Les fondements de l'Islam

Islam: croyances, observances et éthiques

La mosquée du Prophète à Médine.

Les quatre obligations principales du musulman

Les deux sources de connaissance en Islam

L’éthique de l’Islam

La déclaration de foi

L’Islam est la seule religion avec une Shahādah ou une phrase constituant une déclaration de foi. Rien qu’en répétant la phrase suivante avec sincérité et en toute connaissance de cause on devient un musulman :

Ash-hadu Allā Ilāha Illallāhu Wahdahū Lā Sharīka Lahū Wa Ash-hadu Anna Muhammadan ‘Abduhū Wa Rasūluhu

Je témoigne que nul n’est digne d’adoration sauf Allah ; Il est Un (et) n’a pas de partenaire. Et je témoigne que Muhammad est Son Serviteur et Messager.

Les principaux articles de la foi

La croyance en un Dieu unique

La croyance qu’Allah, Créateur et soutien de l’univers, l’Eternel, l’Infini, l’Omniscient, Le Miséricordieux, le Tout-Puissant, le Suprême, l’Indivisible (dans Sa nature ou Sa personne), est sans partenaire, sans fils, sans associés. Le Coran Lui donne 103 noms corres­pondant à Ses attributs, Il gouverne les affaires des hommes selon des lois parallèles : le Taqdīr (la prédéter­mination) et le Tadbīr (le libre choix) dont les domaines sont à part. Le Shirk (polythéisme) est le péché le plus grave qu’un homme puisse commettre, l’Unicité de Dieu étant la pierre angulaire de l’Islam. Retour en haut

La croyance dans les anges

Les anges ont été créés pour servir Dieu et faire opérer les forces de la Nature. Certains agissent comme des agents de la Révélation. Contrairement aux hommes, les anges n’ont pas de libre-arbitre : ils agissent uniquement selon le commandement divin. Retour en haut

La croyance dans les livres révélés

La révélation est le moyen par lequel Dieu donne Ses directives à l’Homme. Les anciennes écritures telles que la Torah de Moïse et l’Évangile de Jésus, n’avaient pas une portée universelle et souffrent aujourd’hui d’interpolations – un fait que reconnaissent les exégètes des textes hébraïques. Le Coran est le seule Loi en vigueur qui ne sera ni abrogé ni amendé jusqu’à la fin du monde. Retour en haut

La croyances dans les prophètes de Dieu

La croyance que les prophètes sont récipiendaires de révélations de Dieu et qu’ils ont pour tâche de transmettre le message de Dieu aux hommes. Il y en a eu des milliers à toutes les époques, parmi toutes les races, et dans toutes les langues. Ils doivent être tous reconnus également. Muhammad (p.s.s.l.) est appelé Sceau des Prophètes parce qu’il apporta la Loi finale, mais d’autres prophètes peuvent venir sous son patronage comme des avertis­seurs et des réformateurs. Tel est le cas du Messie Promis qui a été appelé Nabiyyullāh (Prophète de Dieu) quatre fois dans le recueil de hadith Sahīh Muslim. Retour en haut

La croyance dans le jour de la Résurrection et dans l’Au-Delà

C’est la croyance que chaque personne sera ressuscitée après sa mort et qu’elle sera rétribuée selon ses actions, bonnes ou mauvaises. Tout de suite après la mort, l’âme de l’homme pénètre dans un corps spirituel, et demeure dans un état de suspension, une sorte d’hibernation, appelé Barzakh, dans l’attente du Jugement Dernier. Néanmoins, même dans cet état de transition, elle a un avant-goût des délices du Paradis ou des affres de la Géhenne. C’est pour cette raison que l’Islam nous enseigne qu’une forme de rétribution nous attend juste après la mort. Retour en haut

La croyance dans le décret de Dieu sur le bien et le mal

La loi de la Nature et la Sharia (la loi religieuse) ont été instituées par Dieu et Lui Seul détient tout pouvoir dans les affaires régissant l’Univers. Le monde matériel et spirituel sont régis par certains principes ou décrets : et selon ces principes, certains actions produisent des effets positifs et d’autres des effets négatifs. Les conséquences de toutes les actions de l’Homme sont donc soumises au décret divin. Retour en haut

Les quatre obligations principales du musulman

L’observance de la prière (Salāt), ou culte public en Islam.

Elle a lieu cinq fois par jour, et est dite soit individuellement soit en congrégation derrière un Imam. Les prières de la mi-journée et de l’après-midi, et celles du crépuscule et du soir peuvent être accouplées dans certaines circonstances. La prière est dite face à la Mecque qui est la Qiblah (désigne la direction de la prière) des musulmans, et doit être précédée d’ablutions. Une mosquée est un lieu de réunion utilisé principalement pour des prières, mais elle ne possède de caractère sacro-saint. Les prières en congrégation sont annoncées par un appel (Adhān). Tous les vendredis un sermon (Khutbah) est prononcé avant la prière de la mi-journée, et, quoiqu’il est enjoint à tous ceux qui peuvent le faire d’y être présents, le jour lui-même n’est pas un de congé. Retour en haut

Le jeûne du Ramadan

Le musulman doit jeûner durant le mois du Ramadhan (le 9e mois du calendrier islamique) de l’aube au coucher du soleil. Les malades, les vieux, les voyageurs etc. en sont exemptés. Le jeûne apporte bien de bienfaits physiques et spirituels. Retour en haut

La Zakāt

La Zakāt une contribution prélevée sur le capital et versée à un fonds central pour le bien-être de la communauté. La taxe est de 2,5% par an sur toute économie ou capital qui est demeuré inutilisé pendant au moins une année. Un autre barème s’applique à certains autres biens non déterminés. Ce devoir n’absout pas quelqu’un de faire de la charité en privé. Retour en haut

Le pèlerinage à la Mecque

Le Hajj ou le pèlerinage à la Mecque est prescrit, si l’on en a les moyens, au moins une fois dans la vie. Les rites prescrits à la Kaaba sont une réplique de ceux qu’Abraham avait accomplis 4000 ans de cela ; l’assemblée des fidèles stimule l’établissement d’une fraternité islamique, car hommes et femmes de toutes les nationa­lités, de toutes les races et de toutes les couches sociales s’y rencontrent en grand nombre. Retour en haut

Les deux sources de connaissance en Islam

Le Saint Coran, qui est la Parole de Dieu et qui constitue sa source primaire. La Sunnah et les ahadith, ou l’exemple et les paroles du Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) qui sont les compléments du premier. Retour en haut

Le Saint Coran

Le Saint Coran contient 114 sourates, dont 86 furent révélées à La Mecque, et 28 à Médine, et 6350 versets. Les chapitres varient en longueur et ne sont pas en ordre chronologique : la séquence en fut établie par le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) pour la récitation. Seul, de toutes les Écritures Saintes, le Saint Coran se réclame d’être la Parole même de Dieu, et se réclame aussi la protection contre toute corruption de ses textes. Il est aujourd’hui dans le même état qu’il avait été révélé à Muhammad (p.s.s.l.) jusque dans sa dernière syllabe : car non seulement il fut mis en écrit chaque fois que des portions en étaient révélées durant son existence même, mais aussi ses compagnons les apprenaient par coeur. Il est un fait miraculeux que dans chaque génération il y a eu des centaines de croyants qui, au cours des treize derniers siècles, ont appris tout le texte par coeur. Ses pages furent recueillies une année après la mort de Muhammad ; et de cet orignal, le Calife ‘Uthman tira des copies conformes qu’il envoya aux quatre coins de l’empire. Retour en haut

La langue du Coran

Le Saint Coran est écrit dans une langue arabe pure et inégalée ; son style et sa substance n’ont jamais été reproduits dans aucune forme littéraire. Il y a des raisons de croire que l’arabe est la mère de toutes les langues, et la fontaine du parler humain. Même les meilleures traductions ne peuvent reproduire son rythme, sa beauté, ni trans­mettre toute la signification de son vocabulaire riche et précis. C’est un signe du Dieu Tout-Puissant que toutes les langues liturgiques ou sacrées précédant le Coran sont devenues depuis des langues mortes. Le sanscrit, le pali, l’hébreu, le zend, le syriaque, l’araméen, le grec classique et le latin ne sont utilisés que par les prêtres et les érudits tandis que l’arabe est la langue vivante de millions d’êtres humains. Retour en haut

La révélation du Coran

Les apologistes chrétiens ont peiné dur pour essayer d’expliquer que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a inventé ou composé le Saint Coran. Pour commencer Muhammad (p.s.s.l.) était analphabète, et les connaissances que renferme le Saint Coran n’étaient pas accessibles au 7e siècle en Arabie – pays alors plongé dans les ténèbres de l’ignor­ance. Il n’y avait pas de juifs à La Mecque où les deux tiers des sourates furent révélées : le peu de chrétiens qu’il y avait occupaient des situations inférieures : ils ne possédaient même pas un copie complète de l’Évangile, et encore moins des autres livres de la Bible. Les critiques européens ont émis la suggestion que Muhammad (p.s.s.l.) avait pu prendre des leçons d’un moine syrien nommé Sergius lorsqu’il avait accompagné la caravane de son oncle lors d’un voyage à Basra ; mais elle ne tient pas debout du tout car à cette époque-là il n’avait que douze ans ! D’autres ont supposé que des esclaves tels que Yasir ou Khubaib auraient pu agir comme ses mentors ; mais ces hommes-là furent les premiers martyrs de l’Islam, préférant la torture et le martyre plutôt que de renier le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.). L’un d’eux, à qui on arrachait la chair s’écria qu’il ne voudrait pas être épargné même si le Messager de Dieu devait souffrir si peu que de la piqûre d’une épine. Les menteurs et les trompeurs agissent-ils ainsi ? La vérité est que, malgré des générations de recherches et de durs labeurs, les ennemis de l’Islam n’ont pas pu réunir la moindre preuve pour étayer leur prétention que le Saint Coran est une fabrication ; tandis que d’autre part les preuves de son origine divine sont nombreuses et irréfutables. Retour en haut

La deuxième source de connaissance en Islam

La seconde source de l’Islam est la Sunnah (pratique) du Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) et ses Ahadith (narrations). Les meilleurs recueils d’Ahadith sont : Bukhāri, Muslim, Ibn Mājah, Abu Dawūd, Tirmidhī, et Al-Nisāī qui sont connues comme la Sihāh Sittah (les six authentiques). Les premiers compilateurs étaient des hommes scrupu­leux, vérifiant avec exactitude la chaîne des témoins ou des narrateurs, le caractère de chacun et les circonstances entourant leurs rapports. En effet les précautions qu’ils prirent pour éviter la fraude sont comparables à celles que prendra l’historien moderne pour passer à la loupe l’objet de ses études, et elles étaient remarquables pour l’époque et l’endroit. Retour en haut

L’éthique de l’Islam

L’Islam croit que tout homme est né « pur », non pas dans le péché. Nous sommes responsables vis-à-vis de Dieu chacun pour ses actions, et nous ne pouvons nous sauver par l’expiation d’un tiers. Il nous échoit de choisir entre le bien et le mal, et d’oeuvrer pour notre salut à travers la foi, la prière et la charité. La piété et la vertu ne signifient pas que nous devons abandonner les joies licites pour mener une vie d’ascète ou de moine. Nous devons plutôt mener une vie active saine et utile au cours de laquelle la bonté, la chasteté, l’honnêteté, l’humilité, la compassion, le courage, la véracité, la patience, la politesse et la propreté jouent un rôle prépondérant ; et où des fautes telles que la cruauté, l’immoralité, la déception, l’orgueil, la couardise, l’ava­rice, la médisance et l’insensibilité sont évitées. L’Islam empêche le luxe, le faste et l’ostentation. Il est défendu au musulman de consommer le porc, la charogne ou le sang, car ils constituent un danger pour sa santé morale et physique. Il lui est aussi défendu de consommer de l’alcool, et autres intoxicants ou drogues, de s’adonner aux jeux du hasard et de pratiquer l’usure. Retour en haut

Etiquettes