Ramadan, le jeûne en Islam Sermons 2013

Les bénédictions du Coran et du Ramadan

Coran Fatiha

Sa Sainteté le Calife a cité le verset suivant au début de son sermon du 19 juillet 2013 :

شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَنْ شَهِدَ مِنْكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ وَمَنْ كَانَ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلَا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُوا الْعِدَّةَ وَلِتُكَبِّرُوا اللَّهَ عَلَى مَا هَدَاكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ

« Le mois de Ramadan est celui pendant lequel le Coran a été révélé comme guide pour l’humanité, avec des preuves claires sur la direction et le discernement. Par conséquent, quiconque d’entre vous est présent chez lui pendant ce mois, doit y jeûner. Mais quiconque sera malade ou en voyagedevra jeûner pendant le même nombre d’autres jours. Allah désire la facilité pour vous et Il ne désire pas de la privation pour vous etIl désire que vous complétiez le nombre de jours et que vous exaltiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et que vous Lui soyez reconnaissants. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 186)

Le Ramadan vient plusieurs fois pendant la vie d’un musulman. Celui-ci, s’il est pratiquant, sait que le Coran fut révélé au cours de ce mois et que tous les ans l’ange Gabriel faisait répéter au Saint Prophète Muhammad (s.a.w) toute la partie du Saint Coran qui fut révélé jusqu’alors.

La révélation du Coran fut complété pendant de la dernière année de la vie du Saint Prophète et il reçut la bonne nouvelle suivante : « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et J’ai complété ma faveur sur vous, et J’ai choisi pour vous l’Islam comme religion. »

Coran Fatiha

Selon Hadrat Aisha au cours du dernier Ramadan du Prophète (s.a.w.) l’ange Gabriel lui fit répéter à deux reprises le Coran en entier. Ainsi le Coran est intimement lié au Ramadan. Tous les ans ce mois béni attire notre attention à ce propos : ce livre est une direction pour l’humanité, il a distingué la vérité du mensonge en présentant des signes clairs. Le Ramadan nous rappelle aussi l’importance du jeûne et que les préceptes du Saint Coran sont parfaits.

Bien de Ramadans se succèderont ainsi que d’autres rappels. Ces évocations seront salutaires quand nous les traduirons dans la pratique et que nous aurons le Saint Coran entre nos mains dès que nous les entendrons, et que nous ferons de notre mieux pour le lire, le comprendre et méditer sur ses versets. Ses préceptes doivent faire partie intégrante de notre vie.

Pour ce faire nous devons respecter nos obligations envers Dieu en Lui vouant culte, en priant régulièrement aux heures prescrites et en étant aussi assidu dans les prières optionnelles. Tout ceci nous rapprochera davantage de Dieu et nous pourrons réduire l’écart entre les hommes et leur Créateur.

Le Ramadan nous rappelle que nous devons nous cramponner à cette corde dont une extrémité se trouve entre les mains de Dieu et l’autre sur la terre : celui qui s’y cramponnera atteindra son Créateur. Le Ramadan nous rappelle aussi le fait que Dieu est proche des hommes et que nous avons de devoirs envers autrui.

D’aucuns oublient leur obligations envers leurs coreligionnaires et leurs proches. Des jeunes m’informent souvent que leurs parents traitent différemment leurs enfants. A titre d’exemple si les parents désirent distribuer leurs biens quand ils sont en vie, ils privent leurs filles et offrent tout à leurs fils. Pour se donner bonne conscience ils feignent de demander aux filles si elles y objectent. Toutes embarrassées celles-ci y consentent. Et les parents croient qu’ils ont été justes alors que c’est une violation flagrante des préceptes du Coran. Je m’étonne qu’il y ait encore aujourd’hui des parents qui osent commettre pareille infamie. Mais je suis tout aussi ravi qu’il y ait des filles qui consentent à des sacrifices pour plaire à leurs parents. Ils doivent comprendre que si leurs filles n’y consentent pas de gaieté de cœur les sacrifices de ces dernières rendront coupables les parents. Je demande à ces parents de craindre Dieu. A ces frères cupides qui privent leurs sœurs de leurs droits je leur dis qu’ils sont en train de remplir leur ventre de feu.

Le Ramadan enjoint le musulman de faire naître en lui l’esprit de sacrifice. Nous, musulmans ahmadis, promettons à Dieu de sacrifier nos vies, nos biens et notre honneur pour maintenir le Califat. Une analyse de conscience constante est requise afin de respecter cet engagement.

Le Ramadan nous rappelle aussi que notre maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ressentait une très grande peine à l’égard de l’humanité. Il désirait ardemment le protéger de la destruction et de la colère divine. Jusqu’à quel point sommes-nous respectueux de ses sentiments et accomplissons nous notre devoir ?

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a assumé ses responsabilités, il a prié avec ardeur et a propagé les enseignements du Coran dans le monde. Nous aussi nous allons devoir transmettre ce message au plus grand nombre. Et pour cela nous allons devoir préférer la foi à ce bas monde. Le Ramadan nous rappelle aussi que si nous aimons le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) nous devrons le prendre pour exemple, lui ainsi que ses compagnons ont mérité le plaisir de Dieu.

Au cours de ce mois nous devrons être à l’image de ceux-là :

الَّذِينَ آَتَيْنَاهُمُ الْكِتَابَ يَتْلُونَهُ حَقَّ تِلَاوَتِهِ

« Ceux à qui Nous avons donné le Livre le récitent comme il le faut… » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 122)

C’est-à-dire ils méditent sur ses préceptes et les traduisent dans la pratique. Au cas contraire nous porteront uniquement le titre de musulman et nous ne cesseront d’accroître les soucis du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et feront parti de ceux ont été évoqués ainsi :

وَقَالَ الرَّسُولُ يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَذَا الْقُرْآَنَ مَهْجُورًا

Et le Messager dira : « Ô mon Seigneur ! En vérité, mon peuple a traité ce Coran comme une chose abandonnée. » (Le Saint Coran, chapitre 25, verset 30)

Ce mois nous donne de bonnes nouvelles mais nous impose aussi de grandes responsabilités. Il nous recommande de faire notre analyse de conscience et de mettre en pratique les préceptes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Le Saint Coran renferme des centaines de commandements qui ont pour but de faire de nous des croyants exemplaires. Je tiens à en évoquer deux distinctions. Ce sont des qualités qui favorisent les bonnes relations au sein de la société, mais leur plus grand attrait est qu’elles rapprochent le croyant de Dieu. La première est l’humilité. Cette vertu est la solution à d’innombrables maux. Le Saint Coran affirme à ce sujet :

وَعِبَادُ الرَّحْمَنِ الَّذِينَ يَمْشُونَ عَلَى الْأَرْضِ هَوْنًا

« Et les serviteurs du Dieu Gracieux sont ceux qui marchent sur la terre humblement, » (Le Saint Coran, chapitre 25, verset 64)

وَلَا تُصَعِّرْ خَدَّكَ لِلنَّاسِ وَلَا تَمْشِ فِي الْأَرْضِ مَرَحًا إِنَّ اللَّهَ لَا يُحِبُّ كُلَّ مُخْتَالٍ فَخُورٍ

« Et ne détourne pas ton visage des hommes avec orgueil et ne marche pas non plus hautainement sur la terre ; assurément Allāh n’aime point tout arrogant vaniteux. » (Le Saint Coran, chapitre 31, verset 19)

Peut-on se dire croyant et ne pas se soucier de l’amour de Dieu ? Toute personne intelligente et douée de bon sens n’osera commettre pareille infamie. Mais nous constatons dans la vie quotidienne que l’orgueil est à la base de nombreux conflits. L’arrogance, l’égocentrisme et l’obstination exacerbent les disputes au lieu de favoriser la réconciliation.

Nous allons profiter des bénédictions du Ramadan quand nous allons mettre en pratique ces conseils. Ceux qui rallongent ces différends en raison de leur orgueil doivent au cours du Ramadan faire preuve d’humilité et tendre la main de la réconciliation. Ceux qui marchent sur la terre en toute humilité afin de mériter l’amour divin acceptent d’endurer des pertes matérielles afin de Lui plaire.

La deuxième qualité est la patience. Dieu l’évoque en ces termes :

وَاسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلَاةِ

« Et cherchez l’aide avec patience et dans la Prière.»

Qui est celui qui n’a pas besoin de l’aide de Dieu ? Mais pour en profiter il sied d’être persévérant et de Le supplier. Ceci dépend aussi de l’humilité comme l’affirme la deuxième partie du verset précédent :

وَإِنَّهَا لَكَبِيرَةٌ إِلَّا عَلَى الْخَاشِعِينَ

« En vérité, cela est difficile sauf pour ceux qui sont humbles en esprit, » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 46)

Et seuls ceux qui vouent culte à Dieu et Lui sont dévoués posséderont ces qualités. Le Ramadan est propice à notre analyse de conscience : examinons jusqu’à quel point sommes-nous en train de mettre en pratique les préceptes de Dieu. Loin de nous contenter d’un débat superficiel quant au sens de la révélation du Saint Coran pendant ce mois, nous devons y chercher ces perles qui embelliront notre vie ici-bas et dans l’au-delà.

Le Messie Promis (a.s) dit à ce sujet :

« Le Saint Coran est la source véritable de toutes bénédictions et le moyen avéré pour avoir le salut. Ceux qui ne suivent pas ses préceptes sont fautifs. Il y a d’abord ceux qui n’ont pas foi dans le Saint Coran et qu’ils ne l’acceptent pas comme la parole de Dieu. Ces gens en sont très éloignés. Mais oh combien malheureux est-il de constater qu’il y a ceux qui acceptent le Coran comme parole divine et source du salut, mais qui ne suivent pas ses préceptes. Dans leurs rangs il y a ceux qui n’ont jamais lu le Saint Coran au cours de leur vie. Ces gens qui font fi de la parole de Dieu sont à l’exemple de celui qui sait où se trouve une source dont l’eau est pure, désaltérante et guérit toutes maladies mais qui n’en profite pas en dépit de ses certitudes, de sa soif et de sa maladie. C’est là le comble de l’ignorance et de son malheur. Il devrait s’y désaltérer et profiter pleinement des vertus thérapeutiques de cette eau. En dépit de sa connaissance il s’en tient éloigner comme s’il ignore l’existence même. Cet état perdure jusqu’à ce que la mort le surprend. La situation de cette personne doit servir d’exemple. Voilà l’état des musulmans d’aujourd’hui. Ils savent très bien que le Saint Coran est la clé du progrès et du succès et qu’ils doivent traduire ses préceptes dans la pratique. » (Al Hakm, volume 32, 24 décembre 1904, page 2)

Si seulement les leaders musulmans ainsi que les sujets suivaient ces conseils et acceptaient l’Imam de l’époque au lieu de s’entre-tuer : ils seraient à l’abri de nombreux troubles.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)

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