurs si leurs hôtes les avaient bien traités. Ils répondirent : « Envoyé de Dieu ! Ce sont de nobles gens ! Ils nous ont offert des lits confortables, un dîner succulent et nous présentèrent les préceptes du livre de Dieu et de Son Prophète. »

Ce sont-là les devoirs qui incombent aux hôtes. Dans ces maisons où logent des invités, l’on doit éviter les conversations inutiles et parler plutôt de Dieu et de Son Prophète (s.a.w.), et enjoindre le bien et la vertu. Ceci est nécessaire surtout pour les jeunes et les enfants.

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Il y a aussi nombre d’étrangers (de non-musulmans et de non-ahmadis) qui sont présents pour la Jalsa. Ils logent dans différents endroits : les bénévoles qui s’occupent d’eux doivent servir d’exemples afin qu’ils sachent qu’ils sont là pour une conférence spirituelle et non pas pour une foire mondaine. Quand ils sont libres, ces bénévoles doivent parler de la spiritualité au lieu de parler de tout et de rien : cela aura de l’effet sur les invités. Ils sauront que, durant ces jours, les ahmadis se détournent entièrement de ce monde pour se consacrer tous ensemble à Dieu. Ils comprendront aussi que c’est pour plaire à Dieu que les bénévoles sont en train de les servir et de leur parler de la spiritualité. Ces bénévoles influenceront les enfants et les jeunes à travers le Tabligh et la Tarbiyyah. La Communauté Ahmadiyya a un long voyage à parcourir. Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avaient, quant à eux, compris cela.

Que les bénévoles et les autres se souviennent que leurs actes et leurs paroles font partie de l’hospitalité.

Comment était l’hospitalité du Messie Promis (a.s.) ? Un jour, un de ses disciples qui était de passage à Qadian lui demanda la permission de lui masser les pieds. Un hindou vint frapper à la porte de la chambre où ils se trouvèrent. Le disciple raconte qu’il voulut l’ouvrir, mais le Messie Promis (a.s.) le fit avant lui en disant : « Vous êtes notre invité et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré qu’il faut honorer l’invité. » Cet incident démontre deux choses : le Messie Promis (a.s.) était le maître, il permit à son disciple de lui masser les pieds. Or, celui-ci était aussi son invité : le Messie Promis (a.s.) suivit l’injonction de son Maître (s.a.w.) et honora son invité en ouvrant en personne la porte au visiteur.

Sethi Ghulam Nabi, un ahmadi d’une grande humilité, raconte : « Un jour, pendant l’hiver, je visitai le Messie Promis (a.s.) à Qadian. J’arrivai dans la soirée quand il pleuvait. En plein milieu de la nuit, après mon dîner, quelqu’un frappa à ma porte. Quand j’ouvris, je vis le Messie Promis (a.s.) avec un verre de lait chaud dans une main et une lampe dans l’autre. J’étais fort troublé de le voir. Or, il me dit avec grande gentillesse : « Quelqu’un a apporté du lait. Et j’ai voulu vous en offrir : il se peut que vous ayez l’habitude d’en boire [dans la soirée]. »

Sethi Ghulam Nabi raconte : « J’avais des larmes aux yeux. Saint est Allah ! Quelle prévenance de la part du Messie, le Prophète d’Allah ! Il tirait grand plaisir à servir ses serviteurs et à se donner de la peine. »

Le Messie Promis (a.s.) faisait préparer des repas au goût de certains visiteurs issus de régions particulières. Or, pendant la Jalsa, il faisait préparer un seul repas par soucis d’organisation et pour que tout le monde puisse manger. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, sa djama’at a fait de grands progrès, elle est bien entraînée, elle a, à sa disposition, des moyens et des volontaires. Elle peut aisément organiser de grands événements à de grandes échelles. On prépare, de ce fait, des repas pour tout le monde en général, d’autres pour les visiteurs, ceux d’origines étrangères et les malades. Cela n’est point difficile pour la djama’at. Ceux qui objectent sur les repas particuliers doivent faire preuve d’ouverture d’esprit. Il faudra, cependant, présenter aux invités du Tabshir, le repas offert aux participants de la Jalsa en général, afin qu’ils y goûtent. D’ailleurs, d’aucuns parmi ces visiteurs [de l’étranger] s’en délectent.

À la fin de son sermon, Sa Sainteté le Calife a évoqué les décès de trois ahmadis. Il a déclaré :

« Je dirigerai la prière funéraire de M. Kamal Aftab, fils de M. Rafiq Aftab, de Hudersfield, Royaume-Uni. Il a rendu l’âme le 7 août dernier à l’hôpital de Leeds. Il était atteint de leucémie et est décédé à l’âge de 33 ans. Inna Lillahi Wa Inna Ilaihi Rajioune. Le défunt a servi la djama’at en diverses capacités. Au moment de son décès, il était le Qaid régional de la Khuddam Ul Ahmadiyya du Yorkshire, secrétaire Tarbiyyah de la djama’at de Hudersfield South. Lors de son séjour à l’hôpital, il avait, de sa chambre, lancé une campagne pour récolter 50 000 livres sterling pour la recherche sur la leucémie. Jusqu’à son dernier souffle il s’occupait, en toute abnégation, de plusieurs projets dans le domaine humanitaire et le Tabligh. Il faisait preuve d’une grande sincérité et fidélité à l’égard du Califat. En dépit de sa maladie et de sa faiblesse, il a suivi, dans sa chambre d’hôpital, mon discours en direct lors de l’Ijtema de la Khuddam Ul Ahmadiyya du Royaume-Uni.

Un journal national, le Guardian, lui a décerné le prix de bénévole de l’année 2014. Kamal Aftab est venu me rencontrer quelques jours avant son décès. En dépit de la gravité de son état, il faisait preuve d’un grand courage et était de bonne humeur. Il ne laissait pas entrevoir qu’il souffrait, quoique sa maladie le faisait atrocement souffrir durant ces moments.

Son frère, Farouq Aftab, raconte : « Le défunt était l’arrière-petit-fils de Hazrat Seith Allah Deta (r.a.), un compagnon du Messie Promis (a.s.). En 1953 et 1974, lors des troubles anti ahmadi au Pakistan, on lança plusieurs attaques infructueuses sur la maison du grand-père du défunt, M. Jamal-ud-Din Saheb, qui a d’ailleurs été emprisonné pour six mois. Kamal Aftab était très amical, aimable, patient, toujours prêt à aider les autres. Les ahmadis et non ahmadis ont toujours été élogieux à son égard. Il était apprécié de tous, grands et petits. Il était l’ami de tous. Il servait ses parents, s’occupait de ses frères et sœurs. Kamal Aftab était régulier dans ses prières, toujours prêt à servir l’humanité. Il dirigeait le projet « Gift of Sight » de Humanity First : il travaillait sur l’ouverture d’une clinique ophtalmologique en Afrique de l’Ouest. Kamal Aftab était aussi un Daeen Illala très actif et profitait de toute occasion pour prêcher le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya. Lors de son séjour à l’hôpital, il présenta la djama’at aux médecins et à ses soignants. Il suivait les émissions de la MTA dans sa chambre d’hôpital et en profitait pour prêcher le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya aux autres. Il était aussi un membre actif de la Majlis Ansar Sultan Ul Qalam. Il a participé à plus de cent interviews à la radio et à la télé, transmettant ainsi le message de l’Islam à plusieurs centaines de milliers de personnes. »

M. Yusuf, le frère de Kamal Aftab, raconte que le défunt tentait toujours, grâce à des contacts personnels, de rapprocher de la djama’at les Khuddam et Atfal qui étaient peu actifs. Il tentait d’insuffler dans leur cœur l’amour pour le Califat. Il accompagnait souvent des Khuddam à Londres : il les faisait prier à la mosquée Fazal, afin qu’ils renforcent leur relation avec le Califat. Il encourageait les Khuddam en général, et les membres de l’Amila en particulier, à accomplir leurs prières ; il faisait aussi des efforts en ce sens. Il prenait les Khuddam de chez eux pour la prière de Fajr. Le Docteur Hafiz relate que lorsque le défunt sut à propos de sa maladie, il affirma qu’il se soumettrait au décret de Dieu, qu’il n’avait aucun souci à ce propos. Son seul souci, après la découverte de sa maladie, était de mettre en ligne les interviews réalisées par Humanity First sur l’aide apporté aux sinistrés après le séisme du Népal. Il désirait que le monde sache à propos des services rendus à l’humanité par la djama’at. Son médecin affirmait que son état lui causait de grandes souffrances : or Kamal Aftab était toujours souriant, et il profitait de chaque occasion à l’hôpital pour prêcher le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya, car disait-il, le Messie Promis (a.s.) lui-même voulait apprendre l’anglais pour accomplir cette tâche.

Le responsable de notre département presse, M. Abid Wahid relate : « Kamal Aftab a établi pour nous de nouveaux contacts dans le monde des médias, en sus de ses autres services qu’il rendait à la djama’at. En dépit de sa maladie, de son lit d’hôpital, il invitait des journalistes pour la Jalsa, par téléphone et émail. Il nous téléphonait souvent, nous demandant à propos des travaux d’un membre de notre équipe, M. Adam Walker. Si Kamal Aftab constatait des lacunes, tout ému, il nous parlait de l’importance de notre travail. Pendant la Jalsa, en dépit du manque de sommeil, il était toujours le plus frais d’entre nous. Son optimisme et son attitude avaient un effet positif sur nous. Il établissait des contacts facilement, sans aucune formalité, sans hésiter. M. Abid Wahid ajoute qu’à travers son décès, Kamal Aftab, a fait connaître le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya aux autres grâce aux médias. Les chaînes BBC et ITV ainsi que le journal Belfast Telegraph ont publié des articles sur lui après son décès. Des grandes personnalités lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux et ont loué les œuvres de la djama’at.

Heathal Clark, une journaliste de la chaîne ITV, a déclaré : « Les mots ne doivent pas me manquer en tant que journaliste. Or, je suis fort triste après le décès de Kamal Aftab. Des bonnes personnes sont en train de quitter le monde prématurément. Nous devons maintenir vivant son nom et ses œuvres. »

La directrice de ITV News de Yorkshire, Mme Margaret déclare : « Kamal Aftab était d’une grande amabilité : en le voyant on aurait dit qu’il a vécu une vie joyeuse. Nous lui rendrons hommage sur notre chaîne. »

Le président de la djama’at de Huddersfield écrit : « Kamal Aftab avait un amour fou pour la Jama’at et le Califat. Un amour qui nous faisait envier. Il était très régulier dans ses prières, en particulier, la prière de Fajr. Il était un passionné des services humanitaires : quand il était en retard pour ces rapports, il s’excusait auprès de moi immédiatement.

Les invités non ahmadis présents pour la marche de charité n’avaient pas tari d’éloges à son égard. Tous affirmaient qu’il prêchait ardemment le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya. Il profitait de chaque occasion pour le faire.

M. Mohammad Ali de Hartlepool affirme qu’ils eurent l’occasion de partir en Irlande en décembre dernier pour servir la djama’at. Kamal Aftab était le Qaid régional et M. Mohammad Ali n’était que le Qaid d’une Majlis. Or, Kamal Aftab fit de M. Mohammad Ali le chef de leur délégation. Pendant tout le séjour, le défunt n’a jamais manqué d’honorer et d’obéir à M. Mohammad Ali. Il était très régulier pour la prière de Tahajjud et prêchait ardemment le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya. Un Khadim raconte : « Lors de cette tournée, Kamal Aftab nous a encouragés à lire les ouvrages du Messie Promis (a.s.) et a testé notre connaissance à cet égard. » Tous les membres de la Khuddam Ul Ahmadiyya lui ont rendu hommage.

Un ancien président de la djama’at de Hudersfield rapporte qu’il connaissait le défunt depuis sa tendre enfance. Il était différent des autres enfants. Il ne se disputait ou ne se querellait jamais : ni ne se mettait-il en colère. Il respectait les grands depuis son enfance : il servait, comme un passionné fou, la djama’at. Il ne sera point exagéré d’affirmer qu’il a respecté, à la lettre, son engagement. Il était un Daeen Illala accompli : il profitait de chaque occasion pour présenter l’Islam et l’Ahmadiyya aux autres. Il présentait la littérature de la djama’at à tous ceux qu’il côtoyait dans son travail et les invitait pour les programmes de la djama’at. Il avait un très grand cercle de contacts et avait transmis son message à tous.

Un autre Khadim relate que le défunt était d’une grande gentillesse : il était toujours prêt à servir la djama’at. Il ne se plaçait jamais de l’avant : il tirait grand plaisir à travailler en arrière plan. Il n’a jamais voulu qu’on le loue pour ses œuvres. Il encourageait les autres à établir une relation avec Dieu. Il était très attaché au Coran et aux hadiths. Il aimait beaucoup lire, notamment les ouvrages du Messie Promis (a.s.). Quand un nouveau livre était disponible en langue anglaise, il encourageait immédiatement les autres à le lire. En somme, il possédait d’innombrables qualités. Qu’Allah exalte son statut : qu’Il accorde patience, persévérance et réconfort à ses vieux parents. Qu’Allah accorde aussi de la patience à ses proches, ses frères et sœurs.

Je dirigerai aussi la prière funéraire de Muhammad Naeem Awan fils de Mushtaq Awan Saheb, agé de 36 ans, qui s’est noyé dans le Rhin, un fleuve de l’Allemagne. Le défunt avait 36 ans. Son fils de douze ans s’est noyé le même jour. Inna Lillahi Wa Inna Ilaihi Rajioune. Muhammad Naeem Awan était parti en Allemagne le 31 juillet dernier avec son épouse et ses trois enfants pour rencontrer ses parents et pour des vacances : il résidait ici au Royaume-Uni. Il se baignait avec ses enfants sur la rive sablonneuse du Rhin, quand deux ferry ont traversé le fleuve. Leur passage a causé une montée soudaine de l’eau : cinq membres de la famille ont été pris par le courant. Un Allemand présent sur les lieux a pu en tiré trois des leurs : quand Muhammad Naeem Awan a vu que son fils se noyait, il s’est avancé pour le sauver. Il était peut être déjà dans l’eau : le père et le fils ont tout deux été portés par le courant. On avait découvert la dépouille de Muhammad Naeem Awan pendant la soirée du même jour et celle de son fils le lendemain.

Maulvi Mohammad Ishaq (r.a.), de Qasur, un compagnon du Messie Promis (a.s.), était l’arrière grand-père maternel du défunt. Mubarak Ali Awan, martyr de Lahore, était son oncle. Il avait servi la djama’at en Allemagne en tant que Qaid d’une Majlis. Il avait consacré beaucoup de temps pour la construction de la mosquée Baitul Huda. Il s’était établi au Royaume Uni en Janvier 2005 avec sa famille.

Il était un membre actif de la Majlis Khuddam Ul Ahmadiyya du Royaume-Uni. Il était régulier dans ses prières. Il assurait la sécurité [des mosquées] : et participait dans d’autres travaux de la djama’at. Il eut l’occasion d’accomplir l’Oumra en 2012. Le défunt était très aimable et très amical. Il laisse derrière lui son épouse et deux filles, Razia Awan, dix ans et Natasha Awan, quatorze ans, ainsi que ses deux parents, trois frères et sœurs, qui sont ses cadets.

Farouq Aftab, le Mutamid de la Khuddam Ul Ahmadiyya, et le frère de Kamal Afab : relate ceci à propos de Muhammad Naeem Awan : « Je connais le défunt depuis plusieurs années : il était d’une grande amabilité, toujours prêt à servir les autres. Jusqu’à récemment, il faisait face à de grandes difficultés : or, il n’en fit mention à personne et ne demanda l’aide de personne. Il était un exemple. Le Qaid de la Halqa de la mosquée de Londres affirme : Muhammad Naeem Awan était toujours prêt à aider autrui, mais n’aimait jamais être un fardeau pour quiconque. Il n’a jamais fait part de ses difficultés à personne.

Le président de la djama’at de Batenberg, en Allemagne relate : « Nous avions organisé une rencontre le 3 août pour des invités Allemands. Quand je suis parti à notre centre pour voir l’avancée des travaux, Muhammad Naeem Awan était là-bas en train de donner un coup de main : il était venu rencontrer ses parents. Il était très content de m’avoir vu : il m’a dit qu’il avait accompagné son frère afin qu’il puisse aider pour cette rencontre et y faire partie.

Il était toujours de service lors de la Jalsa Salana du Royaume-Uni. Un de ses amis, Asim, relate que le défunt prenait un mois de congé avant la Jalsa afin de participer dans la mise sur pied du site à Hadiqatul Mahdi. Il travaillait d’arrache pied et en toute honnêteté. Il était très solide : il se présentait pour tout travaux lourd. Qu’Allah exalte son statut : qu’il accorde patience et persévérance à ses proches et qu’Il soit le soutien de ses filles.


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