Sermons 2012

L’obéissance et la fidélité des compagnons du Messie Promis (a.s) – sermon du 25-05-2012

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

L’obéissance et la fidélité des compagnons du Messie Promis (a.s)

sermon du 25 mai 2012 – par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Sa Sainteté le Calife a prononcé son sermon du 25 mai 2012 à Francfort en Allemagne. D’emblée il a cité un extrait des dires du Messie Promis (a.s) dans lequel celui-ci déclare : « Je remercie Dieu pour m’avoir accordé une communauté qui compte dans ses rangs des personnes fidèles et sincères, qui avec promptitude et zèle accomplissent les œuvres auxquelles je les invite. Dès que je donne une consigne ils l’exécutent au mieux de leurs aptitudes. Aucune communauté ne pourra faire preuve d’un tel dévouement sans vouer à son Imam une obéissance indéfectible. Jésus-Christ le Messie a fait face à de grandes tribulations en raison de la faiblesse de ses suivants et de leur couardise. Par contre, les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ont fait preuve d’un dévouement sans pareil. Sans broncher ils ont enduré mille et une souffrances ; ils ont abandonné patrie, parents et amis. En fin de compte, ils n’ont même pas hésité à donner leur vie pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Cette fidélité leur a ouvert la porte du succès. Je constate que Dieu a accordé cette même ferveur à ma communauté, dans la mesure de son statut. »

{wd file=images/stories/audio/sermon_25_05_2012.mp3 name=’Téléchargez la version mp3 du sermon’}

Le Messie Promis (a.s) ajoute que Dieu lui avait promis – à une époque où il était seul – qu’Il allait insuffler de l’amour pour lui dans les cœurs des gens. Cette prophétie s’est réalisée et de milliers de personnes lui vouent fidélité et amour. Certains ont donné leur vie pour lui ; d’autres ont accepté la ruine financière pour sa cause. D’aucuns ont été poussés à l’exil et d’autres persécutés. Et il en est des milliers qui sacrifient leurs biens pour sa cause.

Le Messie Promis (a.s) cite un de ses compagnons, Hadrat Nasir Sayyed Shah (r.a), qui exprime ainsi ses sentiments à son égard : « Je désire être en votre compagnie dans l’Au-delà tout comme je le suis maintenant. Allah sait que je veux sacrifier ma vie pour vous. » Le Messie Promis (a.s) a aussi remercié Dieu pour lui avoir accordé une communauté si sincère et fidèle. C’est un signe grandiose de Sa puissance. Certains faits présentés sembleront insignifiants mais il s’y trouve en chacun de grandes leçons d’obéissance. Les compagnons du Messie Promis (a.s) ont fait preuve d’une obéissance indéfectible à son égard et c’était là un moyen pour eux de progresser dans la Taqwa.

Hadrat Fadl Ilahi (r.a) rapporte qu’il reçut une promotion et qu’il allait être affecté ailleurs alors qu’il résidait à Qadian. Il en informa le Messie Promis (a.s) qui répondit que d’autres dépensent des milliers de roupies pour venir habiter à Qadian alors qu’il compte faire le contraire. « Reste ici, lui dit le Messie Promis (a.s), et nous comblerons tes besoins. » Ainsi Hadrat Fadl Ilahi (r.a) sacrifia et sa promotion et ses avantages financiers en obéissance au Messie Promis (a.s).

Hadrat Mufti Fadl Ur Rahman (a.s) rapporte que c’est lui qui conduisait la voiture Messie Promis (a.s) lors du déroulement du procès à Gurdaspur. Durant ces jours son fils fut atteint de la fièvre typhoïde et le Messie Promis (a.s) le visita tous les jours. Il raconte : « Un jour ma femme me demanda de présenter une requête de prière au Messie Promis (a.s). Je répondis que puisqu’il venait nous visiter tous les jours ce n’était pas la peine. Mais elle insista et sur ce je combla son désir. Le Messie Promis (a.s) répondit : « Certainement je prierais pour lui, mais si le décret de Dieu a été émis, je ne pourrais le repousser. » Mufti Fadl Ur Rahman avait les yeux en larmes lorsqu’il lisait la note car il comprit que son fils allait mourir. Et le lendemain, avant le départ, le Messie Promis (a.s) le visita et pria pour l’enfant tout en demandant à Mufti Fadl Ur Rahman de rester avec son fils en raison de son état critique. Mufti Fadl Ur Rahman dit : « Ce fut le seul jour où je n’accompagna pas le Messie Promis (a.s) et cela m’attristait profondément. » Certes il était triste pour son enfant mais il était triste aussi de s’être séparé du Messie Promis (a.s).

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis

Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Hadrat Mir Mohammad Ismail (r.a) qui étudiait à Lahore loua une maison parce qu’il n’y avait pas d’internat pour les étudiants. Le Messie Promis (a.s) lui conseilla de ne pas vivre tout seul et d’avoir toujours quelqu’un en sa compagnie. Il suivit ses directives à la lettre et on rapporte que là où il résidait, Hadrat Mir Mohammad Ismail (r.a) n’était jamais seul.

Hadrat Malik Shadi Khan (r.a) rapporte qu’il rencontra le Messie Promis (a.s) pour la première à l’heure de la prière de Zuhr. Il portait des boucles d’oreilles et le Messie Promis (a.s) lui en demanda la raison. Son compagnon, Hadrat Mian Jamal Ud Din (r.a) répondit qu’il était de la campagne et qu’il ne connaissait pas grand-chose de l’Islam. Le Messie Promis (a.s) lui demanda d’enlever ces boucles d’oreilles. Ayant obtempéré le Messie Promis (a.s) lui dit : « Maintenant je vous considère comme musulman. » Et il accepta son allégeance après quelques jours.

Aujourd’hui, ajoute le Calife, certains jeunes, victimes de la mode, portent des chaînes en or, chose interdite pour les hommes. De jeunes ahmadis aussi en sont coupables. Ce sont là des pratiques à être évitées.

Hadrat Janab Bashir Bhatti (r.a) rapporte qu’un jour le Messie Promis (a.s) fit préparer du riz chez lui et en envoya à toutes les familles ahmadis de Qadian, en disant d’en offrir à tous les membres de la famille. Le fils de Janab Bashir Bhatti se trouvait à l’époque au Kashmir. Il colla quelques grains de riz sur du papier et en envoya à son fils lui disant d’en consommer car il avait reçu l’ordre d’en offrir à tous les membres de sa famille.

Hadrat Mian Abdul Ghaffar (r.a) rapporte que quand le Messie Promis (a.s) visita Lahore pour la dernière fois il invita son père, Hadrat Mian Ghulam Rasul (r.a), de venir le rencontrer. Khawja Kamal Ud Din demanda à Hadrat Mian Ghulam Rasul (r.a), d’un ton désobligeant, ce qu’il venait faire à Lahore ; l’autre sortit la lettre du Messie Promis (a.s) en disant : « Demande à celui qui m’a écrit cette lettre et qui m’a invité ici. » Hadrat Mian Ghulam Rasul (r.a) rapporta au Messie Promis (a.s) les propos désobligeants de Khawja Kamal Ud Din. Le Messie Promis (a.s) lui dit de ne pas s’en faire et que c’était lui qui l’avait invité et lui offrit 5 roupies. Ainsi les compagnons éprouvaient de l’amour pour leur maître, mais l’amour de celui-ci à leur égard était encore plus grand.

Hadrat Sheikh Zain Ul Abideen (r.a) rapporte que lorsque Hafiz Hamid Ali (r.a) était à Qadian il fumait beaucoup le narguilé. Et pour cela il partait en cachette dans la maison de Mian Nizam Ud Din ­– parent du Messie Promis (a.s), mais qui était aussi un de ses farouches adversaires. Afin de lui faire éviter cette mauvaise compagnie le Messie Promis (a.s) donna de l’argent à Hafiz Hamid Ali (r.a) et lui demandant de se procurer un narguilé et du tabac et d’en consommer à la maison et d’éviter ainsi ceux qui avaient rejeté l’Islam. Mais après sept mois le Messie Promis (a.s) lui demanda d’abandonner cette mauvaise habitude. Hafiz Hamid Ali (r.a) obtempéra et cessa immédiatement de fumer.

La permission que le Messie Promis (a.s) lui avait donnée auparavant ne devrait pas être déduite comme une approbation de fumer. Il voulait tout simplement le protéger de cette mauvaise compagnie pour ensuite le faire abandonner ce vice, qui pourrait donner naissance à d’autres mauvaises habitudes. Le Messie Promis (a.s) avait aussi dit que si le tabac existait à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), il l’aurait interdit.

Hadrat Malik Ghulam Hussein (r.a) rapporte qu’une fois un riche marchand fut pour quelques temps l’invité du Messie Promis (a.s) à Qadian et ce dernier confia à Hadrat Malik Ghulam Hussein (r.a) la tâche de superviser les deux travailleurs qui devaient servir l’invité et lui demanda également de s’en occuper personnellement. Après son départ, le Messie Promis (a.s) donna aux deux travailleurs et Malik Ghulam Hussein une certaine somme d’argent, pour récompenser leur dévouement.

Hadrat Mufti Muhammad Sadiq Saheb (r.a), qui travaillait à l’époque à Lahore, demanda un jour la permission au Messie Promis (a.s) de rentrer. Celui-ci lui demanda de rester un jour de plus. Mais vers midi Mufti Muhammad Sadiq lui demanda encore une fois la permission de partir car il devait être présent au travail. Il était tard mais le Messie Promis (a.s) lui dit de ne pas se faire du souci. Mufti Muhammad Sadiq arriva à la gare de Batala vers seize heures, alors que le train quittait vers quatorze heures. Mais ce jour-là le train était un retard de deux heures et ainsi lui et ses compagnons purent rentrer à Lahore.

Mian Chiragh Din (r.a) demanda un dimanche au Messie Promis (a.s) la permission de rentrer à Lahore car il devait être présent au bureau le lendemain. Mais le Messie Promis (a.s) ne lui donna l’autorisation que le lendemain, jour de travail. Ayant pris le train de 11:00 il arriva à Lahore à 15:00. Une fois au bureau en clerc lui demanda s’il avait terminé le travail qu’il lui avait confié vers 11:00. Et un autre officier lui remit la réponse à une note que Chiragh Din (r.a) lui avait supposément donnée vers 11 :00 le même jour. C’est ainsi qu’Allah avait tout arrangé pour lui. Il était venu au bureau que vers 15:00 et tout le monde croyait qu’il y était depuis le matin. Dieu traitait ainsi les compagnons du Messie Promis (a.s) en raison de leur obéissance à son égard.

Hadrat Mir Mehdi Hussein (r.a) rapporte qu’une fois que le Messie Promis (a.s) lui confia quatre roupies pour acheter avant le soir du combustible pour la cuisine. N’ayant aucune notion à ce sujet Hadrat Mir Mehdi Hussein Sahib (r.a) monta sur le toit de la mosquée Mubarak pour implorer Dieu de lui venir en aide. Ses supplications furent agréées et il entendit une voix qui disait de ne pas partir et que le bois viendrait à lui. Il resta sur le toit de la mosquée pendant quelque temps mais le doute l’assaillit et il décida de descendre pour chercher le bois. Une femme de ménage qui était là quand le Messie Promis (a.s) lui avait confié cette tâche lui reprocha de n’avoir rien fait. Il lui conta l’histoire de la révélation que celle-ci ne comprit pas. Elle croyait que Mir Mehdi Hussein (r.a) lui disait que tant qu’il ne recevrait pas de révélation il n’achèterait pas de bois. Et elle alla conter toute histoire au Messie Promis (a.s). Hadrat Mir Mehdi Hussein (r.a) se dit qu’il était trop prétentieux de sa part d’avoir tant confiance en cette révélation et qu’il serait tout embarrassé face au Messie Promis (a.s). Sur ce il descendit de la mosquée et courut vers un coin de la ville pour acheter du bois. Mais indécis, il rebroussa chemin se disant qu’il devait suivre l’ordre de Dieu. De nouveau sur le toit de la mosquée un employé du Messie Promis (a.s) l’informa que l’on vendait du bois et que nombre de personnes voulait en acheter. Il partit voir ce qu’il en était mais décida de ne pas en acheter en raison du prix élevé. Personne d’autre n’en acheta et quand il retourna à la mosquée le marchand lui apporta tout le chariot de bois, qu’il conduisit à la cuisine.

On raconte qu’une fois quelqu’un demanda la permission au Messie Promis (a.s) d’envoyer Hadrat Maulana Nur ud Din (r.a) à Batala pour traiter un malade. Le Messie Promis (a.s) demanda au premier Calife de revenir avant le soir. De fortes pluies avaient inondé la zone et Hadrat Maulana Nur ud Din (r.a) pataugea dans l’eau à hauteur du genou pour retourner à Qadian. Le Messie Promis (a.s) lui dit qu’il n’avait certainement pas souhaité qu’il souffre ainsi.

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a dirigé les prières funéraires de deux ahmadis. Le 17 mai dernier M. Tariq Ahmad Sahib est tombé en martyr à Layyah, au Pakistan. Il était âgé de 41 ans. Il était sorti pour faire des courses et sur le chemin du retour, il a été kidnappé par des inconnus. Il a été sauvagement tabassé pour être ensuite abattu d’une balle à la tête. Ses meurtriers ont placé son corps dans un tonneau et l’ont jeté dans un canal. Son visage a été défiguré à tel point que ses proches l’ont reconnu que grâce à ses vêtements. Selon le rapport de l’Amir de la région ce n’était pas un cas d’animosité contre la djama’at mais le Calife pense le contraire ; quelques temps de cela on avait aussi attenté à la vie d’un proche du martyr. Puisse Dieu élever le statut du Shahid et qu’Il attrape les ennemis et en fasse un signe d’avertissement.

En de telles situations si l’on ne prie pas avec ferveur et si l’on ne demande pas de signes de la part de Dieu l’on ne verra pas le succès promis par Lui. L’ennemi ne peut nier les succès remportés après la manifestation des signes clairs et celui-ci est contraint d’accepter la vérité. C’est en suppliant Dieu en toute humilité et c’est en s’acquittant de ses devoirs envers Lui et envers Ses créatures que l’on verra de ces triomphes miraculeux. Le martyr laisse derrière lui une veuve, six fils et deux filles.

Sa Sainteté le Calife a aussi évoqué le décès Mme Amatul Qayyum Sahiba, décédée le 3 mai dernier et qui appartenait à une des premières familles de Rabwah. Elle laisse derrière elle trois filles et cinq fils. Deux de ses petits-enfants étudient à la Jamia du Royaume Uni.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)