Sermons 2012

Al-Fatiha – l’essence des enseignements du Coran – sermon du 10-02-2012

Al-Fatiha – l’essence des enseignements du Coran

par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

La sourate Al-Fatiha est récitée au cours de chaque rakaat de la Salat. Selon les ahadith cette sourate porte plusieurs noms, l’un étant Surah-As-Salat. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) affirme aussi que Dieu a déclaré : « Jai divisé la sourate Fatiha entre Moi et mes serviteurs. » C’est-à-dire la première moitié de la sourate évoque les attributs de Dieu et la deuxième moitié des prières en faveur de ses serviteurs. Toute personne qui prie doit apprécier à sa juste valeur l’importance de ce chapitre. Elle doit méditer sur les attributs de Dieu afin d’en profiter.

Cette sourate est aussi liée avec la période du Messie Promis : elle évoque les faveurs qui seront accordées ainsi que l’égarement qui va sévir. Mais malheureusement les oulémas ont asservi si bien les musulmans que ces derniers ne sont plus aptes à user de leurs facultés. La grande majorité d’entre eux ne désire pas réfléchir à ce sujet. Mais il y a de ceux qui comprennent l’importance de l’avènement du Messie et du Mahdi et qui voient l’égarement vers lequel les invitent les mollahs. Ils ressentent une grande douleur en voyant le mal, le shirk, et l’égarement gagner du terrain.

Nous qui disons être les suivants du Messie Promis (a.s) nous devons accroître notre connaissance et profiter de ses commentaires dans lesquels il a évoqué plusieurs aspects de la sourate Al-Fatiha. Mais pour saisir la profondeur de ce sujet plusieurs lectures de ses commentaires sont requises.

Il déclare : « Alhamdo-lillahi – toutes les louanges appartiennent à l’Etre Suprême, le Seul digne d’adoration, Celui qui réuni en Lui tous les attributs parfaits et dont le nom est Allah. Dans l’idiome du Saint Coran, Allah est le nom de l’Etre Suprême, le Seul digne d’adoration, possédant tous les attributs parfaits, Celui qui ne souffre d’aucune imperfection, sans associé et source de toutes munificences. Dans Son livre saint, Dieu décrit Son nom comme « Allah », titre intrinsèque qui englobe tous les attributs et toutes les vertus des autres noms. Ce statut n’a été accordé à aucun autre nom. Le terme « Allah » comporte donc tous les attributs parfaits.

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Alhamdo-lillahi, signifie notamment que toutes les louanges, connues ou inconnues, ayant trait avec la perfection personnelle ou avec les merveilles naturelles, appartiennent à Allah. Et ce privilège Lui est exclusif. Le Tout-puissant est digne de tous les éloges parfaits et authentiques que l’esprit d’un sage peut concevoir. Toutes excellences affirmées par la raison se trouvent en Allah. Aucun sage ne peut présenter d’excellences dont Allah en soit dépourvu. Il est parfait sous tous les angles, Il est libre de toutes imperfections. Ces vérités distinguent la vraie religion de la fausse. » (Barahine-Ahmadiyya, volume 4, page 364-365, note de bas de page)

Il est impossible de connaître tous les attributs de Dieu. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) nous a enseigné une prière dans laquelle nous implorons Allah de nous accorder tout bien ou de nous protéger de tout mal par l’entremise des attributs divins qui nous sont connus ou inconnus.

Le Messie Promis (a.s) commente davantage sur le premier verset de la sourate Al-Fatiha en disant :

« Hamd est un éloge qui est offert en reconnaissance à l’action louable d’un être digne louanges : cela signifie aussi louanger Celui qui a accordé une faveur de son propre gré et selon son bon vouloir. La vraie hamd est l’apanage de Celui qui est la source de toute grâce et de toute lumière ; Il accorde des faveurs volontairement et non pas dans l’ignorance ou sous la contrainte. Le sens de Hamd se trouve uniquement en Allah, l’Omniscient, Celui qui voit tout. En effet, Il est le véritable Bienfaiteur et toute faveur, du début à la fin, émane de Lui. A Lui revient toute glorification, en ce monde et dans l’autre ; et tout éloge fait aux autres retourne à Lui » (Ijaz-Ul-Masih, commentaire sur le Saint Coran du Messie Promis (a.s.), vol. 1, p. 74 à 75)

« Hamd est un éloge verbal qui est offert en l’honneur d’un Etre puissant et noble pour ses actes de bienfaisance. Une louange parfaite est la prérogative exclusive du Seigneur de la Majesté. Le but ultime de toute glorification, que ce soit dans une petite ou une grande mesure, est notre Seigneur, Celui qui guide les égarés et honore les humbles ; et Il est loué par tout ceux qui sont dignes d’éloges. » (Karamatus Sadiqin, commentaire sur le Saint Coran du Messie Promis (a.s.), vol. 1, p. 76 à 77)

De tout temps les suivants des prophètes ont été méprisés par leurs adversaires. Mais en fin de compte Dieu renverse la situation, et les pharaons et autres nobles de la Mecque, implore la clémence pour avoir la vie sauve. Aujourd’hui on méprise les membres de la djama’at Ahmadiyya ; on dit aussi que l’on va les anéantir. Mais Dieu est en train de manifester Sa puissance, et un jour ou l’autre ces infâmes vont disparaître.

Le Messie Promis (a.s) déclare : « Allah a ouvert Son livre avec hamd (glorification) et non pas avec shukr (gratitude) ou madh (compliment) parce que hamd renferme toutes les acceptions des deux termes précédents. Hamd est leur substitut par excellence car elle comprend, dans une plus grande mesure, les sens de la reforme, de la parure et de l’embellissement. Les idolâtres louaient leurs idoles à outrance, préférant utiliser hamd pour elles à la place de madh (compliments), croyant qu’elles étaient sources de toutes grâces, des êtres munificents. Leurs femmes en deuil énuméraient les actes vantards de leurs morts – et sur les champs de bataille et au cours des banquets – les glorifiant comme Allah seul, le Grand Donateur, le Protecteur, le Garant, devrait être loué.

[L’expression] Al-Hamdollilah désavoue ces derniers ainsi que tous les polythéistes, et conseille ceux qui font usage de leur discernement. En ces mots Allah reproche les idolâtres, les juifs, les chrétiens et tous ceux qui associent des partenaires à Lui, comme s’Il disait : « Pourquoi célébrez-vous ainsi les louanges de vos associés et pourquoi glorifiez-vous à outrance vos ancêtres ? Sont-ils vos pourvoyeurs, ceux qui vous soutiennent, vous et vos enfants ? Ou sont-ils compatissants envers vous ? Eloignent-ils vos malheurs et enlèvent-ils vos souffrances ? Préservent-ils tout bien que vous recevez ? Vous débarrassent-ils de la crasse de vos souffrances, vous guérissent-ils de vos maladies ? Ou sont-ils les maîtres du Jour du Jugement ? Non, c’est Allah qui fait montre de miséricorde envers vous en [vous] octroyant le bonheur dans une pleine mesure et en [vous] guidant et en exauçant [vos] prières et en vous délivrant de vos ennemis ; c’est Lui qui vous soutient. Il récompensera certainement ceux qui accomplissent de bonnes œuvres. » (Karamatus Sadiqin, commentaire sur le Saint Coran du Messie Promis (a.s), vol. 1, p. 76 à 77)

« Ce chapitre commence par Alhamdulillah ce qui signifie que toute louange et toute glorification sont dus à l’Etre dont le nom est Allah. Le but est que l’adoration d’Allah, le Suprême, doit être caractérisé par la ferveur de l’âme et une forte inclination. Une attraction qui déborde d’amour ne peut être engendrée tant qu’il n’a pas été prouvé que la personne en question possède toutes les perfections, tant et si bien que le cœur le loue spontanément. Il est évident que l’éloge complet est inspiré par deux qualités, la perfection de la beauté et la perfection de la bienfaisance. Si un être combine ces deux excellences, le cœur lui voue fidélité et une dévotion fervente. Le Saint Coran vise à dévoiler ces deux excellences de l’Être suprême à ceux qui cherchent la vérité, afin que les hommes soient attirés vers cet Être incomparable et unique ; pour qu’ils L’adorent d’une dévotion fervente. Cette première sourate vise à montrer ce point subtil : le Dieu vers lequel invite le Coran possède ces excellences. (Ayyamus Sulh, p. 18, commentaire sur le Saint Coran du Messie Promis (a.s), vol. 1, p. 76 à 77)

Baitul-Futuh-Arriere

Rabbul ‘Alamin est le premier présenté par la Sourat-Fatiha. Par l’entremise de Sa Rububiyya (Providence universelle), Dieu façonne une créature et le fait progresser jusqu’à la perfection. La deuxième excellence de Dieu est Sa Grâce générale ou Rahmaniyya. Il accorde à Sa créature tout ce qui lui est nécessaire pour sa conservation et sa subsistance. Dieu est appelé Rahim parce qu’Il exauce les supplications et les bonnes œuvres des Ses créatures. Il les protège de calamités et récompense ses efforts. Il est aussi Maliki Yawmid Din, le Maitre au jour du Jugement et accordera Ses faveurs à la personne de Son choix.

Le Messie Promis (a.s) explique davantage : « Le terme ‘Alamin indique que Dieu est le Créateur de toute chose, et dans les cieux et sur Terre ; tous ceux qui sont guidés ou égarés font aussi partie de ces ‘Alamin. Des fois, l’Alam (royaume) de l’égarement, de la mécréance, de la perversion, et de l’injustice s’épanouit jusqu’à ce que la terre déborde d’injustice et de tyrannie et que les gens abandonnent les voies d’Allah, le Seigneur de la Majesté. Ils ne saisissent plus la réalité derrière la relation entre Dieu et Ses serviteurs et ne s’acquittent pas de leurs devoirs envers leur Pourvoyeur. Cette période ressemble à une nuit noire et la foi se retrouve écrasée sous ce désastre.

Puis Allah amène un autre ‘Alam (royaume) et cette terre est remplacée par une autre et un nouveau décret descend du ciel et les hommes sont accordés des cœurs pour discerner et des langues éloquentes pour rendre grâce à Allah pour Ses bienfaits. Puis ils se font humbles devant Dieu à l’instar des routes très fréquentées ; ils courent vers Lui avec crainte et espoir, les yeux baissés avec modestie, les visages tournés vers Celui qui [pourvoit à leurs] besoins, faisant preuve d’une détermination indéfectible dans leur soumission. [L’avènement de] ces personnes est nécessaire quand l’égarement atteint son paroxysme et quand les hommes se transforment en bêtes sauvages suite aux changements [évoqués plus haut]. C’est là que la grâce divine et Sa compassion éternelle décrète qu’au ciel naisse celui qui devrait dissiper les ténèbres et de démolir les édifices construits par Satan. Ainsi un imam vient de la part du Dieu Miséricordieux pour contrer les armées de Satan.

Cette bataille entre les forces du Dieu Gracieux et celles de Satan n’est perçue que par ceux qui sont doués de perspicacité. En fin de compte le mensonge est garroté et le mirage de ses preuves est effacé. Cet Imam domine toujours l’ennemi et apporte son soutien constant à ceux qui sont guidés. Il soulève haut la bannière de la direction, il relance la période et les réunions où [l’on célèbre] la piété, jusqu’à ce que les gens comprennent qu’il a emprisonné les chefs la mécréance, qu’il les a enchainés, et qu’il a subjugué le mensonge. Il a détruit les édifices de l’innovation, a démoli leurs dômes et a consolidé la Kalimah de la Foi, et a renforcé son organisation et l’empire des cieux et il a scellé toute brèche. » (Ijazul Masih p. 135-136 – commentaire sur le Saint Coran du Messie Promis (a.s), vol. 1, p. 76 à 77)

« Il y a encore une autre indication dans le mot hamd : Allah, le Glorifié dit : « Mes serviteurs, reconnaissez Moi par Mes attributs et par Mes excellences. Je ne souffre d’aucun défaut. Non, les éloges qui Me sont dues dépassent de loin les louanges les plus grandioses rendues par ceux qui Me louent. Vous ne trouverez pas dans les cieux ou sur terre tout attribut digne de louange que Je ne possède pas. » (Karamatus Sadiqin – Commentaire du Saint Coran par le Messie Promis (a.s), vol 1, pages 77 à 78).

Qu’Allah fasse que nous puissions saisir tous les sens des attributs de Dieu et suivre ses préceptes.

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a évoqué le décès de Mme Fateh Begum Sahiba, épouse de feu Mawlana Ahmad Khan Naseem. Elle était aussi la mère de Maulana Naseem Mahdi, missionnaire aux Etats-Unis.

Le Calife a aussi dirigé la prière funéraire de Mme Hakim Bibi Sahiba, épouse de feu Mawlvi Ghulam Rasool. C’était une femme d’une grande piété, qui faisait montre d’une grande dignité en dépit de grandes difficultés financières. Elle a vécu avec son époux à Rasul Nagar pendant 28 ans. Lors des troubles de 1974 elle a fait preuve d’une grande bravoure en montant la garde tout seul devant le centre de la djama’at. Elle était la mère de M. Mubarak Ahmad Zafar, Additionnal Wakil Ul Mal et de Mubashar Ahmad Zafar. Qu’Allah exalte le statut des défuntes.


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