Sermons 2013

Nouvelle année du plan Waqf-i-Jadid et sacrifices financiers – sermon du 04-01-2013

Baitul-futuh-mihrab
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Nouvelle année du plan Waqf-i-Jadid et sacrifices financiers

Sermon du 04 janvier 2013 – par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Au début de son sermon du vendredi Sa Sainteté le Calife a cité le verset suivant :

« Ceux qui dépensent leurs biens pour la cause d’Allāh, et qui ensuite ne font pas suivre ce qu’ils ont dépensé ni de reproche ni de tort, leur récompense est auprès de leur Seigneur, et ils ne seront ni dans la crainte ni ne seront-ils affligés. » (2 : 263)

A l’exception des ahmadis personne d’autre ne peut saisir le sens véritable de ce verset. Les ahmadis font des sacrifices financiers de manière désintéressée et sont forts troublés s’ils ne peuvent pas le faire. Ceci est vrai pour les nouveaux et les anciens ahmadis.

Pas plus tard qu’hier, dit le Calife, j’ai rencontré une famille ahmadie d’origine arabe ; elle s’est jointe à l’Ahmadiyya il n’y a que quelques mois de cela et en raison de la crise économique actuelle, le père est au chômage. Ayant du mal à joindre les deux bouts ils ont emprunté de l’argent pour leurs dépenses courantes. La mère de famille est la plus anxieuse car leur situation ne les permet pas de contribuer dans les fonds de la djama’at comme ils le souhaitaient. Le Calife de les rassurer qu’en ces circonstances leur contribution était suffisante, mais la dame d’insister qu’ils ne voulaient pas rester en arrière. Voilà le changement révolutionnaire apporté par ceux qui acceptent le Messie Promis (a.s). Ils ne sont jamais satisfaits de leurs sacrifices ; leur seul souci est d’offrir plus qu’auparavant.

Quand la djama’at entame des procédures disciplinaires à l’encontre de certains, elle refuse, dans certains cas, d’accepter leurs contributions financières. Cette seule sanction angoisse les concernés qui envoient des lettres et des lettres d’excuses, promettant de se réformer et plaidant pour qu’on acceptent de nouveau leurs contributions. Ils se disent prêts à accepter toute sanction sauf renoncer à payer leurs chandas [cotisations]. Ainsi est cette merveilleuse djama’at du Messie Promis (a.s), qui tire un grand plaisir de ses sacrifices financiers.

Baitul-futuh-mihrab

Souvent, nos détracteurs dans leurs discours, citent en exemple la manière dont les ahmadis – Qadianis ou Mirzais comment ils le disent – se sacrifient pour leurs causes, tandis que leurs suivants font la sourde oreilles [à leurs appels]. Cette situation n’est pas limitée au sous-continent indien, il en est de même en Afrique. Certains parmi les non ahmadis font étalage de leurs contributions ; dans d’autres cas les donateurs se plaignent de la mauvaise gestion de l’argent qu’ils confient à leurs comités. Les fonds de la djama’at ahmadiyya, par contre, sont amplement bénis par Dieu et à l’abris de tels périls.

Lors de l’inauguration de la Jamia Ahmadiyya en Allemagne un journaliste pakistanais a demandé au Calife si la djama’at avait demandé l’aide financière de l’État [allemand]. Le Calife de répondre que, par la grâce de Dieu, toutes nos dépenses sont couvertes par les contributions volontaires des ahmadis et que le bâtiment de la Jamia ne fait pas exception. Si l’état avait construit ce bâtiment il aurait coûté beaucoup plus cher. Les avoirs de la djama’at par contre sont bénis et elle accompli beaucoup avec peu.

Bien que les ahmadis ne sont point orgueilleux de leurs sacrifices financiers ni ne posent-ils de questions, l’administration doit être des plus vigilant concernant les dépenses. Notre prospérité gît dans les prières et les bénédictions du Messie Promis (a.s) et incha Allah elle perdurera. Cependant, nous devons également tenir en compte de la préoccupation du Messie Promis (a.s) : il ne se souciait pas d’où viendrait l’argent, mais avait peur que le monde corrompt ceux qui seraient responsables de la gestion des fonds de la djama’at. Par la grâce de Dieu, le système financier de la communauté a plusieurs mécanismes de contrôle. Cependant, les gestionnaires de la djama’at doivent être prudents quant aux dépenses, demander l’aide de Dieu et s’engager dans l’Istighfar.

Le progrès de la djama’at attise [l’animosité] de ses détracteurs ; ces derniers tentent de semer la discorde en s’appuyant sur les hypocrites. Ainsi nous profiterons du soutien divin aussi longtemps que notre relation avec Lui sera forte.

Le Calife ajoute qu’il n’a jamais de soucis pour trouver les fonds pour compléter tel ou tel projet. Dieu lui-même incite les ahmadis à se sacrifier pour Sa cause et à se surpasser dans ce domaine.

Il y a ceux qui sont prêts à sacrifier leurs besoins essentiels pour la cause de Dieu. Ils considèrent tout sacrifice comme une faveur divine. Parfois, la voix intérieure de la classe aisée parmi les ahmadis pousse ces derniers à combler tout déficit dans certains projets, quoiqu’ils aient déjà contribué dans les autres fonds de la djama’at. Ils se soucient de leur vie dans l’Au-delà et leurs actions leur ouvriront les portes du Paradis. Cependant leur récompense ne se limite pas à l’Au-delà ; Dieu accorde ses faveurs ici bas sur Terre.

Sa Sainteté le Calife a ensuite évoqué certains faits pour illustrer la ferveur exceptionnelle que Dieu inspire dans les cœurs des ahmadis, ferveur qui les poussent à faire des sacrifices financiers.

Un missionnaire du Niger rapporte qu’il avait relayé le message du Calife qui désirait voir progresser les contributions des ahmadis d’Afrique. Dès qu’ils ont reçu ce message les ahmadis de Birni Koni ont augmenté leurs cotisations. Etant agriculteurs, ils font des dons en nature : l’année précédente ils avaient offert 16 sacs de céréales mais cette année, ils en ont offert 52. Ceux qui paient en espèces ont contribué deux fois plus que l’année précédente.

L’Amir Sahib du Niger rapporte qu’ils revenaient d’une collecte vers 22.00 une nuit quand ils ont traversé un village ahmadi : des Khuddam sur la route les attendaient, suite à l’ordre de la Sadr Lajna. Les dames ahmadies de la région voulaient offrir leur récolte de céréales comme contribution.

Un missionnaire du Bénin rapporte qu’un animiste avait embrassé l’Ahmadiyya un an auparavant. Il a offert 450 francs CFA comme chanda sans penser d’où viendra l’argent pour son prochain repas. Il travaillait comme chauffer de mototaxi et après avoir payé sa cotisation, il n’avait plus de quoi acheté de l’essence. Il a emprunté 1000 francs CFA pour remplir le réservoir de sa moto ; le même jour il a eu tant de passagers qu’il est revenu avec 2000 francs CFA. Il a remboursé sa dette et offert le reste à la djama’at.

L’Amir du Burkina Faso raconte qu’un ahmadi de la région de Bobo n’avait pas payé ses contributions pour trois mois en raison de ses difficultés financières. Sa maison a été cambriolée et son fils adolescent était très malade. Une nuit, il a vu en rêve le Calife qui le réprimandait pour ses retards de paiement. Dans le rêve il a promis qu’il le fera en vingt jours. Son fils allait mieux dès qu’il avait payé et il a trouvé un bon emploi peu de temps après. C’était là les bénédictions de ses sacrifices. Ainsi, nos détracteurs ont beau ressassé que nous soudoyons des gens en Afrique pour qu’ils rejoignent notre communauté, mais les faits parlent d’eux mêmes.

L’Amir du Mali raconte que les hommes et les femmes ahmadis d’un village cultivaient des champs séparés afin d’offrir leurs récoltes à la djama’at. En 2011 les hommes ont récolté plus que les femmes. Quand on a chargé les sacs, les femmes ont demandé aux responsables d’attendre. Ne voulant pas être en reste elles sont parties trouver deux autres sacs de céréales qu’elles ont offert comme contribution.

L’Amir Sahib du Mali rapporte qu’un nouveau converti a cotisé 10 000 francs CFA dans les fonds de la djama’at. Avant sa conversion la santé de sa famille n’était pas très bonne et les médicaments lui coûtaient très cher. En contribuant régulièrement leur état de santé s’était amélioré et leurs dépenses pour les soins avaient énormément réduit.

Un missionnaire de la région de Léo au Burkina Faso rapporte qu’un certain Bacoungou Adama avait visité la mission et pour féliciter la Radio Ahmadiyya, qu’il écoutait régulièrement et qui selon lui servait excellemment l’Islam. Il offrit la somme 100 000 francs CFA en reconnaissance aux services rendus par la radio. Ce montant est exorbitant pour quelqu’un qui vit de l’élevage et de l’agriculture. N’étant pas ahmadi on lui a expliqué le système financier de la djama’at et on lui a offert un reçu. C’est ainsi que l’Ahmadiyya a conquis son cœur et il a commenté qu’il n’avait jamais vu un système financier aussi exemplaire ailleurs.

Un moalim du Bénin rapporte que suite à un conflit familial les beaux-parents d’un ahmadi emmenèrent chez eux sa femme qui était enceinte. Cette dernière a donné naissance à un fils et le mari avait essayé, en vain, pendant des années d’obtenir la garde de son enfant. Il était ahmadi depuis cinq ans, mais n’avait jamais évoqué sa situation. Ayant perdu son fils, il a tout raconté au moalim lui demandant de prier pour lui. A l’époque on recueillait des fonds pour le plan pour le Waqf-i-Jadid. Le moalim lui a fait comprendre que dépenser dans la voie de Dieu est un moyen pour résoudre ses difficultés et lui a conseillé de contribuer dans le fond Waqf-i-Jadid. Il a cotisé 2000 francs CFA et quelques temps après ses beaux-parents lui ont remis son enfant sans demander de compensation. C’était là les bénédictions de ses sacrifices financiers.

Le président de la djama’at de Brompton [Canada] rapporte qu’un ahmadi était passé par les Etats-Unis pour demander l’asile au Canada ; sa situation s’est compliquée et sa demande refusée. Il avait économisé 5000 dollars afin de payer les frais de voyage de sa mère. Quand la djama’at lui a contacté concernant ses contributions il a offert les 5000 dollars ainsi que tout ce qu’il avait. Dieu lui a ouvert les portes de sa grâce : il a eu sa demande d’asile sans aucun aucune difficulté et sa mère est partie pour l’Allemagne une semaine après.

Sa Sainteté le Calife a, par la suite, annoncé l’ouverture de la nouvelle année du plan Waqf-i-Jadid et a présenté quelques chiffres. Les contributions de la 55e année s’élèvent à 5 010 000 livres sterling (environs 6 105 987 euros) soit une augmentation de 317 000 livres sterling par rapport à l’année précédente. Le Pakistan a maintenu sa première position suivi du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de l’Allemagne, du Canada, de l’Inde, de l’Australie, de l’Indonésie, de la Belgique, d’un pays du Moyen-Orient et de la Suisse. En termes d’augmentation dans les monnaies locales les pays suivants ont fait des progrès considérables : l’Australie, l’Inde, l’Indonésie, France, la Norvège et la Turquie.

Le nombre de participants a également augmenté cette année, surtout en Afrique où le progrès est le plus marquant. Le nombre total de participants est de 1 013 112, soit une augmentation de 323 000 par rapport à l’année précédente. L’essentiel est d’avoir un plus grand nombre de contributeurs afin que tous puissent grandir dans leur foi.

En Afrique les pays où le nombre de contributeur a augmenté le plus sont : le Nigeria, le Ghana et la Sierra Leone. Pour ce qui est des plus grands contributeurs en Afrique, il y a en tête de liste le Ghana suivi du Nigeria, de l’Ile Maurice, du Burkina Faso et de la Côte-d’Ivoire.

Que Dieu bénisse amplement tous ceux et celles qui ont fait ces sacrifices ! Le Calife a également lancé un appel à prier pour les ahmadis de la Libye. Leur situation est très critique ces jours-ci. Il n’y a quasiment pas de gouvernement dans ce pays. Certaines organisations et tribus ont fait arrêté des ahmadis ; ces derniers ont subit des tortures. Ceux qui ne sont pas d’origine libyenne en particulier sont dans une grande détresse. Que Dieu leur accorde Son soutien et Sa protection !


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)