Sermons et discours du Cinquième Calife

Allah : la Lumière de l’Univers (2e partie) – sermon du 11 décembre 2009

Allah : La Lumière des Cieux et de la Terre (2e partie)

Sermon du 11 décembre 2009 par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Dans son sermon du 11 décembre 2009, Sa Sainteté Hadrat Mirza Masroor Ahmad s’est appesanti davantage sur l’attribut An-Nur de Dieu. En citant les versets de son précédent sermon, il ajouta que la Lumière est divisée en deux parties : la lumière de ce monde-ci et celle de l’Au-delà.

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La Lumière d’ici-bas est elle-même de deux types : « Ma‘qul », c’est-à-dire la lumière qui a trait à la raison et la perspicacité spirituelle. Ensuite il y a celle qui est perçue par la vision physique, connue comme « Mahsoos » : c’est la lumière émise par le soleil et les autres astres.

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Concernant la lumière physique Allah déclare dans le Saint Coran : « C’est Lui Qui a fait le soleil rayonnant et la lune lustrée » (Sourate Yunus, verset 6).

La lumière émise par le soleil est qualifiée de « Diya » et celle réfléchit par la lune de « Nur ». D’aucuns disent que « Diya » signifie une lumière plus intense que « Nur ». De plus « Diya » s’applique à une source lumineuse, alors que « Nur » concerne un objet qui réfléchit la lumière. Mais Dieu a aussi affirmé qu’Il est le « Nur » des cieux et de la terre (24 : 36). L’on peut en déduire que « Nur » a aussi le même sens que « Diya ».

A propos du Saint Prophète Muhammad (saw), le Coran affirme qu’il est « Sirajam Munira » (une lampe rayonnante). Il est un soleil qui éclaire les autres et il est lui-même Lumière de la part de Dieu.

La lumière de Dieu est perceptible à la fois dans le monde spirituel et dans le monde physique. Comprendre l’univers dans son ensemble requiert une lumière divine. Le soleil, la lune et les astres ont été assujettis à l’homme. L’athée en tire des avantages sans y voir Dieu ; le croyant par contre y perçoit Dieu. L’athée profite de ces objets en raison de la « Rahmaniyya » de Dieu. Suite à leurs efforts, les scientifiques arrivent, dans une certaine mesure, à comprendre l’univers ; leurs efforts sont récompensés en raison de la manifestation de la « Rahimiyyah » de Dieu.

Par contre, le croyant qui est éclairé par la lumière du Coran, profite à la fois des avantages physiques et spirituels de ce bas monde. Dans certains versets du Coran, ces deux types de lumière ont été mis en valeur afin que l’homme soit enclin à étudier à la fois les faits matériels et spirituels de ce monde. A propos des croyants, le Coran déclare : « Leur lumière courra devant eux et sur leur côté droit. Ils diront : « Notre Seigneur, rends notre lumière parfaite pour nous… » (66 : 9).

Ensuite, Sa Sainteté a commenté sur ces deux versets de la Sourate Al-Maidah :

« Ô Gens du Livre ! Notre Messager est venu vers vous, et il vous explique bien des choses se rapportant au Livre que vous aviez dissimulées et il vous pardonne bon nombre de vos fautes. Certainement, Allāh vous a envoyé une Lumière et un Livre clair. C’est ainsi qu’Allāh guide sur les voies de la paix ceux qui cherchent Son plaisir, et les fait sortir de toutes sortes de ténèbres et les amène vers la lumière par Son commandement et les guide vers le droit chemin. » (5 : 16-17)

Certains faits mentionnés dans les Livres des juifs et des chrétiens ont été interpolés, d’autres ont été dissimulés. Dieu leur annonce qu’Il a envoyé le Saint Prophète Muhammad (saw) afin qu’Il révèle ce que le monde a oublié et afin de présenter de nouveaux enseignements au monde.

L’Islam est venu offrir de nouvelles voies pour atteindre Dieu et pour le progrès spirituel. Les enseignements qu’il préconise sont en accord à la nature de l’homme ; et le Saint Prophète Muhammad (saw) n’est ni de l’Est ni de l’Ouest. Selon le Messie Promis (as) les préceptes révélés aux prophètes sont en accord à leur nature : Moïse était de nature véhémente et la Torah exprime cette ardeur dans ses enseignements. Jésus était plein de compassion, ainsi les préceptes des Evangiles sont basés sur l’indulgence et la douceur.

Le Saint Prophète Muhammad (saw) quant à lui suivait tout le temps le chemin du juste milieu ; il n’était point toujours enclin à la sévérité, et il ne préconisait point non plus l’indulgence dans chaque situation. Il était sagace et clairvoyant ; il agissait selon les exigences de la situation. A ce propos le Saint Coran affirme :

« Le paiement d’un préjudice est une sanction proportionnelle ; mais celui qui pardonne et par là apporte une réforme, sa récompense est auprès d’Allāh. » (42 : 41). Le châtiment et le pardon doivent avoir comme objectif la réforme du coupable. Si le châtiment est opportun, le coupable doit être puni ; mais la punition doit être à la mesure du crime commis. Si par contre le pardon apportera la réforme, l’indulgence sera plus à propos. Ainsi donc l’Islam ne prêche ni la loi du talion ni la pratique d’offrir la joue gauche lorsqu’on est frappé sur la joue droite.

Dans le verset de la Sourate Al-Maidah il est aussi dit que Dieu a envoyé une lumière (le Saint Prophète) et un Livre Clair (Kitabum Munir). Ainsi donc c’est par l’entremise du Saint Prophète que Dieu va répandre sa lumière au monde. Mais le Saint Prophète (saw) n’est pas venu mettre fin à la diffusion de la lumière divine. Sa « Khatamiyya » signifie que celui qui portera son sceau sera empli de Lumière. Le Messie Promis et Imam Al-Mahdi est venu représenter cette lumière et il porte le sceau du Saint Prophète Muhammad (saw). Ce Grand Prophète est apparu parmi les ignares de l’Arabie plus de 1500 ans de cela ; il transforma des sauvages en êtres humains, et de ces êtres humains il en fit des amoureux de Dieu. Aujourd’hui en Europe on parle de l’époque des Lumières et du savoir. Mais plus de 1000 ans de cela, ceux qui ont profité de la lumière du Saint Prophète Muhammad (saw) avaient atteint un statut des plus éminents dans le domaine du savoir temporel.

« Nur » ne signifie pas uniquement lumière spirituelle. Certes les compagnons du Saint Prophète Muhammad (saw) ont diffusé cette lumière spirituelle, mais ils étaient aussi des minarets diffusant la lumière du savoir temporel.

Il incombe aux musulmans de méditer sur leurs déboires d’aujourd’hui : où est donc passé cette lumière spirituelle et physique ? Pourquoi la lumière propagée par le Saint Prophète (saw) ne les éclaire-t-elle plus ? La réponse est claire : les musulmans ont refusé d’accepter celui qui est le représentant de cette lumière. Les ahmadis doivent aussi méditer sur la question, car une allégeance verbale au Messie Promis ne vaut rien. Pour profiter de sa lumière, les ahmadis doivent étudier ses préceptes et les traduire dans la pratique.

Le Messie Promis (as) explique le statut véritable du Saint Prophète Muhammad (saw) en ces termes :

« Je reste tout le temps ébahi face à l’éminence de ce prophète dont le nom est Muhammad (de milliers de salutations de paix soient sur lui !). L’on ne peut discerner les confins de son statut si élevé ; l’homme n’est point à même à jauger l’effet sanctifiant qui émane de sa personne. Mais ô combien malheureux est-il de constater qu’il n’a pas été reconnut à sa juste valeur. Il est le champion qui a ramené sur Terre l’unicité perdue. Il a éprouvé pour Dieu l’amour le plus profond et à l’égard de l’humanité une sympathie si sincère qu’il s’en tourmentait l’âme. C’est pour cette raison que Dieu, le Dépositaire des secrets de son cœur, lui a accordé prééminence sur tous les prophètes et sur tous ses devanciers et successeurs. Et c’est pour cette raison aussi qu’Il a exaucé tous ses vœux au cours de son vivant. »

Le Messie Promis (as) explique aussi que l’on ne peut acquérir de statut spirituel sans l’entremise du Saint Prophète Muhammad (saw). Si les pourfendeurs du Messie Promis (as) étaient honnêtes, ils auraient trouvé leurs réponses dans ces dires du Messie Promis (as).

Le Saint Prophète Muhammad (saw) était une Lumière ; et ses compagnons en ont profité et nous servent de modèles. Décrivant le statut du Saint Prophète Muhammad (saw) dans un des ses vers, le Messie Promis (as) déclare :

« Que Tes salutations innombrables de paix et de miséricorde soient sur le Moustafa, car c’est de lui que nous avons pris cette lumière dans la cour de Dieu. »

Ensuite Sa Sainteté a cité un extrait des dires du Messie Promis (as), dans lequel ce dernier explique trois aspects de la Sirat-al-Mustaqim (le chemin droit). L’aspect théorique de la Sirat-al-Mustaqim exige que l’on doit considérer Dieu comme Unique, Seul digne d’adoration et seul source de toute grâce. L’aspect pratique de la Sirat-al-Mustaqim signifie que l’on doit vouer obéissance à Dieu seul.

Dans cette même optique, l’homme doit considérer tout autre que Dieu comme de simples créatures, ayant une existence éphémère. Il en découle que Dieu seul est Eternel, qu’Il est parfait et Unique.

L’enseignement premier du Saint Coran est le Tawhid (l’Unicité de Dieu). Tous les autres enseignements coraniques indiquent cette voie : l’Unicité et la Perfection de Dieu.

(Le site islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)