Sermons 2011

Sacrifices financiers et la nouvelle année du plan Waqf-e-Jadid – sermon du 7 janvier 2011

Baitul-Futuh-Textes-Arabes

Sacrifices financiers et bénédictions divines

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Dans le cadre de l’annonce de la nouvelle année du plan Waqf-e-Jadid Sa Sainteté le Calife souligna, dans son sermon du 7 janvier 2011, l’importance des sacrifices financiers pour la cause de Dieu et les bénédictions qui en résultent. À cet effet, il cita le verset 266 du chapitre deux du Saint Coran :

وَمَثَلُ الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمُ ابْتِغَاءَ مَرْضَاةِ اللَّهِ وَتَثْبِيتًا مِنْ أَنْفُسِهِمْ كَمَثَلِ جَنَّةٍ بِرَبْوَةٍ أَصَابَهَا وَابِلٌ فَآَتَتْ أُكُلَهَا ضِعْفَيْنِ فَإِنْ لَمْ يُصِبْهَا وَابِلٌ فَطَلٌّ وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ

Et le cas de ceux qui dépensent leurs biens pour chercher le plaisir d’Allāh et pour fortifier leur âme est pareil à celui d’un jardin situé sur un coteau. La pluie abondante tombe dessus, le faisant rapporter des fruits doublement. Et si une grosse pluie ne l’arrose pas, alors une pluie fine suffit. Et Allāh voit bien tout ce que vous faites. (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 266)

Tout ahmadi considère le Saint Coran comme le dernier livre de Loi révélée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et s’évertue à appliquer chacun de ses préceptes dans sa vie. Sacrifier ses biens pour la cause de Dieu fait partie de ces commandements importants évoqués tout au long du Saint Coran. Au tout début du deuxième chapitre, il est dit que le Coran est une direction pour les muttaqui, ceux qui croient dans l’invisible, qui établissent la prière et qui dépensent des provisions que Dieu leur a accordées. Ces trois qualités sont importantes pour être considéré comme un muttaqui (celui qui éprouve une crainte révérencielle à l’égard de Dieu).

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Lorsque, suite à ses sacrifices, le croyant est récipiendaire de faveurs divines sa foi et sa certitude en Dieu, en la véracité de l’Islam et en celle du Messie Promis (a.s) se renforcent davantage. Ceux qui agissent ainsi ne sont pas coupables d’ostentation et ne font pas non plus étalage des faveurs qu’ils ont accordées. Ils dépensent pour le plaisir de Dieu, afin de soutenir les faibles parmi leurs coreligionnaires et afin de renforcer leur communauté. Ayant dépassé leur égocentrisme, ils se soucient des besoins des autres au lieu de s’inquiéter à propos de leurs propres personnes.

Les sacrifices financiers ne sont pas le monopole des nantis, les pauvres aussi y participent de gaieté de coeur, au contraire ces derniers désirent le plaisir de Dieu plus ardemment que les premiers. Les communautés des prophètes sont composées, à leur naissance, de personnes pauvres. Et ces dernières essayent de renforcer leur communauté et soutiennent leurs frères en religion en puisant dans les maigres moyens qu’elles possèdent. Nous voyons de sublimes exemples parmi les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) après l’émigration des musulmans à Médine. Les Ansar, musulmans de Médine, offrirent généreusement ce qu’ils avaient à leurs frères de la Mecque. Et quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lançait un appel pour des fonds, tous ses compagnons posaient à ses pieds ce qu’ils avaient de mieux à offrir.

Dans le verset précité, Dieu encourage et les riches et les pauvres à dépenser pour Sa cause en affirmant qu’ils recevront double récompense en retour. D’autres versets du Saint Coran assurent que les récompenses de tout sacrifice consenti sincèrement pour Dieu seront multipliées par 700 ou plus.

Néanmoins, ce qui prime c’est l’esprit qui anime ce sacrifice et non pas la somme offerte. Dieu juge chaque action selon les intentions ; et chaque sacrifice sera mesuré relativement aux moyens du donateur. Un jour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) déclara qu’un dirham est égal à 100 000 dirhams. Ses compagnons s’en sont étonnés. Il répliqua qu’une personne qui possédait 2 dirhams en a sacrifié un ; une autre qui possédait de grandes richesses dépensa, pour la cause de Dieu, 100 000 dirhams, certes une grosse somme, mais qui était insignifiant par rapport à tous ses biens. Ainsi ce un dirham valait plus en raison de l’esprit de sacrifice du premier donateur. Dieu en fait l’analogie dans le verset précité en disant qu’une petite pluie fine suffit à faire fructifier une terre fertile.

Le Messie Promis (a.s) encouragea les membres de sa communauté à sacrifier leurs biens pour la cause de Dieu ; ainsi riches et pauvres suivirent ses directives et ont été en retour récipiendaires des faveurs divines. La majorité de ses suivants étaient pauvres et les sommes qu’ils cotisaient, apparemment insignifiantes. Mais cette pluie fine a été si bénie que les descendants de ses compagnons sont en train d’en profiter jusqu’à présent. Il incombe aujourd’hui à ces nouvelles générations de transformer cette pluie fine en grosse pluie, et de maintenir verdoyant l’arbre de leurs actions et celui de leurs enfants.

Lors de son séjour à Gurdaspur, le Messie Promis (a.s) fit un appel pour des fonds et Chaudhry Abdul Aziz (r.a) – qui était un simple comptable de campagne – lui présenta cent roupies, une grosse somme à l’époque. Qazi Yusuf Saheb (r.a), le rapporteur de l’incident, déclare que le sens de sacrifice de Chaudhry Abdul Aziz (r.a) l’étonna, car il ne devait pas recevoir plus de six roupies par mois comme salaire. Par la suite, Qazi Yusuf Saheb (r.a) fut témoin des faveurs que Dieu a fait pleuvoir sur Chaudhry Abdul Aziz (r.a). Les compagnons du Messie Promis (a.s) avaient profité de sa présence et étaient emplis de Taqwa.

On ne peut dire la même chose aujourd’hui des comptables de village au Pakistan, qui ont la réputation de s’arrondir les fins de mois par des gains illicites. Certains, lorsqu’ils prennent leur retraite, sont propriétaires de plusieurs centaines d’hectares de terre. Sa Sainteté le Calife cita l’exemple du fils d’un de ces comptables de village qui étudiait avec lui dans la même classe. Il portait des vêtements que les notables ne pouvaient pas payer à leurs enfants ; de surcroît il disait que son père ne reçoit que 45 roupies comme salaire, mais Dieu leur a accordés de « grandes faveurs ». Ainsi les gains illicites se sont transformés en faveurs divines aux yeux de ceux qui osent dire qu’ils n’ont pas besoin de réformateur, de Messie ou de Mahdi.

Aujourd’hui seuls les ahmadis comprennent l’importance des sacrifices consentis pour la cause de Dieu. Que l’on se souvienne néanmoins que Dieu n’a pas besoin d’argent ; s’Il demande des sacrifices de la part de Ses serviteurs c’est pour les récompenser. Lorsque Dieu envoie un prophète, Il génère aussi les moyens pour le soutenir dans sa mission. Le Messie Promis (a.s) a reçu l’assurance de la part de Dieu qu’Il va aider sa communauté et qu’elle vivra dans l’aisance financière. Cependant ceux qui sont responsables de la caisse devront utiliser cet argent à bon escient et éviter toute dépense inutile. Le Messie Promis (a.s) insuffla en sa communauté cet esprit de sacrifice que nous constatons même parmi les nouveaux venus. Jusqu’à présent, et ce dans les coins les plus reculés de la planète, ses suivants sont en train de perpétuer cette noble tradition.

Le Nazim Mal Waqf-e-Jadid de l’Inde rapporte qu’il visita la région du Gujrat pour encourager un membre à cotiser dans le fonds Waqf-e-Jadid. Ce dernier avait promis la somme de 13 000 roupies ; le responsable l’incita à contribuer au moins 50 000 roupies, car il en avait les moyens. L’autre lui donna un chèque de 55 000 roupies en lui disant de prier pour lui car un gros capital qu’il avait placé quelque part a été bloqué. Quatre jours après avoir fait ce paiement, par la grâce de Dieu, on lui remit la somme qu’il voulait récupérer.

L’Amir de la Jama’at du Bénin rapporte que M. Latifou Lamidi, secrétaire général de la Jama’at de la région d’Avrakame, était sans emploi depuis un certain temps. Cette situation l’avait rendu si soucieux qu’il était même parti jusqu’au Nigeria pour trouver du travail, mais il en revint bredouille. Deux mois avant la fin de l’année du Waqf-e-Jadid on lui rappela sa promesse tout en lui disant que Dieu accorde certainement des grâces à ceux, qui même en difficulté, dépensent pour Sa cause. M. Latifou Lamidi s’est dit que puisqu’il emprunte de l’argent pour ses dépenses quotidiennes pourquoi ne pas emprunter pour la cause de Dieu. Trois jours après avoir contribué la somme promise il trouva un travail qui lui rapporta un très bon salaire. Et en deux mois il remboursa toutes ses dettes et s’acheta même une motocyclette.

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Nombre de personnes devaient de l’argent à M. Latifou Souleimane, le président de la Jama’at de la région d’Avrakame (Bénin) et ses débiteurs remettaient à plus tard le remboursement de leurs dettes. Face à ces difficultés financières ni M. Latifou Souleimane ni les membres de sa famille n’avaient encore complété leurs promesses de paiement. M. Zakaria, le moallim de la région, leur fit comprendre qu’une promesse faite à Dieu est une dette qu’il faut rembourser ; et si M. Souleimane remet à plus tard ce paiement certainement ses débiteurs vont en faire de même. M. Latifou Suleimane tint sa promesse et une semaine après, contre toute attente, ceux qui lui devaient de l’argent remboursèrent leurs dettes. Le président acheta par la suite un terrain au centre du village et en offrit une partie à la communauté pour y bâtir une mosquée.

M. Diallo Sekou de Noki Badala (Burkina-Faso) s’était joint la communauté Ahmadiyya une année auparavant. Dès le début il commença à contribuer pour la cause de Dieu. La même année ses champs lui rapportèrent le double que ce qu’il avait récolté l’année précédente.

M. Hema Yousouf, de la région de Gava (Burkina-Faso), rapporte qu’un jour il n’avait que 3000 francs dans la poche. Son épouse lui fit savoir qu’il n’y avait rien à préparer pour le repas et de ramener quelque chose du marché. M. Hema Yousouf passa par le centre de la Jama’at où le missionnaire lui rappela ses promesses de paiement. M. Hema Yousouf sentit que c’était là une grande épreuve pour lui, mais remit au missionnaire, contre un reçu, la somme qu’il avait dans la poche. Le même jour une personne lui rendit visite et lui confia la somme de 300 000 francs en espèces comme avance pour un travail en lui disant qu’il lui paiera le reste après. M. Yousouf ajoute que cet incident renforça sa confiance en Dieu et ses difficultés financières disparurent.

M. Sawadogo, de la Jama’at de Fanjora (Burkina-Faso), s’était joint à la Jama’at il y a de cela quatre ans. Il encouragea les autres membres à donner à Dieu en disant qu’il s’y trouve d’innombrables bénédictions. Il déclara qu’avant d’avoir embrassé l’Ahmadiyya, il était fortement endetté et empruntait de l’argent à droite et à gauche. Grâce aux bénédictions des sacrifices financiers maintenant c’est lui qui prête de l’argent aux autres.

La Jama’at du Niger est toute nouvelle mais par la grâce de Dieu tous les nouveaux venus ont compris l’importance des sacrifices financiers. Cette année 100 % des ses membres ont contribué dans le fonds Waqf-e-Jadid.

L’Ahmadiyya s’était nouvellement implantée à Noché au Togo. Les adversaires de la communauté Ahmadiyya incitèrent les ahmadis cette région à renoncer à leur foi en leur proposant de l’argent. Les ahmadis refusèrent leurs avances en disant qu’ils préfèrent sacrifier leur maigres fortunes afin de renforcer leur foi ; que l’Ahmadiyya leur enseigne que le saint Coran demande aux croyants de dépenser pour la cause de Dieu et que, de surcroît, les ahmadis utilisent cet argent afin de servir l’Islam, et ne s’en remplissent pas les poches. Ils ajoutèrent aussi que c’est vrai que l’argent apporté par les adversaires des ahmadis suffira pour combler leurs besoins mais ils préfèrent donner le peu qu’ils ont pour cause de Dieu.

Au cours de cette 53e année du fonds Waqf-e-Jadid, les ahmadis ont contribué la somme de 4 183 495 livres sterling ; soit une augmentation de 664 500 livres sterling par rapport à l’année précédente. Dans le classement général des pays le Pakistan est en tête de liste suivi des États-Unis d’Amérique et du Royaume-Uni. Dans le classement des pays africains les cinq premiers sont : le Ghana, le Nigéria, l’île Maurice, le Burkina-Faso et le Bénin.

À la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a évoqué le décès de M. Hidayatullah Hubsh de l’Allemagne. M. Hubsh était reconnu par les médias allemands comme un grand intellectuel musulman. Ses nombreux articles ont été publiés dans les grands quotidiens de son pays ; et il a aussi participé dans de nombreuses émissions télévisées dans lesquelles il a défendu l’Islam. Il a aussi écrit de nombreux ouvrages sur l’Islam et il était le centre d’intérêt des émissions de la MTA en langue allemande. M. Hubsh était reconnu pour sa piété et ses nobles qualités. À propos de son cheminement vers l’Islam, il rapporta qu’il était un jour chez sa mère lorsqu’il vit une lumière traverser au-dessus de son épaule pour tomber sur un livre parmi des centaines d’autres rangés dans une bibliothèque. Ce livre en question était le Saint Coran, et en lisant les premières pages il comprit que c’était Dieu qui lui parlait. Il s’intéressa davantage à l’Islam et embrassa l’Ahmadiyya en 1969.

Sa Sainteté le Calife fit aussi une requête de prière en faveur de M. Miyan Numan Ahmad de Mardan. Ce jeune homme de 25 ans a été touché par balles à la hanche lors d’une attaque contre des ahmadis de sa région. Il a été hospitalisé et Sa Sainteté demande aux ahmadis de prier pour son rétablissement.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)