Communiqués de presse

La paix mondiale, les défis à relever : conférence sur la paix de la Communauté Ahmadiyya

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La conférence sur la paix de la Communauté Ahmadiyya

La Communauté Musulmane Ahmadiyya du Royaume-Uni a organisé sa septième conférence sur la paix le 20 mars 2010 à la mosquée Bait-Ul-Futuh, dans le sud de Londres. Le discours clé de cette conférence fut prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad.

Environ 550 invités non-ahmadis étaient présents, parmi lesquels il y avait nombre de députés de la chambre des communes. Sa Sainteté le Calife a présenté à Lord Eric Avebury le premier prix de la communauté Ahmadiyya pour la paix, en reconnaissance à sa lutte constante pour les droits de l’homme dans le monde.

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M. Rafiq Hayat, président de la communauté Ahmadiyya au Royaume-Uni a donné un bref aperçu de la communauté Ahmadiyya et de ses oeuvres caritatives dans le monde. Il a aussi cité les écrits du Messie Promis (a.s) dans lesquels ce dernier affirme que la religion qui n’inculque pas une sympathie universelle ne mérite pas le titre de religion et que tous les hommes, malgré leurs différences, sont unis dans la croyance en un seul Dieu, le Créateur et Maître de ce monde.

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Siobhain McDonagh, députée du parti Travailliste pour la région de Mitcham et de Morden (sud de Londres) a souligné l’importance de s’unir davantage pour lutter contre l’intolérance et de faire flotter haut nos valeurs mutuelles de paix et de respect. Elle a aussi souligné le fait que la communauté Ahmadiyya dans le monde est reconnue pour ses oeuvres caritatives et qu’elle est en train de servir l’Humanité, sans distinction de race ou de religion ou de culture.

Stephen Hammond, député et représentant du parti Conservateur pour les transports, a repris le slogan « amour pour tous, haine pour personne » tout en mentionnant que toute religion du monde partage ce même objectif, même si on s’est souvent battu au nom de la religion dans de nombreuses occasions.

Laura Moffat, députée de la région de Crawley a témoigné qu’il n’y a pas une seule personne qui ne pense pas à soutenir la communauté Ahmadiyya dans ses efforts. Elle ajouta que ce fut un privilège pour elle de voir grandir la communauté Ahmadiyya et qu’elle sera heureuse de voir l’ouverture d’un lieu de culte de la communauté dans sa circonscription.

Justine Greening, députée du parti Conservateur de la région de Putney (sud de Londres) a souligné l’importance de briser toute forme de barrières afin de laisser la paix s’épanouir, les facteurs essentiels étant la compréhension, la tolérance et le respect. M. Tom Cox a loué entre autres la persévérance de la communauté Ahmadiyya au Pakistan, en dépit des persécutions qu’elle est en train de subir depuis plusieurs années.

Sa_Saintete_le_Calife_avec_Lord_Eric_Avebury

Le prix de la communauté Ahmadiyya pour la paix fut ensuite décerné à Lord Eric Avebury par Sa Sainteté le Calife. Ce prix est accompagné d’un chèque de 10 000 livres sterling. Le lauréat s’est dit ému de se voir conférer cet honneur et a ajouté que si tous les hommes vivaient selon le principe « l’amour pour tous, la haine pour personne » il aura moins de conflits dans le monde. Lord Eric Avebury avait fondé en 1976 le groupe des députés du Royaume-Uni pour la promotion des droits de l’homme et il a toujours été un ardent défenseur de la liberté et de la justice.

Le discours de clôture de cette conférence sur la paix fut prononcé par le cinquième Calife de la communauté Musulmane Ahmadiyya, Hadrat Mirza Masroor Ahmad. Il a parlé pendant une quarantaine de minutes sur les obstacles qui sont en train d’entraver la voie vers une paix durable dans le monde, notamment l’oppression des minorités, la corruption, et les échecs de l’organisation des Nations unies.

1400 ans de cela, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a présenté la formule simple pour faire régner la paix et la sérénité : de désirer pour autrui ce que l’on désire pour soi-même. La privation et l’oppression engendrent anxiété et frustration. Et la paix mondiale est sérieusement mise à mal parce que certains pays essaient de faire main basse sur les ressources des autres et exercent leur hégémonie sur les faibles. Et les pays occidentaux ont une grande responsabilité dans cette instabilité qui règne dans plusieurs parties du monde.

Évoquant la Palestine, Sa Sainteté a affirmé que les déclarations de l’organisation des Nations unies sont bien légères face à la situation sur le terrain. Pourquoi les grandes puissances ne font-elles pas les mêmes efforts pour rétablir « la paix » en Palestine comme ils le font en Irak ou en Afghanistan ? Au cours de la commission d’enquête sur la guerre en Irak, certaines personnalités politiques se sont entêtées à déclarer que cette guerre était justifiée et cela en dépit de l’opposition du public et de nombreux politiciens.

L’organisation des Nations unies a failli dans sa tâche en accordant à cinq grandes nations le droit de veto, un droit qui sape les fondements de la justice. C’est pour cette raison que nous voyons une politique de deux poids deux mesures dans les relations internationales. Le Saint Coran nous enseigne le principe véritable de la justice : de témoigner en toute sincérité même si on a à le faire contre soi-même ou contre ses proches parents.

Sa Sainteté en compagnie de certains invités

La situation palestinienne est un exemple flagrant d’injustice. Certes, les Palestiniens ne sont pas irréprochables, mais les représailles des Israéliens sont tout à fait disproportionnées. Ils ont bombardé sans distinction les innocents et les civils, n’épargnant personne sur leur passage. Un tel comportement ne fera qu’engendrer la haine et l’acrimonie dans les coeurs des musulmans du monde entier.

L’ingérence de l’État dans la vie des individus est aussi un facteur important de frustration. Les états doivent certes légiférer quant à la question de la sécurité de leurs citoyens, mais ils n’ont pas le droit de le faire s’il n’y a pas de danger. L’interdiction du port du voile en est un exemple. La France et certains pays européens pensent à légiférer sur la question. Est-ce un crime que de porter un manteau et de se couvrir la tête avec quelques mètres de tissu ? Si on commence à légiférer sur cette question du port du voile quelle sera la limite fixée ? Il y a l’exemple d’une jeune fille Ahmadis en Allemagne, qui en dépit de ses qualités exceptionnelles, a été interdite de poursuivre ses études pour la simple raison qu’elle porte un voile.

L’économie mondiale est aujourd’hui en plein désarroi : au lieu de se tourner vers la question du port du voile ou de l’interdiction de la construction des minarets les états doivent faire plus pour faire sortir leurs citoyens de ce marasme.