Sermons 2010

Allah, le Pourvoyeur et Celui qui règle les comptes

Dans son sermon du vendredi du 26 mars 2010, Sa Sainteté le Calife s’est appesanti davantage sur la bienfaisance divine en citant des exemples tirés de la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), du Messie Promis (a.s) et de leurs suivants.

Dieu est Celui qui pourvoit aux besoins de Ses serviteurs au moment où ils en ont le plus besoin et d’où ils ne s’y attendent pas. La vie de Hadrat Al-Haj Maulvi Nur-ud-Din (r.a), premier calife de la communauté Ahmadiyya, est parsemée d’évènements qui prouvent ce fait. Lors d’un voyage retour du Kashmir, le premier calife fut à court d’argent. Il décida de vendre sa jument afin de pouvoir payer ses frais de voyage et celui de son compagnon. Mais à Rawalpindi la jument décéda. À court d’argent et à court de moyens le premier calife se tourna vers Dieu en toute sincérité. Sur ce une personne se présenta à lui avec son père malade, et le premier calife, qui était aussi un médecin réputé, lui prescrivit quelques médicaments et en retour la personne lui donna une somme importante pour ses honoraires. Ainsi donc il eut de quoi payer ses frais de voyage.

Une fois le premier calife n’avait qu’un vêtement troué à porter pour la prière de l’Aïd. À plusieurs reprises on vint frapper à sa porte pour lui rappeler que les gens l’attendaient pour la prière. Après quelques minutes, un voyageur frappa à sa porte, en disant qu’il venait de Wazirabad et avait passer la nuit à Batala faute de moyens de transport, et qu’il a apporté des vêtements neufs pour le calife et les membres de sa famille. Plus d’une fois Dieu a tenu sa promesse : « et celui-ci craint Allah – il ménagera une issue pour lui, et pourvoira à ses besoins d’où ils ne s’y attendent pas. » (65 : 3-4) en sa faveur.

Maulana Ghulam Rasool Rajiki, fit un rêve dans lequel il se voyait lui et sa famille vivant dans la maison du Messie Promis (a.s). Il vit aussi que lui et son fils étaient en train de masser les pieds du Messie Promis (a.s) ; et dans le songe le Messie Promis (a.s) prononça ces paroles prophétiques à son égard : « Dieu va subvenir à tous tes besoins ». Maulana Ghulam Rasool Rajiki déclara que ces paroles ont été accomplies à la lettre ; les membres de sa famille ainsi que ses amis en furent témoins.

Le Messie Promis et Imam Al Mahdi (a.s) a déclaré que Dieu est le Pourvoyeur Véritable. Celui qui place sa confiance en Dieu ne sera jamais privé de sa subsistance. Dieu nous fait comprendre qu’Il va faire pleuvoir ses faveurs du ciel en faveur de celui qui place sa confiance en Lui.

D’entre tous les prophètes, c’est le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) qui s’est paré le plus des attributs divins. Il avait déclaré que s’il possédait autant d’or que le mont Uhud, il aurait tout distribué avant que trois jours et trois nuits ne s’écoulent en ne laissant rien pour lui, sauf de quoi payer une dette, s’il en avait une. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) était un parangon de générosité ; après la bataille de Hunain il offrit à Safwan Bin Umaya, qui était naguère son ennemi juré, 300 chameaux. Safwan Bin Umaya avait fui la Mecque, après la conquête musulmane, car il pensait qu’il n’allait pas mériter le pardon de Saint Prophète Muhammad (s.a.w) en raison des exactions qu’il avait commises à l’encontre des musulmans. Non seulement que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lui pardonna, mais il fit preuve d’une telle générosité à son égard, que Safwan tomba à ses pieds et embrassa l’Islam.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) conseilla aux musulmans de ne pas être avares lorsqu’ils ont à dépenser pour la cause de Dieu ; s’ils ne délient pas leurs bourses, celles-ci resteraient fermées, et Dieu ne leur accordera rien en retour. Lorsqu’un compagnon vint du Bahreïn chargé de richesses, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) s’adressa aux musulmans de Médine en leur disant qu’il ne craignait point qu’ils soient frappés de pauvreté ; la seule peur qu’il avait concernant sa Oumah était la destruction de celle-ci en raison de l’avidité et de la convoitise qui allaient animer les musulmans à l’instar des peuples d’antan. En dépit de ce conseil important du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), nous voyons que les musulmans d’aujourd’hui sont victimes d’une avidité sans limites pour la chose matérielle. Les Ahmadis doivent quant à eux respecter leur serment d’allégeance et accorder prééminence à leur foi.

Nous voyons la même générosité dans la vie du Messie Promis (a.s). Il y avait un certain Hakim Abdur Rahman qui fut l’invité du Messie Promis (a.s) pendant quelques mois, et lorsqu’il décida de partir il demanda au Messie Promis (a.s) de lui offrir un livre. Le Messie Promis (a.s) lui donna une note en disant de la remettre à un responsable qui lui donnera ce dont il a besoin. Lorsque Hakim Abdur Rahman a rencontré le responsable concerné, celui-ci refusa de lui donner le livre, en disant que les gens veulent gratuitement des livres qui sont imprimés à grands frais. Hakim Abdur Rahman reprit sa note et retourna au Messie Promis (a.s). Lorsque celui-ci sut ce qui s’était passé il dit au responsable : « Pourquoi êtes-vous si anxieux ? Des foules vont venir ici et on va distribuer de grands trésors. »

Ceux qui sont prêts à faire des sacrifices pour la cause de l’Islam témoignent de la bienfaisance divine ; la vie des compagnons du Messie Promis (a.s) et des Ahmadis contemporains en est l’exemple. Sa Sainteté le calife a cité le cas d’un nouveau converti de la Côte D’Ivoire, M. Yago Alido. Au moment où celui-ci contribuait pour la première fois dans les fonds prescrits de la communauté, il reçut un coup de téléphone d’un ami à qui il avait prêté de l’argent quelques années de cela. L’ami lui dit qu’il voulait lui rembourser la somme qu’il lui devait, alors que M. Yago Alido avait perdu tout espoir d’être remboursé. Quelques jours plus tard il reçut une lettre de l’État lui disant qu’il a été promu et que son salaire a été augmenté par 50 %. Par la suite il doubla ses contributions et ajouta que tout cela est faveur de Dieu.

Dieu est prompt à régler les comptes. À ce sujet le Calife a cité un fait rapporté par Maulana Ghulam Rasool Rajiki concernant un compagnon du Messie Promis (a.s) dont tous les fils étaient sourds-muets à l’exception du dernier. Ce compagnon rapporta qu’il avait l’habitude de rallier sa belle-soeur qui avait un fils sourd-muet. Lorsque ses railleries avaient dépassé les bornes, sa belle-soeur lui dit de craindre Dieu car Il est prompt à régler les comptes. Mais il s’entêta dans son impudence ; et sa femme mit au monde plusieurs enfants qui étaient sourds-muets. Le coeur contrit il implora le pardon de Dieu et demanda au Messie Promis (a.s) de prier pour lui. En fin de compte son dernier enfant naquit en bonne santé. Sa Sainteté de déclarer qu’il ne faut point blesser les sentiments d’autrui ; car la souffrance ressentie poussera Dieu à redresser les torts promptement.

Il y a aussi l’exemple d’un mollah qui croyait dur comme fer que Jésus-Christ (a.s) est vivant au Ciel avec son corps d’argile et qui voulait interpoler le verset suivant qui prouve la mort de Jésus-Christ : Lorsque Allāh dit : « Ô Jésus, Je te ferai mourir de mort naturelle et Je t’élèverai à Moi et Je te laverai des accusations de ceux qui n’ont pas cru et Je mettrai ceux qui te suivent au-dessus des mécréants jusqu’au Jour de la Résurrection ; puis c’est vers Moi que sera votre retour et Je jugerai entre vous concernant ce sur quoi vous étiez en désaccord. » (Chapitre 3 verset 56) Il voulait changer l’emplacement de la partie « je te ferai mourir » et la placer à la fin du verset. Pour cela il avait demandé à des imprimeurs musulmans et non musulman de publier une nouvelle édition du Saint Coran contenant le verset interpolé. Mais tous refusèrent, craignant la fureur des musulmans. Finalement il décida de mettre sur pied une imprimerie dans son village afin de publier sa version du Saint Coran, contenant le verset altéré. Mais il ne put accomplir son funeste dessein ; en une nuit lui et tous les membres de sa famille décédèrent de la peste.

Le Messie Promis (a.s) à prodiguer des conseils suivants aux membres de sa communauté : « …si l’on nourrit en soit la grandeur de Dieu et que l’on a en tête le jour de sa mort, ces pensées suffiront à dissiper toute paresse et toute négligence. Ancrez dans vos coeurs la grandeur de Dieu et craignez Le tout le temps, car Il est sévère en châtiment. Certes, Il ferme les yeux [sur les faiblesses des hommes] et Il est pardonnant ; mais lorsqu’Il châtie, sa punition est sévère et Il ne se soucie guère du sort de ceux qui dépendent de la personne châtiée. Néanmoins, Il honore et protège ceux qui Le craignent. » (Malfuzat, volume huit, page 356)

A la fin de son sermon, Sa Sainteté le Calife a déclaré qu’il part en voyage et qu’il ne sera pas présent à la mosquée Baitul-Futuh (Londres) pour les prochaines prières du vendredi. Il a aussi demandé aux Ahmadis de prier pour le succès de son voyage.


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