Sermons 2012

La prédication des compagnons du Messie Promis (2e partie) – sermon du 16-03-2012

La prédication des compagnons du Messie Promis (2e partie)

Sermon du 16 mars 2012

par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Dans son sermon du 16 mars 2012 Sa Sainteté le Calife a cité d’autres expériences des compagnons du Messie Promis (a.s.) quant aux efforts qu’ils ont accomplis pour diffuser le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya. Ces récits doivent pousser les ahmadis à prier pour ces illustres compagnons car sans eux nombreux seraient privés des faveurs divines aujourd’hui. Leurs bonnes œuvres, leur bravoure et leur sens de l’honneur pour leur foi doivent insuffler un nouvel esprit dans la vie de leurs descendants. Un lien spirituel unit aussi ces premiers ahmadis et ceux qui ne leur sont pas apparentés directement. Cette relation doit engendrer en ces derniers une ardeur à servir la foi.

Nombre d’ahmadis informent le Calife qu’ils sont apparentés avec tel ou tel compagnon qu’il a évoqué dans ses sermons. La nouvelle génération pourra s’acquitter de ses devoirs quand elle marchera sur la voie de ses illustres aïeux.

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Mian Jamal Uddin rapporte que les habitants d’un village organisèrent un débat entre lui et un mollah qui avait la prétention de vouloir ramener les ahmadis sur le droit chemin. Avant la rencontre Mian Jamal Uddin supplia Dieu de lui venir en aide car, disait-il, il ne prétendait pas être un érudit. Le mollah, se vantant de ses études et de ses diplômes, affirma que 20 versets du Saint Coran et des ahadith attestent que Jésus Christ (a.s) est vivant au ciel et que celui qui croit le contraire est un mécréant. Mian Jamal Uddin répliqua qu’il n’avait pas fait d’études formelles et que selon le Coran, Jésus-Christ le fils de Marie est mort et Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) est le Messie et Mahdi de cet Oumma. Il ajouta qu’il est prêt à se repentir si le mollah prouvait à la lumière du Coran que Jesus-Christ (a.s.) est vivant au Ciel, avec son corps d’agile. Il signa une déclaration à cet effet et le remit au mollah. Celui-ci ne cessa de tergiverser évitant de soulever le point crucial du débat, posant des questions non pertinentes à Mian Jamal Uddin, dans le but de jauger, selon lui, sa connaissance du Coran.

Lassé par les faux-fuyants du mollah, le chef du village, qui était un hindou, le somma de présenter une fois pour toute un verset qui prouve que Jésus-Christ (a.s) fut élevé physiquement au Ciel. Acculé, le mollah fit apporter une copie de la traduction du Coran. L’ayant entre ses mains il prétendit que c’était le Coran du « Mirza » c’est-à-dire du Messie Promis (a.s.) pour ensuite demander qui en était l’auteur. Mian Jamal Uddin répliqua qu’il commettait là un outrage et lui demandait s’il n’acceptait pas Dieu comme l’Auteur. Le mollah se rétracta et passa une vingtaine de minutes à feuilleter le Coran pour trouver le verset en question. Ses recherches étant infructueuses et subissant les critiques de Mian Jamal Uddin il se résolut à citer le verset 56 du chapitre 3 de mémoire en le traduisant ainsi : « Quand Dieu dit : « O Jésus Je prendrai ton corps et ton âme et Je les placerai au Ciel… ». Mian Jamal Uddin lui demanda de lui montrer le texte du verset dans le Coran. Et il passa encore du temps à chercher. Ceux qui assistaient au débat vilipendèrent le mollah, affirmant que lui qui se vantait tant de sa connaissance n’était en fait qu’un incapable. C’est ainsi que Dieu accorda la victoire à Mian Jamal Uddin.

Munshi Mahboob Alam raconte que l’on d’une discussion avec un certain Mohammad Ali, celui-ci insulta le Messie Promis (a.s.) en utilisant le terme « dayyus » pour sa personne ; terme que l’on applique à une personne qui pousse sa femme ou sa fille à la prostitution. Ceci blessa profondément Munshi Mahboob Alam qui regrettait d’avoir tenu cette conversation. La nuit il vit en rêve le Messie Promis (a.s.) qui l’informa que Mohammad Ali était lui-même un « dayyus ».

Quelque temps après la police arrêta la fille de ce dernier en compagnie d’un homme. Lors de l’interrogatoire elle confessa que son père l’avait contraint de partir avec cet homme chez un notable et ajouta que son père était un « dayyus », et qu’il ne veut pas qu’elle se marie. La police demanda à Mohammad Ali une caution de cinq mille roupies pour garantir la sécurité de sa fille ; et il fut qualifié de personnage sans vergogne et de « dayyus » par le commissaire de police. Toute la ville eu vent de l’affaire et on utilisait l’épithète insultante pour Mohammad Ali. Plus tard sa fille abandonna la maison de ses parents pour se convertir au christianisme.

Chaudhry Abdur Rashid rapporte qu’un mollah, qui outrageait le Messie Promis (a.s.), jouissait d’une grande renommée dans sa région et avait une grande influence sur sa mère. Les parents d’Abdur Rashid avaient menacé de le déshériter s’il n’abandonnait pas l’Ahmadiyya. Son père était contre cette idée et disait que depuis que leur fils est ahmadi il prie régulièrement cinq fois par jour et accomplit aussi la prière surérogatoire. Le mollah en question avait émis une fatwa affirmant que les Hadith annonçant l’avènement du Mahdi sanguinaire ont été fabriqués de toutes pièces. Sur ce le Messie Promis (a.s.) envoya Mohammad Ismael Saheb chez tous les Oulémas pour leur demander leurs fatwas sur cette affaire. Mohammad Ismael rapporta au Messie Promis (a.s.) qu’il n’avait qu’à offrir quelques fruits ou friandises aux mollahs pour qu’ils émettent le décret de son choix. Sa Sainteté d’ajouter que la situation est la même aujourd’hui sauf que le taux a augmenté.

Sheikh Mohammad Ismael rapporta qu’un mollah faisant grand bruit sur le hadith dans lequel le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) disait « La Nabiya Ba’di » (il n’y a pas de prophète après/à part moi). Il haranguait la foule en disant que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait annoncé clairement qu’il n’y aura pas de prophète après lui, comment donc Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s.) pouvait-il se proclamer prophète ? Sheikh Mohammad Ismael répliqua en lui demandant d’expliquer le hadith « Je suis le dernier des prophètes et ma mosquée est la dernière mosquée » en ajoutant que l’interprétation que le mollah présente concernant la mosquée s’appliquera aussi dans le premier cas. Il ajouta que celui qui abroge la Sharia du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ne peut venir de Dieu, car il n’y aura pas de nouvelle religion après l’Islam.

Aujourd’hui les mollahs attisent les masses musulmanes en disant que les ahmadis ont accepté un autre prophète après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Telle est la raison de l’hostilité que subissent les ahmadis aujourd’hui au Pakistan.

Maulvi Jalal Ud Din était un ardent serviteur de la foi tant et si bien qu’il dépassait les jeunes dans ce domaine. Il vit dans un rêve que le Messie Promis (a.s) lui offrit une plume. Quelques temps après il partit à Qadian, offrit quelques présents au Messie Promis (a.s) et lui demanda l’interprétation de son rêve. Le Messie Promis (a.s) lui dit qu’il prêchera le message de l’Ahmadiyya et par la parole et par la plume. Par la suite Maulvi Jalal Ud Din redoubla d’ardeur et Allah fit fructifier ses efforts. Ses deux frères, dont l’un était un érudit considéré, embrassèrent l’Ahmadiyya. Leurs conversions accablèrent les mollahs.

En dépit de son âge avancé Maulvi Jalal Ud Din parcourait village après village afin de transmettre le message de l’Ahmadiyya. Portant de vieux vêtements et ses affaires il rencontrait les autorités qui étaient forts impressionnés de voir ce vénérable personnage qui invitait les gens vers l’Islam et l’Ahmadiyya.

Hafiz Ghulam Rasul rapporte qu’un jour le Messie Promis (a.s) déclara que ceux qui étudient dans l’école qu’il avait fondée se consacrent aux affaires de ce monde une fois leurs études terminées, au lieu de prêcher le message de Dieu tout comme il le désirait. Il demanda à ceux présents d’offrir leurs enfants pour servir la cause de Dieu. Hafiz Ghulam Rasul lui confia tout de suite son fils Obeidullah, âgé alors de sept ou huit ans. Après ses études supérieures, le deuxième calife envoya Hafiz Obeidullah comme missionnaire à l’île Maurice. Il décéda après sept ans de service et fut inhumé là-bas.

En 1924 Hafiz Ghulam Rasul partit chercher sa belle-fille et ses deux petits-enfants. Deux ans après, la veuve, qui était une oratrice éloquente, décéda elle aussi, laissant la charge de son fils et de sa fille à son beau-père. Celui-ci envoya son petit fils à la madrassah Ahmadiyya avec l’espoir qu’il allait suivre les pas de son défunt père. Après ses études le deuxième Calife l’envoya à l’Ile Maurice pour servir la cause de l’Ahmadiyya.

Mian Sharafat rapporte que feu son père, le Maulvi Jalal Udid, partait pour la prière du vendredi par un jour de grand chaleur quand il attrapa une insolation. En dépit de l’aide apportée par des passants il décéda ayant fait preuve d’obéissance envers son maître qu’il allait consacrer sa vie à servir la religion. Il n’y avait pas d’ahmadis dans la région et des non ahmadis organisèrent ses funérailles et son enterrement. Quand la nouvelle parvint au deuxième Calife, il dirigea sa prière funéraire, et affirma que Maulvi Jalal Udid était un martyr. On plaça une plaque à sa mémoire dans le Bahishti Maqbarah.

Baitul-Futuh-Arriere

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Selon moi les mollahs qui s’opposent à l’enseignement des sciences modernes se trompent. Ils agissent ainsi afin de cacher leurs égarements et leurs faiblesses. Ils croient dur comme fer que les recherches dans le domaine de la science sèment le doute sur l’Islam et détournent [les gens] de cette religion. Selon leur décret l’intelligence et la science sont aux antipodes de l’Islam. Ne pouvant démontrer les fourvoiements de la philosophie, ils interdisent l’étude des nouvelles sciences pour cacher leurs faiblesses. Leurs âmes tremblent face à la philosophie et ils se prosternent devant les nouvelles découvertes.

Ils ne possèdent pas la véritable philosophie, celle qu’engendre la révélation divine, une science dont regorge le Saint Coran. Celle-ci n’est accordée qu’à ceux qui se jettent à la porte de Dieu en toute humilité ; ceux dont le cœur et l’esprit se sont débarrassés de la puanteur des pensées orgueilleuses ; des personnes qui confessent leurs faiblesses tout en reconnaissant la vraie divinité. Afin de servir la foi et d’annoncer la parole de Dieu, il est primordial aujourd’hui d’acquérir ces nouvelles connaissances et cela au prix de grands efforts. Mais j’en ai fait une autre expérience et j’annonce ceci à titre d’avertissement : ceux qui se consacrent entièrement à la quête de cette connaissance, qui en sont si absorbés qu’ils ne profitent pas de la compagnie des hommes de Dieu et ne sont pas éclairés de la lumière divine, ceux-là s’égarent et s’éloignent de l’Islam. Au lieu d’asservir ce savoir nouveau à l’Islam ils font le contraire. Et dans leur orgueil ils se posent en serviteurs de la foi et du peuple. Mais seul pourra servir la foi celui qui possède en lui la lumière céleste. » (Malfuzat, volume 1, pages 68 – 69)

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Vous vous êtes liés à moi et de ce fait vous êtes les membres [de mon corps] ; suivez mes conseils et usez de votre raisonnement et profitez de la parole de Dieu afin que vous puissiez engendrer en vous la vraie connaissance et la certitude et pour que vous puissiez faire naître en vous la lumière ; ainsi vous pourrez faire sortir les gens des ténèbres pour les amener à la lumière. Les objections d’aujourd’hui sont fondées sur les questions ayant trait à la nature, à la médecine et à l’astronomie. Il est essentiel d’être conscient de la valeur intrinsèque de ces sciences afin que vous ayez une compréhension claire des objections avant d’y répondre.

…Vos propos n’auront pas d’effet s’ils ne sont pas sincères et s’ils contredisent vos actions. C’est ce qui prouve l’authenticité de notre bien-aimé maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Le succès et l’effet qu’il a eu sur les cœurs sont sans pareils dans l’histoire de l’humanité. Il en fut ainsi parce que ses paroles et ses actions étaient en conformité. (Malfuzat, volume 1, pages 68 – 69)

Qu’Allah fasse que nous puissions être à la hauteur des attentes du Messie Promis (a.s) afin que nous puissions diffuser le message de l’Ahmadiyya. Que nous soyons les membres du corps du Messie Promis (a.s) et qu’il n’y ait pas de contradictions entre nos actions et nos paroles.

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife évoqua le décès d’El Hajj Oumarou Ibrahim, Sultan d’Agadez. Il a rendu l’âme à l’âge de 74 ans à Niamey au Niger. Le Sultanat d’Agadez existe depuis le 15e siècle et le défunt était sur son trône depuis 1960 ; il avait joué un rôle prépondérant pour ramener la paix dans le nord du Niger. Il était aussi le président des chefferies traditionnelles de ce pays et était membre d’un comité spécial attaché à la présidence de la république.

Feu le Sultan avait embrassé l’Ahmadiyya en 2002 après avoir assisté à la Jalsa Salana du Bénin. Là-bas il eu tout le loisir de regarder de près l’Ahmadiyya et la vue de milliers de musulmans en prière le toucha profondément. Il était présent pour la Jalsa Salana du Royaume Uni en 2003 et Sa Sainteté le Calife le rencontra au Bénin lors de son passage à Parakou. Le défunt était d’une grande amabilité et d’une grande humilité. Le missionnaire en charge du Niger évoque aussi son sens de l’hospitalité et sa considération pour le progrès de la Communauté. Qu’Allah exalte son statut et que son âme repose en paix.


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