Sermons et discours du Cinquième Calife

La direction, la lumière et le souvenir de Dieu

La direction, la lumière et le souvenir de Dieu

Sermon du 25 décembre 2009 par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Au tout début de son sermon, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 23 du chapitre 39 du Saint Coran, dans lequel Dieu déclare :

« Celui donc, dont Allāh a préparé le cœur pour l’acceptation de l’Islam de sorte qu’il est établi sur une lumière de la part de son Seigneur, est-il pareil à celui qui est perdu dans l’obscurité de la mécréance ? Malheur donc à ceux dont le cœur est endurci contre le souvenir d’Allāh ! Ceux-là sont dans une erreur manifeste. »

Commentant sur ce verset, Sa Sainteté déclara que le Saint Prophète Mohammad (saw) avait l’ardent désir de voir le monde accepter la lumière et la direction de Dieu. Ce désir fut certes intense, mais Dieu déclare que Lui seul est à même de guider les gens, car Il est le seul dépositaire de leurs secrets :

« Assurément, tu ne réussiras pas à diriger tous ceux que tu aimes ; mais Allāh guide qui Il veut ; et Il connaît le mieux ceux qui acceptent la direction. » (28 : 57)

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La compassion du Saint Prophète Mohammad (saw) pour l’humanité fut telle qu’il ne supportait pas l’idée que l’homme soit châtié pour le rejet du message divin. Ce fait le tourmentait au plus haut point ; il désirait si intensément le salut de l’humanité que le Coran déclare :

« Il se peut que tu te désoles à en mourir, parce qu’ils ne croient pas. » (26 : 4)

Dieu emplit de lumière les cœurs de ceux qui sont enclins à accepter Son message. Ainsi ils affinent davantage leur connaissance spirituelle et leur amour pour Dieu et Son Prophète s’accroît de jour en jour. Grâce à leurs efforts soutenus ils se purifient l’âme et répandent cette lumière autour d’eux.

Ce sujet est évoqué dans un autre verset du Coran : « Ainsi, celui qu’Allāh désire guider, Il lui ouvre le cœur pour l’acceptation de l’Islam ; et quant à celui qu’Il désire laisser s’égarer, Il rend sa poitrine serrée et gênée comme s’il escaladait une hauteur escarpée. C’est ainsi qu’Allāh châtie ceux qui ne veulent pas croire. » (6 : 13)

La lumière de la direction de Dieu illumine le monde à l’instar de la lumière du soleil. Celui qui veut profiter de la lumière du soleil ouvre ses portes et ses fenêtres ; il se place en plein air s’il veut profiter de ses rayons. Quant à celui qui s’enferme dans une chambre obscure, il entrave de son propre gré la lumière du soleil ; il est le seul à être blâmer s’il ne peut en profiter. Cette analogie s’applique aussi dans le monde spirituel ; celui qui veut profiter de la lumière divine doit ouvrir la porte et les fenêtres de son cœur et de son esprit. La déclaration « …ainsi, celui qu’Allāh désire guider, Il lui ouvre le cœur pour l’acceptation de l’Islam… » signifie que ce sont les actions de l’homme qui définissent la réaction de Dieu. Allah n’est point injuste envers les hommes ; Il fait deux pas dans la direction de celui qui fait un pas vers Lui ; Il court vers celui qui marche vers Lui. De ce fait, il incombe à l’homme de faire le premier pas, de prouver son obéissance envers Dieu. Quant à celui qui s’efforce de progresser spirituellement, Dieu lui ouvrira davantage le cœur et facilitera sa tâche.

Mais il y a de ces malheureux qui considèrent la religion comme un fardeau ; d’autres font de la religion la cible de leurs sarcasmes. D’autres encore ont pris pour religion les traditions de leurs aïeux et ne sont pas prêts à changer d’avis. Allah annonce que la foi véritable est l’Islam, la soumission complète à Sa volonté. Cette foi définit les devoirs de l’homme envers Dieu et envers Ses créatures.

Dieu ne désire point que l’homme s’égare et s’écarte de Sa voie. Il a accordé à l’homme le privilège du libre arbitre ; il a le choix de se rapprocher de Dieu en accomplissant des actes méritoires tout comme il a le choix de s’attirer la colère de Dieu en suivant Satan. L’homme de son propre chef serre davantage sa poitrine ; ainsi il s’écarte de la bonne voie et s’interdit les faveurs divines. La voie vers Dieu devient difficile à suivre ; elle se transforme en une pente escarpée qui fait perdre le souffle à celui qui l’escalade.

Lorsque le besoin se fait sentir, par compassion pour l’humanité, Dieu a toujours envoyé des prophètes. Ces derniers s’attirent l’hostilité des notables, qui se liguent contre eux afin de préserver l’ordre établi. Mais ces obstacles placés sur leur voie n’émeuvent point les choisis de Dieu ; ils s’appliquent à compléter leur mission, même au péril de leur vie.

Le Coran relate des faits concernant les peuples du passé et leur déclin, mais il n’a pas la vocation d’un livre d’histoire. Cela ne veut point dire que les musulmans sont à l’abri d’un tel déclin et qu’en portant l’étiquette de musulman ils s’assurent leur progrès définitif. Nombreux sont les commandements du Coran et les négliger sera synonyme de déchéance. Le Coran et l’exemple du Prophète Mohammad (saw) vont éclairer le monde jusqu’au dernier jour. La foi a atteint son apogée avec l’avènement de l’Islam et cette lumière divine éclairera le monde jusqu’à la fin des temps. Dans la suite du Saint Prophète Mohammad (saw), Dieu a envoyé le Messie Promis et l’Imam Al-Mahdi, qui a pour mission de compléter la tâche du Saint Prophète Mohammad (saw). Le Messie Promis (as), suivant les pas de son maître, désirait ardemment que le « shirk » (polythéisme) disparaisse du monde et que les musulmans puissent se réformer.

Mais qu’en est-il des musulmans d’aujourd’hui ? Se disant être sur la bonne voie, ils s’entretuent au nom de l’Islam et jouent sans hésiter avec la vie des innocents. Corruption et pots-de-vin sont monnaie courante dans les pays musulmans où les dirigeants n’ont cesse d’usurper les droits du peuple.

Le Messie Promis avait donc l’ardent désir de ramener les musulmans sur la bonne voie. Dans ses écrits il nous fait comprendre que le but premier de la religion est de faire reconnaître à l’homme son Créateur et d’éprouver pour Lui un tel amour qui va réduire à néant tout autre amour et d’éprouver une sympathie sincère à l’égard de Sa création.

Dans un des versets précités il est dit que les cœurs de ceux qui ne se souviennent pas de Dieu s’endurcissent et que le souvenir de Dieu est un moyen de se rapprocher de Lui. Ailleurs le Coran est qualifié de « dhikr » (souvenir/exhortation) par Dieu : « En vérité, Nous avons Nous-Même envoyé cette Exhortation, et assurément Nous en serons le Gardien. » (15 : 10)

Cela signifie entre autres que le Coran sera préservé dans sa forme originelle jusqu’à la fin des temps. Commentant sur ce verset le Messie Promis déclare qu’on y trouve aussi référence de sa venue. Quand, dans les derniers temps, un peuple s’acharnera à faire disparaître ce dhikr, Dieu enverra son choisi pour le protéger. Avant la venue du Messie Promis les musulmans étaient en plein désarroi en Inde ; ils étaient des centaines de milliers à abandonner l’Islam pour trouver refuge dans le giron du Christianisme. Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (as) fut le seul à révéler ce défi ; il défendit l’Islam contre les assauts des prêtres chrétiens. Ces faits historiques ne sont point niés par les adversaires de la djama’at Ahmadiyya. Et aujourd’hui encore, l’Ahmadiyya est en train de freiner l’expansion du Christianisme en Asie comme en Afrique.

Les campagnes contre l’Islam font maintenant partie du paysage médiatique. Tantôt on publie des insanités contre le Saint Prophète Muhammad (saw), tantôt on fustige les minarets des mosquées comme on l’a vu tout récemment avec le référendum sur l’interdiction des minarets en Suisse. L’état suisse et les autres partis politiques sont fort embarrassés par le résultat de ce référendum.

Les adversaires de la djama’at Ahmadiyya ont beau crié que cette communauté n’a rien à voir avec l’Islam, mais ils ne peuvent nier le fait que le Messie Promis (as) fut le seul à défendre l’Islam face aux assauts du Christianisme.

Selon le Messie Promis (as) le Coran rappelle à l’homme les aptitudes qui font partie intégrante de sa nature telles la piété, la bravoure, la compassion. Il déclare aussi qu’il n’y pas de prière plus importante que la Salaat/Salat (les cinq prières quotidiennes en Islam), qui est le moyen suprême pour le souvenir de Dieu. A ce propos Allah déclare : « …et observe la Prière pour te souvenir de Moi » (20 :15). La Salaat englobe tout type de supplications ; c’est le moyen le plus efficace pour dissiper ses soucis et le souvenir de Dieu accorde à l’âme la paix intérieure. Le croyant doit donc embellir sa Salaat et doit comprendre tous ses aspects. Il doit aussi supplier Dieu dans sa langue maternelle.

Sans le souvenir de Dieu le cœur de l’homme se transforme en pierre ; c’est là une des raisons pour lesquelles nombre de personnes ne sont pas prêtes à accepter l’Islam.

(Le site islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)