Sermons 2010

Responsabilités des aînés de la Communauté Ahmadiyya

Baitul-Futuh-Textes-Arabes

Si les aînés assument pleinement leurs responsabilités, la loyauté de la nouvelle génération envers la Jama’at sera assurée. La victoire de l’Islam a été décrétée par Dieu et se fera par le truchement du Messie Promis et de l’Imam Al-Mahdi (a.s), tel qu’il a été prophétisé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Dans son sermon du premier octobre 2010 Sa Sainteté le Calife a évoqué la tenue des Ijtema de la Majlis Ansarullah et de la Lajna Imaillah au Royaume-Uni. Ces deux organisations auxiliaires jouissent d’une grande importance au sein de la Communauté Islamique Ahmadiyya, car les hommes de plus de 40 ans, ainsi que les femmes jouent un rôle primordial pour le progrès de la Jama’at et l’éducation de la nouvelle génération.

Si les aînés assument pleinement leurs responsabilités, la loyauté de la nouvelle génération envers la Jama’at sera assurée. La victoire de l’Islam a été décrétée par Dieu et se fera par le truchement du Messie Promis et de l’Imam Al-Mahdi (a.s), tel qu’il a été prophétisé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Néanmoins cette voie vers la victoire sera semée d’embûches et d’obstacles, car toutes les communautés divines ont subies des épreuves. Mais elles en ressortent épurées tel l’or qui est passé au feu. Aujourd’hui la Jama’at Ahmadiyya est en butte à l’hostilité de ses détracteurs, mais cela n’a nullement freiné son progrès.

A ce sujet Dieu affirme dans le Saint Coran :

أَحَسِبَ النَّاسُ أَنْ يُتْرَكُوا أَنْ يَقُولُوا آَمَنَّا وَهُمْ لَا يُفْتَنُونَ – وَلَقَدْ فَتَنَّا الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ فَلَيَعْلَمَنَّ اللَّهُ الَّذِينَ صَدَقُوا وَلَيَعْلَمَنَّ الْكَاذِبِينَ

Les hommes pensent-ils qu’ils seront laissés tranquilles parce qu’ils disent : « Nous croyons, » et qu’ils ne seront pas éprouvés ? Et Nous avons certainement éprouvé ceux qui étaient avant eux. Ainsi Allāh distinguera assurément ceux qui sont véridiques, et Il reconnaîtra assurément les menteurs. (Chapitre 29, versets 3 à 4)

Dans le monde spirituel les épreuves sont importantes afin de séparer le bon grain de l’ivraie. Ces épreuves prennent diverses formes et elles ont la vocation de renforcer la foi du croyant. Quant à ceux dont la foi est chancelante, ils trouvent à redire sur tout et critiquent à tort et à travers tous les responsables de la communauté. Les personnes de cette catégorie-là on en trouve dans toutes les sociétés ; dans certains cas leurs récriminations prennent des proportions si dangereuses qu’elles mettent en péril leur foi. L’ampleur est en tel qu’elles finissent par douter de la véridicité de la communauté divine.

Les persécutions subies entre les mains des ennemis de la communauté sont autant d’épreuves pour les couards. Elles affinent par contre les qualités du croyant et ouvre les portes pour les progrès de la Jama’at. Le Messie Promis (a.s) déclare que le triomphe est destiné à ceux qui passent avec succès les épreuves que Dieu leur fait subir. La victoire remportée à la Mecque est le fruit des souffrances endurées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Les difficultés rencontrées par la communauté Ahmadiyya ne témoignent point de son échec mais sont les précurseurs de son succès. Il incombe aux aînés de la Jama’at de s’acquitter de leur devoir envers la nouvelle génération et de s’assurer à ce que ces derniers fassent partie intégrante du système établi par Dieu.

Arrivé à un certain âge, les parents commencent à s’inquiéter quant à l’avenir et le bonheur matériel de leurs enfants. Ils doivent aussi ressentir la même anxiété quant à leur état spirituel et leur lien avec la Jama’at.

Que l’on sache aussi que le progrès de la Jama’at Ahmadiyya ne dépend nullement des enfants de ses membres, ce progrès est une chose décrétée par Dieu. Par contre le salut des nouvelles générations dépend entièrement de leur lien avec la Jama’at. Négliger l’éducation morale et religieuse de ses enfants causera leur perte et sera aussi une épreuve pour les parents. Si les anciens n’assument pas leurs responsabilités, ils se priveront des faveurs divines et seront vite remplacés par d’autres peuples. Les aînés doivent servir d’exemple afin de faciliter le passage sans heurt du message de Dieu d’une génération à une autre.

A quarante ans l’on arrive à maturité ; c’est aussi à cet âge que les hommes se joignent à la Majlis Ansarullah. Ayant passé ce cap, le croyant doit se soucier de sa vie dans l’Au-delà et s’évertuer à progresser dans la Taqwa. Pour ce faire il doit suivre les consignes énoncées dans les 10 conditions de la bai’at. Dans le serment d’allégeance tout ahmadi promet de : s’abstenir du Shirk (attribuer des associés à Allah) jusqu’au jour de sa mort. De se préserver de la fausseté, la fornication, l’adultère, du regard malveillant, de la débauche, la dissipation, la cruauté, la malhonnêteté, la méchanceté et la rébellion, et de se garder de tout emportement passionnel quelle que soit son intensité.

Aussi d’offrir les cinq prières quotidiennes, selon les commandements d’Allah et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et, aussi régulièrement que possible, d’offrir la prière Tahajjud, d’invoquer le durud sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), de faire sienne l’habitude de demander quotidiennement le pardon de ses péchés, de se souvenir des faveurs d’Allah et de Lui rendre louange et gloire. De demeurer loyal à Allah, dans toutes les vicissitudes de la vie, dans le malheur et le bonheur, dans l’adversité et la prospérité, dans la félicité et l’épreuve, et de se résigner dans toutes les situations au décret d’Allah ; de se soumettre à l’autorité du Saint Coran et de considérer la parole d’Allah et les Traditions du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) comme les guides dans toutes les sphères d’activités de sa vie.

De renoncer complètement à l’orgueil et la vanité et de vivre dans l’austérité, l’humilité, la bonne humeur et patience ; et d’avoir un caractère doux. De se dévouer au service des créatures d’Allah uniquement pour la cause d’Allah et d’oeuvrer au bien-être de l’humanité au moyen des compétences et des facultés octroyées par Allah. D’être aussi loyal envers le Messie Promis (a.s) et de lui vouer une obéissance indéfectible.

Ces conditions sont en fait la norme minimale requise par le Messie Promis (a.s) pour toute personne qui accepte de le suivre.

Commentant sur l’objectif de sa venue il déclare : « Dieu m’a envoyé afin de générer la Taqwa dans les cœurs de mes suivants, de faire en sorte qu’ils possèdent la vraie foi et qu’ils soient à l’abri du péché. Dieu ne désire pas infliger des amendes, Il désire la vraie Taqwa, qui est en fait le cri du cœur du croyant. L’amour qu’éprouve le croyant pour Dieu doit dépasser tout autre amour, comme l’affirme le Saint Coran :

وَالَّذِينَ آَمَنُوا أَشَدُّ حُبًّا لِلَّهِ

« Mais les croyants portent l’amour le plus fort pour Allāh. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 166). Progresser dans sa foi est un moyen pour progresser dans la Taqwa. Il incombe de ce fait aux membres de la Majlis Ansarullah et de la Lajna Imaillah de servir de modèles et d’être les garants du progrès spirituel des nouvelles générations.

L’épithète « Ansarullah » (aides d’Allah) est utilisée à deux reprises dans le Saint Coran. A propos des disciples de Jésus-Christ (a.s) il est dit :

فَلَمَّا أَحَسَّ عِيسَى مِنْهُمُ الْكُفْرَ قَالَ مَنْ أَنْصَارِي إِلَى اللَّهِ قَالَ الْحَوَارِيُّونَ نَحْنُ أَنْصَارُ اللَّهِ آَمَنَّا بِاللَّهِ وَاشْهَدْ بِأَنَّا مُسْلِمُونَ

Et lorsque Jésus-Christ (a.s) s’aperçut de leur tendance pour l’incroyance, il dit : « Qui d’entre vous seront mes aides dans la cause d’Allāh? » Les disciples lui répondirent : « Nous sommes les aides d’Allāh. Nous avons cru en Allāh et sois témoin de notre soumission à Sa volonté. » (Le Saint Coran, chapitre 3, verset 53).

Ceux des disciples de Jésus-Christ (a.s) qui ont répondu à son appel ont aussi prié en ces termes :

رَبَّنَا آَمَنَّا بِمَا أَنْزَلْتَ وَاتَّبَعْنَا الرَّسُولَ فَاكْتُبْنَا مَعَ الشَّاهِدِينَ

« Notre Seigneur, nous croyons en ce que Tu as fait descendre et nous suivons le Messager. Inscris-nous donc au nombre des témoins. » (Le Saint Coran, chapitre trois, verset 54)

Suivre le prophète signifie respecter l’engagement pris avec lui et s’évertuer à mettre en pratique les préceptes qu’il a apportés.

Le Saint Coran enjoint aux musulmans d’être les aides d’Allah en citant l’exemple des disciples de Jésus-Christ (a.s) :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا كُونُوا أَنْصَارَ اللَّهِ كَمَا قَالَ عِيسَى ابْنُ مَرْيَمَ لِلْحَوَارِيِّينَ مَنْ أَنْصَارِي إِلَى اللَّهِ قَالَ الْحَوَارِيُّونَ نَحْنُ أَنْصَارُ اللَّهِ فَآَمَنَتْ طَائِفَةٌ مِنْ بَنِي إِسْرَائِيلَ وَكَفَرَتْ طَائِفَةٌ فَأَيَّدْنَا الَّذِينَ آَمَنُوا عَلَى عَدُوِّهِمْ فَأَصْبَحُوا ظَاهِرِينَ

Ô vous qui croyez ! Soyez les aides dans la cause d’Allāh, comme disait Jésus, fils de Marie, à ses disciples : « Qui sont mes aides pour la cause d’Allāh ? » Les disciples dirent : « Nous sommes les aides d’Allāh. » Alors un groupe des Enfants d’Israël crut, alors qu’un autre groupe refusa de croire. Puis, Nous aidâmes ceux qui crurent contre leur ennemi, et ils devinrent victorieux. (Le Saint Coran, chapitre 61, verset 15)

Les chrétiens ont cessé de croire en un seul Dieu plusieurs générations après le décès de Jésus-Christ (a.s). Lorsque de grands empereurs ont embrassé le christianisme, les enseignements véritables de Jésus-Christ (a.s) ont vite été oubliés et le nombre de ceux qui croyaient en un Dieu unique s’est réduit comme une peau de chagrin. Dieu l’Unique a été placé en arrière-fond et ils ont fait d’un simple serviteur et prophète Son égal.

Les suivants du Messie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) vont devoir user de toute leur aptitude afin de maintenir l’unicité de Dieu. C’est ainsi qu’ils remporteront la victoire spirituelle. Malheureusement, à l’instar des disciples de Jésus-Christ (a.s), certains musulmans s’adonnent à des actes polythéistes en se rendant aux mausolées de soi-disant saints pour implorer leur aide, au lieu de se tourner vers Dieu. Par la grâce de Dieu, le Messie Promis (a.s) a protégé les ahmadis de tels écarts de conduite.

Dans ses écrits et dans les 10 conditions du serment d’allégeance le Messie Promis (a.s) a souligné l’importance des cinq prières quotidiennes, à propos desquelles Dieu déclare :

حَافِظُوا عَلَى الصَّلَوَاتِ وَالصَّلَاةِ الْوُسْطَى وَقُومُوا لِلَّهِ قَانِتِينَ

« Observez rigoureusement les Prières, et la Prière du milieu, et mettez-vous debout devant Allāh avec soumission. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 239)

La prière du milieu est celle qui vient lorsqu’on est le plus occupé, lorsqu’on se sent moins enclin à prier. S’évertuer à accomplir cette « prière du milieu » permettra au croyant de protéger ses autres prières.

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Les parents doivent servir d’exemples dans ce domaine. Ils doivent encourager leurs enfants à être réguliers dans la prière dès leur tendre enfance. Sinon à l’adolescence ces derniers chercheront maints prétextes afin de ne pas accomplir leur Salat. Leurs enfants étant récalcitrants, certains parents optent pour la sévérité, qui a pour seul résultat de les aliéner davantage, et certains de ces jeunes finissent par s’égarer.

La Salat (cinq prières quotidiennes en Islam) a la fonction d’affiner les qualités du croyant et de le rendre plus apte à s’acquitter de ses devoirs envers son épouse et ses enfants. Le Messie Promis (a.s) a aussi souligné l’importance de la prière Tahajjud. Et les jeunes et les vieux doivent être réguliers dans cette pratique fort louable.

En Islam, les hommes n’ont pas le monopole de la supériorité spirituelle. Tous les préceptes du Saint Coran s’appliquent également aux hommes comme aux femmes. Celles-ci, en tant que mères, ont un rôle important à jouer. Il doit y avoir une compétition entre les hommes et les femmes dans l’acquittement de leurs devoirs religieux.

Le Messie Promis (a.s) déclare que le croyant ne doit point être couard ou victime de complexe d’infériorité face aux autres. Il ne doit pas non plus cacher sa foi ou avoir honte de sa pratique religieuse. Si Dieu est satisfait de son serviteur, celui-ci ne doit pas se faire des soucis, même si le monde entier est contre lui. L’on ne se débarrasse pas des péchés à coup de discours ou de conseils. La seule formule efficace est la prière. Accomplir des actes méritoires et abandonner le mal dans le monde d’aujourd’hui n’est pas chose facile. Cela résulte d’une révolution qui dépend de Dieu seul. Celui-ci a promis qu’Il est prêt à exaucer toutes les prières. Mais la seule vraie prière est celle qui concerne Ad-din (la Foi). D’aucuns disent qu’ils sont de grands pécheurs et qu’ils ne se réformeront point. Mais le péché n’est pas une tache indélébile. C’est une souillure qu’on peut facilement enlever grâce à l’eau de la prière. L’eau, même bouillante, éteindra le feu en raison de ses vertus naturelles. Il en est de même pour l’homme, en qui réside la pureté. Des fois il arrive subjuguer ses péchés en raison de cette pureté intrinsèque. Quel que soit son état, si l’homme implore Dieu les larmes aux yeux ses prières seront exaucées.


(Le site islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)

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