Sermons 2011

Le sens de l’hospitalité du Messie Promis (a.s) – sermon du 15 juillet 2011

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Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Islam – Ahmadiyya – Hospitalité – Messie – Mahdi – Jalsa Salana

Le sens de l’hospitalité du Messie Promis (a.s)

par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Dans le cadre de la Jalsa Salana du Royaume-Uni, Sa Sainteté le Calife a évoqué, dans son sermon du vendredi 15 juillet 2011, l’importance de l’hospitalité en l’Islam. Le terme ابن السبيل Ibnis Sabil – c’est-à-dire les voyageurs – est maintes fois repris dans le Saint Coran pour faire comprendre aux croyants que l’hospitalité est une qualité fort louable aux yeux d’Allah. Le prophète Abraham (a.s) est aussi cité en exemple : lorsque des visiteurs sont venus le rencontrer pour la première fois il leur a présenté promptement un veau rôti.

L’hospitalité comptait beaucoup pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) qui disait que celui qui croit en Dieu et au Jour dernier doit honorer ses invités. Cette vertu n’est pas qu’un devoir mondain, c’est un signe de foi, voire une obligation. Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) un hôte doit recevoir son invité pour une durée minimum d’un jour et d’une nuit et pour une durée maximum de trois jours. Mais dans certaines conditions le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait hébergé ses invités pour une plus longue durée et il avait même confié certains à ses compagnons. Honorer ses invités est un devoir qui incombe aux hôtes selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Étant donné que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a apporté la Sharia parfaite ses préceptes s’appliquent à tous les hommes et concerne tous les aspects de la vie [en société]. Ayant fixé la durée de l’hospitalité il fait comprendre aux visiteurs leur responsabilité.

Sa Sainteté le Calife profite généralement du sermon qui précède la Jalsa d’une semaine afin de prodiguer des conseils aux bénévoles. Néanmoins l’hospitalité ne se limite pas à la Jalsa Salana ; c’est la marque de distinction de tout musulman ahmadi. Les bénévoles et ceux qui vont accueillir des invités chez eux doivent traiter avec beaucoup de respect et d’égard leurs invités. Dieu a établi les droits des voyageurs ordinaires ; et certainement il est encore plus important d’honorer ceux qui voyagent pour la cause de Dieu.

Les gens vont venir de très loin pour participer à la Jalsa Salana du Royaume-Uni. Certains seront hébergés par la communauté et d’autres seront accueillis dans des familles ahmadis. Ce sont des invités du Messie Promis (a.s), des gens qui voyagent pour la cause de Dieu ; c’est pour cette raison qu’il est très important de les honorer.

Par la grâce de Dieu la Langar (la cuisine du Messie Promis (a.s)) est en train de prendre de l’ampleur là où la djama’at progresse. Celle de la djama’at du Royaume-Uni est la plus importante après celle de Rabwah et son plus grand mérite est qu’elle tourne en grande partie grâce à des bénévoles. Les Langar de Rabwah et de Qadian emploient quant à elles des salariés. Cette cuisine du Messie Promis (a.s) tourne à plein temps et marche à merveille au Royaume-Uni.

L’hospitalité des bénévoles au cours de la Jalsa Salana a toujours impressionné les visiteurs étrangers. Les hôtes doivent, par leur comportement, être les modèles pratiques des enseignements de l’Ahmadiyya. C’est là un très grand honneur mais cela impose aussi de grandes responsabilités. Il y a aussi d’autres départements qui sont concernés par la Jalsa et tous les bénévoles doivent assumer pleinement leurs responsabilités. Aucune tâche n’est insignifiante ; le système tout entier tournera sans heurts lorsqu’on accordera à toute fonction l’importance qui lui est due. De surcroît aucun invité ne doit souffrir des manquements des bénévoles ou des lacunes dans l’organisation.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Ensuite Sa Sainteté le Calife a présenté plusieurs récits des Sahaba sur le sens de l’hospitalité du Messie Promis (a.s) et sa considération envers ses invités. Hadrat Sheikh Asghar Ali Saheb rapporte que le Messie Promis (a.s) était tout plein d’attention envers ses hôtes et s’engageait personnellement à les servir. Il faisait préparer des plats selon leurs besoins alimentaires particuliers. Hadrat Sheikh Asghar Ali Saheb rapporte que lors de son séjour à Qadian pour le petit déjeuner le Messie Promis (a.s) faisait préparer du Halwa (plat sucrée composé de farine, de beurre clarifié et d’autres ingrédients) pour lui. On le servait aussi d’autres plats biens garnis pendant son séjour.

Le père de Manzur Ahmad Saheb rapporte que lui et sept autres invités déjeunèrent en compagnie du Messie Promis (a.s) et du Premier Calife dans la mosquée Moubarak. Le Messie Promis (a.s) prenait de la viande de son assiette et en donnait à ses invités et le Premier Calife en faisait de même. Un invité demanda si l’on pouvait avoir des mangues après le déjeuner. Le Messie Promis (a.s) accéda à sa requête ; et alors qu’il parlait à ce sujet quelqu’un apporta un paquet de Batala dans lequel il y avait huit mangues. Le Messie Promis (a.s) les découpa en morceaux et il les offrit tous à ses invités.

Hadrat Zul Fiqar Ali Khan rapporte que lors de son séjour à Qadian on lui servait tout le jour du pilaf (riz épicé avec de la viande) ; il en demanda la raison à Hafiz Hamid Ali, qui répondit que lorsque le Messie Promis (a.s) séjournait à Gurdaspur chez Zul Fiqar Ali, le cuisinier de ce dernier préparait du briani – un plat similaire – qui était succulent. Le Messie Promis (a.s) en déduisit que si son cuisinier était si habile cela veut dire que Zul Fiqar Ali consommait souvent du pilaf. C’est pour cette raison qu’il en offrit à chaque repas à Zul Fiqar, lors de son séjour à Qadian.

Hadrat Badr-Ud-Din rapporte qu’il était en compagnie de son père tout près d’un puis vers neuf du soir lorsque le Messie Promis (a.s) s’approcha d’eux en portant du lait et du pain. Le Messie Promis (a.s) demanda au père s’il y avait quelqu’un qui avait faim ; celui-ci répondit que tout le monde avait déjà dîné. Le Messie Promis (a.s) leur demanda de l’accompagner et lorsqu’ils passèrent tout près d’une boutique quelqu’un demanda au Messie Promis (a.s) du lait et du pain. Ainsi donc Dieu avait peut-être informé le Messie Promis (a.s) qu’il y avait un invité qui voulait du pain et du lait et c’est pour cette raison qu’il était parti le chercher.

Hadrat Maulvi Ibrahim Baqapuri rapporte que le Messie Promis (a.s) donna l’ordre de servir le même plat à tous les invités de la Jalsa Salana. Khawja Kamal-Ud-din dit au Messie Promis (a.s) que les pauvres pourront se contenter de lentilles, car ils n’en consomment même pas chez eux, et que l’on pourrait servir de la viande aux autres. Le Messie Promis (a.s) répondit que même s’ils n’en consomment chez eux lorsqu’ils constateront que les autres mangent de la viande ils en voudront aussi et cela blessera leur cœur. Le Messie Promis (a.s) ajouta : « Je traite tous mes suivants de la même manière, qu’ils soient riches ou pauvres. Si vous voulez servir de la viande ou du pilaf servez en à tous le monde sans exception ; si vous voulez servir des lentilles offrez en à tous. »

Mian Abdul Aziz rapporte qu’une année le prix de la farine avait monter en flèche et le Messie Promis (a.s) se faisait du soucis concernant les dépenses de la Jalsa Salana. Et Dieu lui révéla encore une fois les paroles suivantes : « Allah n’est-il pas suffisant pour Son serviteur ? » Sur ce Messie Promis (a.s) doubla les dépenses de la cuisine. Ces faveurs divines continuent à pleuvoir sur la communauté du Messie Promis (a.s) ; les dépenses ont considérablement augmenté aujourd’hui, mais Dieu a dissipé ces soucis et la Langar du Messie Promis (a.s) tourne à merveille dans le monde entier.

Babu Ghulam Mohammad rapporte qu’il séjourna en compagnie du Messie Promis (a.s) à Gurdaspur. La nuit le Messie Promis (a.s) se levait et marchait à pas feutrés, une petite lampe à la main, pour vérifier si ses invités ne manquaient pas de couvertures. Lorsqu’il constatait que quelqu’un en manquait il prenait une couverture de son lit pour le couvrir. Il s’occupait de ses invités tout comme une mère s’occupe de ses enfants.

Chaudhry Abdul Aziz rapporte qu’une année le Messie Promis (a.s) lui confia 500 roupies pour les dépenses de la cuisine en ajoutant que le même plat sera servi à tous les invités. Durant les jours ordinaires lorsque le Messie Promis (a.s) recevait des invités il faisait préparer des repas selon leurs besoins personnels. Mais pour la Jalsa on servait le même mets à tout le monde. Cette année-là, Khawja Kamal-Ud-din demanda à Chaudhry Abdul Aziz de lui préparer du riz. Celui-ci refusa en lui disant d’en demander la permission au Messie Promis (a.s), car il avait reçu des ordres stricts de sa part. En raison de cette réplique Khawja Khawja Kamal-Ud-din était colère contre Chaudhry Abdul Aziz tout au long de son séjour.

Une autre fois le même Khawja Kamal-Ud-din demanda au cuisinier de préparer un plat composé de viande de chèvre, de beurre clarifié, et de navets. Le Messie Promis (a.s) passa par hasard dans la cuisine et voyant qu’on préparait quelque chose de spécial il exprima son désaccord, parce qu’il voulait servir le même plat à tout le monde. La nuit lorsque le feu s’était refroidi sous la marmite, 10 à 12 chiens la renversèrent et consommèrent la viande. Les gens furent réveillés par le bruit et constatèrent qu’il restait très peu de viande dans la marmite. Quelqu’un suggéra au Messie Promis (a.s) d’offrir le restant de la viande aux balayeurs. Celui-ci de répliquer qu’il fallait informer ces derniers au préalable que c’était le reste d’un repas consommé par des chiens, et qu’ils peuvent le prendre ou refuser. Les balayeurs refusèrent catégoriquement et on jeta ce qu’il en restait. Khawja Kamal-Ud-din qui avait fait préparer ce repas était profondément triste.

Maulvi Abdur Rahman Shahid de l’Afghanistan vint rencontrer le Messie Promis (a.s) et apporta pour celui-ci des amandes, des pistaches et des fruits. Il avait voyagé de l’Afghanistan par train et à pied. Il resta deux mois à Qadian et le Messie Promis (a.s) ordonna à Ghulam Hussain de bien s’occuper de lui lors de son séjour.

Shahamat Khan Saheb rapporte qu’il visita Qadian avec un certain Kamal Ud Din et que le Messie Promis (a.s) donna l’ordre qu’on leur offrit du riz pour les repas, car c’était l’aliment de base dans leur région d’origine. Quand la Jalsa Salana était organisée au Pakistan on préparait un pain spécial pour ceux qui venaient de la région frontalière, car ils ne pouvaient consommer d’autres types de pain. On préparait aussi des repas pour les malades ou pour ceux qui avaient certains besoins alimentaires spécifiques. Mais généralement on prépare le même repas pour tout le monde, sauf pour les invités non ahmadis qui ne peuvent consommer ce qu’on offre aux participants de la Jalsa.

Hafiz Hamid Ali rapporte qu’une fois on prépara pour la Jalsa Salana deux marmites de pilaf et deux marmites de Zardah (dessert de riz sucré). Le Messie Promis (a.s) visita la cuisine le matin et demanda au cuisinier d’enlever le couvercle des marmites. Le parfum ne lui plut pas ; et il demanda au cuisinier de les jeter le riz en disant : « Si je n’apprécie pas le parfum comment mes invités pourront-ils l’apprécier ? »

Mian Abdul Aziz Mughal rapporte que lui et environ 22 autres invités arrivèrent à Qadian vers onze heures du soir. Le Messie Promis (a.s) demanda à Hafiz Hamid d’offrir quelque chose à manger aux visiteurs et celui-ci répondit qu’il n’y avait que quelques morceaux de pain et un peu de sauce. Le Messie Promis (a.s) les fit monter sur le toit de la mosquée Moubarak et brisa le pain en petits morceaux et en offrit aux invités. Mian Abdul Aziz Mughal rapporta qu’ils mangèrent tous à satiété.

Malik Ghulam Hussain rapporta que le Messie Promis (a.s) lui prodigua le conseil suivant : « Les invités ne doivent souffrir en aucune manière. » Ce conseil est aussi important pour les ahmadis d’aujourd’hui. Qu’Allah fasse que tous les bénévoles puissent assumer pleinement leurs responsabilités au cours de la Jalsa.

Après la prière du vendredi, Sa Sainteté le Calife a dirigé la prière funéraire à l’intention des personnes ci-dessous :

  1. Sheikh Mubarak Ahmad du Royaume-Uni, fils de Khan Farzand Ali Khan, qui est décédé le 10 juillet 2011 à l’âge de 90 ans. Il a servi pour un certain temps comme l’assistant du secrétaire privé du deuxième Calife et a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de la djama’at. Il habitait au Royaume-Uni depuis 1961.
  2. Malik Mabroor Ahmad Shahid de Nawabshah a été assassiné le 11 juillet 2011 alors qu’il sortait de son étude d’avocats. Son assaillant s’était caché dans une haie et il lui a tiré une balle à la tête. Le frère de la victime a poursuivi l’assassin qui a fait feu sur lui sans le toucher par la grâce de Dieu. On avait déjà attenté à la vie de Malik Mabroor Ahmad dans le passé. Il avait des ennemis pour la simple raison qu’il était ahmadi et aussi parce qu’il était l’avocat des familles de victimes de meurtre dans des procès dans lesquels étaient impliqués des personnes influentes. Malik Mabroor Ahmad avait 50 ans et était aussi le président de la Jama’at de Nawabshah. Il avait de bonnes relations avec la police, relations qui n’ont fait qu’accroître l’hostilité que les autres nourrissaient à son encontre.
  3. Mokarrama Radiya Begum Sahiba est décédée le 25 juin 2011 à Rabwah. Elle était la mère de Sayyed Hassan Tahir Bukhari, le missionnaire du Kazakhstan. C’était une dame très pieuse qui, à l’âge de 24 ans, avait décidé de contribuer un tiers de ses revenus dans le fond d’Al Wassiya. Malgré de grandes difficultés financières elle n’a pas baissé le taux de ses contributions et disait que Dieu subviendra à ses besoins. Elle a été impliquée dans deux ou trois accidents graves et en dépit de grandes difficultés elle a toujours fait preuve de patience et persévérance. Son fils n’était pas présent au moment de son décès.



Qu’Allah exalte le statut des défunts et qu’Il leur accorde Son pardon.


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