Sermons 2010

Shirk, innovations pernicieuses et Halloween

Résumé du sermon du 29 octobre 2010 de Sa Sainteté le Calife ayant pour thème l’unicité de Dieu, les effets pernicieux des innovations et Halloween.

Sa Sainteté le Calife présenta le verset 49 de la sourate Al-Nisa, chapitre quatre du Saint Coran, avant d’entamer son sermon  :

إِنَّ اللَّهَ لَا يَغْفِرُ أَنْ يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَلِكَ لِمَنْ يَشَاءُ وَمَنْ يُشْرِكْ بِاللَّهِ فَقَدِ افْتَرَى إِثْمًا عَظِيمًا

« Assurément, Allāh ne pardonnera pas qu’on Lui donne des associés ; mais en dehors de cela, Il pardonnera à qui Il veut. Mais quiconque donne des associés à Allāh commet en effet un très grand péché. » (4 :49)

Les nouvelles technologies ont certainement rapproché les peuples et les contacts nouvellement établis ont ouvert la porte à d’innombrables progrès. Néanmoins ces avancées ont aussi facilité l’expansion des fléaux moraux de part le monde. L’homme adopte les vices plus facilement et avec plus d’ardeur en raison de leur attrait. En ce faisant il oublie son statut, les traditions et les règles de la société dans laquelle il a grandi ainsi que sa religion. Il oublie aussi ce qui plaît et ce qui déplaît à Dieu ; et s’il est un musulman il occulte de sa mémoire l’objectif réel de sa création. En suivant le flot de la modernité aveuglement et en s’empêtrant dans le matérialisme même une personne considérée comme pieuse peut facilement tomber dans le mal.

D’aucuns parmi les ahmadis considèrent insignifiantes certaines pratiques aux conséquences désastreuses. Et certains des maux qui entourent l’homme ne sont pas de simples vices mais sont des péchés impardonnables par Dieu. Toute manifestation, même subtile, contre l’unicité de Dieu lui est inacceptable. Le musulman doit comprendre toutes les subtilités de l’unicité de Dieu ainsi que du Shirk (attribution de partenaires à Dieu). Dans la toute première condition du serment d’allégeance un ahmadi promet de s’abstenir du Shirk jusqu’à sa mort. S’il est vrai que les musulmans ne sont pas coupables de polythéisme ils ne sont pas pour autant vigilants quant au Shirk sournois. Certains vont jusqu’à se courber devant les tombes des saints pour implorer leur aide. D’autres le font implicitement en accordant plus de pouvoir à ces saints qu’à Dieu. L’on peut citer l’exemple de ces femmes qui n’ont pas eu d’enfants après avoir imploré Dieu de leur en accorder ; elles sont ensuite parties implorer tel ou tel saint sur sa tombe et sont tombées enceintes par la suite. Étant faible de foi, leur certitude en Dieu a complètement disparu pour laisser de la place à une foi tenace en ces saints. Les musulmans en général ne sont pas enclins à prier régulièrement et à respecter les règles de la Salat, qu’ils considèrent comme un fardeau. Ils suivent la voie la plus facile qui est de se prosterner devant ces mausolées et d’implorer le secours de ceux qui s’y trouvent. Puisque ces pratiques durent depuis des générations leur foi en Dieu s’est réduite comme une peau de chagrin.

En raison de ces pratiques pernicieuses, un poète hindou a eu l’audace d’accuser les musulmans de polythéisme puisqu’ils se prosternent devant les tombes des autres. Il est même allé jusqu’à dire – que Dieu nous en protège – que les musulmans accordent au Saint Prophète Muhammad (s.a.w) le statut d’une divinité. C’est là une accusation infondée et répugnante. Hormis le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), il n’y a pas et il n’y aura pas de plus grand porte-drapeau de l’unicité de Dieu. Avant même d’être choisi comme prophète il passait des heures, voire des jours, dans la solitude pour adorer Dieu. La prière suivante nous fait comprendre l’étendue de son amour pour Dieu :

اللهم ارزقني حُبك وحُب من ينفعني حُبّهُ عندك ، اللهم مارزقتني مما أُحبُ فاجعله قوة لي فيما تحب ، اللهم ما زويت عني مما أُحب فاجعله فراغاً لي فيما تحب

« O Allah ! Accorde-moi Ton amour, et l’amour de celui dont l’amour me sera utile auprès de Toi. O Allah ! Renforce-moi par le truchement de ce que Tu m’as pourvu et que j’aime. Et accorde-moi ce que Tu aimes en retour aux choses que j’aime et que Tu as détournées de moi. »

Ceux qui vont jusqu’à sollicité les morts sur leurs tombes avancent l’argument qu’ils essayent d’atteindre Dieu par leur truchement. Le Saint Coran condamne sévèrement ceux qui se prosternent devant les idoles et qui présentent les mêmes arguments. Implorer les morts signifie les mettre à pied d’égalité avec Dieu.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait à cœur la santé spirituelle et morale de ses compagnons ainsi que l’établissement de l’unicité de Dieu. Il est allé jusqu’à dire que la prière qui est ternie par l’ostentation est une forme de shirk. Il a aussi conseillé ses compagnons de réciter la prière suivante afin d’éviter le shirk, qui est plus subtil qu’une trace laissée sur le sol par une fourmi :

اللهم انا نعوذ بك من ان نشرك بك شيء نعلمه ونستغفرك لما لا نعلمه

« Ô notre Seigneur nous implorons Ta protection contre le fait de T’attribuer des associés en toute connaissance de cause – et nous implorons Ton pardon contre [tout acte] commis inconsciemment. »

Les musulmans ordinaires ne pourront pas se laver de cette accusation portée par cet hindou. Cette tâche est du ressort des ahmadis qui doivent se réformer afin que leurs actions et leur ibadah puisse respirer l’unicité de Dieu.

Le Messie Promis (a.s) encourage ses suivants à compléter sa mission qui est d’établir l’unicité de Dieu sur Terre. Il déclare dans son ouvrage Al-Wasiyah: « Dieu veut que tous ceux qui habitent les différentes parties de la Terre, les habitants de l’Europe comme ceux de l’Asie, tous ceux qui ont une nature juste, soient attirés vers le Tauhid [unicité de Dieu] et réunis dans une seule foi. Tel est le but divin que je suis venu accomplir. Poursuivez cet objectif mais en toute humilité, avec de bons exemples et d’incessantes prières. »

Lorsque les innovations gagnent du terrain dans la pratique religieuse elles défigurent irrémédiablement les enseignements originaux de cette religion. Les religions antérieures à l’Islam ont subi un déclin inévitable en raison de ces pratiques pernicieuses qui les ont gangrénées. Les enseignements de l’Islam vont perdurer jusqu’à la fin des temps dans leur état originel mais certains musulmans sont coupables d’innovation. Le Messie Promis (a.s) est venu protéger l’Islam de toutes ces formes de shirk, en disant que sa voie est celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et de ses compagnons. Certains fuqara (ascètes) ont élaboré des nouvelles pratiques telles que la méditation, des incantations et autres « dhikr ». L’essentiel en Islam c’est d’accomplir la Salat avec concentration et de lire le Saint Coran avec attention. La Salat (cinq prières quotidiennes en Islam) est le moyen pour atteindre le Mi‘raj (l’apogée de la spiritualité).

Le Messie Promis (a.s) a condamné fermement le fait d’accorder une importance outrancière à ces pratiques et négliger la Sunnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Le dhikr (souvenir de Dieu) est fort louable mais il ne sied pas aux musulmans de s’y adonner au détriment des pratiques obligatoires telle que la Salat.

Comme évoqué auparavant, les nouveaux moyens de communication ont facilité la diffusion des pratiques aux effets pernicieux ; certaines personnes s’y adonnent sans réfléchir et encouragent leurs enfants à en faire de même. Une de ces pratiques est la fête d’Halloween qui est célébrée en grande pompe en Occident à la fin du mois d’octobre. Malheureusement certains parents ahmadis laissent leurs enfants y participer. L’origine de cette fête est une tradition païenne de l’Irlande et a trait aux pratiques occultes. Au fil du temps cette fête a trouvé son chemin dans les traditions chrétiennes, alors que la Bible condamne fermement toute forme de sorcellerie et de pratiques similaires. D’aucuns peuvent dire que ce n’est qu’un simple jeu, mais les ahmadis doivent éviter toute action ayant pour origine le shirk.

Selon une des traditions de cette fête, les enfants doivent se déguiser en costume de personnages effrayants et sonner à la porte des gens pour leur demander des friandises. Cette fête se déroule dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, la nuit au cours de laquelle, selon la tradition païenne, disparaît la frontière entre les morts et les vivants. Afin de se prémunir des actions néfastes des morts, les païens faisaient appel à leurs druides qui immolaient des animaux ou des récoltes. Ils essayaient de plaire ou d’effrayer les morts et les démons. Cette fête est surtout courante aux Etats-Unis d’Amérique, au Canada, au Royaume-Uni, et en Irlande ; et elle commence à se répandre un peu partout dans le monde grâce aux médias.

L’on peut clamer que ce n’est qu’une fête ; mais elle a pour origine le shirk, des pratiques occultes et des histoires à dormir debout ayant trait aux sorcières et aux démons. L’on doit insuffler dans l’esprit des enfants ahmadis un sens de dignité dès leur tendre enfance. De toute évidence, aucun enfant ahmadi ne doit y participer.

Ici en Occident l’on commence à comprendre l’effet néfaste de la liberté excessive qu’on a accordée aux enfants. De telles pratiques ou des films et émissions inappropriés nuisent certainement à la moralité des enfants. L’aspect le plus grave dans cette fête est qu’on y met à pied d’égalité Dieu et les morts, en accordant des pouvoirs surnaturels à ces derniers.

Un ahmadi ne doit pas être victime de l’influence de l’Occident au point de ne plus faire de distinction entre le bien et le mal. Que Dieu préserve tout ahmadi de ces pratiques préjudiciables.


(Le site islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)

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