Sermons 2010

Persécution des communautés divines – sermon du 21 mai 2010

Opposition à la vérité et ses conséquences

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Sa Sainteté le Calife cita au tout début de son sermon du 21 mai 2010 le verset 32 de la sourate 25 (Al-Furqan) dont la traduction se lit ainsi :

« C’est ainsi que pour chaque Prophète Nous avons fait un ennemi parmi les pécheurs ; et ton Seigneur suffit comme Guide et comme Aide. » (25 : 32)

Tous les prophètes de Dieu, ainsi que leurs suivants ont fait face à de l’opposition. Mais ceux qui font souffrir les bien-aimés de Dieu n’ont jamais eu de succès et finalement ce sont les prophètes qui sont victorieux. La sourate dont le verset a été cité plus haut a été révélée à la Mecque, une période au cours de laquelle les ennemis de l’Islam ont persécuté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et ses suivants. Face à l’oppression, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) faisait preuve d’une opiniâtreté inébranlable et encourageait les membres de sa communauté à en faire de même. L’histoire a préservé plusieurs incidents atroces, à l’instar des tourments qu’on a fait subir à la famille de Yasir ; ce dernier ainsi que Samiya sa femme, et Amar son fils, succombèrent aux supplices infligés par leurs tortionnaires à la Mecque.

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Mais ces persécutions n’eurent pas l’effet qu’escomptaient les ennemis de l’Islam ; au lieu d’aliéner le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), la persécution attira les cœurs de ceux qui étaient enclins à embrasser la foi musulmane. Et c’est ainsi que l’Islam s’est répandu jusqu’à Médine voire même jusqu’en Abyssinie. Au lieu de mettre un frein à l’expansion de l’Islam, la persécution n’a fait qu’aider à sa transmission.

Selon le Messie Promis (a.s), l’hostilité contre le message divin agit comme de l’engrais et ouvre les voies au progrès. Et après s’être déclaré Messie Promis et Imam Al-Mahdi, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) et ses suivants ont subi le même sort. En suivant aveuglement les soi-disant oulémas, les musulmans pensent que faire souffrir les ahmadis est un moyen pour servir l’Islam.

Baitul-Futuh-Minaret

Dans le verset 31 du même chapitre il est dit : Et le Messager dira : « Ô mon Seigneur ! En vérité, mon peuple a traité ce Coran comme une chose abandonnée. » (Le Saint Coran, chapitre 25, verset 31). Ce verset s’applique aux mécréants de l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et concerne aussi les musulmans d’aujourd’hui qui ont rejeté l’invitation du Messie Promis (a.s) à mettre en pratique les enseignements véritables de l’Islam. Dans la lignée de la sunnah (pratique) de Dieu, les suivants de la Jama’at ahmadiyya sont en train de subir et subiront des exactions aux mains des soi-disant érudits musulmans et de leurs compères ; mais un jour les actions infâmes de ceux-ci vont se retourner contre eux. S’adressant aux persécuteurs des ahmadis, sa Sainteté le Calife déclara qu’ils doivent craindre le couperet de Dieu qui frappe silencieusement. Dieu a un très grand sens de l’honneur à l’égard de Ses bien-aimés et les opposants de l’Ahmadiyya doivent profiter du moment de répit que leur accorde Dieu et répondre à l’appel du Messie Promis (a.s).

Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) est qualifié d’Anté-Christ et de menteur par ceux qu’il invite vers la voie de Dieu. Le peuple qui agit ainsi mérite pitié, car ne serait-ce la Rahmaniyya de Dieu, il lui aurait été impossible de se protéger contre la colère de Dieu.

Suivant les pas du Messie Promis (a.s), qui lui-même a suivi ceux de son maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), nous disons à nos détracteurs que leur situation est pitoyable et nous rend anxieux. Nous avons peur qu’ils atteignent le point de non-retour et qu’ils soient la cible de la colère divine.

S’adressant à ses pourfendeurs, le Messie Promis (a.s) leur dit que c’est le moment de prendre la voie de l’humilité au lieu de le ridiculiser. C’est le moment de prier pour que Dieu leur accorde la vue pour voir la lumière divine et pour sortir de l’obscurité. Qu’ils cessent de prier pour la destruction de ce mouvement divin, car Dieu ne coupera pas l’arbre qu’Il a planté de Sa main.

La loi pakistanaise interdit aux ahmadis de réciter la Kalimah (profession de foi en Islam) et les préposés de l’état utilisent cette restriction pour tourmenter les ahmadis afin de plaire aux mollahs. Des policiers sont entrés dans la mosquée ahmadie de Chak Bangla dans la région de Sargodha (au Pakistan) et ont exigé à un enfant ahmadi qui s’y trouvait – en l’intimidant peut être – d’enlever l’écriteau sur lequel était inscrit la déclaration de foi. Le soir venant les ahmadis du village ont vite fait de réécrire la Kalimah dans la mosquée. Sa Sainteté de déclarer que si un enfant ahmadi fait face à une situation similaire à l’avenir il doit dire aux policiers d’enlever de leurs mains la Kalimah, et qu’il ne le fera pas à leur place, même s’ils le font souffrir. Tout ahmadi doit protéger la Kalimah et ne doit point aider les préposés de l’État dans leur sale besogne. Cela afin qu’au jour de la résurrection la déclaration de foi puisse témoigner en notre faveur tout en les accusant.

Les ahmadis ne se soucient guère de la définition d’un musulman présentée par les autres ; la seule définition qui nous suffit est celle présentée par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et Dieu. À ce sujet le Saint Coran déclare : «… et ne dites pas à celui qui vous adressera le salut de paix, « Tu n’es pas un croyant. » (Le saint Coran, chapitre 4, verset 95).

Un incident similaire s’est passé dans un autre village de la même région ; quand les policiers ont essayé de pénétrer dans la mosquée des ahmadis, M. Malik Ata Muhammad, le président de la djama’at s’est mis au travers de la porte en déclarant que celui qui veut y pénétrer devra passer sur son cadavre. Tout au long de l’incident il récitait la Kalimah. Et les policiers sont partis bredouilles sans pouvoir enlever la Kalimah. M. Malik Ata Muhammad, qui souffrait du coeur, a eu un malaise cardiaque lorsqu’il est retourné chez lui et il en est décédé. Et jusqu’au moment de son décès il ne cessait de répéter la Kalimah.

Ces temps-ci la vague de persécution contre les ahmadis a pris de l’ampleur au Pakistan. Ceux qui habitent à l’extérieur doivent prier pour les ahmadis du Pakistan et ces derniers doivent comprendre que le salut de leur pays réside dans la prière. Les soi-disant oulémas ont rendu complètement inepte les masses musulmanes et ces derniers n’arrivent plus à faire la différence entre la vérité et le mensonge. Les mollahs et ceux qui les aident dans leurs basses besognes sont certes coupables, mais il y a aussi ceux qui les suivent par ignorance. L’on doit prier pour qu’Allah leur accorde le discernement nécessaire pour sortir de cet état de cécité.

Le mollah fera tout pour protéger sa chaire duquel il harangue le peuple pour en faire des sots. Et les leaders du pays n’ont qu’un seul souci : s’agripper au pouvoir coûte que coûte. La situation du pays n’est point importante à leurs yeux. Le Pakistan se trouve en plein marasme économique, quotidiennement il est secoué par des actes terroristes, il est frappé de calamités, mais personne ne s’en émeuve. Depuis quelque temps un lac s’est formé dans la région de Hunza (nord du Pakistan) suite à un glissement de terrain. Et le lac risque de déborder et de submerger les régions en aval ; plusieurs villages ont déjà été complètement inondés et le niveau de l’eau ne cesse d’augmenter. On dit qu’il est maintenant difficile de venir en aide aux sinistrés mêmes avec des hélicoptères.

Mais on ne s’inquiète guère quant à la cause de tout ces malheurs. Leur seul souci c’est d’insulter les ahmadis et d’enlever la Kalimah de leurs mosquées.

Un ahmadi qui meurt assassiné reçoit le titre de martyr, car il a été tué uniquement pour la cause de Dieu et de son Prophète (s.a.w). Et quelques jours de cela, un autre ahmadi a été la victime de cette campagne de haine. M. Hafiz Ahmad Shakir, âgé de 48 ans, rentrait chez lui après avoir fermé son magasin vers minuit et demi, lorsqu’on lui a tiré une balle à la tête. La victime a laissé derrière elle sa mère, son épouse, ses deux filles âgées de 19 et de 14 ans respectivement et un fils de 17 ans. Prions qu’Allah accorde patience et persévérance à la famille du martyr et qu’Il exalte son statut dans l’Au-delà.

Ce sont les mollahs qui incitent les gens à commettre ces exactions. Le Saint Coran donne un avertissement terrible à ceux qui tuent les croyants en toute connaissance de cause :

« Et quiconque tue un croyant à dessein recevra l’Enfer comme récompense, où il demeurera longtemps. Allāh sera courroucé contre lui, le maudira et préparera à son intention un très grand châtiment. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 94)

Ceux qui incitent les autres à commettre ces meurtres ou qui planifie ces exactions sont tout aussi coupables que ceux qui les commettent. Les ahmadis ont été patients et le seront à l’avenir.

Concernant ceux qui sont tombés en martyrs Allah déclare dans un autre verset du Saint Coran : « Ne pense pas que ceux qui ont péri pour la cause d’Allāh soient morts. Non, ils sont vivants, en la présence de leur Seigneur et recoivent des présents, » (Le Saint Coran, chapitre 3, verset 169). Dieu a promis des grâces permanentes dans l’Au-delà à ceux qui sont morts pour sa cause. Mais les mollahs et les politiques font du rejet du Messie Promis (a.s) leur seul moyen de subsistance et ont oublié le véritable Pourvoyeur. Le Saint Coran décrit leur cas en ces termes : « Et faites-vous du rejet [de son message] le moyen de gagner votre vie ? » (Chapitre 56, verset 82)

L’hostilité contre la communauté ne fera que grandir en raison des progrès accomplis par celle-ci. Plusieurs ahmadis ont été emprisonnés en Égypte en raison de leur foi et ils sont accusés d’avoir accepter le Messie Promis (a.s) comme le Sceau des prophètes – que Dieu nous en préserve. Ceux qui portent pareilles accusations ne font pas d’efforts pour comprendre les croyances véritables des ahmadis et les déclarations faites par le Messie Promis (a.s). Ils prennent des décisions unilatérales sans même étudier le point de vue des ahmadis. Mais ils auront des comptes à rendre à ce sujet.

Le Messie Promis (a.s) décrit ainsi la nature des mollahs, une nature qui est restée inchangée jusqu’aujourd’hui :

« Quand nous regardons de près ceux qui se disent être les érudits de l’Islam et ses défenseurs, nous constatons – qu’à l’exception de quelques serviteurs choisis de Dieu qui sont peu en nombre – qu’ils sont tous des fieffés paresseux qui ne peuvent venir en aide à la vérité ni par la plume ni par la parole. Et la plupart d’entre eux nourrissent animosité à l’égard de ceux qui suivent la vérité. Ils sont d’une colère noire à chaque fois qu’ils entendent une parole de vérité. Ils ne connaissent point la vérité et la rectitude. Ils ne cessent de semer le trouble, ils mêlent la vérité au mensonge afin d’égarer les ignorants par leur dénigrement. Et ils considèrent comme menteur celui que Dieu a envoyé pour réformer les hommes et qualifient les croyants de mécréants.

Ils ne cessent de mentir et de lancer des fatwas de Kufr et ne savent pas c’est quoi rendre service à la foi ; ils nous accusent à tort en mêlant la vérité au mensonge. C’est là un grand malheur qui a frappé la religion du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), car la majorité des oulémas ont abandonné toute forme d’honnêteté et de rectitude. Et ils agissent comme les ennemis de la foi ; ils se font les défenseurs du mensonge face aux assauts de la vérité. Ils ne se soucient guère de Dieu le Tout-Puissant. Ils sont emplis d’animosité et viennent en aide aux mécréants, et ils croient en leur for intérieur, qu’ils suivent la vérité alors qu’ils sont en train de marcher sur la voie qui mène à leur destruction ; ne connaissant que leurs vils désirs, ils ne cherchent ni à comprendre ni à méditer. Même après avoir entendu la vérité, ils s’entêtent à suivre la voie de la rébellion comme si on les invitait vers la mort. Ils voient très bien que le monde est infidèle, mais s’en sont complètement amourachés…

Malheur à ceux qui agissent par ostentation. Ils voient à quel point les mécréants sont en train de semer le trouble et ils constatent bien que la foi véritable est la cible des scélérats et qu’ils foulent aux pieds la vérité. Néanmoins, ils dorment à point fermés, et ne ressentent aucune sympathie à l’égard de la foi. Ils entendent des paroles meurtrissantes prononcées par les impurs mais cela ne les émeut point… Ils marchent à pas lourd vers la vertu, ils sont dénués de toute envie de faire des efforts. Et lorsqu’ils voient quelque chose qui attise leurs plaisirs charnels, ils y accourent, ils y volent même. Voilà l’état de nos chers oulémas, alors que les incroyants sont en train de remuer ciel et terre pour en découdre avec l’Islam. (Minan Ur Rahman – Ruhani Khazain Volume 9, page 177 à 179)

Sa Sainteté de déclarer que nous voyons aujourd’hui toute une campagne de plus en plus effrontée contre l’Islam parce que ses détracteurs savent très bien que les musulmans sont désunis et qu’ils ne pourront rien faire pour se défendre. Et c’est pour cette raison que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) est pris pour cible sur des sites comme Facebook, dont l’accès vient d’être bloqué au Pakistan.

Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) ne s’est pas contenté de critiquer les oulémas, mais il a écrit de plus de 80 ouvrages pour défendre l’Islam. Après son décès, un penseur musulman du sous-continent indien, Abdul Kalam Azad a écrit ceci :

« L’éminence de Mirza Saheb [Hadrat Mirza Ghulam Ahmad] a fait ressentir aux intellectuels musulmans qu’ils ont perdu un grand homme ; et cela en dépit du désaccord flagrant entre ceux-ci et Mirza Saheb concernant ses prétentions et ses croyances. Ce grand défenseur de l’Islam qui a protégé la foi de ses détracteurs nous a quitté. Nous sommes contraints de reconnaître qu’il a défendu l’Islam comme un général héroïque face aux assauts de ses ennemis, et cela afin que ce mouvement glorieux puisse se perpétuer à l’avenir pour réduire à néant les efforts de nos adversaires. Les écrits de Mirza Saheb concernant le christianisme et l’hindouisme ont été acclamés par tous et il n’est point nécessaire ici d’en faire les éloges. Nous reconnaissons la grandeur de ses écrits, car ils ont aujourd’hui prouvé leur justesse et ont atteint leur objectif. Nous ne pouvons effacer cela de nos cœurs, car ce fut à un moment où l’Islam se trouvait au coeur de l’offensive lancée par l’ennemi ; un moment où les musulmans, qui étaient censés le défendre, ne faisaient rien ou ne pouvaient rien faire en raison de leurs turpitudes. D’une part le monde chrétien avait en ligne de mire l’Islam et usait de tout son poids intellectuel et de toutes ses richesses pour l’anéantir ; d’autre part les musulmans étaient si pitoyables que face aux boulets de canons, ils n’avaient même pas des flèches pour se défendre, ni de quoi pour lancer des assauts. Mirza Saheb eu l’occasion de répondre en partie à ces attaques en premier… » Sa Sainteté de commenter que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) fut le seul à répondre à toutes ces attaques.

Le Messie Promis et Imam Al-Mahdi déclare à propos de sa mission :

« Le plaisir de ma vie réside dans mon dévouement à cette cause : je ne peux vivre sans étaler au grand jour la gloire des paroles de Dieu et de Son Prophète (s.a.w). Je ne me soucie guère si les autres me traitent d’incroyant. Mon seul objectif est de plaire à Celui qui m’a envoyé. Mon plaisir réside dans le fait de transmettre aux autres tout ce qu’Il m’a dévoilé. Il m’incombe d’accorder aux autres ce qui m’a été accordé. Il m’incombe aussi de les inviter vers Dieu ; et pour atteindre cet objectif je suis prêt à tout faire. Je me dévoue corps et âme à cette cause. J’ai l’espoir que mes prières ne seront pas vaines et qu’elles seront agréées par Lui et j’espère aussi qu’Il va exaucer tous mes voeux. »

À la fin de son sermon sa Sainteté a annoncé le décès de M. Ahmad Mohammad Hatim Hilmi Shafi, fils du Dr Mohammad Hatim, président de la djama’at Ahmadiyya en Égypte. M. Ahmad Mohammad Hatim Hilmi Shafi, âgé de 20 ans environs, est décédé d’une insuffisance rénale en Égypte. Il était petit-fils de feu Hilmi Shafi Saheb, qui participait dans l’émission Liqaa Ma’al Arab en compagnie du Quatrième Calife. Dr Mohammad Hatim est un des ahmadis en incarcération et il n’a pas pu participer à la prière funéraire de son fils. M. Ahmad Mohammad Hatim Hilmi voulait suivre les pas de son grand-père et travailler pour la cause de la djama’at ahmadiya. Il était aussi handicapé moteur et devait se déplacer en fauteuil roulant, et était sous dialyse avant son décès. Sa Sainteté a enjoint aux ahmadis de prier pour son âme et pour la famille endeuillée.


(Le site islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)