Sermons 2012

Toutes les louanges sont dues à Allah – sermon du 20-07-2012

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Toutes les louanges sont dues à Allah

sermon du 20 juillet 2012 par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

La formule « Al-hamdollilah » (toutes les louanges sont dues à Allah) est généralement prononcé quand on observe les faveurs et les bienfaits de Dieu. D’aucuns le font par simple formalité, toutefois un ahmadi doit toujours exprimer sa gratitude envers Dieu quand lui ou la djama’at est récipiendaire de faveurs divines. Ce faisait il en méritera plus.

Nous avons eu la chance d’accepter le Messie Promis (a.s), qui nous a expliqué, dans toute leur plénitude, le sens de cette formule et bien d’autres versets du Saint Coran. Evoquant les éloges qui reviennent à Dieu, il explique :

« Hamd est un éloge qui est offert en reconnaissance à l’action louable d’un être digne louanges : cela signifie aussi louanger Celui qui a accordé une faveur de son propre gré et selon son souhait. La vraie hamd est l’apanage de Celui qui est la source de toute grâce et de toute lumière ; Il accorde des faveurs volontairement et non pas inconsciemment ou par contrainte. Hamd s’applique uniquement à Allah, l’Omniscient, Celui qui voit tout. En effet, Il est le véritable Bienfaiteur et toute faveur, de la première à la dernière, émane de Lui. A Lui revient toute glorification, en ce monde et dans l’autre ; et tout éloge fait aux autres retourne à Lui » (Ijaz-Ul-Masih, commentaire sur le Saint Coran du Messie Promis (a.s.), vol. 1, p. 74 à 75)

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En effet, le Saint Coran souligne que seul Dieu est digne de toutes les louanges. Tantôt Il octroie à Son serviteur des faveurs par l’entremise de Son attribut Al-Rahman ; tantôt Il multiplie les récompenses d’une action accomplie par celui-ci de par Sa Rahimiyya. Ainsi c’est Dieu Lui-même qui permet aux croyants d’accomplir de bonnes œuvres ou de prier. Quand débute une pluie de faveurs divines il est impossible pour le croyant de les amasser toutes ; il en est ainsi dans le cas de la communauté du Messie Promis (a.s).

Dieu est lumière et tout doit retourner vers Lui et c’est devant Lui que l’on doit se prosterner ; de surcroît Il guide les croyants dans Sa direction. Le Saint Coran affirme à cet effet :

اللَّهُ وَلِيُّ الَّذِينَ آَمَنُوا يُخْرِجُهُمْ مِنَ الظُّلُمَاتِ إِلَى النُّورِ

Allāh est l’Ami de ceux qui croient : Il les fait sortir de toutes sortes de ténèbres et les amène vers la lumière. (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 257).

Toutes les louanges reviennent véritablement à Dieu ; Il est Tout-Puissant et Le maître des cieux et de la terre. Il a créé les êtres animés et inanimés, le monde végétal et animal, mais aucun objet ou individu n’a d’importance en soi tant que Dieu n’engendre pas en lui des propriétés bénéfiques.

Certes il nous incombe d’être reconnaissant envers les hommes, mais la véritable gratitude revient toujours à Dieu car c’est Lui qui place de la sympathie dans les cœurs de certains à l’égard des autres. Dieu est aussi Rabbul ‘Alamine, Créateur et Soutien des cieux et de la terre : ayant créé les hommes Il a assuré leur subsistance. Ainsi le croyant ne doit point considérer son congénère comme son Rab : si quelqu’un le traite avec bienveillance, c’est toujours Dieu la source de ce bienfait. La majorité d’ahmadis glorifient ainsi Dieu ; leurs éloges affinent davantage leur foi et cela les protège de toute forme de shirk, même la plus subtile.

Lors de son précédent sermon, Sa Sainteté le Calife avait évoqué les jeunes ahmadis du Canada et des Etats-Unis, qui par la grâce de Dieu sont très actifs au sein de la djama’at. Ils ont noué des relations avec des dignitaires et d’autres personnalités de leur pays ; et grâce à leurs efforts le Calife a en rencontré certains. D’aucuns s’étaient même déplacés en personne pour venir le rencontrer ; parmi eux se trouvent des décideurs quant à la politique intérieure, extérieure et économique que doit adopter leur pays.

Mais ces jeunes – qu’ils soient des Etats-Unis, du Canada ou d’ailleurs – ne doivent pas croire que c’est là leur plus grand succès. C’est Dieu qui leur a permis de transmettre le message véritable de l’Islam ; c’est encore Lui qui leur a permis de mettre en relation le Calife et ces dignitaires. S’ils ont pu organiser une réception, c’est Dieu qui a accordé la possibilité au Calife de présenter le message de l’Islam et de leur expliquer leur rôle dans le monde. En somme, c’est Dieu la source de ces succès, ce n’est point le fruit de leurs mérites.

Notre but, en nouant de telles relations, n’est pas d’y trouver nos intérêts. Notre but est de guider l’humanité. Si les décideurs acceptent nos conseils ce sera fort louable ; au cas échéant, nous aurions accompli notre devoir, tout en essayant de prévenir une destruction imminente, car du train où vont les choses, il n’y a pas de doute que le monde y va à grands pas. Il serait tout à fait erroné de croire que le progrès de la communauté dépend de ces contacts. Comme l’affirme le Messie Promis (a.s) Dieu souhaite le progrès de l’Ahmadiyya. Les ahmadis n’ont qu’à faire des efforts insignifiants et Dieu multipliera Ses faveurs en retour.

Lors de sa visite aux Etats-Unis le Calife s’est adressé aux membres du Sénat et du Congrès américain au Capitole. Certains de nos détracteurs, en particulier au Pakistan, en ont profité pour diffamer la communauté et pour attiser la haine contre les ahmadis. Ils ont accusé le Calife d’être parti demander de l’aide au gouvernement américain en faveur des ahmadis ou pour ourdir quelque complot contre le Pakistan. Toute personne douée de bon sens et faisant preuve d’équité pourra tirer la bonne conclusion en écoutant le discours du Calife : était-il parti leur demander quelque chose ou leur prodiguer des conseils et leur offrir quelque chose ? Notre confiance en Dieu est inébranlable : la communauté va progresser grâce à Dieu et non en raison de l’aide d’un état. Ceux qui accusent ainsi le Calife n’ont joué aucun rôle dans la construction du Pakistan ou pour son maintien ; bien au contraire ils sont en train de le dépouiller à deux mains.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

En 2008 le Calife avait rencontré un seul sénateur qui n’était resté que quelques minutes avant le début d’une réception. Ses premières paroles adressées au Calife étaient : « Que voulez-vous de moi ? » Il croyait peut-être que le Calife, à l’instar d’autres Pakistanais, voulait quelque chose de sa part. Sur quoi le Calife a répondu : « Je ne suis pas venu vous demander quelque chose, je suis tout simplement venu vous expliquer la méthode à suivre pour établir la paix dans le monde. »

Pour ce qui est de la réception organisée au Capitole, la seule importance qu’elle revêtait pour le Calife était de réunir ces décideurs ainsi que des intellectuels pour leur présenter quelques aspects des préceptes de l’Islam, dans l’espoir que cela les amènera peut-être à prendre des mesures positives en faveur de la paix.

La veille de la réception au Capitole un journaliste de CNN a demandé au Calife ce qu’il en ressentait. « Ce n’est pas pour moi une occasion de grande importance et je ne suis pas surexcité non plus », lui a répondu le Calife, « le but de ma visite aux Etats-Unis est de rencontrer les membres de ma communauté et de parfaire leur état moral et spirituel. » Le journaliste de répondre que c’est un camouflet infligé aux hommes politiques américains, étant donné que le Calife ne leur accorde pas grande importance, tout en ajoutant, en riant, qu’il ne va pas informer les concernés. Pour un homme de ce monde ce genre d’évènement revêt peut-être une grande importance, mais il n’en est pas ainsi dans notre cas. Certainement la courtoisie exige que nous leur soyons reconnaissants pour nous avoir écoutés.

Avant la réception le Calife avait rencontré des aumôniers de différentes obédiences qui travaillent au sein de l’armée américaine. L’un a voulu savoir si le Calife était nerveux avant de s’adresser à des membres du Congrès et à des sénateurs. Le Calife de répondre : « Il n’y a pas de raison pour moi d’être nerveux car je vais tout simplement parler du Coran et de l’Islam et c’est Dieu qui m’a accordé cette occasion. » Un des aumôniers de répondre : « A votre place nous le serions et cela en dépit du fait que nous prenons souvent la parole en public. » Ceux-ci sont considérés comme des leaders religieux dans leur cercle respectif mais ils sont captivés par ce bas monde : les mots « Capitole Hill » les envoûtent.

Quant aux détracteurs de la communauté, ils sont si impressionnés par les grands de ce monde, qu’ils n’ont même pas l’occasion de leur transmettre le message de l’Islam et du Coran. Après la réception, un membre du congrès a dit à un autre invité que les leaders musulmans doivent dire ainsi la vérité, et le faire avec vigueur. Dieu n’a pas accordé cette opportunité à aucun autre leader musulman tout simplement parce qu’ils sont avides de ce monde.

Ainsi les jeunes ahmadis doivent comprendre que nous ne désirons rien de la part de ces dignitaires ; nous voulons tout simplement leur donner quelque chose. Si les intérêts de ce monde commencent à influencer les œuvres de la djama’at et si votre seul objectif ne concerne que cette vie d’ici-bas, Dieu pourra, tôt ou tard, reprendre Ses faveurs. Notre but est de glorifier Dieu et chercher Son plaisir. Notre aspiration n’est pas de côtoyer les grands de ce monde : il n’a pas été ainsi, il n’en est pas ainsi et il ne le sera pas non plus. Notre but est de faire en sorte que le monde se prosterne devant Dieu l’Unique, de faire flotter plus haut le drapeau du Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

« Tout ce que j’ai dit là-bas était basé sur le Saint Coran et n’est pas le fruits de mes qualités personnelles. Je ne me considère pas érudit et je suis [un homme tout] simple. J’étais parti là-bas pour représenter le Messie Promis (a.s). », a ajouté le Calife. Dieu avait promis de soutenir le fondateur de la djama’at Ahmadiyya en inspirant la crainte et le respect dans les cœurs des gens. Alors qu’il partait pour la réception le Calife avait prié en ce sens : lui-même et d’autres ont témoigné de l’accomplissement de cette prière.

Vingt-neuf membres du congrès et sénateurs étaient présents pour la réception. Il s’y trouvait aussi des membres du Pentagone, des représentants de diverses O.N.G, et des intellectuels. Généralement les membres du congrès ou les sénateurs ne restent pas plus de quelques minutes lors de telles rencontres : mais dans ce cas ils ont assisté à l’événement dans son intégralité, certains se tenant même debout parce qu’il n’y avait pas assez de chaises. Selon quelqu’un qui travaille au Capitole jamais au cours de ses 15 ans de services il a vu 10 sénateurs ou membres du congrès assis au même endroit et cela pour plus de quelques minutes. Fait encore plus étrange pour lui, il y avait à la fois des membres de l’opposition et ceux du pouvoir en place. Même le sénateur qui s’était comporté de manière arrogante à l’égard du Calife en 2008 s’y trouvait. Il avait pris la parole et assisté à toute la session.

Tous ont écouté des propos contraires à leur tempérament. Le Calife leur a recommandé de faire preuve d’équité, de respecter les plus faibles et de ne pas convoiter les richesses d’autrui. Après le discours, le premier musulman membre du congrès américain, a exprimé son appréciation concernant ce dernier point. Il a même demandé que l’on fasse imprimer le discours du Calife afin de le distribuer aux autres.

Au Canada par la grâce de Dieu les jeunes ahmadis ont pu maintenir les relations d’antan et nouer de nouvelles. Ils doivent être reconnaissants envers Dieu qui leur a accordé l’occasion de servir la communauté et de transmettre le message la vérité. Et il est primordial de faire comprendre aux décideurs l’importance d’établir la paix dans le monde.

Au Canada il y avait aussi l’ouverture d’une salle construite par la communauté et que l’État voulait financer au prix de 2,5 millions de dollars. Lorsque le Calife a eu connaissance de leur intention il a dit aux ahmadis de remercier l’État et de retourner cet argent. Par la grâce de Dieu la communauté a pu bâtir cet édifice qui abrite aussi les classes et les bureaux de la Jamia Ahmadiyya.

Les ahmadis du Canada sont sincères et dévoués. Lors de son précédent sermon, le Calife avait évoqué son déplaisir en raison des lacunes lors de la tenue de la Jalsa. Et ce sont les membres de la djama’at qui lui présenté leurs excuses, les larmes aux yeux. Les critiques avaient pour cible les départements concernés et leurs responsable et non pas les membres de la communauté. Et c’était aux responsables et volontaires de présenter leurs excuses, chose qu’ils n’ont pas pensé à faire.

À la fin de son sermon le Calife a évoqué le martyre de Chaudhry Naeem Ahmad Gondal, de Karachi qui a été assassiné le 19 juillet dernier au Pakistan. Il travaillait comme directeur adjoint de la banque de l’État pakistanais. Le matin du 19 juillet il était sorti de chez lui à huit heures et quart comme à l’accoutumée. Deux jeunes l’attendaient dans une petite ruelle : ils lui ont tiré une balle la tête, et M. Naeem est mort sur le coup. Le martyr occupait le poste de président de sa djama’at depuis 11 ans. Il était à la fois brave et d’une grande humilité. Son épouse a évoqué ses nombreuses qualités ainsi que l’amour et affection qu’il éprouvait à son égard. Qu’Allah exalte le statut du martyr et qu’Il mette fin à toutes ces exactions contre les ahmadis au Pakistan.

Sa Sainteté le Calife aussi dirigé la prière funéraire de Sahibzada Mirza Hafeez Ahmad, l’un des fils du deuxième Calife. Il est décédé au Pakistan à l’âge de 86 ans.


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